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La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads)

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4 participants

descriptionLa naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) EmptyLa naissance des navires cuirasses americains (Ironclads)

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Quand la Guerre civile Americaine a eclate,aucun cote n'a ete prepare pour des batailles navales sur les fleuves occidentaux.
Le resultat inevitable etait une periode urgente et novatrice d'experimentation de navire de guerre.
 
Avant la guerre,James Buchanan Eads (1820-1887),un ingenieur autodidacte inventif vivant a St. Louis et familier du Fleuve
Mississippi,a propose que le gouvernement americain investisse dans le developpement de navires de guerre a vapeur cuirasses.
Il avait imagine que,le conflit naissant,la guerre se concentrerait en grande partie sur le controle des systemes fluviaux du pays.
Son idee a ete percu a la legere.
Mais quand les hostilites ont commence,il a ete convoque pour donner des conseils aux gouvernement americain sur
la facon d'arracher le controle du Fleuve Mississippi inferieur a la Confederation.
 
 
James Buchanan Eads
 
La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) A_moni10
 
 
 
Eads a propose de construire sept canonnieres blindees,a faible tirant d'eau pour aider l'Armee d'Union a se battre
contre les fortifications Confederees protegeant leurs unites de support en aval.
On lui a attribue un contrat et par un exploit remarquable,il acheve sa tache monumentale en moins de cent jours.
Les USS CAIRO,USS CARONDELET,USS CINCINNATI,USS LOUISVILLE, USS MOUNT CITY,USS PITTSBURG et l USS ST LOUIS,
etaient collectivement connu comme la Classe City Ironclads.Il sont entres en service sur les eaux occidentales
avant janvier 1862.
 
 
L USS MOUNT CITY
 
La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) A_civi10



Ces canonnieres etaient les premiers ironclads construits aux etats-Unis.
Lourdement blindees et montees avec des canons lourds capables de percer les blindages Confederees les plus epais,
ils ont forme la base des forces fluviales de l'Union.
James Eads a aussi converti des vapeurs commerciaux en ironclads aux chantiers navals de St. Louis,en les reconfigurant
avec la superstructure blindee inclinee qui a caracterise ces navires.
Quoique plus lent et moins lourdement arme que les navires de Classe City,ces navires transformes ont eu du succes
pour la "Flottille Occidentale" de l Union.

descriptionLa naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) EmptyRe: La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads)

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L'idee des cuirasses sera adoptee par la Confederation et les deux cotes s'amelioraient dans la conception original
de James Eads au cours de la guerre.
Au debut,la Marine Confederee avait seulement une poignee de bateaux,dont la plupart etaient des vieux vapeurs fluviaux,
en bois legerement construits pour des fins commerciales.
Les Sudistes manquaient de materiel,compare aux ressources financieres du Nord.
Le Sud devait saisir,acheter,capturer ou construire une flotte aussi rapidement que possible.
A cette fin,la Confederation s'est demenee pour construire des bateaux, y compris une variete de petits navires en bois
et des Ironclads localement fabriques.

Le Departement de Guerre Confederes a etabli "une Flotte de Defense Fluviale" en 1861,base a la Nouvelle-Orleans.
Elle etait constituee de 14 bateaux de fleuve commerciaux convertis comme des beliers en ajoutant du bois de construction lourds,
aiguises a leur etrave,empilant des balles de coton sur leurs ponts comme une forme d'armure,aboutissant au terme "cottonclad".



"cottonclad" CSS General Bragg

La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) A_moni11



De plus,il y avait environ 25 autres bateaux a vapeur Confederes avec de l'artillerie monte sur leurs ponts,
ces canonnieres operaient partout sur le Mississippi et ses affluents.
Le Sud a pu surmonter ses manques avec quelques innovations remarquables.
A la deuxieme annee de la guerre civile,cependant,il est devenu evident que les navires de guerre superieurs n'etaient
pas les bateaux du Sud.

En 1861,la Marine Confederee a commenca a construire six canonnieres mieux cuirasses et a converti encore
un autre bateau a vapeur.
Cependant,cette force fluviale croissante a subi le desastre dans deux batailles navales grandeur nature en 1862.
Les batailles de la Nouvelle-Orleans et de Memphis casserent le controle de la Marine Confederee sur le Fleuve
Mississippi inferieur.
Tellement,que pendant la campagne de Vicksburg,il n'y avait aucun Ironclads Confederes presents,seulement une poignee
de canonnieres sur les rivieres occidentales.


La bataille de Memphis

La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) A_moni13



descriptionLa naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) EmptyRe: La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads)

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Environ 33 navires de Marine de l'Union ont participes a la campagne de Vicksburg a divers moments :
13 ironclads
7 beliers
11 bateaux blindes legers ou "tinclads"
2 "timberclads".


