Bonjour
bah on ai pas en avance sur notre point VG
gros bug de papa il est malade et sa tour plantée par un virus et le PC portable pas mieux du coup nettoyage complet et depuis peu on arrive à surfer
par l’anecdote au classement ce matin à 5h Alex Thomson était en tête au classement de 9h Armel Le Cleach lui ravissait la place et depuis le pointage de12h Alex à repris les commandes de la course il est incroyable le Gallois
@+ Baboune
Actualité
Des paires en mer
samedi 26 novembre 2016, 06h00
Après quasiment vingt jours de mer, la flotte du Vendée Globe s’étale sur près de 3 800 milles et seulement quatre solitaires ont dû jeter l’éponge. Mais surtout de petits groupes se sont formés, souvent en trio mais avec un tandem en contact rapproché… A l’image d’Alex Thomson et Armel Le Cléac’h à seulement vingt milles l’un de l’autre tout comme Paul Meilhat et Jérémie Beyou. Et si ça déboule toujours au portant dans le Grand Sud, le peloton peine contre des vents de Sud !
Rien à voir : les conditions météorologiques des premiers et des derniers sont radicalement différentes. Il faut dire que l’écart correspond quasiment à une transat nord, entre l’Angleterre et New York ! À l’arrière Didac Costa (One Planet-One Ocean) et Sébastien Destremau (TechnoFirst-faceOcean) sont encore dans les alizés d’Est au large de Recife et de Salvador de Bahia : ils devraient continuer à piquer plein Sud pour anticiper l’arrivée d’un gros anticyclone sur la route car celui-ci s’installe au large du cap Frio. Les deux solitaires suivent ainsi la voie ouverte par le Suisse Alan Roura (La Fabrique) et l’Irlandais Enda O’Coineen (Kilcullen Voyager-Team Ireland) qui ont finalement décidé de rompre avec le peloton.
Vent debout, brise portante
Car le groupe de dix (que suit le Hollandais Pieter Heerema) n’est pas à la fête : après les calmes d’une dorsale, c’est l’anticyclone de Sainte-Hélène qui leur barre la route vers les Quarantièmes. Et comme celui-ci vient de la baie de Rio de Janeiro pour se recaler vers l’Est afin de remplacer la cellule habituelle en cours d’évaporation, le peloton ne pourra pas l’éviter ! Et déjà depuis vendredi soir, c’est du vent de secteur Sud qui souffle au niveau du tropique du Capricorne et il faut faire du près pour continuer à descendre… Et cela ne devrait pas s’arranger ce week-end puisque la brise va basculer progressivement au Sud-Est, puis à l’Est avant de nouveaux calmes au centre des hautes pressions. Peut-être que quelques uns arriveront à traverser cette bulle avant le début de la semaine, mais il faudra quasiment atteindre la latitude 33°S pour retrouver un flux portant ! Dur, dur.
Et c’est une toute autre ambiance dans les Trentièmes et Quarantièmes : Kito de Pavant (Bastide Otio) file bon train en arrière d’une dépression argentine et le trio à 600 milles devant son étrave est encore plus rapide. Thomas Ruyant (Le Souffle du Nord pour le Projet Imagine) réalise d’ailleurs la meilleure journée de la flotte avec 447 milles au compteur ! Il a ainsi recollé au duo Jean Le Cam (Finistère Mer Vent) et Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac) qui sont juste en avant d’un front froid qui déboule à la même vitesse qu’eux vers le cap de Bonne-Espérance. Un cap qui n’est plus qu’à une journée de mer pour le tandem Paul Meilhat (SMA) et Jérémie Beyou (Maître CoQ) et à 24h de plus pour Yann Éliès (Quéguiner-Leucémie Espoir) qui a lui-aussi rattrapé une partie de son retard. Il devrait d’ailleurs accélérer en premier ces prochaines heures avec l’arrivée de cette perturbation sud-américaine.
