Sujet: Re: [GÉNÉRIQUE] Ce jour là... Jeu 06 Oct 2022, 12:53
6 octobre 1779 : la frégate française la Surveillante rencontre au large d'Ouessant la frégate HMS Quebec. Un violent combat s'engage durant lequel la frégate anglaise explose. La Surveillante, démâtée, est remorquée jusqu'à Brest. Peinture de Robert Dodd (1748–1815).
https://troisponts.net
Le commandant de la Surveillante, le capitaine de vaisseau Charles Louis du Couëdic, est mortellement blessé - touché par deux balles à la tête, une aux reins - durant ce combat. Il mourra trois mois plus tard à Brest le 7 janvier 1780.
Sujet: Re: [GÉNÉRIQUE] Ce jour là... Jeu 06 Oct 2022, 14:54
5 octobre 1850 :
Lancement à Rochefort du vaisseau de 120 canons la Ville de Paris. Pendant la Guerre de Crimée (1853-1856), il porta la marque de l'amiral Hamelin et se distingua durant le bombardement de Sébastopol le 17 octobre 1854, où il fut touché par 50 boulets russes.
Plus ici: https://troisponts.net/2018/11/26/la-ville-de-paris-1850-1882/
jacknap1948 Enseigne de vaisseau de première classe
Localisation : 93 + 76
Sujet: Re: [GÉNÉRIQUE] Ce jour là... Ven 07 Oct 2022, 08:19
7 octobre 1571 : La flotte turque est détruite à LÉPANTE.
Le 7 octobre 1571, la flotte du sultan ottoman est anéantie dans le golfe de Lépante, en Grèce.
Victoire totale.
C'est le point d'orgue d'une croisade organisée par le pape en vue de libérer Chypre que le sultan Sélim II venait de conquérir.
La bataille met aux prises 213 galères espagnoles et vénitiennes et quelques 300 vaisseaux turcs.
Cent mille hommes combattent dans chaque camp.
Les chrétiens remportent une victoire complète.
Presque toutes les galères ennemies sont prises.
L'amiral turc est fait prisonnier et décapité et 15.000 captifs chrétiens sont libérés.
Le héros de la journée est le prince Don Juan d'Autriche (26 ans), qui commande la flotte chrétienne.
Il n'est autre que le bâtard de feu l'empereur Charles-Quint et le demi-frère du roi Philippe II d'Espagne.
Retentissement de Lépante.
Lépante a un immense retentissement en Europe car elle libère les Occidentaux de la peur des Turcs.
La bataille permet aussi au roi d'Espagne de se poser en champion de la Contre-Réforme catholique.
Pour Venise, cependant, Lépante a le goût amer d'une victoire la Pyrrhus.
Ruinée par l'effort de guerre et la suspension de son commerce avec l'Orient ottoman, la République se détache de ses alliés et négocie avec les Turcs.
À ceux-ci, elle reconnaît la possession de Chypre, qui avait été pourtant son but de guerre, en échange de la reprise de son commerce.
Notons qu'un jeune soldat espagnol nommé Cervantès perd la main gauche pendant la bataille de Lépante («pour la gloire de la droite», dira-t-il plus tard)...
Ne pouvant plus se battre, il écrira faute de mieux les aventures de Don Quichotte ;-)
Une semaine d'Histoire du 3 Octobre 2022 au 9 Octobre 2022 avec Herodote.net
_________________ À mon très grand ami Patrice († 58). À ma petite belle-fille Gaëlle († 31).
Décor "simpliste" pour refaire, à 9 joueurs, la Bataille d'Eylau en 1807.
Bernard Huc Expert
Localisation : Cagnes sur mer
Sujet: Re: [GÉNÉRIQUE] Ce jour là... Ven 07 Oct 2022, 09:14
Pour les amateurs de marine ancienne, Lépante marque l'évolution majeure de la doctrine navale en méditerranée . La fin de la domination des galères depuis 2 millénaires dans cette mer. Extrait de Wikipédia :
Citation :
Militairement, la bataille montre la redoutable efficacité des galéasses (grosses galères à voiles armées de canons fixés au navire)26. Même si des batailles antérieures plus limitées l’avaient déjà annoncé, même si la flotte chrétienne comportait un nombre important de galères (mais la flotte turque ne comprenait pas de galéasse), et même si l’emploi du canon a été moins décisif que la légende ne l’a voulu, on considère généralement la bataille de Lépante comme la fin des flottes de galères au profit des galions armés de canons27.