L Amiral David G. des forces Navales de Farragut en accord avec General Ulysse S. Grant de l Armee du Tennessee
a capture la ville de Vicksburg apres un siege qui a dure du 18 mai au 4 juillet 1863.
La reddition de Port Hudson a suivi le 9 juillet.
Le controle du Mississippi par les forces de l Union a ete assure,efficacement divisant les etats Confederes.


Le fleuve Mississipi

La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) A_moni14



source
http://steamboattimes.com


descriptionLa naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) EmptyRe: La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads)

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Bien le bonjour

tres interressant cette article

_________________
/>
LE BON DIAMETTRE POUR LE PASSAGE DE LA GODILLE ( ENGOUJURE ) 
DANS LE TABLEAU ARRIERE  C'EST LE DIAMETTRE D'UNE BOUTEILLE DE VIN 
( 75 mm )

descriptionLa naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) EmptyRe: La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads)

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Bonsoir encore un super article merci. Amitié

descriptionLa naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) EmptyRe: La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads)

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Merci pour ce récit sur une marine méconnue (du moins de ma part) Wink 

descriptionLa naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) EmptyRe: La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads)

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on connait mal ou pas du tout ces bateaux armés et memes blindés qui circulaient dans les fleuves et rivieres des différents pays au grés des conflits

en 1914 des peniches ont été equipées de pieces d'artillerie en France et des flotilles éxitaient sur le Danube et les fleuves Russe

_________________
/>
LE BON DIAMETTRE POUR LE PASSAGE DE LA GODILLE ( ENGOUJURE ) 
DANS LE TABLEAU ARRIERE  C'EST LE DIAMETTRE D'UNE BOUTEILLE DE VIN 
( 75 mm )

descriptionLa naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) EmptyRe: La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads)

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La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) A_moni17
 
 
 
 
Navires de l Union:
 
49 monitors a compte du 12/1865.
 
4 ironclads maritimes "conventionnels".
 
15 ironclads fluvials;
 
TOTAL : 68 ironclads tout type.
 
 
USS Roanoke a 3 tourelles
 
La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) A_freg10
 
 
 
Augmente par 60 tinclads de patrouille des rivieres et affluents.
 
21 monitors seront en construction mais non acheve avant la fin de guerre.
 
 
Tinclad USS Casco
 
La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) A_moni16

descriptionLa naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) EmptyRe: La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads)

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Navires Confederes:
 
18 ironclads complets et 10 Incomplets.
 
 
 
CSS Atlanta
 
 La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) A_moni22
 
 
 
 
Fabrication etrangere(CSS Stonewall,CSS Cheops,CSS Mississipi,Fregate No 61):
 
1 navire donne avant la fin de guerre
3 detourne par influence de l'Union
 
 
 
CSS Stonewall
 
La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) A_moni19
 
 
source
http://www.cityofart.net

Dernière édition par naga13 le 28/09/13, 01:00 am, édité 1 fois

descriptionLa naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) EmptyRe: La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads)

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Merci pour ces photos Wink 

descriptionLa naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) EmptyRe: La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads)

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Le plus celebre des Ironclad Confederes
 
Le CSS Virginia alias Merrimac ou Merrimack, est un navire de la guerre de Sécession.
C'est le premier cuirassé mis en œuvre par la Marine des États confédérés d'Amérique, les Sudistes.
 
Malgré sa brève existence, il reste célèbre pour avoir pris part au premier combat de l'Histoire mettant aux prises
des navires cuirassés sans mâture, à Hampton Roads.
 
 
La guerre de Sécession a commencé le 12 avril 1861. La première bataille de Bull Run assure la tranquillité du Sud pour un temps.
 
Toutefois, le Sud n'a pas de marine. Son économie agricole est pourtant axée sur l'exportation de coton vers l'industrie
des grandes puissances économiques d'Europe occidentale, la France et surtout le Royaume-Uni.
Il a donc besoin d'en créer une rapidement pour battre en brèche le blocus maritime instauré par la flotte des États-Unis
et prévenir son économie de l'asphyxie.
 
 
 
Le Merrimack d'origine
 
La frégate Merrimack est l'une des six frégates à vapeur dont la construction est autorisée par le Congrès des États-Unis en 1854.
Ce trois-mâts de 3 500 tonnes et 40 canons, est lancé le 15 juin 1855 à Boston.
Son nom vient d'une rivière du New Hampshire qui se jette dans l'Atlantique au terme d'un trajet de 300 kilomètres environ.
 
