la Batellerie

bien le bonjour

l'inscription est a Paris le matricule se decline de la maniere suivante

P 14207 F

P PARIS
14207 immatriculation
F FRANCE

A l'époque l'enregistrement était à l'ONN (Office Nationale de la Navigation) qui est devenu VNF (Voies Navigable de France)

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le POULBOT a sa sortie des Forges de Strasbourg en 1959 ce document est un plan d'origine

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la repartition des installations sur l'arrière à cette époque le POULBOT est encore une traction
c'est à dire sans moteur de propulsion il naviguera ainsi pendant un an

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la repartion des differentes pièces du logement d'environ 35 m2 (un peut moins si je me souvient bien)
tout est en bois vernis il n'y a pas d'amenagement type ce modèle était proposé par les Forges de Strasbourg
mais il est possible de faire autrement pourtant une grande majorité sera equipe de cette façon

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les chambres sont équipé de lit en 120 de large avec un grand tiroir en dessous comme espace de
rangement car la place est compté, les chambres sont separées par une cloison en bois

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concernant la salle à manger le buffet au depart n'éxistait pas il à était ajouté dans les années 70
si cela semble petit on y a fait des repas de famille jusqu'a 14 personnes mais attention quand tous
le monde est en place pas question de sortir de table aussi une certaine organisation dans la
repartiton des places à table
les hommes et les anciens étaient installés du coté de la machine à coudre
les femmes du cote cuisine et les plus jeunes du cote de l'escalier menant à la "marquise"
pour alle voir regulierement "se qui se passe dehors" (il faut monter les escaliers )

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la cuisine possede le confort des années 60 et le stricte necessaire, on y fait la cuisine et pas question
d'y manger car il n'y a pas la possibilté de mettre _une table l'espace entre l'evier et la cloison de la
chambre doit être d'environs 80 cm

il n'y a pas de salle de bain on se lave dans l'evier dans la cuisine ou dans une bassine
l'alimentation en eau est la suivante
- deux cuves de 1000 l d'eau potables
- une pompe à main qui permet de pomper l'eau du canal dans l'evier
- l'eau chaude provient de la bouilloir que l'on fait chauffer

ça peut paraitre spartiate mais ce n'est pas germinale au contraire c'est très confortable, c'est
simplement un mode de vie et un confort different ou l'on range tout au fur et à mesure
ou la vaisselle est faite des le repas terminé, essuyée et rangée, rien ne traine

la prochaine fois on continuera les amenagements

Démat

Récit très intéressant, tu ne parles pas des WC?

Bien le bonjour

concernant les WC ce fut au debut un sceau hygienique, lors de la pose du moteur quelques modifications seront apportées dont des WC à l'exterieur mais on y reviendra

c'est vrai que l'on vit 24h sur 24 ensemble mon père était breveté capitaine mecanicien et ma mère declarée comme matelot bien qu'elle aussi soit breveté capitaine mecanicien ce qui lui permettait de prendre le "macaron" ( la barre) j'ai moi même passé cet examen que j'ai obtenu

si mon père s'occupé de la conduite et des principaux travaux de navigation et d'entretient ma mère s'occupait de la tenu du logement des repas de moi et aidé mon père à la manoeuvre car par exemple pour passer une écluse il vaut mieux être deux

Il faut comprendre qu'une peniche reclame plus d'entretient qu'un camion et la peinture est presque entièrement refaite tous les ans en été entre deux transports et comme on peut s'en rendre compte il y a de la surface aussi elle avait aussi souvent le pinceau à la main

concernant les enfants, j'ai vécu ma petite jeunesse attaché à une ligne de vie, ce qui pouvait choquer "les gens d'a terre" mais l'environnement n'est pas sans dangers et la chute à l'eau en est le principal

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sur cette photo qui est celle de mon avatar mais en noir et blanc (la photo couleur est très abimé)
a gauche ma mere qui manoeuvre la porte d'ecluse à droite l'éclusière
et sur les écoutilles ma premiere voiture

cette photo date de debut 1980 sur le canal lateral à la marne

il est chargé "au metre 70" soit environ 240 tonnes

Démat

La voiture: une simca1000? La mise en place de la voiture se fait comment?