Bernard
_________________ Tout a une fin, sauf la banane qui en a deux.
Localisation : Région Toulousaine Navire préféré : Tous
Sujet: Re: [GÉNÉRIQUE] Ce jour là... Ven 07 Oct 2022, 10:04
Qui nous fera un diorama intégral de la bataille de Lépante ? A noter qu'une messe est toujours célébrée en Espagne en mémoire de la victoire de la chrétienté sur l'empire Ottoman ! Jean
_________________ Ce qui n'est pas partagé est perdu "god save the migou" Gianluca
On ne joue pas à saute-mouton avec une licorne !
Iceman29 Expert
Localisation : Baie de Morlaix, Bretagne
Sujet: Re: [GÉNÉRIQUE] Ce jour là... Sam 08 Oct 2022, 15:03
7 octobre 1800 : prise du Kent, indiaman de la Compagnie anglaise des Indes orientales, par le corsaire la Confiance commandée par Robert Surcouf. Peinture d'Ambroise-Louis Garneray, qui prit part à ce combat.
https://troisponts.net
Garneray réalisa une seconde peinture de ce combat.
Sujet: Re: [GÉNÉRIQUE] Ce jour là... Dim 09 Oct 2022, 12:25
9 octobre 1945:
Le typhon Louise frappe Okinawa, coulant 12 navires, en échouant 222 et en endommageant 32 au-delà de la capacité de réparation des compagnies maritimes.
Sujet: Re: [GÉNÉRIQUE] Ce jour là... Lun 10 Oct 2022, 10:07
10 octobre 1941. Attaque du Mitsubishi G3M Rikko "Nell" contre le Prince Of Wales.
Art par Peter Dennis.
Le naufrage du Prince de Galles et du Repulse lors d’un engagement naval de la Seconde Guerre mondiale, dans le cadre de la guerre du Pacifique, s'est déroulé le 10 décembre 1941 dans la mer de Chine méridionale, au large de la côte est des colonies britanniques de Malaya (actuelle Malaisie) et des Straits Settlements (actuelle Singapour et ses villes côtières), à 70 miles (61 miles nautiques ; 110 kilomètres) à l'est de Kuantan, Pahang. Le cuirassé HMS Prince of Wales et le croiseur cuirassé HMS Repulse de la Royal Navy ont été coulés par des bombardiers basés à terre et des bombardiers torpilleur de la marine impériale japonaise.
Au Japon, l'engagement a été appelé la bataille navale de Malaisie (マレー沖海戦, Marē-oki kaisen).
Localisation : Région Toulousaine Navire préféré : Tous
Sujet: Re: [GÉNÉRIQUE] Ce jour là... Lun 10 Oct 2022, 10:48
Iceman29 a écrit:
10 octobre 1941. Attaque du Mitsubishi G3M Rikko "Nell" contre le Prince Of Wales.
Art par Peter Dennis.
La peinture de P. Dennis est très bonne mais l'usure du camouflage du PoW était un peu plus marquée,
L'Amiral Tom Phillips, surnomé "Tom Pouce" en raison de sa petite taille ,
Et le bouquin a lire sur le sujet,
Jean
_________________ Ce qui n'est pas partagé est perdu "god save the migou" Gianluca
On ne joue pas à saute-mouton avec une licorne !
bgire Expert
Localisation : La Rochelle (région A.POI.L) Navire préféré : Tous, mais aussi les autres
Sujet: Re: [GÉNÉRIQUE] Ce jour là... Lun 10 Oct 2022, 10:51
Oooops, il semble que Pascal est pressé d'arriver à Noël Le naufrage du Prince of Wales a eu lieu le 10 DECEMBRE 1941... dans deux mois Le texte mentionne le "croiseur cuirassé Repulse"... c'était un croiseur de bataille !
_________________
migou31 Enseigne de vaisseau de première classe
Localisation : Région Toulousaine Navire préféré : Tous
Sujet: Re: [GÉNÉRIQUE] Ce jour là... Lun 10 Oct 2022, 10:53
bgire a écrit:
Oooops, il semble que Pascal est pressé d'arriver à Noël Le naufrage du Prince of Wales a eu lieu le 10 DECEMBRE 1941... dans deux mois Le texte mentionne le "croiseur cuirassé Repulse"... c'était un croiseur de bataille !
