Bonjour les "jeunes" Anciens,
Je lis que nous sommes tous en pleine nostalgie de la belle époque, pas si lointaine, où nous fûmes jeunes.
C'est vrai qu'à l'époque, nous n'avions pas tous ce modernisme électronique, mais nous étions plus souvent avec les copains et amis, ou nous jouions avec trois fois rien ou avec nos jouets, jeux, maquettes ou jeux de société.
Outre le faite que nous allions à l'école, que nous faisions nos devoirs et que nous demandions normalement la permission à nos parents de sortir pour voir les copains (les devoirs faits, bien entendu) et que nous devions rentrer avant 19h pour le bain et le dîner, nous faisions du sport.
Pour ma part, j'ai eu beaucoup de chance, ayant vécu toute ma jeunesse en Extrême-Orient, de ma naissance au bac, à Saïgon et à Phnom-Penh.
Je faisais ce que j'ai écrit ci-dessus, et entre 15 et 20 ans (au Cambodge), nous faisions, de temps à autre, avec les copains (3 - 4 par an), chez les uns ou les autres, le Samedi, des "Surprises Parties" avec l'accord des parents, bien sûr. Pendant ces après-midis dansantes, un groupe de copains (4 garçons : Guitare, guitare basse, batterie et chanteur…) jouaient de la musique sur laquelle nous dansions comme des fous. Mais, pas de "pétards" (quels qu'ils soient) sauf des cigarettes, mais que celles achetées par les parents (certains paquets vendus par des petits commerces volants étaient "chargés", souvent à la marijuana. Il ne faut pas oublier que la guerre au Vietnam avec les américains entre les années 1964 et 1970, battait son plein et que les drogues étaient déjà très courantes, et pas d'alcool !
Nous vivions très bien sans tous ces produits.
A Saïgon de 1954 à 1960, la Paix était présente et l'on pouvait voyager en voiture dans tout le pays sans souci, mais à partir de 1960 – 61, après le coup d'état contre le président Diem, le Viêt-Cong s'est découvert au Sud du 17ème parallèle et les routes ne furent plus sûres du tout : la guerre s'est installée. Nous fûmes bloqués en ville avec de temps à autre un coup d'état par-ci, par-là : Ca pétait partout et nous restions calfeutré dans les maisons, sauf si mon père était au bureau ou en déplacement en ville et si l'un ou l'autre des 2 enfants était soit au Cercle Sportif (juste derrière le Palais Présidentiel), soit au lycée (Jean-Jacques Rousseau, pour ceux qui ont connue cette époque) situé juste à côté du palais présidentiel : Il y avait de l'ambiance !
A Phnom-Penh (entre 1965 et 197, la paix était présente et nous pouvions nous déplacer dans tout le pays en toute quiétude). Personnellement je me déplaçais en ville, en général, en vélo ou, de temps à autre, avec la voiture de ma mère, après 18 ans et le permis cambodgien en poche (transformé en permis international, puis français, en France), et nous obéissions à nos parents.
Outre le lycée, nous allions au Cercle Sportif avec Piscine (où nous faisions les idiots !), Tennis, Ping-pong, Volley-ball et Basket-ball mais en dilettante, pour le plaisir, entre copains.
Il n'y avait pas de "troquets" (ou bistrots) pour "masser le babasse" (flipper !) et boire.
Il faut dire que les horaires du lycée étaient du Lundi au Vendredi de 7h30 à 11h30 et de 15h00 à 18h00. Donc en général, piscine entre 11h30 et 12h30, déjeuner à 12h45 (impératif : on apprenait l'exactitude, sinon punition !), Judo, 2 fois par semaine entre 18h30 et 20h00 au Cercle de la Mission Militaire Française et diner à 20h30. Puis devoirs. Donc pas beaucoup de temps pour faire le zouave.
Il nous restait le Samedi et le Dimanche, ou je faisais un peu de voile, avec la Messe le Dimanche soir à 18h00.
Nous avions une vie bien réglée. C'est vrai que le cinéma était réduit à sa plus simple expression : de temps en temps un très vieux film en français au cinéma public européen, et des films un peu plus récents à la Mission du Cercle Militaire Français le Samedi soir 1 fois par mois.
Et, bien entendu, pas de radio française permanente sauf les émissions en français à des heures fixes que nous écoutions "religieusement : entre autre, "le Jeux des Mille francs" avec Lucien Jeunesse et ses questions "Bleues, blanches et rouges" et les informations. La télévision n'existant pas à l'époque ou peu, tout était présenté en khmer, ce qui fait que j'ai vu (j'ai bien dit vu) le premier pas de l'homme sur la lune avec Neil Armstrong le 20/07/1969 qu'au cinéma de la Mission Militaire Française 15 jours plus tard avec les informations cinématographiques (comme nous l'avions au cinéma en France avec le dessin animé ou le court métrage).
Voila une jeunesse que je peux me permettre d'appeler dorée, hormis la guerre, qui était tout à fait différente de celle que j'ai connue en France où j'ai passé deux périodes : Ma Sixième et ma Troisième à Paris pendant 2 années scolaires : la vie y était totalement différente avec surtout le climat : le froid et l'agitation des parisiens dans la rue, le métro, les magasins, et faire la queue partout, etc. ….
Enfin, je pense que la vie se passait normalement sans trop de soucis pour nous les jeunes, qui savions vivre de peu de chose sans électronique !!
Bien sur il y avait aussi la musique sur nos électrophones mono ou stéréophoniques.
Voila un peu ma vie là-bas en tant qu'expatrié que certains d'entre vous ont peut-être connue.
Bon j'arrête, car je vais écrire un bouquin si ça continue et je ne pense pas que cela vous intéresse beaucoup.
De toute manière, quand je pense à notre jeunesse et celle d'aujourd'hui, je ne la regrette pas et nous souhaite à tous une fin de vie aussi sympa que celle de notre jeunesse.
Vive les Anciens !
A bientôt.
Bonne journée.
Amitiés.
Bertrand.
_________________
Amitiés.
Bertrand.La vraie richesse des Glénans, ce sont les femmes et les hommes qui les animent (Devise du Centre Nautique des Glénans).