pascal 94 a écrit: merci Surcouf j'ai attendu le dimanche entier devant ton sujet, dur dur !!!!!!!!
:pirat:
Désolé pascal et tous les autres, un corsaire n'est pas toujours là où on s'attend de le voir! merci de votre passion pour le sujet:
Sir James Somerville commandant de la force H (collection personnelle).
25 mai 1h :
Le filet se resserre sur le Bismarck . Le Revenge, le London, L’Edinburgh font route vers lui en forçant leurs machines. Ils sont encore loin, mais le Victorious prépare de nouveau ses avions.
Le King Georges V et le Repulse font route à l’ouest à toute vapeur.
Tovey penché sur les cartes est satisfait :
—Si le Bismarck maintient son cap, le contact devrait se faire vers 8h30. Le Rodney lui l’atteindra vers 10h, le Ramillies à 11h.
Un officier apporte un message :
—La force H se trouve au mouillage dans le golfe de Gascogne selon vos instructions amiral.
—Parfait, ordonnez l’appareillage.
3h30 :
Tovey décide de rapprocher les forces de Somerville plutôt que les laisser en embuscade près de la France. Il se tourne vers ses officiers :
—Demandez à la force H de faire route à toute vitesse vers le Bismarck.
Dans l’atlantique le porte avion Ark Royal enfonce son étrave majestueuse dans la tempête, derrière lui les navires souffrent et particulièrement les destroyers.
L’amiral sir James Somerville commandant la force H est un homme déterminé.
C’est lui qui a ouvert le feu sur la flotte Française en Algérie. Il est cordialement détesté par les alliés pour cette action, mais n’en a cure. Il n’a fait qu’exécuter les ordres de Churchill. Ses détracteurs lui reprochent de n’avoir pas laissé les Français sortir et combattre comme le veut la tradition navale.
En résumé James Somerville a fait de l’efficacité sa devise. L’amiral fonce donc avec le vieux croiseur Renown, le porte avions Ark Royal et le croiseur Sheffield. S’ajoutent également des destroyers. Pour l’instant il est encore à 1000 milles du drame, mais bien décidé à participer à l’action.
3H30 :
Le Bismarck manœuvre habilement pour échapper aux navires qui le suivent. Il vire tribord toute pendant un zigzag des Anglais.
A bord du Suffolk, les opérateurs radars épuisés par la veille permanente sont habitués à retrouver le cuirassé à chaque sortie de virage.
—Tu le vois ? demande l'un des opérateurs.
—Pas encore, patience. Répond l’autre.
Quelques minutes se passent sans écho radar.
—Il a dû infléchir son cap à l’ouest. On va le retrouver.
Mais pas de Bip rassurant. La mer est vide.
Le Suffolk modifie son cap pour retrouver le cuirassé allemand, sans résultat.
A bord du croiseur on est sidéré :
—« avons perdu contact avec l’ennemi » Annonce l’amiral Wake-Walter.
Sur le King Georges V Tovey réunit ses officiers et examine la carte posée devant lui. Elle indique la position approximative de chaque navire. Approximative, car bien entendu on indique le moins possible sa position.
Un officier désigne un point sur la carte :
—Le Victorious se situe en réalité à 200 milles au sud de l’endroit prévu.
— Sans la position exacte du Bismarck, il ne nous sert à rien. Réplique l’amiral.
Autour de Tovey les officiers théorisent sur la position du cuirassé allemand.
L’amiral les écoute, puis perd patience.
—Messieurs, fini les bons mots. Je dois prendre une décision sur la répartition des navires. Je pense que le Bismarck va prendre le chemin le plus dangereux pour nous, celle de l’Atlantique et des convois. Demandez au POW de nous rejoindre.
—Impossible Sir, son niveau de carburant l’oblige à Rejoindre l’Islande pour ravitailler.
Tovey déçu, ordonne :
—Demandez au Norfolk et Suffolk de chercher vers le sud-ouest et au Victorious accompagné de son escorte de couvrir la route du nord-ouest.
—Bien Sir
L’amiral fait une grosse erreur et envoie l’aviation chercher à l’opposé du Bismarck. Il laisse la route de France ouverte. Seule la force H encore loin peut intercepter le cuirassé allemand.
Pourtant le capitaine de corvette Wellings de l’US Navy et son ami Gaffney Gatacre sont persuadés de l’option du port Français. Ils tentent d’en convaincre le commandant du Rodney, le capitaine F.G.H Dalrymple.Hamilton qui finit par accepter après 3 heures de vaines recherches.
La disparition du Bismarck jette la consternation dans le monde.
Roosevelt s’imaginant avoir affaire à un monstre pouvant attaquer l’US Navy, commence à s’inquiéter :
—Et que va-t-on faire si ce cuirassé surgit dans les Caraïbes pour s’attaquer aux navires de commerce ?.
Ses amiraux réalistes ont un petit sourire en coin :
—nous enverrons quelques bombardiers et des sous marins à ses trousses.
Le président américain n’est qu’a moitié convaincu :
—« Pensez vous que l’opinion publique réagira ? ». Demande Roosevelt à ses conseillers.
—« seulement si l’US Navy manque son coup »
A+