On ressortira le sujet au bon moment ! Jean
_________________ Ce qui n'est pas partagé est perdu "god save the migou" Gianluca
On ne joue pas à saute-mouton avec une licorne !
Iceman29 Expert
Localisation : Baie de Morlaix, Bretagne
Sujet: Re: [GÉNÉRIQUE] Ce jour là... Lun 10 Oct 2022, 11:43
Désolé, erreur sur la date de la source ( Que je vérifie d'habitude..) et erreur de traduction..
Localisation : SEMOY ( a coté d'Orleans )mais ch'ti de LILLE Navire préféré : les gris surtout le richelieu
Sujet: Re: [GÉNÉRIQUE] Ce jour là... Lun 10 Oct 2022, 11:54
Bonjour Pascal
J'adore ces moments historiques que tu nous compte tous les jours .
Et j'avoues que je n'ai pas percuter au sujet du croiseur cuirassé Répulse qui est en fait un croiseur de bataille , méa culpa
_________________ Amitiés
Rico
Iceman29 Expert
Localisation : Baie de Morlaix, Bretagne
Sujet: Re: [GÉNÉRIQUE] Ce jour là... Lun 10 Oct 2022, 12:18
Merci Papi.
10 octobre 1918:
Wren Josephine Carr est devenue la première membre du Women's Royal Naval Service à mourir en service actif à bord du RMS Leinster, qui a été torpillé par le U-Boat UB-123 au large de l'Irlande alors qu'il se rendait à Holyhead, 480 âmes sont décédées dans le naufrage.
Le journal de bord du navire indique qu'il transportait 77 membres d'équipage et 694 passagers pour son dernier voyage. Le navire avait déjà été attaqué en mer d'Irlande, mais les torpilles avaient manqué leur cible. Parmi les personnes à bord se trouvaient plus de 100 civils britanniques, 22 trieurs postaux (travaillant dans la salle du courrier) et près de 500 militaires de la Royal Navy, de l'armée britannique et de la Royal Air Force. Il y avait également à bord des infirmières de Grande-Bretagne, d'Irlande, d'Australie, de Nouvelle-Zélande, du Canada et des États-Unis.
Peu avant 10 heures, alors qu'il naviguait à l'est du banc de Kish dans une forte houle, les passagers ont vu une torpille s'approcher par le côté bâbord et passer devant la proue. Une deuxième torpille a suivi peu après et a frappé le navire à l'avant, sur le côté bâbord, à proximité de la salle du courrier. Le navire a fait demi-tour pour tenter de retourner à Kingstown alors qu'il commençait à se stabiliser lentement par l'avant ; cependant, il a coulé rapidement après qu'une troisième torpille l'ait frappé, provoquant une énorme explosion.
Message de condoléances du Consul de France en Irlande (POST 31/92C)
Malgré la mer démontée, l'équipage réussit à mettre à l'eau plusieurs canots de sauvetage et certains passagers s'accrochent aux radeaux de sauvetage. Les survivants sont secourus par les HMS Lively, HMS Mallard et HMS Seal. Parmi les passagers civils perdus dans le naufrage, on trouve des personnalités en vue telles que Lady Phyllis Hamilton, fille du duc d'Abercorn, Robert Jocelyn Alexander, fils du compositeur irlandais Cecil Frances Alexander, le révérend John Bartley, ministre presbytérien de Tralee, qui se rendait à l'hôpital pour rendre visite à son fils mortellement blessé, Thomas Foley et son épouse Charlotte Foley (née Barrett), beau-frère du célèbre ténor irlandais John McCormack, qui a adopté leur fils aîné. La première membre du Women's Royal Naval Service à mourir en service actif, Josephine Carr, figure parmi les personnes décédées, de même que deux éminents responsables du Irish Transport and General Workers' Union, James McCarron et Patrick Lynch.
Plusieurs des militaires qui sont morts sont enterrés dans le cimetière militaire de Grangegorman[8].
Les survivants ont été amenés au port de Kingstown. Parmi eux se trouvaient Michael Joyce, député du Parti parlementaire irlandais pour la ville de Limerick, et le capitaine Hutchinson Ingham Cone de la marine américaine, ancien commandant du USS Dale (DD-4).
