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Le BISMARCK coté Anglais

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Christian Le Normand
BROMURE
AD'HOC
didier
orionv
surcouf
10 participants

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:pirat: Je me lance doucement.....
Le BISMARCK coté Anglais  V77cutjo6x



L’histoire du coté Anglais :
19 mai 1941 :
Ignorant le départ du Bismarck, Winston Churchill médite dans sa propriété des Chequers. Après un bon Whisky, il allume un énorme cigare. Winston regarde par la fenêtre la beauté du parc au mois de mai. Le premier ministre médite sur les intentions des Allemands. En vieux renard, il se doute qu’Hitler avec son super cuirassé va frapper un grand coup.
« Une merveille de construction navale ». C’est ce qu’il pense du Bismarck, car lui qui a été premier lord de l’amirauté connait bien les cuirassés. Ultramoderne, rapide et 50.000 tonnes. Un blindage principal quasi invulnérable dont les plaques aux essais sur terre ont résisté aux obus de 380mn. Des canons anti-aériens de 150 mn variant automatiquement en fonction de l’inclinaison du navire.Et ce ne sont que des détails parmi toutes ses innovations.
Au mois de mai la recrudescence des reconnaissances allemandes entre Jan Mayen, petite ile au nord de l’Islande, et le Groenland a éveillé l’intérêt des amiraux Anglais.Le Bismarck va surement tenter une sortie.
Ce cuirassé mobilise des bombardiers, des avions de reconnaissance.Des navires.

A cause de lui, Churchill a dû prendre une décision difficile :
Ne pas renforcer la Crête sur le point d’être envahie par les Allemands (elle le sera le lendemain 20 mai).
—Maintenez la force H de Somerville à Gibraltar. Ne l’envoyez pas en Crête, j’en ai besoin pour ce satané cuirassé. Dieu sait où il pourrait surgir.
Décision lourde de conséquences.Prouvant à quel point un navire peut interférer dans les décisions stratégiques.

A+

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avant d'aller au boulot je n'ai pas pu m'empêcher de lire cette suite du Bismarck vue du coté anglais c'est bon cela promet et en voyant la photo de Churchill on voit très bien que c'est quelqu'un de pas ordinaire merci Surcouf et courage pour la suite!

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Bon allez je me suis servi mon petit Brandy, allumé un bon petit cigare,assis dans mon bon vieux fauteuil et en avant ...Dégustons le coté british maintenant.

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Le BISMARCK coté Anglais  440775orionv

C est en maquettant que l on devient maquettiste

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The amazing Orionv

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ce coté là m'intéresserai aussi!!

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Ah vous les pro nippons vade retro hein... Razz Razz

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C est en maquettant que l on devient maquettiste

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The amazing Orionv

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Merci d'avoir repris ... Churchill avait rappelé au début de la WW1 l'amiral Fisher comme First Sea Lord le créateur des Dreadnoughts , c'est dire s'il connaissait la problématique des cuirassés. La mère de Winston était Lady Randolph Churchill une femme bellissime . Mais je m'écarte du sujet !!

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Puissent tous les hommes se souvenir qu'ils sont frères (Voltaire) cheers
(*) pourquoi le 7ème ? Pardi c'est le seul à s'être battu à Waterloo !
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Sacrée gueule ...de bouledogue Razz

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The amazing Orionv

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:pirat: Merci à vous tous fidèles lecteurs!
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Amiral sir John Tovey à bord du King George V (collection personnelle)

