Tiens une histoire marseillaise, elle se prête mieux à être racontée avé l'assent qu'à être lue, mais la voilà quand même :
Fanny et Marius viennent d'aménager un appartement dans un vieil immeuble du boulevard Baille. Le manque de rangement désole Fanny.
Marius lui propose d'aller acheter une armoire chez Ikea à la Valentine. L'achat est vite fait, mais le retour tardif à cause des embouteillages sur le Jarret.
- Oh ma Fanny, je suis crevé et il est tard, je monterai l'armoire demain en revenant du boulot
- Oui mon amour, je patienterai jusque là
Le lendemain, Marius parti, Fanny impatiente regarde les cartons et se dit qu'elle est bien capable de monter l'armoire toute seule.
L'armoire est vite montée et Fanny est bien fière de son travail. C'est alors que le bus 91 descend le boulevard à fond faisant vibrer l'immeuble et patatras l'armoire KvØkne s'effondre.
Fanny est stupéfaite mais elle remonte aussitôt l'armoire, en serrant fort les vis avec la clé allen fournie.
Le bus 94 passe à son tour et l'armoire est de nouveau en morceaux. Fanny assemble une nouvelle fois l'armoire et la surveille attentivement pour comprendre où est le défaut.
La sonnette retentit, c'est le facteur :
- Un recommandé pour vous.
- Dites Mr le Facteur, vous pourriez me rendre un petit service, j'ai un soucis avec le montage d'une armoire Ikea.
- Oh pecaïre, je sais ce que c'est, on en a acheté une samedi dernier, ça m'a pris tout dimanche à l'assembler.
Fanny conduit le facteur dans la chambre, il examine l'armoire :
- Mais c'est très bien !
- Eh bè non, dès que le bus fait vibrer l'immeuble, ça s'écroule.
- Alors ça vient de l'intérieur, ça doit être les étagères ou les charnières.
- Et bien tè, le 91 va passer, mettez vous dans la penderie pour surveiller, moi je regarde de l'extérieur.
Le facteur entre dans la penderie, Fanny ferme la porte et Marius revient du travail à cet instant.
- Oh ma Fanny, tu as monté l'armoire toute seule . Tu es très forte mon amour. Voyons comment sont les étagères à l'intérieur...
Marius ouvre la porte et se retrouve face au facteur, qui lui dit très calmement :
- Monsieur, vous n'allez pas me croire, mais j'attends le bus.