Sujet: Re: [GÉNÉRIQUE] Ce jour là... Lun 10 Oct 2022, 18:22
Le sous-marin anglais HMS E-19, sous le commandement du capitaine de corvette Francis Cromie, parvient en septembre 1915, comme le dernier de cinq sous-marins, à traverser le petit détroit d'Oresund, dans la mer Baltique. Sa tâche, perturber le trafic de minerai de fer allemand à travers la Baltique, vital pour l'effort de guerre allemand.
Du 10 au 11 octobre 1915, l'équipe d'arraisonnement du HMS E-19 a coulé quatre navires allemands et en a endommagé un autre sans que le sous-marin n'ait à tirer de torpille.
Un navire a tenté de soudoyer l'équipe d'embarquement avec de la bière. Les sous-mariniers prirent la bière mais coulèrent ensuite le navire:
Après avoir passé le détroit d'Oresund Cromie n'est pas un toutou heureux... Son premier jour ne s'était pas bien passé. Il avait attaqué le vapeur allemand Luleå dans le sud de la Baltique. Aucune de ses quatre torpilles n'a fonctionné, l'une d'elles a changé de cap et a manqué le E-19 de seulement 15 mètres... et il a dû se retirer. Mais le jour suivant a dépassé toutes ses attentes.....
Se trouvant au sud d'Öland à 8h30 du matin du 11 octobre 1915 , Cromie vise le S.S. Walter Leonard, un cargo allemand de 75 m de long et de 1261 tonnes avec du minerai de fer et de la pâte à papier destinés à l'Allemagne. Comme il s'agit encore d'une "guerre de gentlemen", après avoir identifié le navire comme étant allemand, il demande poliment à l'équipage de s'occuper des canots de sauvetage, demande à un navire suédois de passer les prendre et coule le Walter Leonard avec des explosifs placés dans la cale !
Il est 11 h 15.
Immédiatement après le naufrage du Walter Leonard, un nouveau navire est aperçu, le S.S. Germania. Il avait remarqué que le Walter Leonard en train de coule, il tente de fuir mais s'échoue sur la côte suédoise. L'équipage l'abandonne et le E-19 monte à son bord. Pendant une heure, ils pillent le Germania et après y avoir placé des explosifs, ils reprennent la mer. Le paquebot sera plus tard récupéré et réparé.
Il est maintenant 13 heures.
Immédiatement, Cromie vise une nouvelle cible, le S.S. Gutrune, long de 97 mètres. Il s'agit d'un impressionnant navire de 3039 tonnes, un vapeur combinant cargaison et passagers, destiné à l'Allemagne avec du minerai de fer. E-19 l'intercepte et une fois de plus l'équipage est prié de quitter son navire. L'E-19 l'intercepte et demande une nouvelle fois à l'équipage de quitter le navire. Une fois encore, ils sont recueillis par un navire suédois de passage. Le Gutrune est coulé en ouvrant les vannes d'eau de mer.
Il est 2 heures de l'après-midi.
Alors qu'il vérifie la nationalité d'un autre navire, qui s'avère être suédois, le E-19 aperçoit un quatrième navire allemand, le S.S. Director Reppenhagen , construit en 1893, de 1683 tonnes et 80 m de long, avec du minerai de fer. La procédure désormais bien connue consistant à demander à l'équipage de quitter le navire puis à ouvrir les vannes d'eau de mer.
Le soleil se couche à 17h30 mais juste avant la nuit, Cromie aperçoit sa dernière victime, le S.S. Nicomedia, 117 m, 1901, un vapeur de 4391 tonnes. La même procédure se déroule mais pas avant que l'équipage d'abordage soit invité à boire un verre de bière et qu'un tonneau de bière soit envoyé au reste de l'équipage du E19 ! Mais en vain, le Nicomedia subit le même sort que tous les autres. L'équipage parvient à rejoindre la côte dans leurs canots de sauvetage.
Le sous-marin anglais E19 avait donc réussi à détruire cinq navires allemands en une journée sans utiliser de torpilles et sans que personne ne soit blessé ! Cependant, pendant de nombreuses années, toute cette histoire a été oubliée.