21 mai à l’aube:
Henri Denham l’attaché naval anglais en Suède transmet un message à Londres :
—Bismarck repéré en Suède au large de Marstrand.
Quelques heures plus tard second rapport : un membre des services secrets Norvégien Viggo Axeissen signale le Bismarck au large de Kristiansand.
C’est comme si un nid de frelon vient d’attaquer le QG de Churchill. Toute l’amirauté anglaise se rue sur les téléphones.
Le premier ministre mâchonne plus qu’il ne fume son cigare :
—Envoyez un maximum d’avions de reconnaissance au sud de la Norvège. Il faut localiser le Bismarck.
21 mai 13h15 :
Michael Suckling dans son Spitfire survole la zone de recherches. Il est pilote des gardes cotes de la RAF.
Le ciel est beau mais légèrement nuageux. Soudain l’attention de Suckling est attirée par des éclats argentés dans la rade de Grimstadfjord près de Bergen.
A y regarder de plus près, c’est un groupe de navires à l’ancre. Deux silhouettes se distinguent des autres par la taille.
Le pilote envoie un message :
—Présence de 2 croiseurs ressemblant au Hipper.
Suckling met en route le dispositif photographique et refait un passage avant que les navires réagissent.
De retour à sa base, on lui arrache littéralement ses prises de vue. A l’analyse des photos on pousse des exclamations :
—Mais ce sont le Bismarck et le Prinz Eugen !.
L’information est immédiatement transmise à l’amirauté.
Churchill cette fois n’y tient plus, il laisse éclater sa mauvaise humeur et écrase son cigare dans un cendrier déjà bien rempli :
—Prévenez immédiatement sir John à Scapa Flow.
Le commandant en chef de la Home Fleet est l’amiral sir John Tovey. Bien que l’homme ne plaise pas trop à Churchill qui lui préfère sir Dudley Pound beaucoup plus soumis, il doit reconnaitre le talent de cet officier volontaire capable de prendre les bonnes décisions au bon moment. Comme il le dit lui-même : « the right man in the right place » (l’homme qu’il faut au bon endroit).
A 56 ans Tovey est un marin plein d’humour et de confiance. Il est très apprécié de ses hommes.Capable de maitriser des situations de crise, c’est un fin stratège pouvant braver ses supérieurs si les ordres lui paraissent inadaptés.
A l’annonce de la présence du Bismarck, l’amiral se trouve à bord du King George V dans la baie de Scapa Flow. D’autres navires important se trouvent à ses côtés.
Le croiseur de bataille Hood battant pavillon du vice amiral Lancelot Holland
Le cuirassé Prince of Wales tout neuf dont les travaux de finition sont en cours.
Le porte-avion Victorious devant livrer 48 hurricanes en Egypte.
Enfin 4croiseurs et 9 destroyers.
Devant ses officiers et une carte murale l’amiral Tovey donne ses instructions :
—Le Bismarck accomplit sans doute une mission de transport de matériel de guerre vers la Norvège. Mais je n’exclue pas un raid contre les convois, c’est pourquoi nous allons placer des navires sur ses routes éventuelles.
Tovey montre du doigt la mer du nord :
—Ordonnez au Suffolk de rejoindre le Norfolk dans le détroit du Danemark. Les croiseurs Birmingham et Manchester en patrouille entre l’Islande et les Féroé doivent faire le plein.
Puis l’amiral se tourne vers l’amiral Holland :
—Lancelot,prenez le Hood et le Prince of Wales et dirigez vous vers Hvalfjord en Islande.De là vous pourrez contrôler le détroit du Danemark.
Holland acquiesce :
—Si le Bismarck cherche à passer dans l’Atlantique je pourrai l’intercepter.
—Exactement.Autre chose, mettez le reste de la flotte en alerte à Scapa et faites transférer des Swordfishs sur le Victorious, je le prends avec moi ainsi que le Repulse.
—Très bien John, je m’en occupe immédiatement.
Ainsi en très peu de temps, Tovey a bloqué toutes les routes possibles du Bismarck
A+ Wink .

Dernière édition par surcouf le Ven 29 Oct 2010 - 23:05, édité 1 fois

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Comme d'hab ton ton (et non pas tonton) est haletant.
On remarque sur les canons du King George V les lettres "GR" pour "George Rex"
suivant l'habitude grande-bretonne.

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(*) pourquoi le 7ème ? Pardi c'est le seul à s'être battu à Waterloo !

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Dis tu peux pas les faire un peu plus longs (comme les finguers) tes récits.
C est génial merci beaucoup .

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C est en maquettant que l on devient maquettiste

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The amazing Orionv

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:pirat: Merci à AD'HOC, orionv,didier, Mike pour son travail.
didier en réponse à ta remarque sur GR:
"GEORGIVS VI DEI GRATIA REX" (Georges VI roi par la grâce de Dieu), légende légèrement modifiée après l'indépendance de l'Inde.
initiales utilisées sur l'armement et les objets royaux.
Le BISMARCK coté Anglais  0i1aihm076
Le croiseur lourd Suffolk dans le détroit du Danemark en mai 1941(collection personnelle).

