Sujet: Re: Enigmes navales, identification Ven 18 Mar 2022, 23:12
La Pérouse Australie
Iceman29 Expert
Localisation : Baie de Morlaix, Bretagne
Sujet: Re: Enigmes navales, identification Sam 19 Mar 2022, 10:37
Bien vu Yoann.
La Perouse est un quartier de la ville australienne de Randwick, situé dans l'État de Nouvelle-Galles du Sud.
La Perouse est situé sur la péninsule du même nom au nord du passage ouvrant sur Botany Bay, à environ 14 km au sud-est du centre-ville de Sydney.
Toponymie
La Perouse tient son nom de Jean-François Galaup, comte de Lapérouse (1741-88), qui accosta à Botany Bay le 26 janvier 1788. On y trouve le musée La Pérouse qui recèle des cartes, des instruments scientifiques et d’autres souvenirs des explorateurs français dans la région. Près du musée, se trouve également le monument La Pérouse, un obélisque érigé par les Français en 1825. Contrairement aux musées français, la légende dorée de Lapérouse est égratignée, notamment sur la question de ses rapports avec les autochtones. Le site fait partie du parc national de Botany Bay créé en 1970.
C’est aussi l’un des rares endroits de Sydney à porter un nom français.
Le monument Laperouse et son histoire
Gravure par John Lort Stokes, en 1846
Le Fort Lapérouse
C'est donc en 1825 que Bougainville fit ériger ce monument commémoratif qui surplombe la ville4. Le lieu a été choisi par le consulat depuis 1945 pour y célébrer le 14 juillet, alors que la France s'est longtemps désintéressée des terres australes.
La halte de Lapérouse à Botany Bay avait été commanditée par le Ministère de la Marine, à la suite du débarquement en janvier 1788 de la First Fleet du capitaine anglais Philip et de ses huit cents prisonniers5. Mais le souvenir de ce passage s'était rapidement effacé ; trente ans plus tard, il ne restait sur cette péninsule que la tombe du chapelain-naturaliste, le père Louis Receveur, décédé pendant la halte de Lapérouse et l'emplacement du French garden où l'horticulteur Jean Nicolas Collignon avait planté des graines européennes.
Bougainville prend l'initiative d'ériger ce monument en souvenir de la disparition tragique de l'expédition, mais aussi pour commémorer un capitaine-explorateur dévoué au progrès scientifique qu'il considérait comme un héros national. Il confie le projet à l'artiste La Touane et fait approuver le plan et un espace de 126 m² par Sir Thomas Brisbane, le Gouverneur de Nouvelle-Galles du Sud. La colonne dorique surmontée d'un astrolabe porte l'épitaphe suivante en français et en anglais : « À la mémoire de Monsieur de La Pérouse, cette terre qu'il visita en MDCCLXXXVIII est la dernière d'où il a fait parvenir de ses nouvelles. Érigé au nom de la France par les soins de MM. de Bougainville et Ducampier, commandant la frégate La Thétis et la corvette L'Espérance en relâche au Port Jackson en MDCCCXXV. »
Ce monument joue un rôle de présence française pendant tout le xixe siècle et Cape Banks devient le quartier La Perouse. La presqu'île est dorénavant un quartier d'excursion, puisque se trouve également à Kurnell Beach une plaque, beaucoup plus modeste, à la gloire de James Cook. Les artistes viennent peindre ou dessiner le monument8. Il est même envisagé d'encourager les nouveaux propriétaires de terrain d'y bâtir sur le modèle d'une maison d'Albi, patrie de La Pérouse. En intégrant le passage de La Pérouse et de ses successeurs dans l'histoire des origines de l'Australie, Scott affirmait que les interventions françaises n'étaient pas concurrentes de la présence anglaise.
