Sous-marin porte-avions japonais I-400 (scratch base Gato Trumpeter 1/200°)

Bonjour,
Comme promis, je vais proposer la description de A à Z d'un montage en scratch.

Pour créer notre I-400, nous nous sommes appuyés sur la maquette Trumpeter au 1/144° du sous-marin américain USS GATO, SS-212. Pourquoi? La forme générale des sous-marins reste proche à cause de l'hydrodynamisme, notamment pour la partie centrale. Après avoir cherché plusieurs modèles qui pourraient convenir pour former la structure de référence autour de laquelle construire mon I-400, j'ai choisi cette maquette Trumpeter.

Après avoir réuni une doc sur les sous-marins japonais et sur les avions embarqués, nous avons aussi acquis la maquette Tamiya au 1/350° du I-400 non pour les pièces mais pour photocopier le plan au 1/200°.



Ci-dessus la boîte de la maquette sacrifiée !


Le I-400 terminé, sous sa vitrine plexi. Entre les deux, des heures de travail, que je vais montrer maintenant en plusieurs étapes.

Ci-dessous: la demi-coque du GATO est posée sur le plan Tamiya agrandi au 1/200°. On note que les dimensions générales pourront être adaptées, moyennant un peu de travail.




À bientôt !

salut,pas mal du tout,jaime bien la présentation du soum sur ces  berres
a+

Bien le bonjour 

je crois me souvenir qu'un MRB à traité du sujet 

les japonnais avaient vraiment de l'imagination 

ta réalisation est originale car ces sous marins sont peut connus

Suite du travail: il s'agit maintenant de donner à la coque ses dimensions correctes, en l'élargissant et en la raccourcissant en même temps.





Ici, j'ai dessiné la partie à retirer de la poupe ainsi que l'ajustement au niveau du gouvernail.



Découpe des deux extrémités de la coque, insertion de carrés entre les deux moitiés du tube-renfort intérieur de la maquette du GATO, toujours en m'appuyant sur le plan Tamiya. Le travail est évidemment identique sur l'autre demi-coque.


Prochaine étape: refermer la coque.

Donc reprenons. Il faut maintenant préparer la coque pour lui donner la bonne largeur et la bonne longueur.




On place le cylindre de renfort dans une des demi-coques, avec des cales de renfort (en plasticarte) pour éviter des courbure ultérieures.



J'ai équipé les extrémités coupées avec des petits repères pour assurer un centrage correct des extrémités lorsqu'elles seront collées.



Une extrémité terminée, la partie centrale de la coque est refermée et amenée à la bonne largeur.



Parallèlement, même opération de chaque côté, en hachurant la partie de la poupe  à supprimer.


La suite un peu plus tard!

Bonjour à tous, merci de vos commentaires et encouragements. L'idée des bers en baguettes de bois m'avait été donnée par un autre maquettiste lors d'une expo.

Il nous faut maintenant fermer la coque après avoir amené poupe et proue à la bonne longueur en sciant la partie en trop, hachurée.



Collage de la poupe (vu de dessous), facilitée par les repères en plasticarte (blanc). On note que l'extrémité ainsi collée crée un vide qu'il faudra combler.


La poupe vue de dessus, avec le comblement en plasticarte et morceaux de la maquette du GATO.

Idem pour la proue. J'ai glissé une feuille de plasticarte de 1 mm d'épaisseur qui donne le bon profil sur lequell s'aligner pour compléter la coque.


La proue vue de dessus.

Poupe et proue sont maintenant solidement collées mais le travail de finition n'a pas commencé!


Début du repérage des futures formes de la coque sur le dessus.

La proue en cours de finition (vue de dessous). J'ai bouché les orifices des lance-torpilles qui, selon certaines sources, n'existaient pas sur le I-400.



La même poupe vue de l'autre côté, avec le mastic en place qui vient boucher les irrégularités et fournir un alignement parfait avec la partie centrale.


Rendez-vous un peu plus tard pour la suite des opérations!

Bonjour,

En plus de l.originalite du modèle, la réalisation est magnifique, très propre.

✌️✌️✌️

Merci! J'aime bien les challenges et je me sens mieux avec le plastique qu'avec le bois, dont j'admire   les modèles de la marine à voile! Mais pour les sous-marins .....
Comme disait le chat de Geluck, après avoir lavé un sous-marin est-il bien nécessaire de le sécher?

La jonction entre les deux extrémités de la coque étant bien sèche, je commence à envisager de travailler le pont. Le problème principal à résoudre est de respecter parfaitement l'horizontalité et les dimensions car tout le pont en avant du kiosque est une succession de lignes brisées et de faibles pentes qui s'échelonnent en escalier. Toute erreur se répercute sur la "marche" suivante ...




