Bonsoir à tous,
@L'Ancien : non je ne suis jamais allé à Greenwich. Je me base sur des photos trouvées sur Internet.
Aujourd'hui, une petite séquence spéciale Terminator avec quelques conseils pour le gréement du
Cutty Sark . Gréement à ma façon, inspiré du bouquin de Jean Randier.
Premier conseil : utiliser des fils fins. Le gréement doit rester aérien. Les fils fournis par AL peuvent aller directement à la poubelle : trop gros, trop pelucheux.
Les trois mâts sont gréés à peu près de la même façon (le grand mât a une voile de plus : le cacatois)
On a en partant du bas vers le haut :
- La basse voile (Misaine à l'avant, Grand-Voile au milieu, Voile barrée à l'arrière)
- Le hunier fixe (appelé Fixe de fougue pour le mât d'artimon)
- Le hunier volant (Volant de fougue pour le mât d'artimon)
- Le perroquet fixe (Fixe de perruche pour le mât d'artimon)
- Le perroquet volant (Volant de perruche pour le mât d'artimon)
J'ai commencé par le grand mât (pour essuyer les plâtres), puis la misaine et enfin l'artimon. La plupart des photos ci-dessous sont celles de l'artimon pour des questions de lumière et parce que c'est celui qui a le moins de bugs.
Tout d'abord une vue globale. Chaque voile a 4 cargue-fonds qui font le tour de la voile, passent dans une première poulie de renvoi vers le centre de la vergue, puis dans une poulie double de renvoi vers le bas.
Chaque voile a une écoute de chaque côté, en chaîne pour le hunier fixe, mixte pour le hunier volant, en cordage pour les deux voiles supérieures. La basse voile a aussi 2 écoutes avec des palans mais je ne les ai pas encore posées.
Chaque vergue a deux balancines permettant de régler l'horizontalité, sauf le hunier fixe qui a à la place 2 calebas (ou halebas) de hunier volant qui permettent de tirer la vergue de hunier volant vers le bas.
Toutes ces manœuvres doivent passer entre les marchepieds et la voile afin de laisser les pieds des gabiers en sécurité. Il ne s'agirait pas d'enfermer le marchepied dans la voile lorsqu'on la cargue
.
Les 3 vergues du haut (4 pour le grand mât) ont aussi une drisse permettant de faire monter ou descendre la vergue. Chaque drisse passe dans un réa intégré dans le mât. A notre échelle, ce réa est simulé par deux trous.
A chaque extrémité des vergues il y a une pantoire de brassage (ou brasseyage), qui pour le moment pendouille car je n'ai pas encore gréé les bras.
Vue sur l'écoute mixte chaîne-cordage du hunier volant :
Vue un peu plus haut, sur le calebas (à droite)
Les voiles (ainsi que les poulies et les étriers de marchepieds) sont enverguées sur la filière d'envergure (qui est faite pour ça). AL parle de nerf d'envergure mais c'est la même chose. J'ai fait des petits bouts de fils et j'ai attaché la voile à chaque couture de laize (un noeud simple + une petite goutte de cyano)
Vue sur la hune et les guides de cargues et de balancines (à mon avis indispensables si on ne veut pas devenir dingue). On devine l'oreille de retenu de l'étai constituée d'une lamelle de laiton et de deux clous. L'ordre de capelage dépend du mât. On commence à bâbord pour la misaine et l'artimon et à tribord pour le grand mât.
Après être passées dans les guides de la hune, les cargues et balancines descendent derrière les haubans, passent pas les pommes gougées fixées au bas des haubans et sont frappées sur les cabillots en dessous. Dans le cas du mât d'artimon, ci-dessous, il y a un râtelier dans les haubans ! D'après le manuel, il aurait fallu mettre deux cabillots entre chaque haubans. Je n'ai pas eu assez de place ou alors ils auraient été trop serrés donc je n'en ai mis que 5 au lieu de 8 :
Je veux présenter la maquette en allure de largue donc avec les focs assez bordés et les vergues inclinées (brassées à bâbord). Le gui de brigantine, contrairement à ce que préconise AL, n'est posé sur son support qu'au port, quand il n'y a pas de voile. Pour retenir le gui j'ai donc ajouté le palan de retenu qui porte bien son nom. Normalement il y en a un de chaque côté mais bon...
Une petite modification par rapport à la notice : J'ai fait arriver les deux étais d'artimon au niveau du chouquet du grand mât afin de laisser le passage pour la corne. Sinon la chaîne était bloquée dans sa rotation par l'étai
Les voiles d'étai, comme les focs sont mis en forme grâce à un petit fil de laiton passé dans l'ourlet du bas :
Quand je parlais de bugs plus haut, il s'agit principalement de quelques manœuvres qui ne passent pas du bon côté des marchepieds mais je n'ai pas le courage de les démonter et de les refaire.
Voilà pour cette fois. Je vais m'atteler au brassage des vergues. Je posterai des photos plus globales la prochaine fois.
Amitiés
Fred
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"Les emmerdes, ça vole toujours en escadrille" J. Chirac
Ne dites pas "mille millions de mille sabords" mais un tera-sabord !