Tympans explosés et passé par-dessus bord.
On mentionnera la position précaire des servants des 20mm qui se trouvaient dans la batterie juste derrière le brise-lame du Richelieu en cas de tir des 380mm par-dessus leur tête.
C'est la raison pour laquelle il y avait une sorte d'abri de protection pour faire écran.
La situation extrême était à bord du Yamato : le souffle des 457 pouvait exploser le marin-qui-passe, mais aussi les embarcations et plein de choses fragiles.
Son concepteur avait regroupé la drome dans deux tunnels latéraux, à l'arrière, sous le niveau du pont. Et la quasi-totalité des affuts triples de 25mm étaient montés en tourelles pour protéger les servants. Après octobre 44 on ajouté plein d'affuts à même le pont, sans protection et j'imagine ce que ça a pu donner lors de son dernier combat en avril 45. S'il a utilisé ses grosses pièces contre les vagues d'avions avec des obus San Shiki anti-aériens il y a dû avoir plus de blessés graves à bord que de victimes parmi les pilotes US.
Un autre effet du tir de ces énormes canons est la description des dégâts auto-infligés par le HMS Rodney lors du combat (ou exécution) avec le Bismarck.
Je recopie ici mon post publié dans le sujet sur le Bismarck qui est ici :
https://www.laroyale-modelisme.net/t5236-le-bismarck-recit-de-surcouf-cote-allemand-et-photos-de-ad-hocLe cuirassé Rodney, avec ses neuf pièces de 406 fut le principal "exécuteur" du cuirassé allemand et ses huit 380.
Il avait été détourné de son convoi pour la chasse au Bismarck alors qu'il s'apprêtait à gagner les USA pour une refonte et modernisation (il transportait les futurs pom-poms en caisses sur le pont).
A bord se trouvaient des passagers allant ou retournant aux States. Le Chief petty officer Miller de l'USN a assisté au combat depuis la passerelle. Voici son compte-rendu.
Il est curieux de constater qu'il subit des dommages considérables à cause du choc des tirs de ses propres canons (qui tiraient non-stop à cadence maximale), pires que les quatre impacts des 150mm du Bismarck :
ENEMY ACTION
The ship received four (4) hits—all 5.9" shells.
Damage from these hits were very minor, no structural damage being sustained whatsoever.
One (1) hit in H.A. Director, causing a small hole in the bulkhead—no damage.
One (1) hit in the starboard Marine compartment, causing a 6" hole in the starboard side of the ship—above water line—no damage.
One (1) hit in a stateroom just abaft of the conning tower, causing a small hole by splinter—no damage.
One (1) hit in the CPO mess, starboard side, causing a 6" hole, above the water line—no damage other than to three lockers containing personal clothing.
OWN ACTION
Damage sustained from contusion of broadsides was very considerable, causing undue discomfort to the personnel and much work on their part to make compartments habitable.
Tile decking in washrooms, water closets and heads were ruptured throughout the ship. Urinals were blown off bulkheads, water pipes broken, and heads flooded.
Longitudinal beams were broken and cracked in many parts of the ship having to be shored. (Note: ship constructed with longitudinal beams instead of athwarthships as is the case in practically all ships.) The overhead decking ruptured and many bad leaks were caused by bolts and rivets coming loose. All compartments on the main deck had water flooding the decks. The British navy does not use swabs but wet rags to mop up any excess water, not only requiring considerable more man hours but also not accomplishing an efficient job as a swab.
Cast iron water mains were ruptured and in many instances broke, flooding compartments.
Electric lighting in compartments was left on during the action. All electric lights were disintegrated and bulbs and sockets snapped off the leads causing live wires to be existent throughout the ship.
Bulkheads, furniture, lockers and fittings were blown loose causing undue damage to permanent structures when the ship rolled.
J'adore les urinoirs explosés et la plomberie itou... super ch...t non ?
En clair et pour paraphraser Audiard : les occupants du Rodney se sont tellement bien amusés entre eux qu'ils n'avaient même plus besoin du Bismarck pour faire des dégâts...
_Bruno
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Hi Bob!
C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases
Si Vis Pacem Parafilmum
La sous-couche, c'est un apprêt que l'on met avant
Si on bricolait plus souvent on aurait moins la tête aux bêtises
Omnes stulti, et deliberationes non utentes, omnia tentant
Une journée au cours de laquelle on n'a pas ri est une journée perdue
Espérons que le fond de la mer est étanche
Oh, ça c'est le Quacta qui se moque du Stifling
Telle est la Voie !