De fait l’amirauté annule le départ du Victorious pour le Moyen-Orient et rappelle le Repulse se trouvant dans la Clyde.
21 mai au soir :
18 bombardiers Britanniques partent en direction de Bergen. En raison du mauvais temps et la DCA, seuls 2 d’entre eux parviennent à lâcher leurs bombes sur la rade sans voir quoi que ce soit.
22mai :
L’amirauté pense que le Bismarck est toujours à Bergen, mais Churchill en veut la confirmation :
—Faites moi un rapport quotidien sur la position du Bismarck.
Plus facile à dire qu’à faire. Il se trouve que le 22 mai les nuages sont très bas et la côte Norvégienne enveloppée de brouillard. Sans compter une FLAK très virulente.
—Trop dangereux, une vraie purée de poix !. Disent les pilotes en revenant de mission.
Toutes les reconnaissances échouent.
Dans les iles Orcades, Le capitaine Fancourt responsable de la station de Hatson passe outre et demande à son meilleur pilote :
—Vous pensez pouvoir le faire commandant ?.
—Il faut bien quelqu’un pour localiser ce fichu cuirassé !.
Le commandant Rotherham décolle. C’est l’un des observateurs les plus expérimentés de la Royal Navy. Il parvient en rasant les vagues et une défense très active à découvrir Bergen vide de tous navires.
A cette nouvelle, Churchill montre de l’inquiétude. Il câble un message au président Roosevelt :
—Onze convois dont 20.000 hommes de troupes doivent traverser l’Atlantique. Je n’ose imaginer ce qui se produira si le Bismarck tire sur le Queen Elizabeth. Si nous ne pouvons l’arrêter pouvez vous nous aider ?.
—Donnez nous les informations, nous ferons le travail. Répond Roosevelt.
22 mai 22h45 :
Tovey appareille avec sa flotte comprenant le King George V, le Victorious et Repulse (en route pour le rejoindre). Suivent ensuite les croiseurs Galatea, Kenya et Hermione.Puis 7 destroyers dont les : Cossack , Zulu, Sikh, Maori,et le Polonais Piorun.L’amiral Tovey de bonne humeur constate avec satisfaction :
—Lancelot attend déjà avec le Hood et le POW au large de l’Islande. Le Suffolk à presque rejoint le Norfolk dans le détroit du Danemark. Tout se met bien en place. Et dans les Féroé ?
Un de ses officiers répond :
— L’Arethusa navigue en direction des iles Féroé pour renforcer les patrouilles du Manchester et Birmingham.
23 mai au matin :
Le Repulse rejoint le groupe de Tovey.
23 mai 19h22 :
A bord du Suffolk le capitaine Robert Ellis expérimente son nouveau radar à travers la brume lorsque deux échos apparaissent sur l’écran.
—Alerte !
Au même instant de son poste d’observation le deuxième classe Newell découvre une forme noire à la jumelle.
—Navire à un, quatre, zéro !. Crie Newell.
Les sonneries d’alerte retentissent.
—Virez de bord !. Ordonne Ellis.
Le Suffolk envoie un message :
—Avons repérés Bismarck et Prinz Eugen dans détroit du Danemark.
C’est le vice-amiral Wake-Walter qui commande le Suffolk et le Norfolk qui répond :
—Evitez les tirs et suivez le Bismarck. Ordonne t-il.
Le croiseur se réfugie immédiatement dans une zone brumeuse.
Le Norfolk ayant reçu le message du Suffolk augmente sa vitesse pour prendre contact.
20h30 :
Le Norfolk aperçoit les 2 navires ennemis. Aussitôt le Bismarck se retourne pour élargir son angle de tir et ouvre le feu sur lui.
Le Norfolk évite 5 salves en augmentant sa vitesse et prend de la distance par rapport au cuirassé allemand.

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Bonjour Surcouf, ayant eu un petit coup de froid je viens juste de prendre connaissance de ton récit toujours aussi captivant et le choix de la photo de l'Amiral Towey est judicieuse car mettre sa photo sous ton intitulé "bonjour amis fidèles lecteurs" on a l'impression qu'il s'adresse a nous!

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bonsoir Surcouf, 2 récits pendant le weekend c'est le top d'ailleurs toujours aussi intéressant, merci à plus

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pascal 94 a écrit:
bonsoir Surcouf, 2 récits pendant le weekend c'est le top d'ailleurs toujours aussi intéressant, merci à plus

:pirat: cheers Merci Pascal je me prends au jeu, avec tous ces lecteurs!

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il est vrai que tu es un bon conteur study

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Comme je l'ai déjà dis c'est grâce à ton ton.

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Puissent tous les hommes se souvenir qu'ils sont frères (Voltaire) cheers
(*) pourquoi le 7ème ? Pardi c'est le seul à s'être battu à Waterloo !

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:pirat: Salut à tous!


