bien leBien le bonjour
Après une absence un peu longue
On continu sur le POULBOT
J’ai souvent parlé des water ballasts
Aujourd’hui je vais vous parler de l’évolution du « tillac », dans le jargon on dit le plancher, c’est la partie sur lequel
repose le chargement
A l’origine en bois, en planche de sapin de 4 m si je me souviens bien et d’épaisseur 30mm. Bien sur le bois travaille
et des jours apparaissent entre les planches aussi lorsque le chargement est composé de de quelque chose de très
fluide (colza, blé, sable de verrerie …..) il faut resserrer le plancher et parfois poser des « prézing » (calfater)
On ressert au maximum le plancher avec des calles en prenant appuis sur la « bordaille » puis les ouvertures restant sont
remplies avec des vieux chiffons, et recouvert d’une bande de papier craft collé avec du « papin », une colle a base d’eau très
chaude et de farine. Il faut impérativement empécher la marchandise de passer au travers du plancher, sous peine de
pourrissement des tôles de fond, il arrive parfois que sa passe quand même, il faut alors déposer quelques planches pour
ramasser ce qui est passé
Lors des passages en calle séche, mon père a apporté quelques modifications
Dans un premier temps la modification a consisté à serrer le plancher par le milieu avec un cric, ce qui permettait un serrage
beaucoup plus efficace et evite pas mal d’heure de travail à poser des prézings un couvre joint metalique courant sur toute l
a longueur le long de la "bordaille"
Par la suite, lors d’un autre passage au « chantier », le plancher de bois fut enlevé, et remplacé par un « plancher de fer » étanche
Cela aboutit à deux choses
Ça fait double fond
Une cloison basculante permet de transformer une partie de la calle en water ballast
Les waters ballasts
A l’origine ils n’existent pas, le POULBOT étant à la traction, lors de la motorisation, un premier water ballast est conçu
sous le logement, son but est d’éviter le barbotage de l’hélice quand le bateau est vide, mais il faut démonter la marquise
en canal pour passer sous les ponts en canal, il faut bien comprendre que la majorité des canaux ont été construits quand
la timonerie n’existait pas. La création d’un water ballast dans la calle permet la navigation en canal sans démonter la
marquise et permet aussi une meilleur résistance au vent latéral à vide
Parlons maintenant du volume de transport
D’abord quelques chiffres
Volume 384 m3
Ouverture 27 m X 4m
longueur utile de plancher 29.5m
On y rentre tous ce qui se transporte et qui n’est pas liquide
- Produits de l’agriculture betraves sucrières, maïs, colza, blé …..
- Produits alimentaires sucre en sac ou en vrac, farine de blé, farines pour animaux et même des poudres pour faire
de la crème dessert (270 t pour PARIS chargé a DUNKERQUE parfum vanille)
- Produits finis maison en kit véhicules, …….
- Des produit de la métallurgie tôles fer à beton poutrelles divers
- Du charbon, de l’alumine, du sable du minerai ……..
La liste n’est pas exhaustive
On se rend compte qu’il est plus facile de transporter 250 tonnes de fer de 25m long en une seul fois par voie d’eau
c’est beaucoup plus difficile par voie terrestre
ce type de transport a été effectué plusieurs fois de Dunkerque ou de Longwy à destination de Couzon ( à cote de Lyon)
pour la STE LONGOMETAL disparue aujourd'hui
Lorsque que l’on charge du blé ou du colza, il faut faire du « bourrage » a la pelle sous peine de ne pas prendre le tonnage
Le chargement se faisait de la manières suivante
La premiere chose à faire est de « decouvrir » , on enleve donc les écoutilles et les « gottes » cette opération se fait à la main
et la totalité pèse 1t 800, je peux vous assurer que c’est physique, à l’époque les ecoutilles étaient en tolle, aujourdh’ui elles
sont en aluminium ou bien ce sont des panneaux roulants
Parfois il faut aussi enlever les « sommiers » et même les « ouvergans » dans ce cas tout est déposé à terre car on à besoin
d’une grande ouverture . La dépose des « ouvergans » ce fait avec le moyen de levage qui sert au chargement
On commence par l’arrière, on charge environ 50 tonnes
Puis on passe au milieu on l’on met aussi environs 50 tonnes
On charge ensuite sur l’avant et on amène à l’échelle
On charge ensuite au fur et à mesure en revenant sur l’arrière en mettant à l’échelle
S’il en reste un peux on le mets sur l’avant, car en effet un bateau bien charge doit légérement piquer du nez (4 à 5 cm plus
enfoncé sur l’avant) ça facilite la conduite n’oubliez pas que la coque à la forme d’une brique avec quelques arrondies sur l’avant e
t l’arriere et que le fond est plat ça n’a rien à voir avec une carène de navire et ça ne se conduit pas de la même façon
Si un jour vous faite la construction d’une maquette navigante de ce type, n’oubliez pas ce conseil
quelques photos d'un dechargement
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sur cette photo on apperçoit les ecoutilles empilées, pour ouvrir la calle, la pièce métallique rouge en travers c'est l'ouvergan
au milieu, on aperçoit une piéce de bois sur lequel repose les écoutile, c'est le sommier
cette photo represent le milieu car l'ouvergan est double on y pose des planches pour entreposer du materiel facilement
accessible dont la "grise" de mon père
le cliche est pris des l'arrière vers l'avant
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le même cliche mais pris de l'avant vers l'arrière
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ici la partie avant est vide et on apperçoit le plancher en fer des ouvriers font le balayage de la calle
la marchandise ici est du tourtau de soja, de l'aliment pour le betail, si mes souvenir sont exacts, c'est à Chalon sur saône
je reviens sur les accidents de la batellerie
une de mes cousine est décédée dans une explosion liée à cette marchandise le bateau s'appelé le MGR et l'accident a
eu lieu sur le RHIN
cette marchandise à l'époque été traité à l'hexane pour la dégraisser, un mauvais dégazage en fabrication et aprés le chargement
une poche de gaz c'est former dans la partie avant, une étincel en allumant la machine à laver et ça a été l'explosion
terminons par une note plus joyeuse
c'est la que mon père m'a appris à tirer, en effet ça fait un supper stand de tir à vide et nous avons brulé un certain nombre de
cartouches de 22LR
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LE BON DIAMETTRE POUR LE PASSAGE DE LA GODILLE ( ENGOUJURE )
DANS LE TABLEAU ARRIERE C'EST LE DIAMETTRE D'UNE BOUTEILLE DE VIN
( 75 mm )