Bonjour
au point de 5 h et de 9 h François est toujours aux commandes de la course tous les concurrents sont bousculés par des tempêtes et des dépressions
Sans répit
Articles | dimanche 06 janvier 2013, 07h09
Pas de week-end, pas de bouton stop pour les treize marins du Vendée Globe. Les quatre bateaux de tête négocient la remontée de l’Atlantique Sud au près. Ils tricotent en bordure d’anticyclone en attendant un vent de nord plus soutenu, tandis que dans le Pacifique, les autres skippers de la course font le gros dos. Sous voilure réduite, dans une mer désordonnée, la vie à bord des IMOCA n’a rien d’un long fleuve tranquille.
© Thierry Martinez / Sea and Co
Il y a des jours comme ça, sous la grisaille au coin du feu, où le Vendée Globe prend toute sa dimension. On se prend à imaginer la vie à bord d’un 60 pieds open dans la tempête, sans couette ni oreiller, sans bain chaud pour se réchauffer, sans répit pour se reposer. « Le vent varie de 18 à 43-45 nœuds, pas facile d’établir la voilure idéale au risque de mettre en péril du matériel. Le repos est compliqué aussi ! Je rêve d’un sèche-linge dans ma véranda ! » envoyait cette nuit Arnaud Boissières (Akena Vérandas) au PC Course. Un mail à déchiffrer, les lettres s’entrecroisent, une prouesse de taper sur le clavier quand le bateau joue à saute-mouton. Depuis Jean Le Cam (Synerciel) jusqu’à Cali, les conditions de navigation répondent à celles du Grand Sud. 45 nœuds dans les claques, une mer démontée, le cerveau aux aguets, les marins vivent des jours compliqués. Avec deux ou trois ris dans la grand-voile, trinquette ou solent à l’avant, les solitaires emmitouflés dans leurs cirés trempés sont parés à choquer la grand-voile pour préserver le matériel et éviter de partir au tas. Ecouter le bruit des vagues, faire corps et esprit avec son bateau, somnoler, boire un café… froid, et tenir jusqu’à ce cap Horn tant espéré. « C’est la guerre ! » soulignait le skipper de Synerciel hier soir, qui devrait trouver la paix demain dans la journée au Horn. Le club des cinq qui a passé la dernière porte du parcours, héroïque malgré la tempête, ne lâche rien. Mike Golding (Gamesa) continue de devancer ses petits camarades. Dominique Wavre (Mirabaud) est poursuivi par un Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) déterminé, sur un bateau qui se sent pousser des ailes dans la tempête. Il vole à plus de 18 nœuds et se situe à 20 milles du tableau arrière de Mirabaud. Javier Sanso (Acciona 100% EcoPowered) met le holà, ses chariots de grand-voile ne sont pas en bon état. Sa vitesse ce matin de 14,5 nœuds est la plus faible du groupe qui doit encore tenir le coup trois jours. Il reste encore 1000 milles avant la délivrance. Trois jours, c’est long… C’est encore plus long pour Bertrand de Broc (Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets), Tanguy de Lamotte (Initiatives Cœur) et Alessandro di Benedetto (Team Plastique) poussés ce matin par un vent de nord-ouest de 20 à 25 nœuds.
Les leaders au près
Changement décor, autre ambiance pour le quatuor de tête. Le remontée de l’Atlantique Sud se fait en ce moment au près. Remue-méninges à la table à cartes, matossages, virements de bord, réglages fins, les marins passent à l’ouest d’un anticyclone et sont quelque peu ralentis (7 à 8 noeuds de moyenne ces dernières 24 heures !). François Gabart (Macif) mène toujours la danse, mais derrière ça pousse. Armel Le Cléac’h (Banque Populaire), décalé à l’ouest, pourrait toucher en premier la dépression en provenance de l’Uruguay. Dans tous les cas, les navigateurs vont naviguer de plus en plus penchés.
Jean-Pierre Dick gagne du terrain
Le skipper de Virbac Paprec 3 navigue avec un peu plus de vent que le duo de tête. Cette nuit, il a grignoté 30 milles. Depuis 24 heures, Jean-Pierre Dick a réduit l’écart de 124 milles… Il risque de surcroît d’être moins gêné que ses petits camarades de tête par l’anticyclone qui se déplace vers l’est. Alex Thomson (Hugo Boss) lui aussi comble son retard (43 milles de gagnés en 24 heures). L’Anglais a frôlé l’est des Malouines et fait une trajectoire plus ouest que ceux de devant. Le Vendée Globe nous tiendra en haleine jusqu’aux Sables d’Olonne…
Le top 5 au classement de 5 heures (4h UTC)
1- François Gabart (Macif) à 5 850,2 milles de l’arrivée
2- Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) à 42,8 milles
3- Jean-Pierre Dick (Virbac Paprec 3) 224,1 milles
4- Alex Thomson (Hugo Boss) à 643 milles.
