Dio : cuirassé Hoche - 1886 [base Combrig 1/350°] de Delclaux Bertrand

Wilfried a écrit:

Bonjour Bertrand,
la plupart des filets anti-torpilles ont été retirés de la flotte de haute mer de la marine allemande pendant la période d'utilisation ; ils coûtaient de la vitesse à cause de leur poids et n'avaient pas beaucoup d'utilité en navigation. Comment la flotte française s'en sortait-elle ?
Demandez avec un salut affectueux
Wilfried

Grussgott Wilfried,

Le Hoche a perdu ses filets "Bulivan" par mesure d'allègement lors de sa première refonte de 1895.
Durant sa carrière, le Hoche a subi 3 refontes importantes qui ont à chaque fois profondément modifiées sa silhouette.
La maquette de Bertrand représente le cuirassé dans son premier état, c'est à dire jusqu'à 1895. Dans cette période il portait des filets Bulivan (les filets anti torpille)

Hoche, premier état :



Hoche, état 2 :



Hoche, états 3 et 4 :


C'est sous son premier état que le Hoche fit son unique victime : le 7 juillet 1892 au large de Marseille il éventra de son solide éperon et coula le paquebot Maréchal Canrobert. Par chance, l'ancre du Hoche, incrustée dans le Canrobert, maintint celui-ci à flot le temps qu'on puisse évacuer les marins et passagers.Deux soldats et trois enfants furent portés manquants. :



Le Hoche était bien trop lourd et instable à l'origine. A partir de 12 noeuds par mer calme l'eau noyait complètement la plage avant, posant de gros problèmes d'étanchéité de la tourelle et participant à l'affaissement du pont de la plage avant.

La plage avant à 8 nœuds :



La plage avant à 12 nœuds :






Sources : Luc Féron et Musée espagnol de la Marine via Jim Baumann

Formidable, merci Bruno !
Ces précisions, au-delà de leur intérêt, donnent tout leur sens à un tel forum…

Merci Bertrand.

D'une manière générale au sujet du Hoche :
Ce navire expérimental a subi maintes transformations dès le début de sa construction, en fonction des exigences du ministère, de l’État Major, du chantier, des fournisseurs et des officiers, chacun y allant de ses propositions, restrictions, modifications.

Il n'existe pas d'atlas de coque du Hoche. La tradition des atlas représentant le navire "conforme à la réalité" a débuté avec le Marceau en 1891, dix ans plus tard. On dispose seulement de plans partiels soumis au ministre pour approbation avant la mise en chantier.

Le kit Combrig est conçu à partir de la belle maquette d'époque du Musée de la Marine, probablement via la monographie publiée par l'AAMM. Or nous savons que cette maquette est fausse et pose des problèmes dès qu'on la compare avec les photos d'époque.
Il est probable que la maquette du musée est un exemplaire conçu pour "vendre" le projet au ministre de la Marine de l'époque ou/et aux autre décideurs. Il en est d'ailleurs de même pour toutes les maquettes du XIXe Siècle, qui utilisent avec art les matériaux nobles (bois précieux, métal) dans le but de montrer sous un jour séduisant le navire tel qu'on aimerait qu'il soit une fois construit.

En conséquence il existe deux attitudes possibles et également estimables face à ces spécificités :
- Soit reproduire fidèlement la maquette du MM
- Soit éplucher exhaustivement les nombreuses photos d'époque du Hoche pour repérer les différences et (essayer de) les appliquer. Dans le cas du Hoche c'est assez compliqué car il faut au préalable distinguer les 4 versions du cuirassé au gré de ses refontes. Certains ont essayé... comme dirait Régis.

_Bruno

Mise en place des filets anti-torpilles

Tres belle patine ... La suite est prometeuse, comme toujours.
Eric

La partie basse de la coque est achevée, à l’exception des chaînes d’ancres. Notez la tente au dessus de la plage arrière (ici juste posée)

Superbe travail et patine.
A suivre
Eric

Bonsoir Bertrand,
Pour revenir à tes derniers travaux de patine, comme toujours chapeau bas...
Toutefois, une chose où je ne suis pas d’accord :


Les traces blanches qui se prolongent sous la ligne de flotaisson et ladite ligne en blanc un peu trop propre à mon goût (traces de fioul, algues vertes, etc. )... ton avis ?

Faut bien trouver un détail !

Bonne continuation.

Merci pour ces remarques…De fioul, point (machine à vapeur). La carène sera plongée dans une mer en résine, comme pour mes autres modèles, ce qui atténuera les choses : s’il est vrai qu’une trace de rouille ou une traînée de sel ne sauraient se prolonger sous la ligne de flottaison, il ne sera question ici que de variations de teintes, à peine perceptibles sous l’écume et les remous…Enfin, je vais sur tes conseils retravailler la ligne blanche.
Merci encore de ta contribution
Amicalement
Bertrand

…pour illustrer ce point, je t’envoie un grossissement d’un modèle fini (le Dupuy de Lôme), à la même échelle

Désolé Bertrand, mais en écrivant fioul, je pensais écrire eaux huileuses.
Bien évidement que point encore de fioul, tout au plus un peu de pétrole et d’huile...
Ceci dit machine à vapeur et fioul sont loin d’être incompatibles, fonction de l’époque...
Bonne soirée.

Bertrand
l'un des illusionnistes dont ce monde a plus que jamais besoin ; faire croire aux gens qu'ils voient l'original alors que ce n'est qu'une réduction de l'original ...
Vive les artistes et les artistes de la réduction - ils ne rendent pas le monde meilleur mais un peu plus supportable ...
Je demande à monter à bord ?
Wilfried

Wilfried a écrit:

 faire croire aux gens qu'ils voient l'original 
Wilfried

Les hommes politiques seraient donc aussi des artistes?

ou ?

…et je vous rappelle que le navire longera un rocher immergé (voir le début de cette présentation). Pour vous faire patienter, je vous en envoie un, huile sur toile 50x50 cm

Work in progress (slowly !)
Je commence à installer les nombreuses fenêtres (à peine gravées et inexploitables sur le modèle)
Différentes tailles sont réalisées à partir de treillis en photodécoupe de divers maillages, préalablement peints puis apposés sur la partie adhésive d’une feuille de vinyle. Une couche de vernis mat protège le tout. Ultérieurement viendront les volets…Même procédé pour les portes, claire-voies…
La plage arrière sera recouverte en une tente, ici juste posée…

…recouverte d’une tente…La peste des correcteurs automatiques !