Bonjour à tous,
Je l'attendais depuis le 16 octobre, le colis est arrivé de Miami ce matin
De quoi m'occuper pour les longues soirées d'hiver.
Ce modèle est peu courant sur La Royale. Je n'en ai vu qu'un seul commencé par black crow, mais je ne sais pas où en est son projet.
Le kit très détaillé a été conçu par Chuck Passaro, qui est loin d'être un débutant en modélisme.
Un peu d'historique de la Confederacy, frégate américaine de 1778, que je vous ai traduit avec application :
Parmi les frégates construites pour l'American Continental Navy il y a eu une frégate de 36 canons construite à Norwich, Connecticut au cours de 1777-78. Le 23 janvier 1777, le congrès résolut que deux frégates, l'une des 36 et l'autre de 28 canons, seraient construites immédiatement dans l'état du Connecticut.
Le projet a commencé en février 1777 avec Joshua Huntington supervisant la construction de la nouvelle frégate.
Bien que le l'architecte soit inconnu, il est possible de spéculer qui a réellement construit le navire. Trois noms ont été mentionnés au fil des ans.
Howard Chapelle a parlé de Jedidiah Willets, bien qu'il n'ait pas cité de source pour cette affirmation.
Douglas Robinson croyait que Joshua Huntington était le constructeur, parce que c'était dans son chantier naval que le navire a été construit. Cependant, un rapport de 1779 du Comité maritime du Congrès continental fait référence à un "M. Tolman" qui a construit la "Confederacy". Le Dr Robinson a également mentionné que la veuve de Benjamin Talman l'a désigné comme le constructeur. Bien que Robinson n'ait donné aucune source pour la réclamation de la veuve, un constructeur naval du Rhode Island nommé Benjamin Tallman était peut-être le "Mr. Tolman" du rapport du Comité maritime, ayant construit le navire sous la supervision de Joshua Huntington.
Alors que la construction se poursuivait pendant l'été et l'automne 1778, le Congrès a pris plusieurs décisions concernant le nouveau navire. Le Congrès a déclaré que le nouveau bâtiment, maintenant presque prêt à être lancé, sera nommé "Confederacy". Le choix du capitaine a suivi rapidement. Fin septembre, Richard Henry Lee a écrit au gouverneur du Connecticut Trumbull que son ami, Seth Harding, a été choisi pour commander le navire de guerre. Début novembre, le Norwich Paquet a signalé, "Le navire CONFEDERACY, de 36 canons, construits à Norwich River, a été lancé samedi dernier". D'après les spécialistes, il est considéré comme le meilleur navire jamais construit sur le continent américain.
Le navire a été lancé le 8 novembre 1778, après près de deux ans de construction.
Les observateurs de l'époque ont étudié la conception de la "Confederacy" et ont convenu qu'il était un navire intéressant. Chapelle l'appelait "un navire remarquable", notant qu'il était très long pour sa catégorie" avec une "coque étroite et un faible tirant d'eau" et était "un navire orné, abondamment sculpté". Il mesurait près de 160 pieds au pont de batterie, 23 pieds plus long qu'un 36 canons britannique comparable (NdT : par comparaison un 74 canons mesurait 183 pieds). John F. Millar a écrit: "Bien que la forme de la coque était assez forte, la rendant potentiellement rapide, elle a conservé le fronteau de coltis qui avait été abandonné par d'autres concepteurs de frégates depuis longtemps précédemment". Robert Gardiner a appelé ceci "un navire hautement inhabituel", un "retour aux frégates-galères du siècle précédent" en raison de ses nombreux sabords d'aviron du pont inférieur".
La carrière active de la "Confederacy" n'a commencé qu'au printemps 1779. En mai, le capitaine Clarke de la brigantine "Joseph" a rapporté avoir vu la "Confederacy" et que "la frégate navigue admirablement bien". Bien que son aménagement ait été retardé, la "Confederacy" a reçu une série de missions importantes tout au long de l’année. En août, elle a reçu l'ordre d'aller à la rencontre du brick américain "Eagle" et de l'escorter jusqu'au port, le brick portant une cargaison «de grande importance pour le public». En Octobre, elle a été chargée d'emmener une délégation politique en Europe pour une importante mission diplomatique. John Jay et sa famille ont navigué sur la Confederacy seulement pour voir le navire démâté par un ouragan près de Terre-Neuve le 7 novembre.
Le capitaine Harding a réussi à faire naviguer le navire vers le sud. Il a rallié la Martinique au milieu de décembre avec six pieds d'eau dans la cale et
"au milieu des périls". La Confederacy dut rester à Martinique pendant plusieurs mois pour tenter de faire des réparations.
