voilà un petit écorché de la façon dont je réalise la vitrine du "Fougueux"
j'ai pris du plexi de 3mm d'épaisseur. Dans ce cas là, c'est largement suffisant, bien qu'elle fasse, 185*40.6*58 cm. la largeur étant relativement faible (40cm), le plexi ne connait pas de cintrage dans le sens de la largeur, mais uniquement dans le sens de la longueur qui sera compensé par les appuis latéraux et la rigidité imposée par la pose des cornières. Pour ce qui est des plans verticaux, le cintrage sera compensé d'une part par le contact avec le toit de la vitrine (lui même rigidifié par les cornières) et d'autre part par le fait que la vitrine va s'insérer dans des rainures de 1cm de profondeur sur 4mm de large préalablement creusées dans le socle. cela permet aussi de pouvoir enlever la vitrine si une maintenance s’avérait nécessaire sur le bateau.
Pour le "Richelieu", dont les dimensions de la vitrine seront toutes autres, 265*50*75 cm, je prendrais du 5mm, beaucoup moins flexible. Dans ce cas là, en plus du cintrage longitudinal, du fait de sa grande longueur, s'ajoute le cintrage transversal. en plus des plans horizontaux, le phénomène se reproduit sur les pans verticaux. une partie de la compensation au cintrage nécessaire à la bonne tenue de la vitrine sera en partie déjà l’œuvre d'un plexiglas plus épais.
Dans le cas du "Fougueux", l'épaisseur de 3 mm ne sont pas suffisantes pour pouvoir coller le plexi sans renforts, parce qu'il a un poids non négligeable. Sa densité étant de #1,2, les grandes plaques latérales ainsi que la plaque de toit pèsent quand même presque 4kg chacune et compte tenu des longueurs exigées, ça serait dommage de risquer l'effondrement (je n'ai pas passé 400h à le restaurer pour qu'il prennent 12kg de plexi sur le dos).
une technique existe pour coller plexi/plexi en utilisant de l’éther avec un résultat digne d'une véritable soudure. Mais c'est bien pour les petite surface ou les petites longueurs parce qu'il faut faire vite (la réaction est immédiate, intense mais très courte) et que la moindre erreur ne pardonne pas. l’éther à la propriété de souder le plexi. bon compte tenu de fort risque de plantage, de prix du plexi et de la dangerosité du produit, on va éviter je jouer aux apprentis sorciers...
donc voici comment je procède.
j'ai mis une double cornière intérieur/extérieur pour augmenter la résistance de l'ensemble au regard des dimensions. pour l’assemblage alu/plexi, j'ai utilisé du silicone N2 (utilisé pour l'isolation des fenêtres.. le prix est relativement modeste 5€ la cartouche, et je crois qu'une seule me suffira) pour la simple et bonne raison que le plexiglas ne supporte pas l'utilisation de colle à base de solvants. De plus, nous n'avons pas chez nous des régulateurs d'humidité et de température. Du fait de leur élasticité, ce sont les joints qui travailleront et non pas le plexi.
les grandes plaques latérales sont aux dimensions internes de la vitrine, les petites plaques de côté ainsi que le toit sont quant à eux, aux dimensions externes. ainsi, les petites plaques et le toit reposeront en partie sur l'épaisseur de plexi des grands côtés. (très pratique pour assurer des angles droits avec des cornières plus larges)
Cette superposition permet de percer dans l'épaisseur une série de trous à intervalle de 10cm (comme j’utilise des cornières externe de 15mm, les trous doivent être d'une profondeur inférieure à 15mm, pour rester invisibles) dans lesquels j’insère des épingles préalablement trempées dans la cyano. La cyano ayant la propriété de faire "fondre" le plexi et le plexi fondu étant plus résistant mécaniquement que le plexi "normal", ces épingles assurent encore une plus grande stabilité de l'ensemble et limitent le risque d’effondrement de l'ensemble, même si, avec le temps, le silicone venait à se détériorer.
je termine par coller les cornières externes, qui cachent d'une part la surface de collage de l'ossature interne, et inversement, et d'autres part mes épingles. il ne reste plus qu'à retirer les films de protection du plexi pour faire apparaitre la vitrine finie et la poser sur le socle.
malgré ses dimensions respectables, la vitrine restent ainsi rigide et susceptible d'être "maltraitée" sans trop de risques.
_________________
Quand les mouettes ont pied, il est trop tard pour virer...