J'ai découpé le contour du pont sur une photocopie au 1/200 (le plan Tamiya agrandi) ce qui me permet de tracer sur la coque les différents repères dont j'aurai besoin, en particulier les ruptures de pente. Je laisse volontairement béant tout l'avant car c'est là la partie la plus sensible de ce scratch (noter la pièce en papier qui figure l'encombrement du hangar cylindrique des avions.)


Les ballasts montrent à ce niveau un renflement caractéristique. J'approche la forme en "empilant" des cartes plastique de 0,50 mm d'épaisseur qui seront poncées après séchage (au moins deux jours pour être certain).


Autre vue du même endroit. Les plaques sont généreusement noyées dans la colle pour éviter des manques au ponçage.


Application généreuse de mastic et ponçages successifs entre deux nouvelles applications, jusqu'à ce que la forme définitive soit obtenue.


Les tronçons de tige préparent la pose du pont et doivent donc avoir la bonne épaisseur et un excellent alignement horizontal pour que le futur pont soit droit et pas vrillé.

Prochaine étape: mettre la proue en forme. Y'a du boulot!

Sacré challenge le I400 je l'ai fais au 350 avec plaisir   et je dois reconnaître qu'au 200 j'aurais prit mon pied mais là le créer Bravo j'admire 

Bonjour à tous, merci de vos commentaires, je suis content que ce montage plaise. En fait un scratch c'est facile, il faut le considérer comme une suite de "petites" maquettes, qui deviennent une "grande" à la fin. Mais il faut de la patience et la vision du résultat à atteindre!
comme promis je vais exposer les étapes de la finition de la proue. Notez que dans la réalité, ce processus a eu lieu parallèlement à d'autres étapes, mais il me semble plus judicieux de montrer tout ce qui concerne la proue en une seule fois.



Côté tribord: on voit la pièce de renfort qui avait été insérée pour rigidifier l'ensemble. Au premier plan, la nouvelle forme qui viendra recouvrir les structures du GATO, et qui porte le logement de l'ancre et le passage des barres de profondeur (carte de 1 mm d'épaisseur)

La partie tribord est collée, et les interstices bouchés au mastic. Au dessus la pièce symétrique babord.


Une tige de profil Evergreen est collée pour donner le profil de la proue du I-400, différente de celle du GATO. Saut dans le temps: on note que les flancs du pont et le rail de la catapulte sont déjà montés, et le pont avant collé. En fait nous avons fait cette opération beaucoup plus tard mais elle aurait été faisable dans la foulée. On fait disparaitre par ponçage et mastiquage (les deux mamelles du maquettiste) le joint entre pièce rapportée et coque.



Un coup d'oeil sur le plan au 1/200° pour s'assurer du profil. On commence à combler les vides avec les profils Evergreen et des morceaux de maquettes.


Suite du remplissage, dépassant un peu l'épaisseur souhaitée qui sera atteinte par ponçage final.


Bourrage avec du mastic. Les orifices lance-torpilles sont préservés.


Idem à babord.

Suite à babord ....


On approche ....


On y est presque ...


Les reliefs des tubes lance-torpille seront noyés dans le mastic puis poncés pour donner des formes régulières et arrondies.


Vue de face pour vérifier la symétrie.



Vue de dessous (désolé pour la taille de la photo, j'avais oublié de régler la précision)

Tout ce processus a pris plusieurs semaines. La prochaine fois, ce sera le tour de voir la création de la poupe, plus facile!

quel boulot de dingue!!!!!
philippe

Bonjour Dyphrologue.
Beau travail de modification, je suis toujours admiratif des personnes qui entreprennent des travaux de ce type par loisir. C'est propre, bien pensé, bien expliqué, les photos sont nettes, Bravo !
Bonne continuation, je viendrai voir la suite.
A+, PLEF.

Avec plaisir! Je m'inspire aussi des réalisations des autres membres du Forum, il y a toujours des tours de main et techniques à découvrir!
A +,
Paul

bonsoir Paul

très chouette détournement ce coque comme quoi qu'en on veut on peut
bonne continuation
cheers
Nicolas

Bonjour! Finalement, entre la proue et la poupe, il y a ... le milieu. C'est donc les préparatifs de la pose du pont que nous allons voir maintenant. Un détail: quand on calcule la hauteur du pont, prendre en compte l'épaisseur des baguettes qui figureront les lattes de teck. Dans notre cas, des carrés de 0,75 x 0,75 mm Evergreen qui seront collés ultérieurement.