Cette frégate avance à la voile et est aussi équipée d'une hélice comme force propulsive d'appoint.
Mais sa machine à vapeur sera source de problèmes à répétition.
Son armement est de quarante canons, répartis en vingt-quatre canons de 9 pouces Dahlgren,deux de 10 pouces et
quatorze de 8 pouces.
 
 
 
La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) A36
 
 
 
 
Au déclenchement des hostilités, la frégate Merrimack est en réparation à l'arsenal de Gosport, près de Norfolk en Virginie.
Ses machines à vapeur,qui n'ont jamais donné satisfaction, ont besoin d'une révision complète et ont été démontées.
 
Le 17 avril 1861, à l'approche des troupes rebelles, ses machines sont remontées en urgence mais sa tentative d'appareillage
tourne court, les Sudistes ayant sabordé des embarcations en aval de l'arsenal, bloquant ainsi le passage.
Les Nordistes évacuent la région.
En partant, dans la nuit du samedi 20 avril, ils mettent le feu à l'arsenal ainsi qu'aux navires restantsdont le Merrimack.
La mâture et les superstructures de la frégate brûlent mais elle coule avant que le reste de sa coque ne soit ravagé.


Il semble plus rapide aux Sudistes, pour créer leur marine, de partir de navires déjà existants plutôt que de construire
totalement de nouvelles unités :
ainsi, la valeur du Merrimack renfloué est estimé à 250 000 $ ; sa remise en état comme frégate, à 450 000 $ au moins.
La transformation en cuirassé est,elle, estimée à 172 523 $.Ceci explique l'intérêt porté à l'épave du Merrimack.

Une société privée locale,moyennant 6 000 $, effectue le renflouage de l'épave qui avait coulé dans l'Elizabeth River,
en eaux peu profondes,et la transporte,le 24 mai 1861, dans la cale sèche de l'arsenal que les Nordistes ont négligé de saboter.

Le bateau est remis en état, modifié, et réceptionné le 17 février 1862 par la Marine de la Confédération sous le nom de Virginia.
Mais son nouveau nom sera tout bonnement ignoré par les Nordistes qui feront toujours référence au Merrimack.
Même les Sudistes utiliseront fréquemment le nom d'origine.



descriptionLa naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) EmptyRe: La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads)

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Transformation

Allure générale

Une grange flottante, lit-on généralement dans les relations faites par les témoins, dont seul le toit émerge.
Sa longueur est de 83,8 m et sa largeur 11,6 m.
La casemate fait 54 m ; sa hauteur est de 2,1 m.
Le tirant d'eau atteint près de 7 mètres, plus du double de celui du Monitor, son futur adversaire.
Son déplacement est quatre fois celui du Monitor.

Le nouveau cuirassé présente maintenant un décalage avec les ponts d'origine. Le pont principal est devenu le toit de la casemate.
Le pont batterie est le pont principal. En dessous, on retrouve un pont inférieur puis la cale.
On passe d'un pont à l'autre par l'intermédiaire d'escaliers placés au centre du navire,suffisamment larges
pour que deux hommes puissent s'y croiser.

Le pont inférieur présente, à l'avant, les cabines des officiers.
Par manque de temps, elles ne sont constituées que de cloisons en toile, démontées, selon l'usage, lors du branle-bas de combat.
Celle du capitaine reste et sert alors de poste de soins.
Les quartiers dévolus à l'équipage se trouvent donc maintenant au-dessous du niveau de l'eau,et sont particulièrement insalubres,
par l'humidité constante qui y règne, aggravée par la chaleur que diffusent les chaudières.
L'avant de la cale abrite la soute à charbon.Derrière, on trouve les chaudières, sur leur socle de briques.

Alors que le navire est quasiment terminé,on découvre une erreur de calcul :
le Merrimack est beaucoup plus haut sur l'eau que prévu. En conséquence, la proue dépasse hors de l'eau ;
mais cette proue n'est pas cuirassée.Elle ne l'avait pas été puisque les plans prévoyaient que la proue serait submergée.
En conséquence, il faut l'alourdir de plusieurs tonnes de gueuses de fonte.



La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) A_moni20




Cuirasse

Les Sudistes vont construire une casemate de 178 pieds de long et 7 de hauteur. Sa forme est globalement
celle d'une baignoire retournée. Sur une structure en poutres de pin et de chêne, de deux pieds d'épaisseur (61 cm),
vont être posées deux couches superposées de plaques de tôle de fer.

Déjà un problème se pose:
seule la fonderie de Tredegar, près de la capitale du Sud, Richmond, est capable de fournir les plaques de blindage nécessaires.
Mais elle ne peut fournir que des plaques de 1 pouce d'épaisseur, ses machines n'étant pas réglées pour une épaisseur supérieure.
Les flancs de la casemate sont inclinés d'environ 35 degrés pour dévier plus facilement les projectiles l'atteignant.