Enfin de l’autre côté, dans l’océan Indien, la situation est très différente entre Sébastien Josse (Edmond de Rothschild) qui doit enchaîner les empannages dans un régime modéré d’Ouest quand Alex Thomson (Hugo Boss) et Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII) ont la chance de profiter d’un petit minimum barométrique pour repiquer vers le « mur des glaces » avec une brise d’une quinzaine de nœuds de Sud-Ouest. La configuration n’est toutefois qu’éphémère puisque cette mini-dépression va s’étioler dans l’après-midi. Le week-end s’annonce mou au large de l’île du Prince Edouard…
DBo. / M&M
L’envers du décor
samedi 26 novembre 2016, 10h00
Depuis que l’Espagnol Didac Costa est passé dans l’hémisphère Sud, celui-ci semble en plein chambardement : à moins d’un mois de l’été austral (21 décembre), l’Atlantique Sud et l’Indien n’ont pas encore trouvé leur équilibre et il faudra attendre le milieu de la semaine prochaine pour que les grands systèmes météo se mettent en place… D’ici là, les vingt-cinq solitaires encore en course composent des harmonies différentes, conséquence de tempos chaotiques.
© Kojiro Shiraishi/ Vendée Globe
Ah, les Quarantièmes ! Ces houles immenses, ces déferlantes, ces ciels plombés, ces aurores australes sublimes, ces îles désolées, ces albatros au vol impérial et ces damiers du cap aux battements d’aile nerveux, ces souffles polaires et ces embruns glacés… Et bien cette image d’Épinal est quelque peu écornée depuis une semaine. Quant aux jolis alizés avec leur ciel moutonné de légers grains, ces chaleurs étouffantes et son taux d’humidité saturé, ils ont aussi pris la poudre d’escampette ! Rien ne va plus dans le monde à l’envers. Mais les jeux sont loin d’être faits : l’anticyclone de Sainte-Hélène revient de ses vacances au Brésil et le « casse quarante » refait surface dès le milieu de la semaine. Il y a du mouvement dans l’air et le « seum » va faire place aux surfs.
Le monde selon « Garzh »
Mais qu’en est-il donc dans ce monde des « down under », ces drôles de gens qui vivent la tête à l’envers, qui baignent dans la chaleur printanière quand les Nordistes plongent bientôt dans les frimas hivernaux, de ces Sudistes qui ont même mis leur Pôle en haut des cartes pour démontrer que la Terre n’est pas ce que l’on croit : il y a vraiment plein d’eau dans cet hémisphère et l’Antarctique est un sacré grand continent… Or dans cet affrontement entre Neptune et Éole, la Pax Romana semble poindre le bout de sa brise : compressée par une première dépression brésilienne, la cellule anticyclonique ne résiste pas à un deuxième coup de butoir de la part d’une perturbation argentine. Tel un suppositoire, il s’enfuit vers l’Indien pour se reconstituer dans le Sud de Madagascar, peut-être pour rejoindre le Sommet de la Francophonie ?
Ainsi dès la fin du week-end, la configuration météorologique habituelle va se résumer à un bel anticyclone de Sainte-Hélène calé sur le 30°S et le 15°W tel un gros haricot surmontant un potage de dépressions qui courent le long des Cinquantièmes Hurlants. Quant à l’Indien, il retrouve son souffle printanier avec une succession de perturbations assez actives en repoussant l’anticyclone des Mascareignes qui prend ses quartiers sur les Trentièmes. Le programme du Vendée Globe sera donc respecté dès la semaine prochaine : fini les à-coups météorologiques, terminé les grands écarts sur la piste de danse atlantique, achevée l’éternel questionnement droite-gauche ! Bientôt, ce sera tout droit vers le cap Horn pour tout le monde… Gast, elle est garv cette garzh ! (que l’on pourrait traduire du breton « Punaise, elle est rêche cette haie… »)
De Martin Vaz à Prince Édouard
Ainsi alors que les deux derniers sont déjà dans des alizés d’Est d’une quinzaine de nœuds, le peloton est quasiment au louvoyage en attendant un nouvel arrêt buffet lorsque la cellule anticyclonique sortant du cap Frio va s’installer sur le 30°S, pile sur la route vers le cap de Bonne-Espérance. L’espoir de franchir cette haie est bien faible pour ces onze solitaires qui devraient passer un très mauvais week-end et même un début de semaine fort laborieux tant qu’ils n’atteindront pas le 35°S ! Kito de Pavant a bien fait de faire le tour de la chapelle, même si Sainte-Hélène ne lui a pas été favorable pendant deux jours au large du cap Frio. Désormais le Méditerranéen est sur des rails et ne va pas franchement avoir de pause, au moins jusqu’à l’Afrique du Sud : une dépression suit l’autre et il n’y aura pas d’arrêt en gare de Gough…
Coup de frein pour Jean Le Cam : le Breton est passé derrière le front et n’a plus qu’un zéphyr modéré quand Thomas Ruyant et Jean-Pierre Dick filent encore bon train en avant de cette dépression argentine. Il lui faut replonger vers le Sud-Est pour retrouver un flux plus consistant à une centaine de milles : le solitaire pourra ainsi remettre le pied au plancher, mais il va y laisser des plumes, plusieurs dizaines de milles face au duo central. Yann Éliès est a contrario en bien meilleure posture : il voit débouler cette perturbation argentine avec le sourire puisqu’elle lui permet de glisser à plus de seize nœuds et de revenir sur le tandem Meilhat-Beyou qui a aussi retrouvé de la pression, mais qui va devoir raser le « mur des glaces » pendant un bon bout de temps. Un blocage qui devrait leur mettre un zeste de stress en sus !
Le temps des cerises
Quant au podium, il est déjà bien espacé puisque Sébastien Josse est encore englué à plus de 300 milles des leaders, dans des brises très modérées, instables et plutôt de secteur Ouest : obligation d’enchaîner les empannages jusqu’à ce que la pression apportée par la dépression argentine vienne prendre le relais… D’ici la fin de la nuit prochaine ! Quant aux deux premiers, ça tourne au duel : Armel Le Cléac’h a profité d’un minimum barométrique pour rompre le contact cette nuit. Alex Thomson a en effet choisi de se recaler vers le Nord-Est quand le Léonard poursuit sa route vers le Sud-Est.
Cette séparation risque de n’être que passagère car le pacte de ces « pacsés indiens » est bien de progresser dans un régime de transition très gluant et persistant : le marais barométrique va rester boueux tout le week-end et si la lutte au corps à corps s’annonce intense, elle est aussi l’occasion pour leurs poursuivants de se refaire la cerise ! Quand le duo peine à aligner deux chiffres au compteur, les chasseurs filent à plus de seize nœuds vers l’Indien. Les huit skippers suivants la paire de tête, devraient grignoter plusieurs centaines de milles ces deux prochains jours. Stress devant, bonheur au milieu, angoisse derrière : le moral des troupes doit être aussi contrasté que les océans.
Dominic Bourgeois
Vacations : la flotte sur 3800 milles, les leaders au coude à coude
samedi 26 novembre 2016, 10h43
Armel le Cléac'h et Alex Thomson sont désormais dans un mouchoir de poche à l'avant de la flotte. Derrière, certains retrouvent un peu de vent, comme Kito de Pavant.
© Kito de Pavant/ Vendée Globe
Kito de Pavant, Bastide Otio
"On a une période un peu rock n’roll. Il y a du vent de Sud-Ouest, entre 20 et 30 nœuds et 5 ou 6 mètres de creux. C’est un peu rodéo dans le bateau. Ce n’est pas très confortable. Ce sont les vicissitudes de l’Atlantique Sud. Ce sont des navigations qu’on attendait dans le Grand Sud. Les dépressions vont défiler les unes après les autres, jusqu’à loin, j’espère. Ça ne se passe pas trop mal. J’aimerais bien recoller avec les copains de devant. Je pense qu’il va falloir être patient. Il ne va pas se passer grand-chose dans les semaines qui viennent. Il faudra peut-être attendre une occasion vers l’Australie. Avant, je ne vois pas ce qui pourrait se passer… Derrière, je pense qu’ils sont un peu dans la mouise. Je pense notamment à Cali qui a pris du retard, qui faisait une belle course. Il doit être dans tous ses états le pauvre. Le bateau est à 100% de ses capacités. Tout le matos a été mis sur l’arrière. Je n’ai pas de souci particulier sur le bateau. On sait qu’on va avoir des conditions difficiles sur la semaine prochaine. Je me suis préparé à un mois difficile. Moi je suis content parce que tout marche comme je l’entends. On verra comment ça se passe. J’ai bien dormi. Depuis deux jours les conditions sont plus stables. C’est étonnant parce que c’est moins confortable, mais on dort plus. On essaye d’être plus à la bannette. J’avais besoin de récupérer après la période de pétole. Etonnamment, c’est ce qui fatigue le plus, avec tous les changements de voile et les réglages. Une fois qu’on a du vent, qu’on a une voilure qui est la bonne, il n’y plus grand-chose à faire. On a bien travaillé sur le sommeil avec Bastide Médical. Je suis en forme. J’ai le J1 et la trinquette devant et deux ris dans la grand-voile. Ce n’est pas forcément nécessaire car il y a 25 nœuds, mais le bateau souffre donc je préférais être prudent. Je suis entre 120 et 130° degrés du vent. Quelques fois ça va vite, on fait des pointes à 28 nœuds. Ce n’est pas très régulier comme vitesse puisque la mer ne permet pas d’être rapide tout le temps. Mais globalement, on a une bonne moyenne, à peu près 17 nœuds. J’ai vu très peu de mammifères. Pas depuis le cap Finisterre. Pas de dauphin, pas de baleine, mais ça je m‘en passe. Dès qu’il y a du vent, il y a toujours des oiseaux qui viennent planer dans le sillage du bateau. On se demande où ils vont. Il y en a toujours deux ou trois. Ça les intéresse ce qui se passe devant eux. Ça leur fait une distraction. Il faudrait que j’apprenne à reconnaitre les oiseaux. Je connais juste les albatros parce qu’ils sont plus gros que les autres. Je suis nul dans ce domaine-là. Il faut que j’achète «les oiseaux pour les nuls»."
Morgan Lagravière est arrivé à Cape Town
samedi 26 novembre 2016, 11h35
Safran est amarré à Cape Town depuis ce matin. Il a été accueilli par la team PRB. L'équipe de Morgan Lagravière est en route.
Morgan Lagravière a mis pied à terre ce matin à 9h30. Le skipper de Safran a été accueilli par l'équipe de Vincent Riou. Le bizuth attend désormais son équipe pour réparer les dégats subits en mer avant de repartir pour la France dans quelques jours. Les photos envoyées permettent de bien apercevoir le safran étêté aux deux tiers.
bah on ai pas en avance sur notre point VG
gros bug de papa il est malade et sa tour plantée par un virus et le PC portable pas mieux du coup nettoyage complet et depuis peu on arrive à surfer
par l’anecdote au classement ce matin à 5h Alex Thomson était en tête au classement de 9h Armel Le Cleach lui ravissait la place et depuis le pointage de12h Alex à repris les commandes de la course il est incroyable le Gallois
@+ Baboune
Actualité
Des paires en mer
samedi 26 novembre 2016, 06h00
Après quasiment vingt jours de mer, la flotte du Vendée Globe s’étale sur près de 3 800 milles et seulement quatre solitaires ont dû jeter l’éponge. Mais surtout de petits groupes se sont formés, souvent en trio mais avec un tandem en contact rapproché… A l’image d’Alex Thomson et Armel Le Cléac’h à seulement vingt milles l’un de l’autre tout comme Paul Meilhat et Jérémie Beyou. Et si ça déboule toujours au portant dans le Grand Sud, le peloton peine contre des vents de Sud !
Rien à voir : les conditions météorologiques des premiers et des derniers sont radicalement différentes. Il faut dire que l’écart correspond quasiment à une transat nord, entre l’Angleterre et New York ! À l’arrière Didac Costa (One Planet-One Ocean) et Sébastien Destremau (TechnoFirst-faceOcean) sont encore dans les alizés d’Est au large de Recife et de Salvador de Bahia : ils devraient continuer à piquer plein Sud pour anticiper l’arrivée d’un gros anticyclone sur la route car celui-ci s’installe au large du cap Frio. Les deux solitaires suivent ainsi la voie ouverte par le Suisse Alan Roura (La Fabrique) et l’Irlandais Enda O’Coineen (Kilcullen Voyager-Team Ireland) qui ont finalement décidé de rompre avec le peloton.
Vent debout, brise portante
Car le groupe de dix (que suit le Hollandais Pieter Heerema) n’est pas à la fête : après les calmes d’une dorsale, c’est l’anticyclone de Sainte-Hélène qui leur barre la route vers les Quarantièmes. Et comme celui-ci vient de la baie de Rio de Janeiro pour se recaler vers l’Est afin de remplacer la cellule habituelle en cours d’évaporation, le peloton ne pourra pas l’éviter ! Et déjà depuis vendredi soir, c’est du vent de secteur Sud qui souffle au niveau du tropique du Capricorne et il faut faire du près pour continuer à descendre… Et cela ne devrait pas s’arranger ce week-end puisque la brise va basculer progressivement au Sud-Est, puis à l’Est avant de nouveaux calmes au centre des hautes pressions. Peut-être que quelques uns arriveront à traverser cette bulle avant le début de la semaine, mais il faudra quasiment atteindre la latitude 33°S pour retrouver un flux portant ! Dur, dur.
Et c’est une toute autre ambiance dans les Trentièmes et Quarantièmes : Kito de Pavant (Bastide Otio) file bon train en arrière d’une dépression argentine et le trio à 600 milles devant son étrave est encore plus rapide. Thomas Ruyant (Le Souffle du Nord pour le Projet Imagine) réalise d’ailleurs la meilleure journée de la flotte avec 447 milles au compteur ! Il a ainsi recollé au duo Jean Le Cam (Finistère Mer Vent) et Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac) qui sont juste en avant d’un front froid qui déboule à la même vitesse qu’eux vers le cap de Bonne-Espérance. Un cap qui n’est plus qu’à une journée de mer pour le tandem Paul Meilhat (SMA) et Jérémie Beyou (Maître CoQ) et à 24h de plus pour Yann Éliès (Quéguiner-Leucémie Espoir) qui a lui-aussi rattrapé une partie de son retard. Il devrait d’ailleurs accélérer en premier ces prochaines heures avec l’arrivée de cette perturbation sud-américaine.
Enfin de l’autre côté, dans l’océan Indien, la situation est très différente entre Sébastien Josse (Edmond de Rothschild) qui doit enchaîner les empannages dans un régime modéré d’Ouest quand Alex Thomson (Hugo Boss) et Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII) ont la chance de profiter d’un petit minimum barométrique pour repiquer vers le « mur des glaces » avec une brise d’une quinzaine de nœuds de Sud-Ouest. La configuration n’est toutefois qu’éphémère puisque cette mini-dépression va s’étioler dans l’après-midi. Le week-end s’annonce mou au large de l’île du Prince Edouard…
DBo. / M&M
L’envers du décor
samedi 26 novembre 2016, 10h00
Depuis que l’Espagnol Didac Costa est passé dans l’hémisphère Sud, celui-ci semble en plein chambardement : à moins d’un mois de l’été austral (21 décembre), l’Atlantique Sud et l’Indien n’ont pas encore trouvé leur équilibre et il faudra attendre le milieu de la semaine prochaine pour que les grands systèmes météo se mettent en place… D’ici là, les vingt-cinq solitaires encore en course composent des harmonies différentes, conséquence de tempos chaotiques.
© Kojiro Shiraishi/ Vendée Globe
Ah, les Quarantièmes ! Ces houles immenses, ces déferlantes, ces ciels plombés, ces aurores australes sublimes, ces îles désolées, ces albatros au vol impérial et ces damiers du cap aux battements d’aile nerveux, ces souffles polaires et ces embruns glacés… Et bien cette image d’Épinal est quelque peu écornée depuis une semaine. Quant aux jolis alizés avec leur ciel moutonné de légers grains, ces chaleurs étouffantes et son taux d’humidité saturé, ils ont aussi pris la poudre d’escampette ! Rien ne va plus dans le monde à l’envers. Mais les jeux sont loin d’être faits : l’anticyclone de Sainte-Hélène revient de ses vacances au Brésil et le « casse quarante » refait surface dès le milieu de la semaine. Il y a du mouvement dans l’air et le « seum » va faire place aux surfs.
