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Sujet: Re: [GÉNÉRIQUE] Ce jour là... Mar 04 Juin 2024, 23:16
Pour relier les deux évènements rapportés par Pascal ci-dessus :
Le Nautilus effectuait sa toute première patrouille de la guerre à l'occasion de ce qui allait devenir la Bataille de Midway.
Il aperçut la flotte japonaise et s'approcha pour une série d'attaques à la torpille. Sa première cible fut le cuirassé Kirishima mais fut manquée. Il s'en prit ensuite au Kaga avec une torpille défectueuse, comme hélas trop souvent à cette époque.
En réaction les destroyers d'escorte procédèrent à plusieurs grenadages mais le Nautilus y échappa. Comme il fallait poursuivre les opérations Nagumo décida de laisser le destroyer Arashi "finir" le Nautilus et la flotte japonaise poursuivit sa route. L'Arashi tenta sans succès de couler le Nautilus, puis décida de rattraper le reste de l'escadre en fonçant à pleine vitesse en ligne droite.
C'est alors que ce destroyer au comportement étrange fut aperçu par l'escadrille de Mc Clusky, qui désespérait de trouver le corps de bataille nippon. Mc Clusky eut l'intuition de suivre ce navire et on connaît la suite.
En résumé : le Nautilus tira ce jour 5 torpilles sans aucun succès, encaissa 42 grenades sous-marines sans effet... et il fut indirectement à l'origine de la cascade d'évènements qui devait apporter la victoire aux américains.
Bien plus tard il fut établi le lien entre la décision victorieuse de Mc Clusky et l'action du Nautilus. Le commandant du sous-marin reçut la Navy Cross pour cela.
Source : Shattered Sword (2005) de Parshall et Tully, LE livre de référence sur cette bataille qui rétablit la vérité et tord le cou à quelques légendes tenaces. Disponible seulement en anglais, hélas.
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michgir Maître principal
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Sujet: Re: [GÉNÉRIQUE] Ce jour là... Mer 05 Juin 2024, 07:13
Sujet: Re: [GÉNÉRIQUE] Ce jour là... Lun 02 Sep 2024, 13:15
Ce jour de 1985, l'épave du RMS Titanic a été localisée par une équipe franco-américaine dont faisait partie Robert Ballard.
L'expédition pour retrouver le Titanic était en fait une couverture pour une mission secrète financée par la marine américaine pour étudier les épaves des sous-marins USS Thresher et USS Scorpion.
Une fois la mission principale terminée, l'équipe disposait d'un peu de temps qu'elle utilisa pour localiser le paquebot perdu en 1912.
Sujet: Re: [GÉNÉRIQUE] Ce jour là... Lun 02 Sep 2024, 17:06
Bravo pour ce rappel historique dont j'ignorais le récit. Dan.
Iceman29 Expert
Localisation : Baie de Morlaix, Bretagne
Sujet: Re: [GÉNÉRIQUE] Ce jour là... Sam 05 Oct 2024, 14:31
5 octobre 1744
Le HMS Victory bâtiment de 1er rang et 100 canons (lancé en 1737) a été perdu avec tout son équipage dans la nuit du 4 au 5 octobre lors d'une tempête dans la Manche.
En 2008, son épave a été retrouvée à 70 km au nord-ouest de Guernesey.
Peter Monamy, "Perte du HMS Victory" c1744-5.
RM Greenwich.
Diana Davis - Conservateur principal - Musée national de la marine royale, parle de la conservation du canon de 42 livres provenant de l'épave du HMS Victory 1744.
Le canon de 42 livres est exposé pour la première fois à l'arsenal historique de Portsmouth.
Depuis sa découverte en 2008, l'épave du HMS Victory 1737, le prédécesseur du célèbre navire amiral de Nelson, a captivé l'imagination des passionnés de marine et des archéologues maritimes.
Son naufrage est l'une des pires catastrophes navales de la Royal Navy. Commandé par l'amiral Sir John Balchin, les 1 100 membres de l'équipage ont péri lorsqu'il a coulé au cours d'une tempête au large de la côte près de Plymouth en 1744.
Après 250 ans passés au fond de la Manche, le West Dean College of Arts and Conservation s'est vu remettre un canon en bronze de 3,3 tonnes et a commencé à le restaurer, un traitement qui allait durer 10 ans.
2 canons ont été récupérés, dont celui ci:
Modèle du HMS Victory, artiste inconnu Support Huile sur toile Dimensions H 74,5 x L 65,5 cm Science Museum, London Numéro d'accession 1864-12/2 Mode d'acquisition Don de Sa Majesté la Reine Victoria, 1864
Sujet: Re: [GÉNÉRIQUE] Ce jour là... Mer 09 Oct 2024, 08:34
Merci!
« Le Japon confie à la France la construction d'un arsenal de marine à Yokosuka le 9 octobre 1858. François-Léonce VERNY conduira le transfert de technologie permettant à l'empereur MEIJI-TENNÔ de mener à bien son projet avec l'assistance technique d'une soixantaine de Brestois. » Bertrand Magueur.
La base navale de Yokosuka se situe dans le quartier de Dobuita dans la ville japonaise de Yokosuka dans la préfecture de Kanagawa, située à l'entrée de la baie de Tokyo.
