:pirat: Bismarck ou Tirpitz je pense qu'on œuvrait de même pour la peinture d'identification
Bon revenons à notre histoire, a ce propos je signale que les dialogues et l'histoire sont tirées du livre de Robert D Ballard nettement à jour par rapport à Forester grâce à l'ouverture des archives et témoignages des survivants (ayant entendus les ordres grâce aux appareils du bord)..Merci de votre intérêt pour ce topic. Par contre à la fin je proposerai ma version de la fin du Bismarck (cette fois sur les constatation de James Cameron sur la coque intacte).
18h :
Alerte. Navires à tribord !.
Chacun se précipite à son poste. Finalement c’est la présence des icebergs qui affole le radar.
19h22 :
Nouvelle alerte. Cette fois les hydrophones et radar signalent un navire par bâbord avant (Le Suffolk).Mais il disparait avant que le cuirassé se mette en position de tir.
Un autre navire apparait brusquement devant le Bismarck (Le Norfolk)
Le cuirassé lui envoie une salve de 380 qui le frôlent avant qu’il disparaisse dans la brume.
Mais les vibrations des 380 endommagent le propre radar du Bismarck. Lutjens ordonne au Prinz Eugen de se mettre en avant pour le guider.
La radio du cuirassé capte l’alerte donnée par les Anglais.
Lutjens est découragé. Déjà 2 croiseurs à ses trousses !. Il sait qu’il va avoir du mal à les semer. Toute l’Angleterre est maintenant au courant de sa position.
—Regardez,dit l’amiral à Lindermann. Même dans la brume ce croiseur nous suit à la trace.
Il ordonne alors de faire demi-tour brusquement pour surprendre l’adversaire. Mais l’Anglais a un radar supérieur. A chaque fois le croiseur s’échappe et le cuirassé débouche sur une mer vide.
Lutjens ne sait pas encore que le Hood et le Prince of Wales sont sur sa piste.
Il pense avoir du temps pour organiser une manœuvre avec le Prinz Eugen pour se débarrasser des 2 croiseurs.
Mais bientôt la radio intercepte des messages prouvant l’approche de navires Anglais.
Lutjens est impressionné par la puissance des radars Anglais sur de vieux croiseurs. Il informe le groupe nord de cet inconvénient.
Lindermann le trouve préoccupé, mais l’amiral ne se confie pas.
Le Bismarck et le Prinz Eugen obliquent vers l’ouest pour suivre les bords de la banquise du Groenland.
Profitant de l’obscurité Lutjens essaie à nouveau de semer ses poursuivants.
Le Bismarck change de cap et se cache dans une bourrasque de neige. Puis se retourne brusquement.
C’est à devenir fou. Comme un boxeur lourd face à deux poids légers, le Suffolk et le Norfolk jouent à esquiver les attaques du cuirassé et à le rattraper dans sa fuite. Tout ceci coute cher en mazout.
On peut se demander pourquoi le Prinz Eugen n’intervient pas pour les piéger.
Mullenheim Rechberg comme le reste de l’équipage passe la moitié de la nuit à guetter et l’autre à essayer de dormir. Ils aperçoivent les Anglais au télémètre stéréoscope très efficace la nuit.
24 mai 5h du matin :
Le capitaine Brinkmann informe Lindeman que les hydrophones du Prinz Eugen ont enregistrés le son d’hélices tournant à grande vitesse.
—« sonnez l’alerte » Ordonne Lutjens.
Quelques minutes plus tard on aperçoit la fumée des navires Anglais arrivant à toute vitesse.
5h45 :
On distingue parfaitement 2 navires de guerre approchant rapidement.
La houle est forte, ce qui implique de nombreuses corrections rapides pour le tir.
A bord du Bismarck dans son poste de contrôle de César et Dora, Mullenheim Rechberg surveille un éventuel lancé de torpilles de la part du Norfolk et Suffolk.
Grace à ses écouteurs téléphoniques, il entend même les ordres donnés sur le cuirassé.
5h52 :
Les Anglais ouvrent le feu.
La taille des éclairs et des nuages de fumée prouvent l’importance des navires.
Malgré les salves qui se rapprochent Lutjens ne riposte pas.
— c’est le Hood» ! s’écrie un officier.
Lindermann attend l’ordre de riposter avec impatience.
La voix de Schneider est calme : cible ennemie 2 ;7 ;0 distance 20 kilomètres.
La salve du Hood tombe dans l’eau à l’arrière du Prinz Eugen.
—Je ne me laisserai pas canarder comme ça ! s’écrie Lindermann
Enfin Lutjens se décide :
— Permission de tirer.
Dans la salle des calculs Heinz Jucknat en compagnie d’Adolf Eich et Franz Halke n’a cessé de calculer les variables déterminant l’angle de tir, vitesse du vent,température de l’air, vitesse du bateau, distance et position de l’ennemi.
Les premières salves de 380 font songer à un tremblement de terre. Tout le navire vibre et recule. Dans la salle des chaudières Zimmermann surveille en permanence le niveau d’huile et d’eau des chaudières. Un maximum de vapeur assure la manœuvrabilité du navire. Dans les tourelles le tir est une expérience ahurissante qui laisse le personnel tremblant jusqu’aux os. C’est comme se trouver à côté d’une bombe qui explose. Un grondement assourdissant et la pression qui augmente.
—tir à l’avant du Hood. Lance Lindermann.
Une salvejaillit d’Anton et Bruno dans un raffut épouvantable.
Quelques secondes plus tard 4 geysers tombent devant le Hood.
—Trop court.Constate Lutjens.
A+
Dernière édition par surcouf le Mar 12 Oct 2010, 20:09, édité 1 fois