Bien le bonjour

pour les oeuvres vives un passage en cale séche est obligatoire réguliérement, on dit "passer au chantier" ils n'en restent plus beaucoup, quelques chantiers ayant disparus
LANDY à Vitry le François,
le chantier d'Estevel (peut être encore en activités)
le chantier de ST Jean de Losne ST Usage
le chantier Heulliez Cotton à Flers en escrebieux
ces 4 chantiers ont vu le passage du POULBOT
celui de ST Jean de Lone pour une revision général du moteur qui avait été installé en 1960 au chantier Landy
les autres passage en chantier c'étaient pour des contrôle de la coque (visite technique) et des modifications



un chantier moderne avec deux forges de strasbourg le fait qu'il soient en hauteur c'est très certainement
pour uns visite des fonds



le chantier de ST Usage qui doit encore être en activité, une photo des debuts, à cette époque ça sentait le goudron
sur ccette photoon apperçoit des cabines centrales qui sont ici des écuries mais parfois c'est le logement
sur ce type de péniche lors du chargement il faut "bourrer" à la pelle sous la cabine

les deux phots sont du net

La longueur du passage en cale séche est plus en moins long en fonction des travaux à effectuer on y passe plusieurs bateaux simultanément

concernant la voiture il y a deux solutions
la grue hydraulique, qui a un certain cout mais permet de débarquer la voiture à peut près partout

les "ponts" deux passerelles sur lequel ont roule pour embarquer ou débarquer en général dans une écluse, c'est la cas sur cette photo ou j'ai embarqué ma voiture en passant l'écluse

J'avais un peu de retard dans la lecture du récit et bien je me suis régalé, ayant habité pas loin du canal de l'ourcq à Paris, j'ai souvent vu passer les péniches sous le pont suspendu de la rue de Crimée et je me suis toujours demandé comment était fait le logement maintenant je sais et je me rends compte que ce n'est pas grand

Bien le bonjour

de retour avec quelques nouvelles doc de famille que je vous posterai toujours sur la Batellerie

il y a quelques temps on m'a posé la question de la distance parcourue en une journée avec une traction aux chevaux

20 à 30 km cela depend surtout du nombres d'écluses et de la densité du trafic sur le canal et parfois du vent

je vous en parlerai en details plus loin

Démat
nous attendons la suite de ce beau et intéressant reportage

Oui c'est intéressant de parler des chevaux, il parait qu'il y avait l'écurie à bord des péniches

Je l'ai en stock l'homme du picardie avec l'énorme présence de l'acteur Christian Barbier, on en fait plus des feuilletons comme ça

Bonjour 'Pascal',

Je cherchais le nom l'acteur qui été super dans cette série.

A bientôt.

Et si je me rappelle bien il y avait Pierre Santini jeune acteur à l'époque

Re 'Pascal',

Vrai, il faut que je me refasse cette série.

Ah! souvenirs, souvenirs !!!

@+

Si j'ai bien compris, auparavant (chinois) un chemin de halage, ça servait à faire passer les chevaux qui "halaient" les péniches ; maintenant, c'est comme les berges de la Seine, l'été, ça sert à se faire bronzer ???

Bonjour 'Christian',

Tu veux dire qu'il y a toujours autant de bourrins sur les berges.

Ok je sors.

A bientôt.

Et pour rajouté cela tirait aussi les péniches

Oui et je pense que Bromure va nous expliquer ça en détails, d'ailleurs il me semble que chaque péniche avait une écurie pour ses chevaux de trait, bien sur cela se passait avant l'avènement du moteur

Bien le bonjour
Pour répondre à vos questions

Concernant la traction animale des péniches

En premier il y a l’homme, le « HALEUR », ce peut etre quelqu’un de la famille du batelier, une personne vivant sur le bateau et employé comme haleur, ou une personne qui loue ses services à la journée ou sur une portion de canal. Dans certains passages difficiles, il peut y avoir plusieurs haleurs qui tractionnent la même embarcation. En général le haleur est équipé d’une espèce de harnais appelé « BRICOLE » sur lequel le « TIRAGE » (remorque) est fixé

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Sur cette photo on peut voir un haleur avec autours du torse sa bricole, il tire un berrichon

Les « CHEVAUX », c’est un terme générique, car c’est parfois des mulets ou même plus rarement des ânes. Les chevaux peuvent être loués à la journée ou parfois sur une distance, mais certains bateliers plus « riches » possédaient leurs chevaux, avec une écurie sur la péniche, les chevaux sont habitués à embarquer ou débarquer en passant sur une « PLANCHE » (petite passerelle) entre la péniche et la »DIGUE » (berge)

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Entouré en rouge les écuries

Les chevaux boulonnais avaient une très bonne réputation

Les péniches qui étaient tirées par les chevaux on disait « QU’ELLES MARCHAIENT AUX CHEVAUX » Les chevaux étaient dirigés par une personne qui les guide en marchant avec eux, une de mes tantes m’a souvent raconté qu’à 12 ans elle était « au cul des chevaux »

Dans les années 70 sur le canal du centre, avec mes parents nous avons encore rencontré le dernier bateau tiré par des chevaux

