Un homme entre dans un bar, une autruche à ses côtés.
Le tenancier prend la commande.
– Une bière pour moi. Et toi ? demande le gars à l’autruche.
– Oh, comme toi, une bière, répond le volatile.
Surpris, mais discret, le patron sert, et annonce 12,35 euros.
Le gars plonge la main dans sa poche et en sort la somme exacte.
Le lendemain, et tous les jours de la semaine, la scène se renouvelle.
Le type et son autruche prennent une bière, et le gars paie toujours en sortant la somme parfaitement exacte de sa poche.
Le samedi, le patron demande :
– Comme d’habitude ?
– Tiens, non, dit le gars, pour changer, je vais prendre un petit whisky, moi !
– Bonne idée ! Je t’accompagne ! renchérit l’autruche.
Cette fois-ci, l’addition se monte à 22,12 euros, et invariablement le type met la main dans sa poche et en sort la somme tout à fait juste.
Le patron n’en peut plus et finit par demander :
– Excusez-moi, mais comment diable faites-vous pour sortir à chaque fois la somme exacte de votre poche, sans même regarder ?
– Oh ! C’est une longue histoire, dit l’homme. Il y a bien des années, dans mon grenier, j’astiquais une vieille lampe, quand soudain un génie est apparu et m’a offert d’exaucer deux vœux. Mon premier a été justement de pouvoir toujours payer ce qu’on me demande, juste en mettant la main dans ma poche, en étant sûr d’en sortir la somme exacte, quel que soit l’achat !
– Bien vu ! s’exclame le patron épaté. Au lieu de demander une grosse somme, vous aurez toujours tout ce qu’il vous faut toute votre vie ! Très fort !
– Oui, c’est ça, un journal ou une Ferrari, la somme exacte est toujours dans ma poche !
– Mais, dit le patron, un peu gêné, l’autruche ?
– Ah ! C’est là que j’ai merdé. En énonçant mon second vœu, j’ai dit que je souhaitais une poulette avec des grandes jambes…
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À mon très grand ami Patrice († 58).
À ma petite belle-fille Gaëlle († 31).
Décor "simpliste" pour refaire, à 9 joueurs, la Bataille d'Eylau en 1807.