L'année suivante s'est avérée difficile pour le capitaine Harding et son navire. Après un séjour prolongé à la Martinique, le 17 mars 1780, l'aumônier du navire a rapporté à Benjamin Franklin que "la frégate Confederacy est maintenant armée et gréée, et presque prête pour la mer". Cependant, même après
les réparations temporaires à la Martinique, la Confederacy n’était guère en état d'effectuer d’autres missions.
En arrivant à Philadelphie le 20 avril, il devint évident qu'elle aurait besoin de réparations supplémentaires. Elle n'est pas retournée en mer durant plusieurs mois. Elle a été signalée en action en août quand elle a capturé plusieurs navires près de Terre-Neuve. En octobre, elle a été endommagée dans une collision avec le nouveau navire "Shelaly", au port de Philadelphie.
L'année 1781 a commencé avec un certain succès quand, en mars 1781, la Confederacy et la goelette Saratoga ont capturé un navire anglais de 32 canons. Le Connecticut Journal a rapporté que ce navire était le "Stag", transportant 200 esclaves "et une grande quantité de butin" de Saint-Eustache (NdT : Pillage de l'île néerlandaise de Saint-Eustache par les anglais en 1781). Cependant, la malchance a rapidement suivi. En avril, elle escortait un convoi de 32 navires marchands à destination de Philadelphie quand ils ont rencontré un navire de guerre britannique au large des côtes américaines. Le capitaine Harding a ordonné aux navires marchands de se disperser et a sonné le branle-bas de combat, naviguant droit vers le navire britannique. Bientôt, un autre navire britannique est apparu et la Confederacy était désormais désespérément en infériorité numérique.
Le capitaine Harding a alors accepté la reddition de la Confederacy.
Le premier navire qu'il rencontra fut le 44 canons "Roebuck", alors que l'autre était la nouvelle frégate 32 canons Orpheus de la classe Amazon.
Les premiers rapports de capture de la Confédération indiquaient qu'elle serait un ajout utile à la Marine royale. Le vice-amiral Arbuthnot a signalé que le navire "est bien construit et proportionné, et a seulement deux ans". Le navire a été intégré à la Royal Navy sous le nom de "Confederate".
Il a été suggéré d'ajouter à ses œuvres supérieures une deuxième batterie car la frégate avait la longueur de quille nécessaire.
Cependant, une enquête ultérieure a révélé de la pourriture et d'autres problèmes dans sa coque et suggéré de la désarmer.
Le Dr Robinson a écrit que le bois vert utilisé dans sa construction était la cause de son mauvais état lors de sa capture.
Bien qu'étant un navire très attrayant, la carrière de la Confederacy était typique de l'effort naval américain pendant la Révolution. Il y avait de grands projets et de beaux navires, mais à la fin, ce fut un échec.
Cette frégate était, comme le Dr Robinson l'a noté un "magnifique, mais malchanceux navire". Heureusement pour les générations futures, les Britanniques ont relevé et conservé ses plans. Nous pouvons maintenant étudier sa conception et construire des maquettes de ces navires pour célébrer l'histoire
qu'ils représentent ainsi que l'ingéniosité des constructeurs navals coloniaux américains et leurs foi illimités dans le rêve américain de liberté.
Voilà, bravo à ceux qui ont tout lu, ils ont beaucoup de courage
Un bref aperçu du contenu de la boite :
5 grand plans à l'échelle qui doivent permettre une construction en scratch intégral :
Un fagot de baguettes en tous genre, surtout du tilleul et de très nombreuses plaque de tilleul massif découpées au laser :
Certaines pièces semblent très fragiles, comme les fenêtres du château arrière. Il va falloir faire gaffe. 2 grandes plaques de PE sont fournies :
L'accastillage tient dans une petite boite et ça n'a pas l'air d'être le point fort du kit. La plupart des pièces sont en métal blanc moulé, y compris les sculptures. Peut-être une occasion pour que j'essaie de me lancer dans la micro sculpture sur buis. Autre point faible, les caillebotis qui sont découpées au laser, je n'aime pas... à changer...
La notice est toute en anglais mais en couleur, contrairement au pdf qu'on trouve sur leur site et que j'étudie depuis un mois et demi.
Voilà pour aujourd'hui. Bientôt les photos du début de la construction.
J’ourdis le projet de gréer cette frégate, bien que je n'aie aucun plan de gréement. On verra en temps voulu. Ce sera la deuxième partie...
Mais la coque sera déjà bien encombrante (90 cm), alors avec le gréement, je crains le pire
Amitiés.
Fred
Dernière édition par Fred P. le Lun 15 Avr 2024, 23:41, édité 3 fois
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"Les emmerdes, ça vole toujours en escadrille" J. Chirac
Ne dites pas "mille millions de mille sabords" mais un tera-sabord !