Mais un essai est fait pour apprécier la résistance du blindage proposé par la fonderie.
Le lieutenant Catesby ap Roger Jones fait construire la réplique d'une portion de la casemate.
Il la recouvre de trois plaques de blindage d’un pouce, superposées. Il tire alors dessus avec un canon distant de 299 m.
Le coup perce le blindage, pénétrant la structure. Il recommence avec deux plaques mais de deux pouces d'épaisseur,
et un canon plus puissant.Cette fois, seule la première couche est traversée.
La seconde est fissurée mais la structure reste intacte.

En conséquence, la fonderie de Tredegar reçoit l'ordre de fournir des plaques de 2 pouces et va fonctionner à la limite
de ses capacités 7 jours sur 7 jusqu'en février 1862 pour fournir les plaques.
Celles-ci feront 3,05 m sur 15 cm de large.
Leur épaisseur sera de 2 pouces, le maximum possible pour Tredegar.
La fonderie en fournira 725 tonnes, qui lui seront payées 123 615 $.

La première couche du blindage est faite de plaques horizontales sur laquelle seront placées verticalement celles de la seconde.
Les deux extrémités de la casemate étant arrondies, seront difficilement réalisées,Tredegar manquant de presses hydrauliques
capables de préformer les plaques. Le blindage descend bas sur les flancs, 3 pieds sous le niveau de l'eau,
protégeant totalement la coque.



La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) A_moni21



Le toit de la casemate n'est pas blindé. Sur les flancs sont percés quatre ouvertures pour les canons.
Ces ouvertures sont protégées par des mantelets qu'une chaîne permet de relever sur le côté pour pouvoir tirer.
Les deux extrémités arrondies de la casemate sont percées de trois embrasures, pour permettre à un canon monté sur pivot
de tirer dans différentes directions.
En supplément, la cuirasse est couverte d'une bonne couche de graisse pour l'empêcher de rouiller,mais aussi dans l'espoir
de mieux faire ricocher les projectiles l'atteignant.



A suivre....


descriptionLa naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) EmptyRe: La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads)

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Machines
 
Les Confédérés n'ont pas le choix : faute d'avoir la capacité de construire rapidement
de nouvelles machines pour leur navire, il faut remettre en état celles d'origine.
Déjà sources de nombreux problèmes, celles-ci n'ont pas été arrangées par le naufrage.
C'étaient elles qui avaient justifié l'immobilisation du navire pour être remplacées.Mais le Sud,incapable de construire
de nouvelles machines ou d'en trouver d'autres, ne peut faire autrement que de les remettre en état.
Elles se composent de quatre chaudières alimentant deux moteurs à vapeur. La puissance donnée est de 972 chevaux-vapeur.
Le bon fonctionnement des chaudières dépend du tirage :pour cela le rôle de la cheminée est primordial.
Officiellement, elles étaient capables de donner douze nœuds ; en réalité, le Virginia en atteindra péniblement quatre.
 
L'hélice en bronze est à deux pales. Contrairement au Monitor, elle n'est pas protégée, tout comme le gouvernail.
Pour alimenter les chaudières, le Virginia embarque 150 tonnes de charbon.
Comme il n'y a pas de réserves disponibles à l'Arsenal de Gosport, il faudra chercher tout le charbon disponible dans la région.
La cale à charbon est située à l'avant du navire. Ce détail aura son importance lors du combat avec le Monitor.
Sa consommation,sous sa première apparence,était donnée pour 2 800 livres de charbon à l'heure.
On peut estimer sans crainte qu'elle sera bien plus importante désormais.
 
 
Éperon
 
Le Virginia est aussi doté à la proue d'un éperon en fer, d'un poids de 1 500 livres, en forme de bec.
Il se trouve à un mètre sous la surface de l'eau.On envisage donc de se servir du nouveau cuirassé autant comme un bélier
que comme une batterie flottante.
Malheureusement, cet éperon est mal fixé. Ceci aura des conséquences importantes quand le Virginia ira au combat.
Si l'on en croit C.G. Hearn, ceci ne serait que la conséquence de dissensions entre les différents constructeurs du cuirassé,
chacun d'eux cherchant à discréditer l'autre.
 
 
 
 
La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) A_css_10
 
 
 
 
Équipage
 
Le cuirassé sudiste est commandé par le commandant Franklin Buchanan.
Né en 1800, il est capitaine de vaisseau lorsque l'on s'attend à la déclaration de sécession du Maryland.
Il présente alors sa démission.Buchanan va tenter de revenir sur sa démission par la suite,au moment où il s'avère que cet état
va rester dans l'Union, sans que l'on puisse affirmer que les deux faits sont liés.
L'Union refuse de ne pas tenir compte de sa lettre de démission,et va le pousser à offrir ses services à la Confédération.
Buchanan est nommé officier amiral (« flag officer ») de la Marine Confédérée de Virginie.
À ce titre, il prend le commandement du navire le plus puissant, le CSS Virginia.
 
Son commandant en second est le lieutenant Catesby ap Roger Jones.
Né en 1821, il est entré dans la Marine en 1836. En 1851, il fait partie de l'équipe de J. A. Dahlgren qui met en place
un nouveau système de canons de marine. Il servira ensuite sur la frégate Merrimack en tant qu'officier d'artillerie.
Il démissionne, rejoint la Confédération et est nommé commandant en second du cuirassé Virginia, fonction qu'il tiendra
jusqu'au 25 mars 1862. À la suite de la blessure du commandant Buchanan, il prendra le commandement et
c'est lui qui dirigera le cuirassé sudiste lors de son combat avec le Monitor.
 
Les autres officiers comprennent un officier mécanicien, le lieutenant Ramsay, six lieutenants et sept enseignes.
On ajoutera un capitaine de fusiliers marins (marines) un chirurgien et un officier-payeur.
L'équipage devait être composé de 320 marins.
 
Si trouver des officiers ne semble pas trop compliqué, il n'en va pas de même des matelots.
La Confédération n'ayant pas de marine, les matelots sont soit au Nord,soit déjà engagés dans les unités de l'Armée de Terre.
Le lieutenant John Taylor Wood est envoyé chercher des volontaires.
Il en trouvera une grande partie dans les régiments du général Magruber qui défend la Péninsule.
À Yorktown, où stationnent deux bataillons venant de La Nouvelle-Orléans, dans les rangs desquels il pense trouver
d'anciens marins, il reçoit l'autorisation de haranguer les soldats.Deux cents environ se portent volontaires.
Wood en choisit quatre-vingts ayant une expérience de la mer ou de la manœuvre du canon.
Il recommence à Richmond et Petersburg et finit par compléter son équipage.
 
Le 8 mars, si l'on retire les malades et les absents, le nombre réel doit plutôt être proche de 200, 160 marins et
28 fusiliers marins (marines) si l'on en croit l'état des effectifs cité par le site civilwarhome,mais 250-260 si l'on suit l'estimation
du médecin de bord, Dinwiddie B. Philipps.
Le navire embarque, en plus des détachements d'artilleurs comme ceux du United Artillery of Norfolk,
31 hommes commandés par le capitaine Kevill.

descriptionLa naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) EmptyRe: La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads)

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Armement

Le CSS Virginia est armé de 10 canons.De chaque côté, il y en a quatre.
Ce sont trois canons à âme lisse, de type Dahlgren 9 pouces, similaires à ceux qui équipaient le Merrimack d'origine.
En plus, on installe 2 canons rayés de 6,4 pouces Brooke.À chaque extrémité, est installé un canon rayé de 7 pouces Brooke,
sur pivot. Grâce à trois embrasures, ces canons peuvent tirer dans l'axe du navire ou sur le côté.

Les canons peuvent tirer des obus explosifs, des projectiles pleins ou des boîtes à mitraille.
Le Virginia emmène en plus des boulets sous-calibrés qui pourront être chauffés et utilisés à la manière
des boulets rouges d'antan. Seul, de chaque côté, le canon Dahlgren le plus proche des chaudières est équipé pour tirer
de tels projectiles.



La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) A_moni23



Le 8 mars 1862, quand le Virginia part combattre les Nordistes, à Hampton Roads, il n'emporte que des obus explosifs
car ils seront plus efficaces, pense-t-on avec raison, contre les navires à coque en bois qu'il va attaquer.
Les seuls boulets pleins restants à bord sont ceux destinés à être chauffés.
Quand il retournera finir le travail, le dimanche, il n'aura pas refait le plein de munitions et,contre le cuirassé Monitor,
ses obus explosifs n'auront que peu d'effets.
Autre problème pour les confédérés, la poudre.Il n'y en a pas de disponible à Gosport.
Il faudra littéralement aller faire la quête dans les unités militaires de la région pour lui permettre de compléter ses soutes.



Navigation

La timonerie est placée à l'avant, en haut de la sorte de cône que forme la cuirasse.
Cinq pilotes peuvent y prendre place. D'étroites meurtrières permettent de voir à l'extérieur et diriger le navire.
On y accède par une échelle, à partir du pont batterie. Les machines sont celles du Merrimack d'origine.
Elles n'étaient déjà pas satisfaisantes,et le naufrage ne les a pas arrangées,en témoigne la demande du commandant Buchanan
à son chef mécanicien, tel que celui-ci l'a rapporté.




La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) A_moni24




De plus, la longueur du bâtiment et la faiblesse de ses machines ont pour conséquence qu'il lui faut environ
une demi-heure pour pouvoir faire un demi-tour.Avec son tirant d'eau excessif,près de 7 mètres,
il lui faut rester dans le milieu du chenal, ce qui explique certaines évolutions curieuses lors du combat.



descriptionLa naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) EmptyRe: La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads)

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Le plus celebre Ironclad de l Union: Le Monitor
 
 
 
La situation au début 1862
 
La guerre de Sécession a commencé le 12 avril 1861. 11 États ont basculé dans le camp confédéré.
Parmi eux, la Virginie, où se trouve l'arsenal de Gosport,près de Norfolk, un inconvénient pour la marine de l'Union.
 
Les troupes confédérées s'approchent de Norfolk en avril 1861. Les Nordistes évacuent la région le 20 avril.
Ils incendient l'arsenal de Gosport,mais, pour des raisons confuses,cela sera tellement mal mené que les Sudistes
récupèreront une grosse quantité d'approvisionnement dans un arsenal rapidement remis en état.
 
Le Nord cherche à étouffer la Confédération. Pour cela, il instaure le blocus de sa façade maritime.
 
Le Sud veut casser ce blocus, tant pour son commerce que pour l'espoir de voir pencher en sa faveur
les puissances du Vieux Continent. Pour cela il lui faut se doter d'une marine.
Il décide de construire des navires cuirassés, et commence par utiliser la carcasse renflouée d'une frégate détruite
par les Nordistes en retraite, le Merrimack.
 
Si l'idée de construire des navires cuirassés était dans l'air depuis plusieurs années, la découverte des plans confédérés
accélère le mouvement. La décision est prise de construire des navires capables de s'opposer à ceux du Sud,
en particulier le Merrimack en cours d'armement à l'arsenal de Gosport.
 
Le 3 août 1861, des annonces sont passées dans la presse pour inviter les entreprises à présenter des projets
de navires cuirassés.Il y aura 17 réponses à l'appel d'offres passé.Trois projets seront retenus, dont celui d'un dénommé Ericsson.
 
John Ericsson, né en 1803, dirige un chantier de construction navale à New York.
D'origine suédoise, il a émigré en 1839 après avoir vainement tenté de vendre à la marine britannique un nouveau modèle
de navire de guerre.D'un caractère difficile, il est mal vu de l'état-major de la marine américaine et c'est de justesse que
son projet a été retenu.
 
Son projet est radicalement différent des deux autres qui sont, eux, plus proches de ce que présentent déjà la Gloire
ou le HMS Warrior.
Avec la disparition des mâts et des voiles, le navire cuirassé est uniquement propulsé par une hélice quadripale actionnée
par une machine à vapeur. Un pont quasiment au ras de l'eau et une grosse tourelle cylindrique,
abritant deux canons de 12 pouces (305 mm, le calibre, sinon la puissance, des canons des dreadnoughts du Jutland).
 
 
 
Cuirasse francais Gloire 1958
 
La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) A37
 
 
C'est son projet qui est retenu. Il est cependant concevable que l'argument qui ait emporté la décision des autorités
de la marine fédérale soit plus la vitesse de réalisation garantie par le constructeur que la compréhension
de la révolution que le nouveau vaisseau cuirassé allait apporter à la guerre navale.
Les deux autres projets, ceux qui allaient donner naissance au New Ironsides et au Galena ,ne pouvaient aboutir
avant la date prévue par les Nordistes pour l'apparition du cuirassé préparé par les Sudistes.



Construction

Le contrat est signé le 4 octobre 1861.Il prévoit que le navire doit être livré cent jours plus tard,moyennant un prix de 275 000 $.

Une marque de la défiance de l'état-major de la marine US envers le projet présenté par John Ericsson peut être relevée
dans ce contrat :
il précise que le navire doit comporter mâts,voiles et provisions pour cent hommes pendant un mois,
ce qui est totalement incompatible avec le projet présenté par Ericsson.Le constructeur ignorera purement et simplement
ces clauses et personne ne s'en souciera plus...

Les travaux sont menés au plus vite, mais il y aura quand même du retard.
Le navire est lancé le 19 février 1862.On lui pose ensuite sa tourelle.Il se compose en définitive d'une coque en fer,
sur laquelle est posé un pont blindé. Il est pris en charge par la marine fédérale le 30 janvier 1862.


Plan du monitor

La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) A_moni25




A suivre....



