Bonjour à vous tous,
La météo bretonne est actuellement plus favorable au modélisme qu'au jardinage. L'Astrolabe en profite, avec le doublage en cuivre des oeuvres vives, un travail d'assez longue haleine.
J'ai utilisé des bandes adhésives de cuivre rouge, vendues en rouleau de 10 mm de large, découpées à façon, estampées avec une matrice fabriquée pour ce faire, puis collées. La coque a été soigneusement poncée et vernie (le cuivre ne masque aucun défaut de préparation). On commence par le haut et par l'arrière et on colle les plaques pour qu'elles se chevauchent comme des écailles. C'était pour moi une première, alors un grand merci aux membres du forum qui ont bien voulu écrire la méthode en détail !
En préalable, une photo de l'une des goélettes école de la Marine Nationale au bassin de radoub ; le remplacement d'une partie du doublage cuivre est en cours. On remarque que le cloutage des plaques neuves est à peine perceptible : la carène doit être bien lisse pour favoriser la vitesse. C'est ce rendu que je souhaite obtenir sur la maquette.
Voici quelques photos de la progression du travail sur l'Astrolabe.
Début de la première rangée juste sous la flottaison ; les plaques rectangulaires sont retaillées une à une à la forme voulue. Les tracés au crayon sur la coque sont juste indicatifs.
Suite. La feuille de cuivre est très fine (0,04 mm je crois), elle se fripe très facilement au collage.
Pas de panique ! Un peu de marouflage et tout rentre dans l'ordre, tout en atténuant la profondeur de l’estampage des clous. Plein de petites marques subsistent malgré tout ; tant mieux, elles contribuent au réalisme de la vue d’ensemble.
Le safran subit le même sort. Comme sur l'étrave et l'étambot, les plaques de bordure sont posées à la verticale et se rabattent de chaque côté pour fermer l'ensemble. Les charnières seront placées ensuite.
Après trois bonnes semaines de travail au total, fabrication des outillages comprises, victoire ! La carène est totalement doublée.
Enfin, j'ai passé trois couches de vernis colle mat (de la marque Cléopatre, merci Eric), ce qui rend le doublage moins fragile tout en atténuant un peu le côté "clinquant" du cuivre.
Un plan plus rapproché pour donner une idée du rendu. Comme le safran (voir photo ci-dessus), la fausse quille est garnie d'une protection en bois, non doublée, pour protéger les plaques des risques d'arrachement à l'échouage.
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Voilà, l'Astrolabe est prête pour un dernier retournement et la suite des opérations,avec l'équipement du pont après la réalisation de l'artillerie. Un peu de travail en perspective même s'il n'y a "que" 14 canons
!
A bientôt donc et bien à vous.