Bonjour tout le monde
Dans le port d’Amsterdam, il y a… un musée de la Marine (Scheepvaartmuseum, de « Scheep » -prononcez « skip » = bateau) qui occupe les anciens magasins de la ville (17e Siècle).
Dans un bassin à flot, devant le musée, trône depuis 1991 une réplique du « Amsterdam », un navire marchand armé de la fameuse Compagnie des Indes Orientales (VOC : Vereenigde Oost-Indische Compagnie) et datant de 1749.
Il s’agit d’une reconstruction « à l’identique » de ce gros vaisseau du 18e Siècle, dans le même genre de ce qui se fait avec l’Hermione, à quelques différences près.
L’Amsterdam n’est pas conçu pour naviguer régulièrement, donc pas de motorisation.
À bord, on est allé plus loin dans la reconstitution (pas de mâts en lamellé-collé et de vrais canons en fonte, pas en plastique).
Un gros navire, avec ses 52m de long (sans le beaupré), typique des navires de commerce lointain de l’époque : avec 42 canons (deux calibres) et caronades, il pouvait se défendre assez correctement.
Je demande d’abord toute l’indulgence des experts qui hantent ce forum au sujet des termes techniques… aidez-moi à corriger et je modifierai mon post en conséquence.
Donc j’annonce que j’assume les « trucs-bidules-machin » qui suivent, na !
Tout d’abord, un clin d’œil à nos « boiseux préférés », qui nous émerveillent avec des coques magnifiques en bois naturel vernis et cloutés avec aaaamour : les coques des navires de l’époque étaient peintes, de préférence avec des couleurs voyantes, mais « cheap ». L’Hermione m’avait habitué à cela ; avec l’Amsterdam on touche au grandiose, voire au kitch :
On se demande presque si les peintres des chantiers buvaient le p’tit coup « après » ou « avant » de bosser…
Ils devaient même être portés… sur la bouteille !
Allez, avant la mâture, on attaque par les haubans.
Les porte-haubans et cap de mouton du mât de misaine :
Ici on voit bien le détail des enfléchures. À noter que le hauban avant (à droite) est fourré sur toute sa longueur pour supporter le frottement de la vergue dessus.
La hune du mât de misaine. Noter le mât de construction historique (faisceau de pièces de bois liées) :
La hune de grand mât (CDLB) : on distingue bien le trélingage des haubans
On voit bien aussi les araignées de hune. J’aime bien écrire des trucs comme ça, c’est la preuve que je ne suis pas seul à avoir une araignée dans le plafond.
Autour du mât de misaine, le passage du grand étai (CDLB) :
Toujours plus haut : les hunes aux dières (naaaan, ça c’est juste pour voir si vous êtes toujours dans le circuit)
Bon, on redescend : un p’tit coup de beaupré
Revenons sur le pont et observons les équipements :
Une curieuse clé de blocage de l’étai d’artimon autour du grand mât :
La barre sous la dunette :
La cuisine de l’équipage
Et sa cheminée :
L’équipage, au fait, il mangeait quoi ?
Des fayots :
Du gruau, du pain, du poisson séché rarement de la viande
Perdu ! C’est la réserve d’eau douce
Revenons gaillardement… sous le gaillard d’avant (oui, je sais, j’aurai pu trouver mieux)
Voici la structure sur laquelle viennent s’accrocher les ancres.
L’armement à présent. Toutes les pièces ont l’air d’être coulées en fonte.
Un pierrier sur le gaillard d’avant :
Un calibre moyen ( ?) sur le pont de batterie :
Et un gros qui a l’air… canon !
À suivre…
Dernière édition par bgire le Sam 29 Juil 2017, 18:50, édité 3 fois
_________________
Hi Bob!
C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases
Si Vis Pacem Parafilmum
La sous-couche, c'est un apprêt que l'on met avant
Si on bricolait plus souvent on aurait moins la tête aux bêtises
Omnes stulti, et deliberationes non utentes, omnia tentant
Une journée au cours de laquelle on n'a pas ri est une journée perdue
Espérons que le fond de la mer est étanche
Oh, ça c'est le Quacta qui se moque du Stifling
Telle est la Voie !