Olivia Maincent
Des nouvelles de Bubi
Brèves | samedi 05 janvier 2013, 20h47
© Jesus Renedo / ACCIONA
Bonjour à tous à bord d’ACCIONA 100% EcoPowered !
Nous sommes déjà très avancés dans la tempête qui nous accompagne vers le Cap Horn. Le vent est très instable (entre 21 et 40 nœuds), c’est donc difficile de trouver un bon équilibre. Le vent monte de plus en plus, il est resté à 35 nœuds pendant une heure sans faiblir, puis une phase à moins de 22 nœuds et de nouveau il est remonté à 32-35 nœuds sans rafale. Il nous reste encore plusieurs heures dans ces conditions, il faudra résister.
La vie à bord est compliquée mais bon... Pour la première fois depuis le départ j’ai fermé tous les compartiments étanches et la descente.
Hier, c’était un jour très positif. J’ai pu charger les batteries à 100%, car depuis 6 jours la charge était autour de 97% mais jamais à 100%, j’ai mis l’hydro-générateur en marche plusieurs heures pour aider les panneaux solaires. C’est parfait avec les deux, les batteries sont chargées à 100%, et j’ai pu faire de l’eau avec le dessalinisateur.
Le rêve de Cali ?
Brèves | dimanche 06 janvier 2013, 07h34
Bonjour
Voilà le décor...
Oui, je dois bien l'avouer, c'est grandiose ! Par contre, à bord, c'est l'inconfort qui règne. Le vent varie de 18 à 43-45 noeuds, pas facile d'établir la voilure idéale, au risque de mettre en péril du matériel. Le repos est compliqué aussi !
Bref, ce sont tout simplement des conditions des mers du Sud !
On a la chance d'avoir un soleil radieux ... entre deux grains ; on sèchera plus tard !
Je rêve d'un sèche-linge dans ma véranda !
Faudra que j'y réfléchisse pour la prochaine fois, avec la bonne odeur de la lavande !
Je suis repassé au mode cafe froid, plutôt que de me brûler. C'est plus sûr , moins bon, mais je n'y fais plus attention en fait.
Bon voilà l 'ambiance à bord...
Sinon tout va bien merci ! j 'ai reçu mon horoscope de l'année !!!! Ouf, je suis rassuré il est bon !
et vous ?
Bon dimanche...
voilà pour l'instant je vais préparer un point complet du classement que je vous posterez tout à l'heure
@+ Baboune
PS et puis j'ai un peu de révision reprise du collège demain
au point de 5 h et de 9 h François est toujours aux commandes de la course tous les concurrents sont bousculés par des tempêtes et des dépressions
Sans répit
Articles | dimanche 06 janvier 2013, 07h09
Pas de week-end, pas de bouton stop pour les treize marins du Vendée Globe. Les quatre bateaux de tête négocient la remontée de l’Atlantique Sud au près. Ils tricotent en bordure d’anticyclone en attendant un vent de nord plus soutenu, tandis que dans le Pacifique, les autres skippers de la course font le gros dos. Sous voilure réduite, dans une mer désordonnée, la vie à bord des IMOCA n’a rien d’un long fleuve tranquille.
© Thierry Martinez / Sea and Co
Il y a des jours comme ça, sous la grisaille au coin du feu, où le Vendée Globe prend toute sa dimension. On se prend à imaginer la vie à bord d’un 60 pieds open dans la tempête, sans couette ni oreiller, sans bain chaud pour se réchauffer, sans répit pour se reposer. « Le vent varie de 18 à 43-45 nœuds, pas facile d’établir la voilure idéale au risque de mettre en péril du matériel. Le repos est compliqué aussi ! Je rêve d’un sèche-linge dans ma véranda ! » envoyait cette nuit Arnaud Boissières (Akena Vérandas) au PC Course. Un mail à déchiffrer, les lettres s’entrecroisent, une prouesse de taper sur le clavier quand le bateau joue à saute-mouton. Depuis Jean Le Cam (Synerciel) jusqu’à Cali, les conditions de navigation répondent à celles du Grand Sud. 45 nœuds dans les claques, une mer démontée, le cerveau aux aguets, les marins vivent des jours compliqués. Avec deux ou trois ris dans la grand-voile, trinquette ou solent à l’avant, les solitaires emmitouflés dans leurs cirés trempés sont parés à choquer la grand-voile pour préserver le matériel et éviter de partir au tas. Ecouter le bruit des vagues, faire corps et esprit avec son bateau, somnoler, boire un café… froid, et tenir jusqu’à ce cap Horn tant espéré. « C’est la guerre ! » soulignait le skipper de Synerciel hier soir, qui devrait trouver la paix demain dans la journée au Horn. Le club des cinq qui a passé la dernière porte du parcours, héroïque malgré la tempête, ne lâche rien. Mike Golding (Gamesa) continue de devancer ses petits camarades. Dominique Wavre (Mirabaud) est poursuivi par un Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) déterminé, sur un bateau qui se sent pousser des ailes dans la tempête. Il vole à plus de 18 nœuds et se situe à 20 milles du tableau arrière de Mirabaud. Javier Sanso (Acciona 100% EcoPowered) met le holà, ses chariots de grand-voile ne sont pas en bon état. Sa vitesse ce matin de 14,5 nœuds est la plus faible du groupe qui doit encore tenir le coup trois jours. Il reste encore 1000 milles avant la délivrance. Trois jours, c’est long… C’est encore plus long pour Bertrand de Broc (Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets), Tanguy de Lamotte (Initiatives Cœur) et Alessandro di Benedetto (Team Plastique) poussés ce matin par un vent de nord-ouest de 20 à 25 nœuds.