Pendant la première moitié du xxe siècle, la fraternité d'armes des deux premières guerres mondiales contribue à l'amitié franco-australienne et le gouvernement de Nouvelles Galles-du-Sud annonce notamment, le 14 juillet 1917, son intention de céder à la France le terrain entourant le monument Lapérouse. Mais le consul Campana renonce au projet le 23 octobre 1923, « n'ayant pas les moyens de le transformer en parc ou en musée. » En 1961, à l'occasion de l'inauguration d'une stèle commémorative de la fraternité d'armes franco-australienne dans le parc de l'ambassade de France à Canberra, M. R. G. Menzie dans son discours du 28 juillet 1961, parle de « l'ancienneté de l'amitié franco-australienne datant des premiers jours de la colonisation ». Le monument La Pérouse est devenu un lieu de pèlerinage pour les marins français de passage. Des ex-votos sont appliqués sur le soubassement du monument, portant le nom de navires français ayant fait relâche à Sydney. Ce sont ces mêmes marins de passage qui entretiennent le monument et sa grille. Toutefois, le Courrier australien appelle la communauté locale à prendre en charge « l'entretien de ce monument érigé au bord du Pacifique, comme un cénotaphe autour duquel nous pouvons venir nous recueillir… et communiquer ensemble dans l'héroïsme français. » L'administration des domaines confie l'entretien du monument aux Trustees du mémorial du capitaine Cook pour créer un jardin.
Le samedi 14 juillet 1945, c'est autour du monument Lapérouse qu'est célébrée la fête nationale. Dans son discours du 20 juillet, le consul Eliacheff rappelle que Lapérouse avait promu dès 1788 « les valeurs révolutionnaires de liberté et de fraternité auprès de tous les insulaires du Pacifique. » Pour les autorités de Randwick, cette double célébration est l'occasion de mettre en avant le multiculturalisme australien ; pour l'opinion publique, les médias et les institutions culturelles c'est aussi un prétexte à envisager une histoire différente, la fiction d'une Australie française9, l'histoire alternative permettant de remettre en question le déterminisme historique. La présence française est investie d'une signification idéologique liée aux valeurs de progrès et de liberté et non du colonialisme. Le 14 mai 2016, la célébration d'une messe en souvenir du Père Receveur rappelle le rôle de ce franciscain qui était aussi « homme de sciences bien dans l'esprit des lumières du xviiie siècle10. » Le 7 juin 2017, l'association des Amis de Lapérouse a organisé une conférence sur l’Indépendance Américaine, grâce à la France, par le professeur Peter Anstey de l'Université de Sydney11 et annoncé le lancement du programme Thalès qui offre des bourses à des étudiants australiens prévoyant d'aller faire une année d'étude à l'Université Nice-Sophia-Antipolis.
Mais, comme le souligne Saliha Belmessous, pour la communauté aborigène de La Perouse, ce monument témoigne de « l'usurpation territoriale dont ils furent les victimes en tant que premiers habitants de la Botany Bay. »
Une des plaques a été posé par le navire Le Novice Le Maou de la CNP Compagnie navale des Pétroles ( Total ) en 1955 lors d'une commémoration. La plaque a été fabriqué par l'équipe machine du bord, mon père était alors second officier mécanicien à bord. J'ai pu lui montré ces photos il y a une dizaine année.
Les embarquements pouvaient durer un an à l'époque.. Une vie difficile.
Le Novice Le Maou:
FRA / 1949 / 15 000 t / 159,2 mt Pétrolier Lancé à Odense 1949 – NOVICE LE MAOU (Fra) – Compagnie Navale des Pétroles 01/05/1961 – Au cours d’un voyage de Punta Cardon vers Buenos Aires, il est abandonné par son équipage au large de Récife à la suite d’un incendie. Les marins d’abord recueillis par le pétrolier brésilien PRESIDENTE WENCESLAU (21650/59) parviennent à remonter à bord lorsque le feu perd de son intensité. 03/05/1961 – Il arrive à Récife à la remorque. 04/08/1961 – Il arrive à Brest à la remorque pour y être démoli.
On peut voir une plaque du Kersaint posée en 1906, j'ai retrouvé quelques photos du navire et du monument à cette époque:
Localisation : Sint-Pieters-Leeuw Navire préféré : Ceux du XVIIème siècle
Sujet: Re: Enigmes navales, identification Sam 19 Mar 2022, 18:14
Moi j'ai trouvé le "Pax Vobis", à droite sur la photo
Et je devient incollable sur les marins de 1940 par contre je ne voit aucun rapport avec Tabarly.
_________________ Labor omnia vincit
Yoann gui Lieutenant de Vaisseau
Localisation : Metz
Sujet: Re: Enigmes navales, identification Sam 19 Mar 2022, 18:40
Décidément Iceman. . Bravo Tu y étais presque Cédric
C'est le Corbeau des mers.
Le Corbeau des mers est un navire de pêche de type caseyeur spécialisé dans le ramassage des langoustes. C'est un voilier en bois, gréé en sloop aurique, construit en 1931 pour un patron-pêcheur de l'île de Sein. Son immatriculation est Au 1684.
Le Corbeau des mers s'est rendu célèbre pour avoir répondu, ainsi que le Rouanez-ar-Péoc'h et le Maris Stella, à l'appel du 18 juin du général de Gaulle en 1940. C'est ainsi que, le 26 juin 1940[3], Pierre Couillandre et 27 Sénans s'embarquent pour l'Angleterre. L'île de Sein recevra pour son attitude durant cette période la médaille de la libération (île de Sein, Compagnon de la Libération par décret du 1er janvier 1946). Aujourd'hui monument historique il navigue toujours.
Pour Tabarly : en 1998 il ramène le Corbeau à Vannes suite à des réparations. En rouge sur la photo
Iceman29 Expert
Localisation : Baie de Morlaix, Bretagne
Sujet: Re: Enigmes navales, identification Sam 19 Mar 2022, 19:18
Sujet: Re: Enigmes navales, identification Dim 20 Mar 2022, 12:20
Cest Marie Claude ou yseult ?
Iceman29 Expert
Localisation : Baie de Morlaix, Bretagne
Sujet: Re: Enigmes navales, identification Dim 20 Mar 2022, 13:18
Bien vu, c'est l'Yseult.
"Yseult (PSM2) est un cotre réplique du cotre-pilote malouin L'Alouette de 1891.
Son port d'attache actuel est Saint-Malo. Il est immatriculé à Cowes.
Son immatriculation de voile est : PSM n°2, (qui veut dire : Pilote de Saint-Malo n°2).
Histoire:
Yseult (PSM 2) a été construite en 1996, avec son sister-ship Marie-Claude (PSM1) par le chantier naval Martin Heard's Gaffers and Luggers à Mylor Creek (Falmouth).
C'est une des deux répliques de l'Alouette qui était un bateau-pilote de Saint-Malo. Ce cotre-pilote fut construit, en 1891, sur la rive gauche de l'estuaire de la Rance, dans le cale de la Landriais (Le Minihic-sur-Rance), d'après des plans de François Lemarchand.
Il appartient à l'association franco-britannique Solidor team sailing 1 de Saint-Malo et Dartmouth et bat pavillon du Royaume-Uni.
Caractéristiques techniques
Il possède un seul mât en bois, et une coque polyester. Son gréement possède 4 voiles : une grand-voile à corne avec un flèche ; un foc et une trinquette.
En outre, il possède 4 cabines. Il peut embarquer 10 passagers en promenade de journée et 6 personnes en croisière. Il peut aussi servir comme voilier-école."
2011: Sortir des chenaux en Baie de Morlaix n'est pas conseillé quand on ne connait pas bien les lieux.
Le navire a eu de la chance, il s'est posé sur un cailloux, et n'a pas glissé de celui ci lors de la descente de la marée, ce qui aurait pu l'endommager. Il n'a pas subi de dégâts et à pu repartir à marée haute.
Il ne restait plus qu'à prendre son mal en patience..