Bonsoir
des nouvelles de Jean-Pierre et de Vincent Riou et La question du jour : Faut-il de la réussite pour gagner le Vendée ?
Des nouvelles de Jean-Pierre Dick
Brèves | mercredi 23 janvier 2013, 17h04
© Jean-Marie Liot / DPPI
Malgré la perte de sa quille, Jean-Pierre Dick continue sa remontée périlleuse de l’Atlantique. Le skipper niçois tente de positiver même s’il sait que la suite de course ne tient qu’à un fil : « Pour l'instant je sens bien le bateau. Les nuits commencent à être longues, environ 12h. J'en profite pour me reposer. J'ai eu un grain ou deux cette nuit, j'ai réduit la voilure. Cela s'est bien passé. Je travaille bien sur l'équilibre de Virbac-Paprec 3 avec les ballasts et le matossage de mes sacs et des voiles à bord. J'étudie les meilleurs scénarios possibles à la table à cartes pour la sécurité du marin et du bateau. »
PRB en chantier, Riou aux Sables ce week-end
Brèves | mercredi 23 janvier 2013, 18h10
© Vincent Curutchet / DPPI
Convoyé jusqu’à Port-la-Forêt il y a un mois, le monocoque PRB de Vincent Riou, contraint à l’abandon dans le Vendée Globe en novembre dernier suite à une collision avec une bouée métallique au large du Brésil, est actuellement en chantier dans le port breton (il a été sorti de l’eau la semaine dernière) afin d’y subir une réparation définitive. « Juste après l’avarie, j’avais commencé en pleine mer une réparation, explique Vincent Riou dans un communiqué. Mon équipe qui m’avait rejoint à Salvador de Bahia avait terminé ce que j’avais entrepris mais les conditions météorologiques au Brésil ne nous avaient pas permis d’effectuer une réparation définitive. L’équipe du chantier CDK a donc enlevé la réparation provisoire pour pouvoir retravailler totalement sur PRB ». Toujours en pleine réflexion au sujet de son avenir et de celui du projet PRB, le vainqueur de l’édition 2004-2005 viendra accueillir le vainqueur du 7e Vendée Globe le week-end prochain aux Sables d’Olonne.
La question du jour : Faut-il de la réussite pour gagner le Vendée ?
Articles | mercredi 23 janvier 2013, 17h33
Si le Vendée Globe est avant tout une histoire de marins, la réussite peut également jouer un rôle majeur dans le résultat final.
© Vincent Curutchet / DPPI
A quoi peut-on juger une victoire dans un Vendée Globe ? Au talent du marin, sans aucun doute. A la bonne performance du bateau, évidemment. A la réussite, probablement. Si à l’heure actuelle François Gabart se dirige vers une victoire de prestige dans l’Everest des Mers, il est possible que le skipper MACIF ait bénéficié d’une petite dose de chance pour arriver à ce résultat. Mais dire qu’une victoire dans ce tour du monde ne tient qu’à ce facteur-là serait exagéré. « La réussite dans un Vendée Globe, c’est comme dans tous les sports, c’est un brin de chance, explique avec beaucoup de recul Alain Gautier, vainqueur du Vendée en 1993. Sur 80 jours, il en faut pour passer à travers tous les aléas. On l’a vu pour Vincent Riou qui a un mètre près aurait pu continuer son tour du monde en évitant cette tonne. Dans ce cas-là, on ne va pas parler de réussite évidemment. Mais Vincent aurait eu de la réussite s’il était passé tout près d’une bille de bois sans s’en rendre compte par exemple ». Si elle n’a rien à voir avec le talent, la réussite peut en revanche être provoquée. « Il faut savoir saisir sa chance, c’est évident. Les grands champions savent le faire car il faut un grand mental. Armel et François sont deux grands champions ». Pas étonnant donc de voir les deux hommes se disputer la victoire.
La réussite dépend aussi d’une météo qui peut s’avérer décisive, notamment dans les endroits-clés tels que le pot au noir ou les Açores, comme l’explique Alain Gautier. « Quand on est leader, il peut y avoir un petit coup de frein qui fait que les poursuivants reviennent. Je pense qu’Armel espérait un scénario comme ça au niveau des Açores. Mais au final, la porte s’est ouverte plus que prévu et François a pu garder son petit matelas. Bien sûr, ça n’enlève rien au talent mais on voit que les conditions climatiques favorables sont un facteur de réussite certain ».
Le talent avant tout
Sur le papier, difficile de dire si François Gabart a bénéficié de plus de réussite qu’Armel Le Cléach. Les deux marins, dont le talent n’est plus à prouver, ont vécu une traversée du Pacifique quasiment bord à bord. Si le skipper de 29 ans a su trouver une brèche pour faire la différence par rapport à son vis-à-vis, il ne le doit pas au facteur chance mais certainement à sa grande science de la mer. « A la veille du cap Horn, François a réussi à glisser alors qu’Armel lofait plus sans doute pour aller vers le Chili. A ce moment-là, il n’y avait que quelques milles d’écart et François a réussi à créer un petit décalage d’une vingtaine de milles. Il a pu ainsi attaquer l’Atlantique sud avec une petite avance et aujourd’hui, ça va sans doute payer. Mais ils ont été tellement proches toute la course que je ne pense pas qu’on puisse parler d’une réussite déterminante dans la victoire finale », argumente le conseiller sécurité du Vendée Globe. Si on ne connait pas encore le nom du vainqueur de cette septième édition du Vendée Globe, nul doute que le gagnant aura à coup sûr réussi une performance exceptionnelle, à tous les niveaux.