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Enrichissant ton récit vivement la suite Wink 

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Allure générale

Le projet réalisé est celui d'un bateau à pont plat,quasiment au ras de l'eau,cuirassé bien sûr et
surmonté d'une tourelle cylindrique portant deux forts canons.

La coque a une longueur de 52 mètres, pour une largeur de 12,65 mètres.Le franc-bord est de 45 cm.
Elle a été construite en deux parties, la coque proprement dite et le pont blindé qui vient se poser dessus
en débordant largement. Il déborde aussi à l'arrière pour protéger hélice et gouvernail.
Pour les deux parties, on a une armature en chêne sur laquelle sont fixées des plaques de fer.

Son déplacement est de 987 tonnes, le quart de celui du Merrimack. Son tirant d'eau de 3,35 mètres (11 pieds),
la moitié de celui du Merrimack.



La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) A_moni26



La tourelle cylindrique pivotante de 120 tonnes a une armature en fer, sur laquelle ont été superposées 8 plaques
de blindage d'une épaisseur de 2,5 centimètres (1 pouce) chacune, maintenues par des rivets.
Elle a un diamètre de 6 mètres , pour une hauteur de 2,75 mètres.
Deux embrasures ont été percées pour les canons, en superposant 3 trous de 20 pouces de diamètre (51 cm).
Pour protéger l'intérieur et les servants, deux mantelets pendulaires peuvent être manœuvrés latéralement
pour obturer les embrasures. Leur poids rend la manœuvre difficile et requiert la force de la totalité des servants des canons.

À la base de la tourelle, une grande roue dentée est reliée par des engrenages à un moteur à vapeur particulier :
il lui faut 30 secondes, à pleine vitesse, pour effectuer un tour complet.
Un officier et son aide-mécanicien sont spécialement chargés d'assurer la rotation.

Pour assurer l'étanchéité, la tourelle est posée sur son support, un anneau de cuivre.En vue du combat,un mécanisme
permet de la soulever légèrement, autorisant alors la rotation.

Pour diriger le navire, il y a une timonerie sur l'avant du navire.C'est une sorte de petit cube blindé qui dépasse du pont,
de 1,20 mètre,sur l'avant du Monitor. Son blindage est de 23 cm .
Les seules ouvertures sont des fentes de visée de 6 mm .



Aménagement

Chaud, humide, étroit, le Monitor n'a rien d'un palace.

Regardons plus en détail son aménagement,de l'avant à l'arrière.Tout ce qui suit se trouve au-dessous du niveau de l'eau.
Donc, rien qui permette de voir ce qui se passe dehors.

Tout à l'avant, on trouve un espace permettant de jeter ou remonter l'ancre.
Cette disposition évite d'exposer l'équipage pendant cette opération. Elle permet aussi de protéger cet élément indispensable.
Derrière, on trouve la chambre et le bureau du capitaine. Celui-ci à tribord, celle-là à bâbord.

Il y a huit cabines pour officiers, quatre de chaque côté, en deux rangées de deux.
L'espace central entre les cabines sert de carré, avec une table en chêne et sièges.
La taille des cabines est de (1,80 sur 1,20 mètre pour les plus centrales, les autres ont une largeur double,
mais elles ne sont pas plus spacieuses à cause de l'arrondi de la coque.

Aménagement spartiate, un lit de 1,80 m de long, 2 tiroirs dessous et deux placards dessus, difficiles à atteindre dit-on,
dans un coin, deux étagères superposées pour disposer les éléments nécessaires à la toilette.
Chaque cabine dispose d'un petit hublot à travers le pont permettant de procurer un peu de lumière.
Ce hublot peut être couvert d'un blindage.

Ces cabines, comme celles du capitaine ont les cloisons peintes en blanc ; elles sont décorées de moulures de chêne et noyer.
Deux autres cabines servent à l'infirmerie et à la réserve aux alcools (spirit-room) de l'autre côté.

Le poste d'équipage :
de chaque côté, des réserves, la sainte-barbe. L'équipage peut y accrocher ses hamacs à des crochets du plafond.
Mais en général, les marins préfèrent dormir sur le plancher de bois. Ils prennent aussi là leurs repas.
Cependant, ils préfèreront, à chaque fois que possible, manger à l'air libre sur le pont.
C'est de là que l'on peut gagner la tourelle, puis le pont, en passant par l'une des deux trappes au sommet de celle-ci.
Derrière la cloison centrale, la cambuse, WC et réserves.