Dans le port d’Amsterdam, il y a… un musée de la Marine (Scheepvaartmuseum, de « Scheep » -prononcez « skip » = bateau) qui occupe les anciens magasins de la ville (17e Siècle).
Dans un bassin à flot, devant le musée, trône depuis 1991 une réplique du « Amsterdam », un navire marchand armé de la fameuse Compagnie des Indes Orientales (VOC : Vereenigde Oost-Indische Compagnie) et datant de 1749.
Il s’agit d’une reconstruction « à l’identique » de ce gros vaisseau du 18e Siècle, dans le même genre de ce qui se fait avec l’Hermione, à quelques différences près.
L’Amsterdam n’est pas conçu pour naviguer régulièrement, donc pas de motorisation.
À bord, on est allé plus loin dans la reconstitution (pas de mâts en lamellé-collé et de vrais canons en fonte, pas en plastique).
Un gros navire, avec ses 52m de long (sans le beaupré), typique des navires de commerce lointain de l’époque : avec 42 canons (deux calibres) et caronades, il pouvait se défendre assez correctement.
Je demande d’abord toute l’indulgence des experts qui hantent ce forum au sujet des termes techniques… aidez-moi à corriger et je modifierai mon post en conséquence.
Donc j’annonce que j’assume les « trucs-bidules-machin » qui suivent, na !
Tout d’abord, un clin d’œil à nos « boiseux préférés », qui nous émerveillent avec des coques magnifiques en bois naturel vernis et cloutés avec aaaamour : les coques des navires de l’époque étaient peintes, de préférence avec des couleurs voyantes, mais « cheap ». L’Hermione m’avait habitué à cela ; avec l’Amsterdam on touche au grandiose, voire au kitch :
On se demande presque si les peintres des chantiers buvaient le p’tit coup « après » ou « avant » de bosser…
Ils devaient même être portés… sur la bouteille !
Allez, avant la mâture, on attaque par les haubans.
Les porte-haubans et cap de mouton du mât de misaine :
Ici on voit bien le détail des enfléchures. À noter que le hauban avant (à droite) est fourré sur toute sa longueur pour supporter le frottement de la vergue dessus.
La hune du mât de misaine. Noter le mât de construction historique (faisceau de pièces de bois liées) :
La hune de grand mât (CDLB) : on distingue bien le trélingage des haubans
On voit bien aussi les araignées de hune. J’aime bien écrire des trucs comme ça, c’est la preuve que je ne suis pas seul à avoir une araignée dans le plafond.
Autour du mât de misaine, le passage du grand étai (CDLB) :
Toujours plus haut : les hunes aux dières (naaaan, ça c’est juste pour voir si vous êtes toujours dans le circuit)
Bon, on redescend : un p’tit coup de beaupré
Revenons sur le pont et observons les équipements :
Une curieuse clé de blocage de l’étai d’artimon autour du grand mât :
La barre sous la dunette :
La cuisine de l’équipage
Et sa cheminée :
L’équipage, au fait, il mangeait quoi ?
Des fayots :
Du gruau, du pain, du poisson séché rarement de la viande
Perdu ! C’est la réserve d’eau douce
Revenons gaillardement… sous le gaillard d’avant (oui, je sais, j’aurai pu trouver mieux)
Voici la structure sur laquelle viennent s’accrocher les ancres.
L’armement à présent. Toutes les pièces ont l’air d’être coulées en fonte.
Un pierrier sur le gaillard d’avant :
Un calibre moyen ( ?) sur le pont de batterie :
Et un gros qui a l’air… canon !
À suivre…
Dernière édition par bgire le Sam 29 Juil 2017, 18:50, édité 3 fois
_________________
Hi Bob!
C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases
Si Vis Pacem Parafilmum
La sous-couche, c'est un apprêt que l'on met avant
Si on bricolait plus souvent on aurait moins la tête aux bêtises
Omnes stulti, et deliberationes non utentes, omnia tentant
Une journée au cours de laquelle on n'a pas ri est une journée perdue
Espérons que le fond de la mer est étanche
Oh, ça c'est le Quacta qui se moque du Stifling
Telle est la Voie !