DahliaBleue a écrit: Iceman29 a écrit: Ça fait toujours du bien de rajouter des blocs pour la motivation, ça donne l'impression que ça avance ! : lol:
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Je suis étonnée par la couleur ("brique") du faux col à mazout. Mais c'est peut-être provisoire ?
Toujours dans le domaine des teintes, je ne suis pas sûre que (au neuvage) l'
antifouling fût vert. En fait, il vire du rouge brique au vert en fonction du temps passé à naviguer, entre deux carénages.
Ce n'est pas un faux col à mazout mais une peinture anti-corrosion, une sorte de "Minium" comme on l'utilisait il ya encore quelques dizaines d'années avant que cette peinture potentiellement dangereuse soit interdite et principalement utilisée sur les navires en bois en sous-couche.
C'était rouge et donc pas noir comme un faux col.
On peu le voir représenter sur différents carte postale ou photos "Autochrome", photo principalement prise en fin de construction au chantier. La bande rouge est plus importante, plus haute par rapport au vert car une fois le navire lancé il est sur la peau de l'eau n'étant pas fini, les canons et la cuirasse, les équipements les plus lourds étant posée bien après, parfois même après la mise en service, comme les canons de la tourelle centrale, son enfoncement augmente petit à petit.
Pour le vert, ca restait Vert de Paris (Schweinfurt), pas de cuivre dans cet antifouling. Plus tard ça sera du rouge, après l'interdiction au grès des arrêts techniques en sèche.
https://journals.openedition.org/hms/4370
La beauté du vert de Schweinfurt a cependant un prix, puisqu’elle s’obtient à l’aide d’arsenic, un produit dérivé de l’extraction du cuivre initialement considéré comme un simple déchet du fait de ses propriétés toxiques.
L’accélération de l’extraction du cuivre grâce à de nouvelles techniques apparues dans les années 1760 et la découverte des verts arsenicaux permettent cependant de rentabiliser la vente d’arsenic en produisant du vert de Schweinfurt à des prix accessibles.
Si le procédé de production du vert de Schweinfurt de Sattler reste secret pendant quelque temps, le chimiste allemand Justus von Liebig (1803-1873) en découvre la recette et la publie en 1822. La même année, une recette simplifiée est également rendue disponible en France par le pharmacien-chimiste nancéen Henri Braconnot (1780-1855). Grâce à ce procédé, les entreprises françaises cessent ainsi de dépendre des importations allemandes, et se mettent à produire leur propre vert de Schweinfurt.
Le Cuirassé Lorraine, la cuirasse est posée et peinte en rouge:
Condorcet avant le lancement, photographies "Autochrome" originales. On voit le placage en bois qui masque le haut de la bande rouge , la cuirasse qui va âtre posée sur le bois, conformément aux plans disponibles des archives de la Marine: