Toujours la plume imaginaire de Surcouf...
Le jour ou mon destin faillit basculer.
J’ai senti le souffle de la défaite et le vent de la capture arriver.
Nous sommes le 11 novembre 1798 à bord de la Clarisse.
Je viens de m’emparer de l’Auspicious un bâtiment Anglais de la compagnie des Indes. Le combat à été sanglant, il y a des blessés partout, les hommes sont épuisés. Je suis sur le navire Anglais à organiser le remorquage, Lorsqu’un cri de la vigie me fait lever la tête.
— Vaisseau de guerre à tribord !
— Un Anglais ?
— Oui, c’est un vaisseau de ligne !
Je regarde à la longue vue. Il doit avoir au moins 56 canons. Toute sa toile est déployée.
Il fonce sur nous, c’était un piège. L’Auspicious à dû servir d’appât tandis que le vaisseau de guerre attendait en embuscade.
Je distingue son nom en lettres d’or : la Sibylle. Qui dit piège, dit petite armée à bord.
— L’animal doit avoir au moins 600 hommes. Il faut partir d’ici. Tous à bord de la Clarisse !
Les hommes récupèrent les objets de valeurs à bord de l’Auspicious et transfèrent rapidement les blessés sur la Clarisse.
— On abandonne l’Auspicious. Et en avant toute!.
Sous le vent la Clarisse s’élève gracieusement au dessus des lames. Pour la première fois je fuis vraiment l’ennemi sans penser par ruse.
Malgré cela, l’Anglais gagne rapidement sur nous car sa masse nous dévente.
— Il nous rattrape !.s’exclame mon second.
J’imagine déjà notre capture et mon destin à bord d’un ponton Anglais. S’il ne me pendent pas avant !
— Balancez tous les apparaux et les canons par dessus bord !
Les hommes jettent l’inutile, puis à six coupent les bragues à la hache et balancent les futs par les sabords.
Au bout du huitième canon à la mer, la Clarisse maintient à peine la distance. La Sibylle est toujours derrière nous presque à portée.
J’ordonne :
— Qu’on dégage l’emplanture des mâts, faites sauter les cales !
— Mais ils vont se briser sous la pression ! crie un gabier.
— C’est un risque à prendre si tu veux sauver ta peau.
Les hommes obéissent, aussitôt le grand mât oscille sous la toile. La Clarisse se couche et prend de la vitesse, mais des vibrations inquiétantes parcourent le pont.
— La Cybelle est toujours là !
— Maintient la distance jusqu'à la nuit.
Lorsque l’obscurité arrive, je décide d’appliquer ma ruse. Je fais placer dans un canot un mât avec un fanal accroché. lors de son allumage j’éteins celui de la Clarisse et laisse dériver le canot sur la mer. L’Anglais s’y laisse prendre, il suit la lumière.
La Clarisse vire de bord et disparaît dans la nuit.
La Cybelle nous retrouvera mais s’y laissera prendre une deuxième fois.
Nous sommes sauvés. Les pontons Anglais attendront.
Surcouf 2010 (merci à l'ancien pour son complément d'informations)
Dernière édition par surcouf le Jeu 5 Aoû 2010 - 15:00, édité 2 fois
Le jour ou mon destin faillit basculer.
J’ai senti le souffle de la défaite et le vent de la capture arriver.
Nous sommes le 11 novembre 1798 à bord de la Clarisse.
Je viens de m’emparer de l’Auspicious un bâtiment Anglais de la compagnie des Indes. Le combat à été sanglant, il y a des blessés partout, les hommes sont épuisés. Je suis sur le navire Anglais à organiser le remorquage, Lorsqu’un cri de la vigie me fait lever la tête.
— Vaisseau de guerre à tribord !
— Un Anglais ?
— Oui, c’est un vaisseau de ligne !
Je regarde à la longue vue. Il doit avoir au moins 56 canons. Toute sa toile est déployée.
Il fonce sur nous, c’était un piège. L’Auspicious à dû servir d’appât tandis que le vaisseau de guerre attendait en embuscade.
Je distingue son nom en lettres d’or : la Sibylle. Qui dit piège, dit petite armée à bord.
— L’animal doit avoir au moins 600 hommes. Il faut partir d’ici. Tous à bord de la Clarisse !
Les hommes récupèrent les objets de valeurs à bord de l’Auspicious et transfèrent rapidement les blessés sur la Clarisse.
— On abandonne l’Auspicious. Et en avant toute!.
Sous le vent la Clarisse s’élève gracieusement au dessus des lames. Pour la première fois je fuis vraiment l’ennemi sans penser par ruse.
Malgré cela, l’Anglais gagne rapidement sur nous car sa masse nous dévente.
— Il nous rattrape !.s’exclame mon second.
J’imagine déjà notre capture et mon destin à bord d’un ponton Anglais. S’il ne me pendent pas avant !
— Balancez tous les apparaux et les canons par dessus bord !
Les hommes jettent l’inutile, puis à six coupent les bragues à la hache et balancent les futs par les sabords.
Au bout du huitième canon à la mer, la Clarisse maintient à peine la distance. La Sibylle est toujours derrière nous presque à portée.
J’ordonne :
— Qu’on dégage l’emplanture des mâts, faites sauter les cales !
— Mais ils vont se briser sous la pression ! crie un gabier.
— C’est un risque à prendre si tu veux sauver ta peau.
Les hommes obéissent, aussitôt le grand mât oscille sous la toile. La Clarisse se couche et prend de la vitesse, mais des vibrations inquiétantes parcourent le pont.
— La Cybelle est toujours là !
— Maintient la distance jusqu'à la nuit.
Lorsque l’obscurité arrive, je décide d’appliquer ma ruse. Je fais placer dans un canot un mât avec un fanal accroché. lors de son allumage j’éteins celui de la Clarisse et laisse dériver le canot sur la mer. L’Anglais s’y laisse prendre, il suit la lumière.
La Clarisse vire de bord et disparaît dans la nuit.
La Cybelle nous retrouvera mais s’y laissera prendre une deuxième fois.
Nous sommes sauvés. Les pontons Anglais attendront.
Surcouf 2010 (merci à l'ancien pour son complément d'informations)
Dernière édition par surcouf le Jeu 5 Aoû 2010 - 15:00, édité 2 fois