Dans la Marine c'est simple : tu salues tout ce qui bouge... et tout ce qui ne bouge pas, tu le nettoies...
j'ai pris du plexi de 3mm d'épaisseur. Dans ce cas là, c'est largement suffisant, bien qu'elle fasse, 185*40.6*58 cm. la largeur étant relativement faible (40cm), le plexi ne connait pas de cintrage dans le sens de la largeur, mais uniquement dans le sens de la longueur qui sera compensé par les appuis latéraux et la rigidité imposée par la pose des cornières. Pour ce qui est des plans verticaux, le cintrage sera compensé d'une part par le contact avec le toit de la vitrine (lui même rigidifié par les cornières) et d'autre part par le fait que la vitrine va s'insérer dans des rainures de 1cm de profondeur sur 4mm de large préalablement creusées dans le socle. cela permet aussi de pouvoir enlever la vitrine si une maintenance s’avérait nécessaire sur le bateau.
Pour le "Richelieu", dont les dimensions de la vitrine seront toutes autres, 265*50*75 cm, je prendrais du 5mm, beaucoup moins flexible. Dans ce cas là, en plus du cintrage longitudinal, du fait de sa grande longueur, s'ajoute le cintrage transversal. en plus des plans horizontaux, le phénomène se reproduit sur les pans verticaux. une partie de la compensation au cintrage nécessaire à la bonne tenue de la vitrine sera en partie déjà l’œuvre d'un plexiglas plus épais.
Dans le cas du "Fougueux", l'épaisseur de 3 mm ne sont pas suffisantes pour pouvoir coller le plexi sans renforts, parce qu'il a un poids non négligeable. Sa densité étant de #1,2, les grandes plaques latérales ainsi que la plaque de toit pèsent quand même presque 4kg chacune et compte tenu des longueurs exigées, ça serait dommage de risquer l'effondrement (je n'ai pas passé 400h à le restaurer pour qu'il prennent 12kg de plexi sur le dos).
une technique existe pour coller plexi/plexi en utilisant de l’éther avec un résultat digne d'une véritable soudure. Mais c'est bien pour les petite surface ou les petites longueurs parce qu'il faut faire vite (la réaction est immédiate, intense mais très courte) et que la moindre erreur ne pardonne pas. l’éther à la propriété de souder le plexi. bon compte tenu de fort risque de plantage, de prix du plexi et de la dangerosité du produit, on va éviter je jouer aux apprentis sorciers...
donc voici comment je procède.
j'ai mis une double cornière intérieur/extérieur pour augmenter la résistance de l'ensemble au regard des dimensions. pour l’assemblage alu/plexi, j'ai utilisé du silicone N2 (utilisé pour l'isolation des fenêtres.. le prix est relativement modeste 5€ la cartouche, et je crois qu'une seule me suffira) pour la simple et bonne raison que le plexiglas ne supporte pas l'utilisation de colle à base de solvants. De plus, nous n'avons pas chez nous des régulateurs d'humidité et de température. Du fait de leur élasticité, ce sont les joints qui travailleront et non pas le plexi.
les grandes plaques latérales sont aux dimensions internes de la vitrine, les petites plaques de côté ainsi que le toit sont quant à eux, aux dimensions externes. ainsi, les petites plaques et le toit reposeront en partie sur l'épaisseur de plexi des grands côtés. (très pratique pour assurer des angles droits avec des cornières plus larges)
Cette superposition permet de percer dans l'épaisseur une série de trous à intervalle de 10cm (comme j’utilise des cornières externe de 15mm, les trous doivent être d'une profondeur inférieure à 15mm, pour rester invisibles) dans lesquels j’insère des épingles préalablement trempées dans la cyano. La cyano ayant la propriété de faire "fondre" le plexi et le plexi fondu étant plus résistant mécaniquement que le plexi "normal", ces épingles assurent encore une plus grande stabilité de l'ensemble et limitent le risque d’effondrement de l'ensemble, même si, avec le temps, le silicone venait à se détériorer.
je termine par coller les cornières externes, qui cachent d'une part la surface de collage de l'ossature interne, et inversement, et d'autres part mes épingles. il ne reste plus qu'à retirer les films de protection du plexi pour faire apparaitre la vitrine finie et la poser sur le socle.
malgré ses dimensions respectables, la vitrine restent ainsi rigide et susceptible d'être "maltraitée" sans trop de risques.
_________________
Quand les mouettes ont pied, il est trop tard pour virer...
Dans la Marine c'est simple : tu salues tout ce qui bouge... et tout ce qui ne bouge pas, tu le nettoies...