Le BISMARCK coté Anglais  Plhs5duy3f
Le Prince of Wales flambant neuf (collection personnelle)

Un obus ricoche sur la passerelle sans faire de blessés.
A bord du Suffolk on se rend compte que le Bismarck s’éloigne rapidement. Aussitôt le capitaine Ellis ordonne :
— vitesse 30 nœuds !
Des vibrations secouent le navire et le tangage est terrible, mais le contact avec le cuirassé allemand est rétabli.
Au fil du temps la routine s’installe. Sur les croiseurs anglais on file le Bismarck au radar. Les yeux sont lourds. Personne ne dort et les équipages tiennent en buvant café sur café.
A bord du Hood le message du Suffolk est capté par l’amiral Holland :
—Très bien,montez la vitesse au 27 nœuds. A cette allure nous rencontrerons l’ennemi vers minuit. Dit l’amiral.
21h30 :
L’amiral Tovey à bord du King Georges V n’a pas reçu le message du Suffolk, mais il capte celui du Norfolk. Il décide d’adopter la même route que celle de Holland pour rejoindre le Bismarck.Mais il sait qu'il est trop loin pour intervenir en même temps.

Lorsque l’amirauté reçoit le message du Suffolk, Churchill demande :
—Le Repulse et le Victorious ont étés rappelés pour participer à la chasse au Bismarck,c’est bien cela ?
Les amiraux acquiescent. Churchill poursuit :
—Vous n’êtes pas sans savoir que ces 2 navires participaient à la protection du convoi situé à l’ouest de l’Islande. Je m’inquiète de la sécurité de ce convoi. Imaginez que le Bismarck surgisse en plein milieu. Faites venir la force H de l'amiral Sommerville.
La force H est à Gibraltar , elle se compose du Renown, de l’Ark Royal et du Sheffield. Immédiatement les feux sont poussés pour l’appareillage et on charge un maximum d’avions et d’obus.
Pendant ce temps au sud de l’Islande le Hood force au maximum ses machines pour être au rendez vous avec les allemands. l’amiral Holland ne cache pas son inquiétude. Une sorte de pressentiment l’assaillit :
—J’espère que la cuirasse du Hood tiendra face aux obus allemands.
Un de ses officiers rétorque :
—Nous avons le POW avec nous amiral. 18 canons contre 8. Ça devrait faire la différence.
—Sans doute,mais sur le POW les ouvriers de Vickers sont encore à bord pour les réglages. Un navire de 3 semaines à peine rodé qu’on envoie au combat, je n’aime pas trop ça. Mais soyons optimistes, en tirant les premiers nous avons nos chances. Si nous poursuivons à cette allure et ce cap, nous allons intercepter les allemands au milieu de la nuit. Or j’ai une meilleure idée. Dévions notre course vers le nord. Ainsi on reporte la rencontre vers 2 heures du matin juste au lever du soleil à cette latitude. Nous attaquerons de face les allemands avec une vitesse combinée de 56 nœuds qui limitera leur temps de réaction.
—Mais de face nous n’aurons que les batteries avant pour tirer. Remarque un officier.
—On virera de bord au dernier moment. Je préfère cette solution pour limiter les impacts sur le Hood. Nous attaquerons le Bismarck avec le POW, tandis que le Norfolk et Suffolk se chargerons du Prinz Eugen.
0h15 :
Dans une bourrasque de neige Le Norfolk et le Suffolk perdent contact avec le Bismarck.
Holland fait hisser l’Union Jack à bord du Hood et Prince of Wales :
—Préparez vous à l’action.
2H03 :
Toujours sans nouvelles des Allemands, Holland ordonne une route au sud-ouest pour ne pas passer à l’arrière du Bismarck et le manquer.

A+

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Sais-tu comment on a pu reconstituer les discussions à bord du Hood ? Sur base des messages radio ?

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bonjour Surcouf, je rentre de weekend et le fait de trouver la suite de ton récit est un plaisir!

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didier a écrit:
Sais-tu comment on a pu reconstituer les discussions à bord du Hood ? Sur base des messages radio ?

:pirat: Salut didier, d'après les échanges radio exactement, les plans établis et communiqués entre navires. Cette période ne pose pas de problèmes, c'est lors des combats que ça devient aléatoire. Bien entendu, on comprendra que ces dialogues sont tirés des ordres et indications envoyés par radio (les anglais n'étaient pas tenus au silence comme les Allemands) mais ne constituent pas une référence absolue, mais plutôt une synthèse de ce qui a pu être dit.(d'après les textes que j'ai lu) (sauf ce qui est entre guillemets de source sure)
A+

Dernière édition par surcouf le Dim 7 Nov 2010 - 19:42, édité 1 fois

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Merci pour ton commentaire.
Maintenant on a envie de dire :
"Et alors ? ... Et alors ? ... Héhé ... Bismarck est arrivé-éé".