Caractéristiques Cette base navale a actuellement une superficie de 2,3 km2 et localisée à 65 km au sud de Tokyo et à 30 km au sud de Yokohama dans la péninsule de Miura dans la région du Kantō. La petite île de Sarushima (猿島, Sarushima?), littéralement « île du singe », utilisée comme batterie par le Shogunat Tokugawa durant l'époque d'Edo fait partie de l’aire navale de Yokosuka, depuis 1868.
Le capitaine de vaisseau Benoît BARBOTIN décède le 17 octobre 1871.
Benoît Barbotin (1793-1871) était capitaine de vaisseau de la marine française, rescapé de La Méduse.
Plaque de la résidence de Benoît Barbotin.
Il est l'inventeur de la cloche d'engrenage du cabestan (ou guindeau), appelée depuis communément le barbotin, imprimé à la forme exacte des mailles de chaîne et servant à entraîner celle-ci en montée ou en descente.
Le barbotin ou cloche de réducteur de barbotin est un dispositif mécanique nommé en l'honneur de son inventeur, le capitaine de vaisseau Benoît Barbotin1. Sur les véhicules qui circulent sur l'eau, le barbotin est une pièce du guindeau ou d'un cabestan, il est formé à l'empreinte des mailles de(s) la ligne(s) de mouillage d'un bateau. Sur les véhicules terrestres, il constitue la pièce extérieure du réducteur de sortie qui accueille les couronnes d'entraînement des chenilles.
Description Initialement les grands navires de la marine à voile utilisaient pour leurs ancres des câbles en chanvre toronné, que l'on relevait en l'enroulant sur un treuil à axe vertical (cabestan) manœuvré à bras d'hommes.
Les chaînes d'ancre avaient de nombreux avantages : résistance beaucoup plus grande, imputrescibilité et poids de la chaîne qui, en faisant un arc de cercle entre le navire et l'ancre permet d'amortir les à-coups de traction et d'améliorer la tenue de l'ancre et la sécurité du navire.
Toutefois la chaîne ne pouvait pas s'enrouler correctement sur la poupée du cabestan et pour remonter l'ancre il fallait frapper (fixer) un cordage sur le maillon au niveau de l'eau puis embraquer ce cordage et recommencer autant de fois que nécessaire pour déraper l'ancre du fond, opération très longue et fastidieuse dénommée « faire Marguerite » par les matelots. L'invention de la couronne à empreinte par Benoît Barbotin a simplifié énormément l'opération et son nom a été, par antonomase, donné à la pièce mécanique.
Ce nom commun est ensuite utilisé pour l'engrenage caractéristique qui sert à l'entraînement des chenilles sur les chars d'assaut, bulldozers et autres véhicules dotés d'un mécanisme d'entraînement à chenilles.
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Sujet: Re: [GÉNÉRIQUE] Ce jour là... Hier à 19:40
Nous allons aller nous coucher moins bêtes ce soir, Merci pour ces explications quant aux systèmes de guindaux... Je regarderai le mien en pensant à Monsieur Barbotin. La vidéo est impressionnante, la manière dont la chaîne à mailles peut sauter malgré son poids. Les marques sont-elles en maillons 15 brasses ou +- 27 mètres ?
Dernière édition par maqars le Jeu 17 Oct 2024, 19:53, édité 1 fois
papi45 Major
Localisation : SEMOY ( a coté d'Orleans )mais ch'ti de LILLE Navire préféré : les gris surtout le richelieu
Sujet: Re: [GÉNÉRIQUE] Ce jour là... Hier à 19:43
Encore un grand créateur méconnu mais maintenant connu grâce a toi Merci
_________________ Amitiés
Rico
Iceman29 Expert
Localisation : Baie de Morlaix, Bretagne
Sujet: Re: [GÉNÉRIQUE] Ce jour là... Hier à 20:40
maqars a écrit:
Les marques sont-elles en maillons 15 brasses ou +- 27 mètres ?
En France oui, 27,50 m.
On voit le marquage des maillons ici:
Photo personnelle, Arrêt Techniques à Sétubal, Portugal.
La marque rouge sans peinture blanche indique qu'on est rendu à l'étalingure (Fixation de l’autre extrémité dans le puits à chaînes (la baille)), le maximum de longueur utile est dévirée à l'eau.
Deux membres de mon équipe machine, un ouvrier mécanicien et nettoyeur, roumains. Derrière on peut voir la marque du dernier maillon avant la rouge seul sur la photo plus haut. Chantier Keppel - Singapour.
Ici un peu plus nombreux, on était 10 à la machine. Des mesures de diamètre des mailles sont effectuées à chaque arrêt technique, si c'est hors spécification, la chaine peut être "retournée", c'est à dire qu'on inverse la chaine, le bout qui est fixé dans le puits aux chaines est fixé à l'ancre, car la partie qui ne va quasi jamais à l'eau dans le puit aux chaines se corrode beaucoup moins.
Localisation : Jodoigne(Belgique) Navire préféré : Comme les fromages belges : un peu de tout...
Sujet: Re: [GÉNÉRIQUE] Ce jour là... Hier à 22:52
Une question, peut-être idiote, durant ce genre de refit, comment le bateau est-il alimenté en électricité, les générateurs étant à l’arrêt. Le chantier possède t’il les capacités de fournir une puissance suffisante ? Tout doit continuer à fonctionner durant ce type d’arrêt, chaud, froid, hydraulique, etc. Sinon, longueurs de chaînes 250 à 300 mètres ? Ils font du beau travail du côté de Lisbonne ! Pauvre ami, je te mitraille de questions, mais tu sais combien tout cela me passionne.