Localisation : FLERS EN ESCREBIEUX 59128 Navire préféré : Automoteur Freycinet des Forges de Strasbourg
Sujet: Re: [GÉNÉRIQUE] Ce jour là... Lun 10 Oct 2022, 19:59
Bien le bonjour
étonnant comme histoire c'était un autre siécle
_________________ /> LE BON DIAMETTRE POUR LE PASSAGE DE LA GODILLE ( ENGOUJURE ) DANS LE TABLEAU ARRIERE C'EST LE DIAMETTRE D'UNE BOUTEILLE DE VIN ( 75 mm )
jacknap1948 Enseigne de vaisseau de première classe
Localisation : 93 + 76
Sujet: 11 Octobre 1798 : Déroute de la flotte française en IRLANDE. Mar 11 Oct 2022, 07:16
11 Octobre 1798 : Déroute de la flotte française en IRLANDE.
Le 11 Octobre 1798, au Nord-Ouest de l'IRLANDE, une flotte Française composée de 8 navires est venue pour débarquer des forces afin de soutenir le soulèvement des catholiques Irlandais qui a débuté en Avril 1798.
Elle est chassée et en grande partie détruite par la marine Britannique.
LES AMIS DU PATRIMOINE NAPOLÉONIEN.
_________________ À mon très grand ami Patrice († 58). À ma petite belle-fille Gaëlle († 31).
Décor "simpliste" pour refaire, à 9 joueurs, la Bataille d'Eylau en 1807.
bgire Expert
Localisation : La Rochelle (région A.POI.L) Navire préféré : Tous, mais aussi les autres
Sujet: Re: [GÉNÉRIQUE] Ce jour là... Mar 11 Oct 2022, 09:39
jacknap1948 a écrit:
11 Octobre 1798 : Déroute de la flotte française en IRLANDE.
Le 11 Octobre 1798, au Nord-Ouest de l'IRLANDE, une flotte Française composée de 8 navires est venue pour débarquer des forces afin de soutenir le soulèvement des catholiques Irlandais qui a débuté en Avril 1798.
Elle est chassée et en grande partie détruite par la marine Britannique.
Le déroulement de la Bataille, dite "de l'ile de Toraigh" :
Sujet: Re: [GÉNÉRIQUE] Ce jour là... Mar 11 Oct 2022, 22:36
11 octobre 1962, "McHale's Navy" a été créée sur ABC TV aux USA.
Le sitcom sur l'équipage d'un bateau PT d'inadaptés et d'intrigants mettait en vedette Ernest Borgnine, lauréat d'un Oscar, qui avait servi comme compagnon d'artilleur sur l'USS Sylph (PY-12) pendant la Seconde Guerre mondiale.
Il était également un fier membre de l'US Naval Institute.
Sujet: Re: [GÉNÉRIQUE] Ce jour là... Jeu 13 Oct 2022, 22:45
13 octobre 1864:
L'Ironclad HMS LORD CLYDE est lancé à Pembroke.
Avec son sister ship LORD WARDEN, étaient les derniers cuirassés bordés et aussi les navires à coque en bois les plus rapides (à vapeur) et les plus grands jamais lancés depuis les côtes britanniques. Ils étaient cependant de mauvaise conception et roulaient lourdement.
Sujet: Re: [GÉNÉRIQUE] Ce jour là... Jeu 13 Oct 2022, 22:46
En ce jour de 1644, une flotte suédo-néerlandaise bat la flotte danoise lors de la bataille de Fehmarn. La victoire est l'une des plus importantes de l'histoire de la marine suédoise. Les navires hollandais avaient de grands noms : Gekroende Liefde, Den Swarten Raven, Groote Dolphijn et Liefde van Hoorn.
Sujet: Re: [GÉNÉRIQUE] Ce jour là... Ven 14 Oct 2022, 10:55
Des extraits du livre de Jean Noli, « Les Loups de l’Amiral », que je conseille, je l’ai lu de nombreuses fois.
….Réunissez l’équipage, demande Prien à Endrass.
Il est 6 h 38. Au haut-parleur, la voix d’Endrass annonce : — Le commandant va venir parler à l’équipage dans le poste avant.
Quelques minutes s’écoulent. Suivi d’Endrass et des autres officiers, Prien pénètre dans l’étroit poste avant, aux parois blanches, suintantes de la perpétuelle humidité qui règne et se propage partout, et éclairé par des ampoules grillagées. Les couchettes supérieures et inférieures, étroites et pliantes, bourrées d’une mousse verte, ont été rabattues sur le côté. Appuyés contre les échelles de roulis et les chaînes, adossés contre la table, les hommes attendent.