Le monde selon « Garzh »
Mais qu’en est-il donc dans ce monde des « down under », ces drôles de gens qui vivent la tête à l’envers, qui baignent dans la chaleur printanière quand les Nordistes plongent bientôt dans les frimas hivernaux, de ces Sudistes qui ont même mis leur Pôle en haut des cartes pour démontrer que la Terre n’est pas ce que l’on croit : il y a vraiment plein d’eau dans cet hémisphère et l’Antarctique est un sacré grand continent… Or dans cet affrontement entre Neptune et Éole, la Pax Romana semble poindre le bout de sa brise : compressée par une première dépression brésilienne, la cellule anticyclonique ne résiste pas à un deuxième coup de butoir de la part d’une perturbation argentine. Tel un suppositoire, il s’enfuit vers l’Indien pour se reconstituer dans le Sud de Madagascar, peut-être pour rejoindre le Sommet de la Francophonie ?
Ainsi dès la fin du week-end, la configuration météorologique habituelle va se résumer à un bel anticyclone de Sainte-Hélène calé sur le 30°S et le 15°W tel un gros haricot surmontant un potage de dépressions qui courent le long des Cinquantièmes Hurlants. Quant à l’Indien, il retrouve son souffle printanier avec une succession de perturbations assez actives en repoussant l’anticyclone des Mascareignes qui prend ses quartiers sur les Trentièmes. Le programme du Vendée Globe sera donc respecté dès la semaine prochaine : fini les à-coups météorologiques, terminé les grands écarts sur la piste de danse atlantique, achevée l’éternel questionnement droite-gauche ! Bientôt, ce sera tout droit vers le cap Horn pour tout le monde… Gast, elle est garv cette garzh ! (que l’on pourrait traduire du breton « Punaise, elle est rêche cette haie… »)
De Martin Vaz à Prince Édouard
Ainsi alors que les deux derniers sont déjà dans des alizés d’Est d’une quinzaine de nœuds, le peloton est quasiment au louvoyage en attendant un nouvel arrêt buffet lorsque la cellule anticyclonique sortant du cap Frio va s’installer sur le 30°S, pile sur la route vers le cap de Bonne-Espérance. L’espoir de franchir cette haie est bien faible pour ces onze solitaires qui devraient passer un très mauvais week-end et même un début de semaine fort laborieux tant qu’ils n’atteindront pas le 35°S ! Kito de Pavant a bien fait de faire le tour de la chapelle, même si Sainte-Hélène ne lui a pas été favorable pendant deux jours au large du cap Frio. Désormais le Méditerranéen est sur des rails et ne va pas franchement avoir de pause, au moins jusqu’à l’Afrique du Sud : une dépression suit l’autre et il n’y aura pas d’arrêt en gare de Gough…
Coup de frein pour Jean Le Cam : le Breton est passé derrière le front et n’a plus qu’un zéphyr modéré quand Thomas Ruyant et Jean-Pierre Dick filent encore bon train en avant de cette dépression argentine. Il lui faut replonger vers le Sud-Est pour retrouver un flux plus consistant à une centaine de milles : le solitaire pourra ainsi remettre le pied au plancher, mais il va y laisser des plumes, plusieurs dizaines de milles face au duo central. Yann Éliès est a contrario en bien meilleure posture : il voit débouler cette perturbation argentine avec le sourire puisqu’elle lui permet de glisser à plus de seize nœuds et de revenir sur le tandem Meilhat-Beyou qui a aussi retrouvé de la pression, mais qui va devoir raser le « mur des glaces » pendant un bon bout de temps. Un blocage qui devrait leur mettre un zeste de stress en sus !
Le temps des cerises
Quant au podium, il est déjà bien espacé puisque Sébastien Josse est encore englué à plus de 300 milles des leaders, dans des brises très modérées, instables et plutôt de secteur Ouest : obligation d’enchaîner les empannages jusqu’à ce que la pression apportée par la dépression argentine vienne prendre le relais… D’ici la fin de la nuit prochaine ! Quant aux deux premiers, ça tourne au duel : Armel Le Cléac’h a profité d’un minimum barométrique pour rompre le contact cette nuit. Alex Thomson a en effet choisi de se recaler vers le Nord-Est quand le Léonard poursuit sa route vers le Sud-Est.
Cette séparation risque de n’être que passagère car le pacte de ces « pacsés indiens » est bien de progresser dans un régime de transition très gluant et persistant : le marais barométrique va rester boueux tout le week-end et si la lutte au corps à corps s’annonce intense, elle est aussi l’occasion pour leurs poursuivants de se refaire la cerise ! Quand le duo peine à aligner deux chiffres au compteur, les chasseurs filent à plus de seize nœuds vers l’Indien. Les huit skippers suivants la paire de tête, devraient grignoter plusieurs centaines de milles ces deux prochains jours. Stress devant, bonheur au milieu, angoisse derrière : le moral des troupes doit être aussi contrasté que les océans.