Arthur GUYARD
Voilà bonne nuit @demain baboune
des nouvelles de Jean-Pierre et de Vincent Riou et La question du jour : Faut-il de la réussite pour gagner le Vendée ?
Des nouvelles de Jean-Pierre Dick
Brèves | mercredi 23 janvier 2013, 17h04
© Jean-Marie Liot / DPPI
Malgré la perte de sa quille, Jean-Pierre Dick continue sa remontée périlleuse de l’Atlantique. Le skipper niçois tente de positiver même s’il sait que la suite de course ne tient qu’à un fil : « Pour l'instant je sens bien le bateau. Les nuits commencent à être longues, environ 12h. J'en profite pour me reposer. J'ai eu un grain ou deux cette nuit, j'ai réduit la voilure. Cela s'est bien passé. Je travaille bien sur l'équilibre de Virbac-Paprec 3 avec les ballasts et le matossage de mes sacs et des voiles à bord. J'étudie les meilleurs scénarios possibles à la table à cartes pour la sécurité du marin et du bateau. »
PRB en chantier, Riou aux Sables ce week-end
Brèves | mercredi 23 janvier 2013, 18h10
© Vincent Curutchet / DPPI
Convoyé jusqu’à Port-la-Forêt il y a un mois, le monocoque PRB de Vincent Riou, contraint à l’abandon dans le Vendée Globe en novembre dernier suite à une collision avec une bouée métallique au large du Brésil, est actuellement en chantier dans le port breton (il a été sorti de l’eau la semaine dernière) afin d’y subir une réparation définitive. « Juste après l’avarie, j’avais commencé en pleine mer une réparation, explique Vincent Riou dans un communiqué. Mon équipe qui m’avait rejoint à Salvador de Bahia avait terminé ce que j’avais entrepris mais les conditions météorologiques au Brésil ne nous avaient pas permis d’effectuer une réparation définitive. L’équipe du chantier CDK a donc enlevé la réparation provisoire pour pouvoir retravailler totalement sur PRB ». Toujours en pleine réflexion au sujet de son avenir et de celui du projet PRB, le vainqueur de l’édition 2004-2005 viendra accueillir le vainqueur du 7e Vendée Globe le week-end prochain aux Sables d’Olonne.
La question du jour : Faut-il de la réussite pour gagner le Vendée ?
Articles | mercredi 23 janvier 2013, 17h33
Si le Vendée Globe est avant tout une histoire de marins, la réussite peut également jouer un rôle majeur dans le résultat final.
© Vincent Curutchet / DPPI
A quoi peut-on juger une victoire dans un Vendée Globe ? Au talent du marin, sans aucun doute. A la bonne performance du bateau, évidemment. A la réussite, probablement. Si à l’heure actuelle François Gabart se dirige vers une victoire de prestige dans l’Everest des Mers, il est possible que le skipper MACIF ait bénéficié d’une petite dose de chance pour arriver à ce résultat. Mais dire qu’une victoire dans ce tour du monde ne tient qu’à ce facteur-là serait exagéré. « La réussite dans un Vendée Globe, c’est comme dans tous les sports, c’est un brin de chance, explique avec beaucoup de recul Alain Gautier, vainqueur du Vendée en 1993. Sur 80 jours, il en faut pour passer à travers tous les aléas. On l’a vu pour Vincent Riou qui a un mètre près aurait pu continuer son tour du monde en évitant cette tonne. Dans ce cas-là, on ne va pas parler de réussite évidemment. Mais Vincent aurait eu de la réussite s’il était passé tout près d’une bille de bois sans s’en rendre compte par exemple ». Si elle n’a rien à voir avec le talent, la réussite peut en revanche être provoquée. « Il faut savoir saisir sa chance, c’est évident. Les grands champions savent le faire car il faut un grand mental. Armel et François sont deux grands champions ». Pas étonnant donc de voir les deux hommes se disputer la victoire.
La réussite dépend aussi d’une météo qui peut s’avérer décisive, notamment dans les endroits-clés tels que le pot au noir ou les Açores, comme l’explique Alain Gautier. « Quand on est leader, il peut y avoir un petit coup de frein qui fait que les poursuivants reviennent. Je pense qu’Armel espérait un scénario comme ça au niveau des Açores. Mais au final, la porte s’est ouverte plus que prévu et François a pu garder son petit matelas. Bien sûr, ça n’enlève rien au talent mais on voit que les conditions climatiques favorables sont un facteur de réussite certain ».
Le talent avant tout
Sur le papier, difficile de dire si François Gabart a bénéficié de plus de réussite qu’Armel Le Cléach. Les deux marins, dont le talent n’est plus à prouver, ont vécu une traversée du Pacifique quasiment bord à bord. Si le skipper de 29 ans a su trouver une brèche pour faire la différence par rapport à son vis-à-vis, il ne le doit pas au facteur chance mais certainement à sa grande science de la mer. « A la veille du cap Horn, François a réussi à glisser alors qu’Armel lofait plus sans doute pour aller vers le Chili. A ce moment-là, il n’y avait que quelques milles d’écart et François a réussi à créer un petit décalage d’une vingtaine de milles. Il a pu ainsi attaquer l’Atlantique sud avec une petite avance et aujourd’hui, ça va sans doute payer. Mais ils ont été tellement proches toute la course que je ne pense pas qu’on puisse parler d’une réussite déterminante dans la victoire finale », argumente le conseiller sécurité du Vendée Globe. Si on ne connait pas encore le nom du vainqueur de cette septième édition du Vendée Globe, nul doute que le gagnant aura à coup sûr réussi une performance exceptionnelle, à tous les niveaux.
Arthur GUYARD
Voilà bonne nuit @demain baboune