Ils vont enfin savoir, ils vont enfin être débarrassés de cette angoisse qui les ronge. En venant au milieu d’eux Prien avait préparé un discours. Maintenant il les regarde, tous, l’un après l’autre : En tout 42 hommes d’équipage dont chaque membre a un rôle précis de technicien à jouer.
Prien renonce au discours. Ça ne sert à rien. De sa voix froide et nette il annonce : — Demain nous entrons dans la rade anglaise de Scapa Flow….
….Tapi à environ trois milles de l’entrée de Scapa Flow, sous les destroyers britanniques qui patrouillent sans arrêt et dont l’asdic détecte le moindre objet au fond, l’U-47 fait le mort. — Les hommes de veille en pantoufles, ordonne Endrass. Les autres dans les couchettes. Ne remuez pas. Ménagez l’oxygène. Silence total. Réveil à 16 heures. Attaque à 19 heures. Le sous-marin est silencieux. On n’entend que les raclements de la coque qui roule légèrement sur le fond sablonneux et le sifflement crispant des bouches à air qui débitent au ralenti. Allongé sur sa couchette, dans son Loup d’acier immobile, Prien, pour la première fois, est troublé.
Caché aux yeux de tous par le rideau de grosse toile verte, il ne parvient pas à dominer l’anxiété qui le gagne. Jamais la responsabilité des vies humaines qui dépendent de lui, de son adresse, de son sang-froid et de son jugement, ne lui est apparue aussi énorme, aussi insupportable. « La guerre c’est la guerre », se répète Prien. Il veut se sentir, cette fois-ci encore, sûr de lui, détaché de tout. Un commandant est seul et n’a qu’un but : exécuter les ordres reçus.
Pour cela il lui faut savoir tout risquer. La vie et la mort de son équipage ne doivent pas entrer en jeu. La réussite en temps de guerre justifie tout. C’est ce qu’on lui a enseigné à l’école de Danholm. Pourtant la vie de ces hommes qu’il tient entre ses mains, le tourmente et l’empêche de se concentrer totalement sur la mission qu’il doit accomplir…..
Wilhelm, avec son gros sourire, sort de sous sa chemise une petite boule de soie légère comme une plume. C’est un bas de femme qu’il a pêché quelques semaines plus tôt, flottant sur la mer. Ce bas c’est le talisman de l’U-47. Les hommes se le passent de main en main en le serrant très fort. Certains l’embrassent rapidement ; et les officiers mêmes ne refusent pas de le toucher. Après être passé dans toutes les mains, le bas reprend sa place sur le poitrail de Wilhelm.
Dans l’immense baie, tellement silencieuse qu’elle paraît abandonnée, Prien décide de faire demi-tour en direction de Cava. Au sud, il n’y a pas un seul navire. Il choisit de longer la côte en remontant au nord : aux jumelles il a aperçu, au mouillage, les masses noires et imposantes des navires de guerre. — En avant toute.
Depuis son entrée dans Scapa, Prien se demande comment les Anglais n’ont pas été alertés, réveillés par les « clang-clang-clang » des diesels. Il se demande par quel miracle aucune sentinelle, aucun guetteur n’a remarqué la silhouette sombre et fine de son bateau.
Furtivement, le Loup gris se rapproche de ses proies. Les deux gros navires aux tourelles énormes se découpent parfaitement sur le ciel clair. Prien a un coup au cœur quand il les reconnaît. Ce sont des cuirassés. L’un est le Royal Oak, l’autre le Repulse. Un inconvénient de taille : ils sont en quinconce.
Le Royal Oak cache en partie le Repulse. Prien se décide rapidement : A petite vitesse, l’U-47 glisse vers le Repulse. — Paré aux tubes, ordonne Prien. — Tubes parés, commandant ! — Tubes 1 à 4. Gerbe.
C’est le second, le lieutenant Endrass, qui pointe au périscope du poste central. Le Repulse lui apparaît sur son fil de visée. Il renverse la manette de lancement. — Feuer ! L’U-47 est secoué par les lancements. Seul dans la baignoire, Prien suit la course des « anguilles » et il compte les secondes.