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:pirat: Merci Mike, Pascal, et didier
A+

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merci a toi Surcouf( je dis ça car je suis impatient d'avoir la suite)!

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:pirat: La suite, les amis...passage capital et finalement riche de témoignages malgré les terribles événements.
Il faut savoir que la perte du Hood traumatisa les Anglais beaucoup plus que le Blitz, ce fut comme si Buckigham Palace avait été rasé. Ce navire avait toujours représenté l'Angleterre à travers le monde.
Le BISMARCK coté Anglais  9bn9wubegu
Le Hood fonçant vers son destin. Cette photo prise du POW est la dernière du navire.(collection personnelle)
Le BISMARCK coté Anglais  Fhhxnenaoe
Cette photo rare, représente l'explosion du Hood (collection personnelle)
La suite:

2h47 :
Le Suffolk reprend contact avec les Allemands. Aussitôt le Hood et le Prince of Wales changent de cap et prennent de la vitesse. Mais au vu de la position de l’ennemi, le plan de Holland se trouve bouleversé; en effet Anglais et Allemands avancent en parallèle vers le sud-ouest à 35 milles de distance. Les Anglais se trouvant au sud du Bismarck doivent s’approcher de l’ennemi par le travers. Holland décide donc de virer au dernier moment pour attaquer de face.
Sur le pont du croiseur de bataille, l’amiral est inquiet :
— songez que le Hood est un vieux navire n’ayant jamais combattu un adversaire. Confie t-il à un officier.
Pendant ce temps, a bord du Suffolk et Norfolk les nerfs sont mis à rude épreuve :
—Attention,virez de bord !
Une masse noire et sombre s’avance crachant du feu par tous ses canons. Le Bismarck essaie de se débarrasser des 2 croiseurs qui le suivent. Mais le radar l’a dénoncé avant et le capitaine Ellis a le temps de se mettre à l’abri.
Le cuirassé allemand essaie ensuite de filer, mais là encore le radar le traque impitoyablement. Il suffit au 2 croiseurs de le suivre, ainsi que le Prinz Eugen à bonne distance hors de portée de tir.
Sous la nuit arctique a bord du Hood et du Prince of Wales les nerfs sont mis à rude épreuve, les hommes sont épuisés à leur poste. Dans la salle des compas du Prince of Wales le capitaine Leach se confie à son second :
—Comment va se comporter l’équipage sans entrainement ? J’espère que nous pourrons tirer efficacement, un des canons de 356 est déjà en panne!.
Le lieutenant Esmond Knight réserviste dans la Navy est assis à son poste de DCA,il s’est muni d’un casque et de multiples tricots sous son gilet de sauvetage tant il fait froid. Il observe l’horizon avec ses jumelles allemandes, souvenir d’Autriche.
4h00 :
Tout le monde s’affaire sur le pont du Hood. Le timonier Ted Briggs porteur d’ordres de l’aide de camp de l’amiral trouve le comportement des officiers désinvolte,comme s’il s’agissait d’un exercice. Il observe l’amiral Holland l’air détaché,enfoncé dans un fauteuil en face de la boussole. C’est de là qu’il compte diriger l’action plutôt que sur la passerelle.
Briggs se demande si l’amiral est bien conscient du risque de s’exposer ainsi. Derrière Holland se tient le capitaine Philipps prêt à transmettre des ordres.
Briggs finit par déceler le professionnalisme sous l’apparente décontraction de ces hommes prêts au combat.
5H00 :
Holland ordonne :
—« donnezl’ordre d’action immédiate ».
Aussitôt un signal lumineux transmet l’ordre au POW.
—Alerte !
A la jumelle Holland distingue le Bismarck. Le timonier Briggs l’aperçoit aussi Il s’exclame :
—« quelle machine noire et sinistre ! ».
5h45 :
La distance diminue rapidement (14 milles). Holland ordonne :
—Virez plein ouest.
L’ordre est transmis aussi au POW. Il s’agit d’attaquer de face et éviter les tirs plongeants sur les ponts faiblement cuirassés du Hood.
5h52 :
Les Allemands ne tirent pas, ils sont pourtant à portée. Holland transmet :
—Ouvrez le feu.
Le Hood tire sa première salve. Elle tombe près du Prinz Eugen.
A bord du POW, le capitaine Leach ordonne :
—Ouvrez le feu sur le Bismarck.