Pose de plusieurs éléments horizontaux, avec des pièces en travers pour éviter de futures déformations lors du collage. Le pont lui même a été découpé dans de la carte plastique striée (pour que les stries me servent de guide quand je collerai les lattes) de 1 mm d'épaisseur, stries de O,75 mm ou 1 mm.


Pose à sec du pont.


Repérage de la découpe en avant du kiosque (tracé en rouge sur la photocopie) (on est revenu légèrement en arrière par rapport à la description précédente de la réalisation de la proue, mais les deux opérations peuvent se mener indépendamment l'une de l'autre)


On met en forme le pont et on positionne les logements des flotteurs.


Préparation du futur "plancher" sur lequel on voit la découpe du logement de la grue. Les tubes où sont stockés les flotteurs sont en place et l'emplacement du hangar cylindrique de stockage des hydravions découpé.



Gros plan sur la partie la plus difficile du scratch!

Difficile car le nombre de détails et de pièces au cm2 ne permet pas d'erreurs. Ou du moins, elles sont difficilement rattrapables.

Prochaine étape: la réalisation du hangar. A bientôt mes amis!

Bonjour, une courte description de la réalisation du hangar de stockage des hydravions Seiran (la description de leur fabrication viendra bientôt).





Pour faire le hangar, nous avons collé des baguettes de profilés de 0,75 mm de section carrée sur une plaque de 1/4 mm, après avoir calculé le diamètre nécessaire. Les 18 baguettes sont du luxe, 10 auraient suffi mais je voulais éviter qu'une photo faite au flash révèle que j'avais négligé le fond du hangar. Ensuite, j'ai enroulé la plaque ainsi aménagée autour d'un manche de cutter X-acto pour former un cylindre.


Le hangar non encore mastiqué et poncé.



Travail sur le hangar. Le cercle sera ensuite collé pour donner un rond parfait vu de l'extérieur.



Installation du hangar, dans lequel j'ai aménagé l'entrée à partir des photos réelles, qui sera visible même avec les avions devant.




Collage du hangar terminé par ponçage, sur lequel j'ai commencé à repérer le contour des murailles du kiosque. On voit bien que le cylindre est brisé  pour s'insérer dans le kiosque. Ci-dessous, les contours cachés du hangar en rouge sur le plan.




Et pour finir, un aperçu du kiosque, découpé en suivant les contours du plan. J'ai reporté sur la pièce en plastique les lignes qui marquent des pliages pour suivre le profil du pont. Noter la ligne rouge qui marque l'axe de l'armement. La pointe arrière est légèrement décalée à tribord de cette ligne.

Prochaines étapes: l'installation du pont du kiosque et le début de la fabrication des hydravions.

A bientôt!

Bien le bonjour 

sacré travail et ton montage du hangar pas mal 

en lisant ton post ça ma fait penser que je devais avoir quelque chose la dessus j'ai retrouvé un bouquin telechargé  il doit y avoir pas mal de temps sur l'aviation embarquée dans ces engins si ça interesse contact en MP

Bonjour! Suite de notre étude: former le kiosque du I-400. La c'est encore par approche méthodique de la forme finale par ajouts successifs de pièces plastique dès que le pont a été placé et collé sur un plan parfaitement horizontal.





L'intérieur du hangar a été peint pour ne pas être gêné par la pose des pièces ultérieures (porte, rampe etc ...) J'ai posé provisoirement le profilé qui servira de base à la catapulte. Noter les stries qui serviront de guide à la pose des planches à un stade ultérieur. L'arrière du pont est immédiatement renforcé par la réalisation des deux murailles pour éviter que le pont se courbe sous l'effet du collage.


Vues de profil babord et tribord.




A ce stade, je pose par tronçons les flancs du kiosque qui renforcent sa structure.



Commencement de pose des parois courbes en ajustant pièce par pièce les profilés, qui seront poncés après application du mastic.





Début de pose du mécanisme de fermeture de la porte (la charnière sera côté tribord)


Prochaine étape: commencer à construire les avions, ce qui laisse au chantier de la coque le temps de sécher tout en avançant sur un autre. C'est ma théorie des "petites" maquettes qui deviennent une "grande" à la fin!

Sacré travail !!!!
Bon courage pour la suite !
A+
Philippe

Merci pour vos encouragements. J'ai bien aimé l'expression "détournement de coque", j'en registre cela dans mon logiciel!

Voyons comment fabriquer les hydravions Seiran. L'Aichi M6A a été conçu uniquement pour l'embarquement en sous-marin, en vue d'attaquer les côtes américaines à partir des sous-marins géants de type AM (I-13 et I-14) et STo (I-400 et I_401). Il existe une maquette au 1/200 de la firme américaine HBM (voir la newsletter des fans du 1/200 à: http://www.the-one-true-scale.co.uk/newsletter%20may%2007.htm et également: http://www.luft46.com/hbm/hbm.html, où notre appareil porte le n° 212, s'il est toujours en production!)