Je l'attendais depuis le 16 octobre, le colis est arrivé de Miami ce matin
De quoi m'occuper pour les longues soirées d'hiver.
Ce modèle est peu courant sur La Royale. Je n'en ai vu qu'un seul commencé par black crow, mais je ne sais pas où en est son projet.
Le kit très détaillé a été conçu par Chuck Passaro, qui est loin d'être un débutant en modélisme.
Un peu d'historique de la Confederacy, frégate américaine de 1778, que je vous ai traduit avec application :
Parmi les frégates construites pour l'American Continental Navy il y a eu une frégate de 36 canons construite à Norwich, Connecticut au cours de 1777-78. Le 23 janvier 1777, le congrès résolut que deux frégates, l'une des 36 et l'autre de 28 canons, seraient construites immédiatement dans l'état du Connecticut.
Le projet a commencé en février 1777 avec Joshua Huntington supervisant la construction de la nouvelle frégate.
Bien que le l'architecte soit inconnu, il est possible de spéculer qui a réellement construit le navire. Trois noms ont été mentionnés au fil des ans.
Howard Chapelle a parlé de Jedidiah Willets, bien qu'il n'ait pas cité de source pour cette affirmation.
Douglas Robinson croyait que Joshua Huntington était le constructeur, parce que c'était dans son chantier naval que le navire a été construit. Cependant, un rapport de 1779 du Comité maritime du Congrès continental fait référence à un "M. Tolman" qui a construit la "Confederacy". Le Dr Robinson a également mentionné que la veuve de Benjamin Talman l'a désigné comme le constructeur. Bien que Robinson n'ait donné aucune source pour la réclamation de la veuve, un constructeur naval du Rhode Island nommé Benjamin Tallman était peut-être le "Mr. Tolman" du rapport du Comité maritime, ayant construit le navire sous la supervision de Joshua Huntington.
Alors que la construction se poursuivait pendant l'été et l'automne 1778, le Congrès a pris plusieurs décisions concernant le nouveau navire. Le Congrès a déclaré que le nouveau bâtiment, maintenant presque prêt à être lancé, sera nommé "Confederacy". Le choix du capitaine a suivi rapidement. Fin septembre, Richard Henry Lee a écrit au gouverneur du Connecticut Trumbull que son ami, Seth Harding, a été choisi pour commander le navire de guerre. Début novembre, le Norwich Paquet a signalé, "Le navire CONFEDERACY, de 36 canons, construits à Norwich River, a été lancé samedi dernier". D'après les spécialistes, il est considéré comme le meilleur navire jamais construit sur le continent américain.
Le navire a été lancé le 8 novembre 1778, après près de deux ans de construction.
Les observateurs de l'époque ont étudié la conception de la "Confederacy" et ont convenu qu'il était un navire intéressant. Chapelle l'appelait "un navire remarquable", notant qu'il était très long pour sa catégorie" avec une "coque étroite et un faible tirant d'eau" et était "un navire orné, abondamment sculpté". Il mesurait près de 160 pieds au pont de batterie, 23 pieds plus long qu'un 36 canons britannique comparable (NdT : par comparaison un 74 canons mesurait 183 pieds). John F. Millar a écrit: "Bien que la forme de la coque était assez forte, la rendant potentiellement rapide, elle a conservé le fronteau de coltis qui avait été abandonné par d'autres concepteurs de frégates depuis longtemps précédemment". Robert Gardiner a appelé ceci "un navire hautement inhabituel", un "retour aux frégates-galères du siècle précédent" en raison de ses nombreux sabords d'aviron du pont inférieur".
La carrière active de la "Confederacy" n'a commencé qu'au printemps 1779. En mai, le capitaine Clarke de la brigantine "Joseph" a rapporté avoir vu la "Confederacy" et que "la frégate navigue admirablement bien". Bien que son aménagement ait été retardé, la "Confederacy" a reçu une série de missions importantes tout au long de l’année. En août, elle a reçu l'ordre d'aller à la rencontre du brick américain "Eagle" et de l'escorter jusqu'au port, le brick portant une cargaison «de grande importance pour le public». En Octobre, elle a été chargée d'emmener une délégation politique en Europe pour une importante mission diplomatique. John Jay et sa famille ont navigué sur la Confederacy seulement pour voir le navire démâté par un ouragan près de Terre-Neuve le 7 novembre.
Le capitaine Harding a réussi à faire naviguer le navire vers le sud. Il a rallié la Martinique au milieu de décembre avec six pieds d'eau dans la cale et
"au milieu des périls". La Confederacy dut rester à Martinique pendant plusieurs mois pour tenter de faire des réparations.