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A comparer avec la photo du haleur, on voit bien la difference de taille entre les deux modeles

CONFLANS ST HONORINE

C’est la capitale de la batellerie, il y a un musée qui lui est consacrée très bien fait, pour ceux qui en ont l’occasion n’hésitez pas
Pour le bateau chapelle cela doit être le « JE SERS » ex Landmark, construit en ciment pendant la premiere guerre mondiale, des mariages des baptemes et des communion y sont célébrés, il en existe d’autre comme le « LIEN » a Lyon ou mes enfants ont été baptisés et ou un des parrains était vert à cause du roulis

Une grand fête a lieu tous les ans, c’est le « PARDON », c’est une fête religieuse, on pavoise et astique les bateaux, une messe est célébrée puis l’aumonier de la batellerie béni tous les bateaux, des animations ont ensuite lieu comme des joutes ou même parfois un gymcana avec une peniche

Cette fête a aussi lieu dans d’autres ville ou la batellerie est très présente, malheureusement le déclin du transport par eau fait que ces fêtes ne rassemble plus autant de bateaux

Dans le Nord à Dorignie les douai, va avoir lieu le pardon dans le courant du mois de mai, si vous passez dans la région allez y et n’hésitez pas à lier conversation avec les bateliers les anciens vous parlerons du métier avec passion, et parfois il est même possible de visité une péniche si on le demande gentiment

Une derniere chose, pour visiter la partie logement on se dechausse, les chaussures restent à l’extérieur

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Le chemin de halage

Comme son nom l’indique, il sert au halage, il est situé à droite ou à gauche du canal et parfois sur les deux rives mais c’est plus rare, mais il a aussi d’autres fonctions comme permettre la liaison entre les écluses, les ouvrages d’art, ou le passage des engins pour l’entretien du canal.

Fin des années 40 début des années 50 on y posera des rails (voie étroite) pour permettre la tractions « A LA MACHINE » électrique, dans l’est elles proviendront de la ligne MAGINOT


Chalands et péniches

Le chaland est un bateau plat et de faible tirant d’eau, sa taille est variable, il est très rarement motorisé

La péniche, c’est un bateau en bois au gabarit Freycinet, à l’origine en « TRACTION » mais certaines seront motorisées et cela deviendra, suite à cette modification des « GODILLES » ( je reviendrais sur ce mode de propulsion très particulier)

Par la suite, le nom restera avec les bateaux à coque métallique de même gabarit, mais dans la profession, on dira par opposition au péniche en bois, « UN BATEAU DE FER », et souvent il sera désigné par son chantier de construction : SCAR, FORGE DE STRASBOURG, ARBEL, ou encore DOMMAGE DE GUERRE…….

Concernant les bateaux de bois, à part les freycinets , on trouve des « FLUTES », des « BATARDS », des « NIVERNAIS », des « BERRICHONS »…….. tous d’un tonnage inferieur au freycinet souvent utilisés pour le transport local dans des canaux régionaux à leur gabarit

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un berrichon

Bonjou 'Bromure' et à tous,

Merci encore pour tes explications riches en détails.

Que j'ai pour ma part un grand plaisir à lire.

A bientôt.

Merci pour cette évocation très intéressante de cette époque passée cela ne te manque pas cette vie sur l'eau?

Bonjour,

et dire que j'ai passé toute mon enfance (pas si lointaine) dans une maison au bord du canal du Berry à pêcher et patauger... mais sans péniches... les temps change les paysages aussi...

Merci pour ce documentaire... félicitation...

Bien le bonjour

l'ascenseur des FONTINETTES est au gabarit FREYCINET comme tous les canaux du Nord et c'est un freycinet

les autres types de bateaux sont plus des régions centre sud et ouest

Ah, la batellerie et Paris... Quelle belle ville où l'on se fait mollarder ou caillasser (ça dépende des arrondissements...) au passage des ponts, et où on se retrouve souvent emmerdé au niveau de l’île de la cité par l'alternance...

Au moins, en consolation, souvent les jeunes filles nous font coucou depuis les "traînes-couillions". C'est déjà ça, et toujours mieux que les crachats

Personnellement, je préfère travailler en basse-Seine, la mentalité en haute-Seine est trop... dingue. Aujourd'hui, c'est à qui bassinera le premier à l'écluse, et tous les moyens sont bons pour griller l'autre...

La nouvelle marinade quoi. Ceci dit, il y a fort heureusement des gens très bien quand même.

Par ailleurs, pour Conflans, le Mc Do marche bien, pas mal de mariniers s'y arrêtent. Ça, et juste avant l'écluse d'Andresy, le chantier d'Achères est très bien équipé pour tout types de bateau fluviaux.