Ayant voulu aller au bout du scratch, nous avons décidé de fabriquer nos trois appareils de A à Z. Après avoir photocopié et réduit un plan de l'avion au 1/200, nous avons sélectionné un profilé Evergreen de la bonne section (= la plus grande largeur et la plus grande hauteur de la carlingue, sans le cockpit). Et ensuite, voir les photos.


La forme brute est d'abord déterminée: longueur, largeur, forme générale des ailes, le tout repéré pour ne pas se mélanger les pinceaux plus tard ...






J'ai commencé par marquer la projection verticale et horizontale sur deux côtés. La dérive n'est pas comprise dans la longueur. On retire tout ce qui est hachuré.
Idem pour les ailes et l'empennage horizontal.


Par approche successive et ponçage également dans l'épaisseur, on obtient la forme générale. Le cockpit n'est pas encore installé mais la dérive est prête à être collée, moyennant un ajustement par une découpe à la base.


Les flotteurs à redan sont obtenus par le même procédé. Pour obtenir l'aspect concave de la partie au contact avec l'eau, entourer un manche d'X-Acto ou de pinceau avec une feuille de papier de verre et poncer doucement jusqu'à obtenir la courbure en creux désirée.

Le cockpit vient d'être collé et ses formes noyées dans le profilage général. Les flotteurs ont reçu leurs jambes et le petit gouvernail.


En haut le Seiran en position de stockage dans le hangar. De l'intérêt d'être très précis dans le diamètre du hangar. Cela dit, o, peut jouer avec la hauteur du chariot de catapulte (sera montré plus tard)


Comme nous avons décidé de réaliser des cockpits pleins, il faut représenter les armatures en profilé de plastique ou plastique étiré. Nous avons installé les pipes d'échappement et divers détails.


Les trois Seiran terminés, à divers stages de finition pour la photo. Les montants des cockpits, après un séchage complet, ont été poncés jusqu'à obtenir une finesse suffisante. Nous avons gravé les lignes de structure des ailes et fabriqué les hélices. Chaque avion fait un peu plus de 5 cm.

Prochaine étape: continuer le kiosque.

A bientôt!

Un travail de scratch véritablement impressionnant, chapeau bas !

Merci Pierre, j'apprécie. J'envisage d'ailleurs un travail équivalent avec le Surcouf....

Voyons maintenant la suite du travail sur le kiosque.



Ici, j'ai commencé à donner la forme générale du kiosque en utilisant un tube Evergreen coupé et deux parois de 1 mm d'épaisseur. Le plancher de ce pont a été réalisé comme le précédent en m'appuyant sur le plan au 1.200. Noter la forme fuyante vers la poupe.


Vue de l'autre côté. J'en ai profité pour repérer précisément l'arc de cercle décrit par la porte étanche du hangar à hydravions.


Le renflement (j'en ignore le nom technique) sur le babord du kiosque est d'abord réalisé par ponçage d'une pièce fabriquée individuellement (voir les stries qui montrent les différentes couches de plaque plastique) puis collée et profilée avec le reste des parois.


Aménagement de l'arrière du kiosque, rien de spécial à ce niveau.


Mise en forme des flancs pour obtenir une belle continuité des formes.



Début d'équipement de l'extérieur et de l'intérieur du kiosque.

La prochaine étape consistera à construire la porte étanche du hangar et la charnière. Le système de verrouillage à babord ne sera monté que vers la fin pour ne pas gêner les manipulations.

A bientôt!

Bonjour

je suis admiratif, un excellent travail au scratch et très original. 

Bonne continuation.

@+

Thierry

Dyphrologue a écrit:

....... J'ai bien aimé l'expression "détournement de coque", j'en registre cela dans mon logiciel........

bonjour
je dois avouer que c'est vraiment l'expression qui m'est venu en voyant ton travail ......j'imagine que tu a des coques en stock .....
bon trêve de référence que ça fait du bien de voir du travail de maquettiste ...pas de cette satanée 3D qui tente de nous faire passer des vessies pour des lanternes ...le maquettisme c'est cela de l'ingéniosité, de la sueur ,du détournement et dans ce montage du talent ...pas ces trucs pré-digérés comme des sortes de "BIG-MACuette " bon ..je vais redescendre ,arrêter de polluer le post de l'ami Dyphrologue et savourer ce montage comme il se doit
cheers
Nicolas

PS
je ne crache pas totalement sur la 3D j'en achète pour certain trucs