Les torpilles courent, invisibles dans l’eau noire, tandis que Prien et Endrass prient pour qu’elles atteignent leurs cibles. Soudain, une énorme explosion suivie d’une fantastique colonne d’eau : l’avant du Repulse se soulève comme un gros fauve blessé à mort. Le cuirassé anglais est touché. Il s’enfonce rapidement en provoquant d’énormes bouillonnements d’écume.
Ni Prien, ni Endrass ne savourent cette victoire. Au contraire : les trois autres torpilles qui devaient anéantir le Royal Oak n’ont pas accompli leur mission. Le tir a-t-il été mal réglé ? Les torpilles ont-elles été, une fois de plus, défectueuses ? Une rage démente s’empare de Prien. L’explosion qui a atteint le Repulse a eu lieu à o h 58.
Depuis, quatre minutes se sont écoulées et, fait absolument incompréhensible, les Britanniques n’ont toujours pas réagi. Le silence s’est de nouveau installé sur Scapa Flow. Les navires de guerre au mouillage dorment toujours tranquilles. Les Anglais ne semblent pas réaliser ce qui se passe. — Profitons-en, murmure Prien. La réaction britannique peut se déclencher d’une seconde à l’autre. Les projecteurs peuvent balayer la baie à chaque instant et saisir dans leurs rayons l’U-47. Dès lors les destroyers et les batteries côtières n’auraient plus qu’à le canonner impitoyablement.
Malgré ces risques, Prien ordonne : — Rechargez les tubes 1 à 4. Les hommes se regardent, anxieux. Mais déjà les torpilleurs rechargent les tubes, tandis que, parfaitement visible et exposé, l’U-47 décrit un cercle dans la baie. Et cela dure vingt minutes, pendant lesquelles, dans le principal port de guerre anglais, personne ne donne l’alerte.
Maintenant les torpilles ont glissé dans les culasses ouvertes des tubes. — Tubes 1 à 4 parés, commandant, annonce l’officier torpilleur. Prien, cette fois-ci, ne veut courir aucun risque. Il s’approche à 450 mètres du Royal Oak. Le cuirassé se découpe dans le fil de visée. Endrass inverse de nouveau la manette. — Feu !
L’attente est brève. Cette fois-ci deux colonnes d’eau gigantesques, deux explosions infernales secouent Scapa Flow. Les torpilles ont atteint le colosse d’acier. Des débris de tourelles, des tubes de canons, des plaques de blindages, des corps déchiquetés sont projetés vers le ciel par la violence de la déflagration, puis retombent dans la baie, tout autour de l’U-47.
Le port de guerre se réveille enfin. D’un seul coup tout s’éclaire. Des lumières s’allument sur les navires, et des signaux en morse clignotent avec frénésie. Des klaxons et des sirènes donnent l’alerte. Tous les tubes de son sous-marin sont vides, et Prien décide de fuir.
Déjà les faisceaux des projecteurs courent sur la baie. L’éclair d’une seconde les phares d’une voiture qui, descendant de Kirkwall, longeait la baie, éclairent à jour le kiosque de l’U-47 avant de poursuivre leur route. Ont-ils été repérés ? Prien ne se pose pas la question. Le temps presse. Il lui faut abandonner ces eaux dangereuses avant que les croiseurs, les destroyers, les corvettes et les avisos ne le démasquent. — En avant toute !
L’U-47 se lance à toute allure vers la sortie de la baie, vers cette passe qu’il a eu tellement de mal à franchir. Mais cette fois la difficulté est inverse. A l’aller, Prien avait dû lutter pour ne pas être emporté par le courant. Maintenant il doit lutter contre lui pour le remonter. — Les moteurs vitesse maxima. Qu’ils donnent tout ce qu’ils peuvent. Les hélices tournent follement.
De chaque bord du bateau, l’eau bouillonne et écume. Le sous-marin vibre, résonne, se bat contre la mer. Prien, le regard pointé sur une épave de caboteur qui lui sert de repère, se mord les lèvres de rage et d’inquiétude. L’U-47, malgré ses efforts, ne parvient pas à remonter le courant. Il semble rivé à ce coin de mer.
Soudain, Prien se retourne d’un bloc. Deux feux venant de l’est ont troué la nuit. Ils se dirigent vers lui à vive allure : c’est un destroyer. — Les moteurs au maximum, crie-t-il dans le tube acoustique. D’en bas, une voix assourdie et tremblante répond : Les moteurs sont au régime maximum, commandant.