Dominic Bourgeois
Vacations : la flotte sur 3800 milles, les leaders au coude à coude
samedi 26 novembre 2016, 10h43
Armel le Cléac'h et Alex Thomson sont désormais dans un mouchoir de poche à l'avant de la flotte. Derrière, certains retrouvent un peu de vent, comme Kito de Pavant.
© Kito de Pavant/ Vendée Globe
Kito de Pavant, Bastide Otio
"On a une période un peu rock n’roll. Il y a du vent de Sud-Ouest, entre 20 et 30 nœuds et 5 ou 6 mètres de creux. C’est un peu rodéo dans le bateau. Ce n’est pas très confortable. Ce sont les vicissitudes de l’Atlantique Sud. Ce sont des navigations qu’on attendait dans le Grand Sud. Les dépressions vont défiler les unes après les autres, jusqu’à loin, j’espère. Ça ne se passe pas trop mal. J’aimerais bien recoller avec les copains de devant. Je pense qu’il va falloir être patient. Il ne va pas se passer grand-chose dans les semaines qui viennent. Il faudra peut-être attendre une occasion vers l’Australie. Avant, je ne vois pas ce qui pourrait se passer… Derrière, je pense qu’ils sont un peu dans la mouise. Je pense notamment à Cali qui a pris du retard, qui faisait une belle course. Il doit être dans tous ses états le pauvre. Le bateau est à 100% de ses capacités. Tout le matos a été mis sur l’arrière. Je n’ai pas de souci particulier sur le bateau. On sait qu’on va avoir des conditions difficiles sur la semaine prochaine. Je me suis préparé à un mois difficile. Moi je suis content parce que tout marche comme je l’entends. On verra comment ça se passe. J’ai bien dormi. Depuis deux jours les conditions sont plus stables. C’est étonnant parce que c’est moins confortable, mais on dort plus. On essaye d’être plus à la bannette. J’avais besoin de récupérer après la période de pétole. Etonnamment, c’est ce qui fatigue le plus, avec tous les changements de voile et les réglages. Une fois qu’on a du vent, qu’on a une voilure qui est la bonne, il n’y plus grand-chose à faire. On a bien travaillé sur le sommeil avec Bastide Médical. Je suis en forme. J’ai le J1 et la trinquette devant et deux ris dans la grand-voile. Ce n’est pas forcément nécessaire car il y a 25 nœuds, mais le bateau souffre donc je préférais être prudent. Je suis entre 120 et 130° degrés du vent. Quelques fois ça va vite, on fait des pointes à 28 nœuds. Ce n’est pas très régulier comme vitesse puisque la mer ne permet pas d’être rapide tout le temps. Mais globalement, on a une bonne moyenne, à peu près 17 nœuds. J’ai vu très peu de mammifères. Pas depuis le cap Finisterre. Pas de dauphin, pas de baleine, mais ça je m‘en passe. Dès qu’il y a du vent, il y a toujours des oiseaux qui viennent planer dans le sillage du bateau. On se demande où ils vont. Il y en a toujours deux ou trois. Ça les intéresse ce qui se passe devant eux. Ça leur fait une distraction. Il faudrait que j’apprenne à reconnaitre les oiseaux. Je connais juste les albatros parce qu’ils sont plus gros que les autres. Je suis nul dans ce domaine-là. Il faut que j’achète «les oiseaux pour les nuls»."
Morgan Lagravière est arrivé à Cape Town
samedi 26 novembre 2016, 11h35
Safran est amarré à Cape Town depuis ce matin. Il a été accueilli par la team PRB. L'équipe de Morgan Lagravière est en route.
Morgan Lagravière a mis pied à terre ce matin à 9h30. Le skipper de Safran a été accueilli par l'équipe de Vincent Riou. Le bizuth attend désormais son équipe pour réparer les dégats subits en mer avant de repartir pour la France dans quelques jours. Les photos envoyées permettent de bien apercevoir le safran étêté aux deux tiers.