Bloch 210 Verdun [AJP Maquettes PE/résine/métal 1/48°] de Yves31

Merci à tous de me relancer dans cette réalisation qui n'a toujours pas démarré. Aucune date au risque de me planter de nouveau mais vos messages m'obligent à y réfléchir sérieusement, le Bréguet étant en cours de "livraison". Donc, à suivre.

Yves31 a écrit:

 Aucune date au risque de me planter de nouveau

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C'est parti pour la réalisation de ce kit 1/48° un peu particulier car constitué de résine, PE et métal, acquis en 1999 par souscription AJP Maquettes, petite entreprise spécialisée dans les vielles tiges (cf présentation de la boîte en début de sujet).

Présentation du zinc :
Le Bloch 210 "Verdun" est un bombardier de nuit de l'entre-deux guerre conçu par Marcel Dassault (Bloch à l'époque) : 1er vol en 1934, 1ère commande en 1936, 1ères livraisons en 1938. Il fut produit par différentes sociétés à plus de 300 exemplaires (250+ pour l'Armée de l'Air et quelques dizaines pour la Roumanie et l'Espagne).
Basé sur le concept du Bloch 200 (cadre 4 poutres, tôles raidies...), il était considéré moderne à l'époque par des innovations (voilure à volets, trains rentrants, hélices à pas variables, instrumentation de vol sans visibilité...) mais rapidement pénalisé par la faiblesse des moteurs Gnome & Rhône à l'origine de nombreux accidents qui lui valus le surnom de "Cercueil volant" (dixit mon père qui l'a piloté en 39-40).
Les escadrilles équipées participèrent aux hostilités jusqu'à l'Armistice de 1940 mais sa carrière militaire fut courte car vite jugé désuet (vitesse, rayon d'action, altitude...) ; les exemplaires furent retirés du service ou transférés en Afrique du Nord ou encore réquisitionnés par les Allemands. Certains équipages furent transformés sur différents appareils : Leo-451, Douglas DB-7. À noter qu'une version hydravion (anti-torpille) pour la Marine n'eut pas de suite, notamment faute de moteurs puissants.

Sortie du kit de la naphtaline et déjà une première surprise : les certaines pièces en résine sont passée d'ocre à jaune voire orange ! Je ne sais pourquoi et si cela cache quelque chose de pénalisant ; à titre de comparaison, les 2 moteurs :

Fort de l'expérience et des outillages acquis lors des montages de "Puzzle métal 3D", je démarre sur les aménagements cabines et autres instruments de bord en PE assez épaisse (0,5mm)
Petit problème : les plaques ayant séjournes 25 ans dans un garage, sont bien oxydées.
Les trempage 2h à l'acétone, brossage et rinçage à l'alcool n'y suffisant pas :



Direction donc vers mon droguiste qui confirme que cette procédure (cf Jean en début de sujet) est bonne mais vu l'état, doit être renforcée par une "eau forte" pour dégraisser et désoxyder. Baignade en cours :



À suivre...

Pas mal de travail de préparation en perspective Yves, bon courage !

Je suis heureux, cher Yves, que tu reprennes la construction de cet avion peu courant.
L'échelle devrait permettre des choses intéressantes.
Je ne m'inquièterais pas trop du changement de teinte de certaines pièces ; ça me rappelle ce qui arrivait souvent aux PC, téléphones et appareils électroménagers de couleur blanche ou crème dans les années '70 et '80, qui jaunissaient ou brunissaient avec le temps... Je n'en connais pas qui se soient désagrégés pour autant  

De beaux outils qui vont soumettre la maquette à la question.

Je ne trempe jamais la PE. je le fais pour les pièces plastiques ceci dit. Apprêt Mr Color et peinture par la suite c'est la bonne méthode pour que la peinture adhère bien.
Pour coller la PE à la PE, cyano. Selon la pièce, tu peux aussi envisager la colle blanche pour coller la PE au plastique. C'est une technique que j'ai vue pour les rambardes PE.

Yves31 a écrit:

La coloration orange de certaines pièces résine, stockées identiquement à celles ocre inchangées restera un mystère, probablement anecdotique.

La coloration orange est dûe à une oxydation à la longue de la résine qui a été incomplètement mélangée au moment de la coulée. En son temps Jacques Druel m'avait expliqué le phénomène quand je faisais des "stages" chez lui. Il avait mis au point une méthode très simple et très rapide pour assurer un mélange homogène, méthode que Mélaine a continuée avec l'Arsenal 2.0.
Quand le composant qui contient le catalyseur n'est pas totalement mixé il s'oxyde petit à petit. Cela n'impacte pas les qualités de la résine si le défaut n'est pas trop prononcé. Dans le cas contraire c'est plutôt embêtant : j'ai eu une fois un Queen Elizabeth 1918 en résine WEM dont le mélange avait été mal fait et dont la coque se dégradait. Je l'avais renvoyé chez WEM pour échange. WEM ne moulait pas ses modèles et sous-traitait leur fabrication. Vers la fin ils avaient changé de mouleur pour une boite pas fiable du tout.

Merci bien pour ces explications.

bgire a écrit:

La coloration orange est dûe à une oxydation à la longue de la résine qui a été incomplètement mélangée au moment de la coulée [...] Cela n'impacte pas les qualités de la résine si le défaut n'est pas trop prononcé [...]

Explication logique et claire. Merci Bruno !

IsKor a écrit:

[...] Apprêt Mr Color et peinture par la suite c'est la bonne méthode pour que la peinture adhère bien.
Pour coller la PE à la PE, cyano [...]

Merci Julien, c'est ok. Je démarre l'assemblage (cyano) et prépare la peinture (primaire) des premières pièces (cockpit et cabine) dans l'après-midi.