L'année suivante s'est avérée difficile pour le capitaine Harding et son navire. Après un séjour prolongé à la Martinique, le 17 mars 1780, l'aumônier du navire a rapporté à Benjamin Franklin que "la frégate Confederacy est maintenant armée et gréée, et presque prête pour la mer". Cependant, même après
les réparations temporaires à la Martinique, la Confederacy n’était guère en état d'effectuer d’autres missions.
En arrivant à Philadelphie le 20 avril, il devint évident qu'elle aurait besoin de réparations supplémentaires. Elle n'est pas retournée en mer durant plusieurs mois. Elle a été signalée en action en août quand elle a capturé plusieurs navires près de Terre-Neuve. En octobre, elle a été endommagée dans une collision avec le nouveau navire "Shelaly", au port de Philadelphie.
L'année 1781 a commencé avec un certain succès quand, en mars 1781, la Confederacy et la goelette Saratoga ont capturé un navire anglais de 32 canons. Le Connecticut Journal a rapporté que ce navire était le "Stag", transportant 200 esclaves "et une grande quantité de butin" de Saint-Eustache (NdT : Pillage de l'île néerlandaise de Saint-Eustache par les anglais en 1781). Cependant, la malchance a rapidement suivi. En avril, elle escortait un convoi de 32 navires marchands à destination de Philadelphie quand ils ont rencontré un navire de guerre britannique au large des côtes américaines. Le capitaine Harding a ordonné aux navires marchands de se disperser et a sonné le branle-bas de combat, naviguant droit vers le navire britannique. Bientôt, un autre navire britannique est apparu et la Confederacy était désormais désespérément en infériorité numérique.
Le capitaine Harding a alors accepté la reddition de la Confederacy.
Le premier navire qu'il rencontra fut le 44 canons "Roebuck", alors que l'autre était la nouvelle frégate 32 canons Orpheus de la classe Amazon.
Les premiers rapports de capture de la Confédération indiquaient qu'elle serait un ajout utile à la Marine royale. Le vice-amiral Arbuthnot a signalé que le navire "est bien construit et proportionné, et a seulement deux ans". Le navire a été intégré à la Royal Navy sous le nom de "Confederate".
Il a été suggéré d'ajouter à ses œuvres supérieures une deuxième batterie car la frégate avait la longueur de quille nécessaire.
Cependant, une enquête ultérieure a révélé de la pourriture et d'autres problèmes dans sa coque et suggéré de la désarmer.
Le Dr Robinson a écrit que le bois vert utilisé dans sa construction était la cause de son mauvais état lors de sa capture.
Bien qu'étant un navire très attrayant, la carrière de la Confederacy était typique de l'effort naval américain pendant la Révolution. Il y avait de grands projets et de beaux navires, mais à la fin, ce fut un échec.
Cette frégate était, comme le Dr Robinson l'a noté un "magnifique, mais malchanceux navire". Heureusement pour les générations futures, les Britanniques ont relevé et conservé ses plans. Nous pouvons maintenant étudier sa conception et construire des maquettes de ces navires pour célébrer l'histoire
qu'ils représentent ainsi que l'ingéniosité des constructeurs navals coloniaux américains et leurs foi illimités dans le rêve américain de liberté.
Voilà, bravo à ceux qui ont tout lu, ils ont beaucoup de courage
Un bref aperçu du contenu de la boite :
5 grand plans à l'échelle qui doivent permettre une construction en scratch intégral :
Un fagot de baguettes en tous genre, surtout du tilleul et de très nombreuses plaque de tilleul massif découpées au laser :
Certaines pièces semblent très fragiles, comme les fenêtres du château arrière. Il va falloir faire gaffe. 2 grandes plaques de PE sont fournies :
L'accastillage tient dans une petite boite et ça n'a pas l'air d'être le point fort du kit. La plupart des pièces sont en métal blanc moulé, y compris les sculptures. Peut-être une occasion pour que j'essaie de me lancer dans la micro sculpture sur buis. Autre point faible, les caillebotis qui sont découpées au laser, je n'aime pas... à changer...
La notice est toute en anglais mais en couleur, contrairement au pdf qu'on trouve sur leur site et que j'étudie depuis un mois et demi.
Voilà pour aujourd'hui. Bientôt les photos du début de la construction.
J’ourdis le projet de gréer cette frégate, bien que je n'aie aucun plan de gréement. On verra en temps voulu. Ce sera la deuxième partie...
Mais la coque sera déjà bien encombrante (90 cm), alors avec le gréement, je crains le pire
Amitiés.
Fred
Dernière édition par Fred P. le Lun 15 Avr 2024, 23:41, édité 3 fois
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"Les emmerdes, ça vole toujours en escadrille" J. Chirac
Ne dites pas "mille millions de mille sabords" mais un tera-sabord !