Les leaders au près
Changement décor, autre ambiance pour le quatuor de tête. Le remontée de l’Atlantique Sud se fait en ce moment au près. Remue-méninges à la table à cartes, matossages, virements de bord, réglages fins, les marins passent à l’ouest d’un anticyclone et sont quelque peu ralentis (7 à 8 noeuds de moyenne ces dernières 24 heures !). François Gabart (Macif) mène toujours la danse, mais derrière ça pousse. Armel Le Cléac’h (Banque Populaire), décalé à l’ouest, pourrait toucher en premier la dépression en provenance de l’Uruguay. Dans tous les cas, les navigateurs vont naviguer de plus en plus penchés.
Jean-Pierre Dick gagne du terrain
Le skipper de Virbac Paprec 3 navigue avec un peu plus de vent que le duo de tête. Cette nuit, il a grignoté 30 milles. Depuis 24 heures, Jean-Pierre Dick a réduit l’écart de 124 milles… Il risque de surcroît d’être moins gêné que ses petits camarades de tête par l’anticyclone qui se déplace vers l’est. Alex Thomson (Hugo Boss) lui aussi comble son retard (43 milles de gagnés en 24 heures). L’Anglais a frôlé l’est des Malouines et fait une trajectoire plus ouest que ceux de devant. Le Vendée Globe nous tiendra en haleine jusqu’aux Sables d’Olonne…
Le top 5 au classement de 5 heures (4h UTC)
1- François Gabart (Macif) à 5 850,2 milles de l’arrivée
2- Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) à 42,8 milles
3- Jean-Pierre Dick (Virbac Paprec 3) 224,1 milles
4- Alex Thomson (Hugo Boss) à 643 milles.
Olivia Maincent
Des nouvelles de Bubi
Brèves | samedi 05 janvier 2013, 20h47
© Jesus Renedo / ACCIONA
Bonjour à tous à bord d’ACCIONA 100% EcoPowered !
Nous sommes déjà très avancés dans la tempête qui nous accompagne vers le Cap Horn. Le vent est très instable (entre 21 et 40 nœuds), c’est donc difficile de trouver un bon équilibre. Le vent monte de plus en plus, il est resté à 35 nœuds pendant une heure sans faiblir, puis une phase à moins de 22 nœuds et de nouveau il est remonté à 32-35 nœuds sans rafale. Il nous reste encore plusieurs heures dans ces conditions, il faudra résister.
La vie à bord est compliquée mais bon... Pour la première fois depuis le départ j’ai fermé tous les compartiments étanches et la descente.
Hier, c’était un jour très positif. J’ai pu charger les batteries à 100%, car depuis 6 jours la charge était autour de 97% mais jamais à 100%, j’ai mis l’hydro-générateur en marche plusieurs heures pour aider les panneaux solaires. C’est parfait avec les deux, les batteries sont chargées à 100%, et j’ai pu faire de l’eau avec le dessalinisateur.
Le rêve de Cali ?
Brèves | dimanche 06 janvier 2013, 07h34
Bonjour
Voilà le décor...
Oui, je dois bien l'avouer, c'est grandiose ! Par contre, à bord, c'est l'inconfort qui règne. Le vent varie de 18 à 43-45 noeuds, pas facile d'établir la voilure idéale, au risque de mettre en péril du matériel. Le repos est compliqué aussi !
Bref, ce sont tout simplement des conditions des mers du Sud !
On a la chance d'avoir un soleil radieux ... entre deux grains ; on sèchera plus tard !
Je rêve d'un sèche-linge dans ma véranda !
Faudra que j'y réfléchisse pour la prochaine fois, avec la bonne odeur de la lavande !
Je suis repassé au mode cafe froid, plutôt que de me brûler. C'est plus sûr , moins bon, mais je n'y fais plus attention en fait.
Bon voilà l 'ambiance à bord...
Sinon tout va bien merci ! j 'ai reçu mon horoscope de l'année !!!! Ouf, je suis rassuré il est bon !
et vous ?
Bon dimanche...
voilà pour l'instant je vais préparer un point complet du classement que je vous posterez tout à l'heure
@+ Baboune
PS et puis j'ai un peu de révision reprise du collège demain