(Je déplace ici ma réponse d'hier placée dans le mauvais sujet)Bonjour,
Pour compléter l'excellent résumé de Pascal sur les couleurs, voici les deux seules sources à ma connaissance qui indiquent que la veille du jour fatal les dessus des tourelles ont été peints en jaune, qui était la couleur d'identification pour la Luftwaffe dans le secteur de l'Atlantique.
Tout d'abord, seules les tourelles principales auraient été peintes. Le témoignage ci-dessous indique que la peinture des tourelles secondaires a été abandonnée car le travail était détruit par les paquets de mer :
Extraits du journal de bord du Bismarck cité par Pascal plus haut :
Toujours dans le journal de bord la peinture en jaune du toit des tourelles :
Cette dernière peinture semble confirmée par une source anglaise : il s'agit d'un message envoyé par l'amirauté à la flotte anglaise et consigné dans le journal de bord du HMS Rodney.
Cette info vient probablement du debriefing des pilotes de Swordfish qui avaient observé le Bismarck de loin :
Autre particularité, tirée des mémoires du commandant du Prinz Eugen, publiées dans les années 50 : celui-ci indique que l'ordre avait été donné avant le départ de Norvège de démonter les bastingages des plages avant et arrière en prévision d'une navigation et de combat dans une mer formée. Les rambardes étaient remplacées par une ligne blanche peinte à un mètre des bords ainsi que des lignes de vie tendues dans l'axe du pont. Ces images montrent que cela a été appliqué sur le Prinz Eugen et (selon moi) probablement sur le Bismarck (qu'on voit à l'arrière plan) et ceci dès le départ de la Norvège comme l'attestent les tenues légères des marins.
Pour terminer une anecdote : Le HMS Rodney possédait encore à l'époque des tubes lance-torpille transversaux situés à l'avant sous la flottaison. Pendant le combat final il tira deux fois une torpille contre le Bismarck. La première se perdit dans les lames mais la deuxième explosa contre la coque de l'allemand (probablement sans faire de dégâts). C'est à ma connaissance la première et dernière fois qu'un cuirassé torpilla un autre cuirassé. Les faits sont attestés dans le log du Rodney, ici :
Source : Les extraits du log du Rodney viennent des mémoires d'un attaché naval américain qui rentrait au pays à bord du Rodney quand celui-ci fut diverti de son convoi pour participer à la chasse au Bismarck. Ses passagers restèrent à bord (ainsi que des caisses de matériel, dont des pom-poms qui devaient y être montés lors d'une mise à niveau dans un chantier US). Ils vécurent la bataille aux premières loges. Ici la page de garde de l'édition de 1983 de ce journal qui est dispo sur le net :
_Bruno
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Hi Bob!
C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases
Si Vis Pacem Parafilmum
La sous-couche, c'est un apprêt que l'on met avant
Si on bricolait plus souvent on aurait moins la tête aux bêtises
Omnes stulti, et deliberationes non utentes, omnia tentant
Une journée au cours de laquelle on n'a pas ri est une journée perdue
Espérons que le fond de la mer est étanche
Oh, ça c'est le Quacta qui se moque du Stifling
Telle est la Voie !