Au bout de la 7ème salve des geysers encadrent le cuirassé allemand.
Holland réalise soudain que ses deux navires groupés représentent une cible idéale pour les Allemands, même de face.
Leach lui,sur le POW constate que ses canonniers sont trop lents :
—Plus vite pour recharger !.
Soudain un officier crie :
—Attention,les Allemands ouvrent le feu !.
Un obus du Prinz Eugen touche l’eau à l’avant du Hood. Un second tombe trop long et aveugle les télémètres avant du Prince of Wales.
Au second tir du Prinz Eugen un obus explose à la base du mât principal du Hood.
En fait sur le pont supérieur du croiseur de bataille se trouvent des armes de DCA nouvelles encore en caisses que l’on a tout simplement entreposées là. Mais ces armes sont bourrées de cordite. L’obus du PE y met le feu.
Ce feu se propage sur toute la partie centrale du navire.
A bord du Prince of Wales, le capitaine Leach est horrifié par le spectacle.
En réalité c’est plus spectaculaire que dangereux, seulement les Allemands alignent leur tir sur cet incendie.
A cet instant Holland ordonne :
—« 20degrés sur bâbord ».
Il veut utiliser tous ses canons contre les Allemands.
Au même instant un obus du Bismarck tombe à l’avant des tourelles de poupe. Il traverse la fine cuirasse du pont, les divers compartiments et explose dans la soute à munitions de 100mn, déclenchant celle des 380mn située à côté.
Le timonier Ted Briggs n’entend rien de spécial (de nombreux témoins expliquèrent que le Hood explosa sans bruit) mais voit un mur de flammes devant lui et se retrouve projeté en l’air.
L’affolement est général, les marins se bousculent pour regagner leur poste. Le Hood prend une forte gite sur tribord, puis se redresse un instant avant de basculer à tribord.
L’officier de quart le visage éclairé par une colonne en fusion, hurle :
—Le gouvernail ne répond plus !.
—Passez sur les gouvernes annexes. Dit calmement l’amiral Holland.
Briggs le voit figé à son poste, comme fasciné par l’enfer s’ouvrant au centre de son navire .Le timonier cherche une issue vers l’arrière, lorsqu’il est brutalement avalé par l’eau. Il nage frénétiquement pour s’éloigner mais le Hood l’entraine vers le fond. Epuisé et se voyant couler, il cesse de résister.
Brusquement il se retrouve projeté à la surface. Un spectacle terrible l’attend. L’étrave du Hood se dresse verticalement devant lui. Il se retourne et nage frénétiquement.
Le seconde classe R.E.Tilburn se tient à son poste de DCA quand la salve touche le Hood.Il sent le pont vibrer sous l’impact. Soudain son univers est transformé en enfer de feu et d’acier. Il se retrouve englouti dans une fumée noire puis entouré par les flammes.
Tilburn décide de sauter à l’eau, il arrache son masque à gaz et son casque.Brusquement la soute à munition explose et fonce vers lui. Il a juste le temps de se jeter à la mer. Tandis qu’il nage, un câble radio s’enroule autour de sa botte. Il est entrainé vers le fond, mais réussit à se dégager avec son couteau.
L’aspirant W.J.Dundas s’en sort d’une manière incroyable. De son poste de vigie, il est projeté à travers un hublot directement dans la mer !.
Du Prince of Wales, les marins horrifiés voient d’abord une immense colonne de flammes fusant vers le ciel, suivie d’un nuage en forme de champignon. Des débris incandescents sont projetés en hauteur, puis le navire se casse en deux proue et poupe verticales formant un terrible V de victoire.
Mais le Hood menace le POW.
Le capitaine Leach ordonne :
—Tribord toute !
Le navire évite de justesse l’épave vomissant comme un volcan. La vengeance du Prince of Wales est rapide :
—Feu sur le Bismarck !.Ordonne Leach.
Les 356 crachent leurs obus en direction du cuirassé allemand, des explosions témoignent qu’ils ont touché leur cible.
—Bismarck touché. Constate Leach.
A cet instant,il est aveuglé par une effroyable déflagration. Un obus du Bismarck touche la passerelle. Tout le monde est tué à part lui, son officier de navigation et son timonier.
A+

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