Puis elle ajoute : Le poste des diesels signale un joint qui commence à lâcher. Les feux du destroyer se sont encore rapprochés. Ils ne sont plus qu’à un demi-mille. Brusquement ses énormes projecteurs commencent à fouiller la mer. « Ça y est, c’est la fin », songe Prien. Sa détresse est immense. Avoir réussi l’exploit impossible et finir maintenant, stupidement et sans même pouvoir se défendre, c’est vraiment trop bête, trop injuste. Comme une longue flamme incandescente, le projecteur bâbord avant du destroyer lèche le pont arrière de l’U-47 et continue sa course sur les vagues agitées. Il gagne du terrain sur le Loup gris en chasse. Prien lance un ordre : — Armez le canon.
Autant finir en beauté, en se battant. Wilhelm débouche sur le pont avant et se dirige, malgré le roulis et les sauts du sous-marin, vers la pièce de 105. Le second canonnier apparaît à son tour. Alors se produit ce que Prien considère comme un miracle. Parvenu à environ 200 mètres sur l’arrière du sous-marin, le destroyer change tout à coup de cap et fonce vers l’entrée de la baie. — En bas, lance Prien aux canonniers qui, figés sur place, regardent, paralysés de stupeur, la silhouette sombre du destroyer qui s’éloigne en émettant des signaux en morse. — J’ai dit : En bas. hurle Prien aux deux hommes. Hébétés, ils exécutent l’ordre. Leur dernier regard est pour le travers de l’ennemi qui s’enfonce dans la passe en soulevant des gerbes de vagues.
Derrière l’U-47 des tourbillons d’écume témoignent de la vitesse avec laquelle tournent les moteurs dans la mer hérissée de crêtes blanches. « Ils vont revenir », pense Prien la gorge sèche. Imperceptiblement pourtant, l’U-47 gagne, mètre après mètre, à une vitesse de 14 nœuds, sa bataille contre le courant. Prien, distrait par l’apparition du destroyer n’a plus surveillé son cap. Un raclement à bâbord le fait sursauter : l’U-47 a touché un ponton en bois qui s’avance, à demi noyé par la mer, dans la passe. Il blêmit. En bas, tous les hommes, le front ruisselant de sueur, les mains moites, le visage creusé par la tension nerveuse et la peur, se regardent. Ni Prien, ni les matelots n’ont le temps de s’affoler. Tel un chien qui a brisé sa chaîne à force de tirer, le sous-marin est projeté en avant. Il vient de franchir la barre qui enserre l’entrée de la baie. Il a échappé à la terrible étreinte du courant. Il navigue en eaux libres.
Dans tous les postes, les hommes ont roulé les uns sur les autres sur le parquet huilé et gras. Dans la baignoire Prien a perdu lui aussi l’équilibre et il a été lancé contre le massif des périscopes. Il a le dos douloureux, mais il se relève promptement. Il se penche vers le tube acoustique et ordonne : — Diesels en avant toute. Derrière l’U-47, dans la baie de Scapa Flow, c’est un déluge infernal de détonations et d’explosions. Les Anglais n’ont pas envisagé une seconde que le Loup gris pouvait être sorti du piège.
Les croiseurs, les destroyers, les sloops et les batteries côtières bombardent et grenadent le centre de la baie à l’aveuglette. La nuit est striée par les projecteurs. Tout au nord, deux immenses brasiers s’élèvent, tragiques dans le ciel blafard : ce sont le Repulse et le Royal Oak qui s’enfoncent en prenant de la gîte et qui brûlent. Sur leurs ponts des hommes à demi nus courent terrorisés, blessés, fous. Certains sautent par-dessus bord, d’autres essayent de mettre à l’eau les canots de sauvetage.
Soudain l’U-47 est repéré par une batterie côtière qui donne l’alerte. Aussitôt les tourelles se tournent vers le sous-marin. Les pièces ouvrent le feu sur le Loup gris qui s’éloigne à pleine vitesse. Les salves se répercutent longuement sur la mer, puis les gerbes des obus plongeant dans l’eau, s’élèvent par dizaines à l’arrière de l’U-47.
Le sous-marin se trouve maintenant à cinq milles à l’est de l’entrée de la baie. Il exécute un crochet au nord. En quelques secondes, il est dissimulé par l’ombre des montagnes qui encerclent le port de mouillage de la Home Fleet.