Les machines occupent la moitié arrière de la coque ; elles sont donc aussi sous la surface de l'eau.
Le Monitor dispose de 2 chaudières à charbon. La vapeur produite actionne un moteur de 320 chevaux.
Par manque de place en hauteur, les pistons sont horizontaux, c'est une nouveauté.
Il n'y a pas de cheminée proprement dite. Le tirage est assuré par des ventilateurs qui aspirent l'air à l'intérieur,
le faisant sortir par deux orifices placés au ras du pont derrière la tourelle. Il emporte 18 tonnes de charbon,
dans 2 compartiments situés de part et d'autre des chaudières.
On voit pas très bien dans ces machines, l'éclairage étant totalement artificiel.On peindra même les cloisons en blanc
pour accentuer la luminosité.
En revanche, il fait chaud, très chaud, même, dans le cuirassé d'Ericsson. On arrive à noter 100°F (38°C),
au poste d'équipage, quand le navire n'est pas ancré au soleil ; cela peut monter jusqu'à 150°F (65°C) dans le local machines.
Il y a pourtant une circulation d'air forcé dans tout le navire, mais elle n'est pas très efficace.




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La réception du « Ericsson Folly »
 
C'est ainsi que certains journalistes vont appeler le nouveau navire d'Ericsson, montrant ainsi la valeur qu'on lui attribue.
 
C'est son constructeur qui va proposer, dit-on, son nom de baptême. Le mot de « Monitor » a le sens de « celui qui enseigne »,
« celui qui admoneste et corrige les mauvais sujets ». L'intention était de proclamer que le nouveau bateau allait apprendre
aux confédérés ce qu'il allait leur en coûter et, accessoirement, de montrer aux puissances européennes
tentées par une neutralité bienveillante l'erreur qu'elles feraient en appuyant les sécessionnistes.
La proposition est acceptée, et le navire devient officiellement le Monitor.
 
Il est pris en charge par la Marine US le 30 janvier 1862, 15 jours avant le lancement du Merrimac.
Particularité des contrats de ce temps, le constructeur n'est pas entièrement payé.
Le solde, 25 % quand même, est retenu jusqu'à ce que le commandant du Monitor, en personne, certifie que le navire navigue bien
et est apte à tenir le rôle à lui dévolu. En d'autres termes, quand le Monitor combat le Merrimack,
il appartient encore pour partie au civil qui l'a construit...
 
 
 
Mise en œuvre
 
Le Monitor est un navire révolutionnaire pour l'époque. Les autres navires à vapeur ont toujours des mâts et des voiles.
Leur artillerie est placée principalement en batteries latérales,même s'ils disposent de quelques canons sur pivot.
 
Et, surtout, ils sont construits en bois et n'ont pas de blindage.
 
 
 
Fonctionnement
 
Le Monitor comprend 10 officiers parmi lesquels le commandant, le lieutenant John L. Worden (1818-1897),
et son adjoint le lieutenant Samuel D. Greene (1839-1884), un officier mécanicien, cinq enseignes,
un médecin et l'officier-payeur.
 
L'équipage est composé de volontaires.Le commandant Worden a été autorisé à recruter dans tous les navires présents
à New York. Il y a beaucoup plus de volontaires que de postes, bien que, dit le lieutenant Greene,
« ils aient été dûment avertis des risques qu'ils couraient. » 53 marins sont sélectionnés.
Le commandant en affecte 16 à la tourelle, 11 pour l'approvisionnement en poudre, un à la timonerie.
Les douze restants étant affectés aux machines et pouvant suppléer éventuellement les pertes des équipes précédentes.
 
La tourelle avait été dessinée pour contenir deux pièces de type Dahlgren douze pouces.
Les services de la marine affirmèrent ne pouvoir fournir que des pièces de onze pouces et ce sont ces canons qui seront installés.
Chaque pièce pèse un peu plus de 7 tonnes .
 
Par précaution, craignant les effets ravageurs d'un tube explosant dans la tourelle, le bureau chargé de l'artillerie a ordonné
de limiter la charge de poudre à 6,80 kilos au lieu de 13,60 kilos prévues.En conséquence, la puissance de tir est limitée.
 
 
 
La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) A_moni27
 
 
 
Les canons peuvent tirer des obus coniques de 136 livres (61,67 kilos) ou des boulets de fonte qui pèsent 77 kilogrammes chacun.
Il faut deux hommes pour en manipuler un et le charger dans le tube du canon.
Si un certain nombre de projectiles sont déjà stockés dans la tourelle, il faut ensuite les monter de la réserve
qui est sur le côté du poste d'équipage.
 
La cadence de tir est faible, un coup toutes les huit à dix minutes.
En théorie, la cadence devrait être de 2 ou 3 minutes, mais la disposition de la tourelle, le nombre de servants et,
surtout, l'absence d'entraînement de l'équipage expliquent cette lenteur.
 
Les canons Dahlgren se chargent, non par la culasse comme les canons modernes, mais par la bouche.
Quand le coup est parti, on écouvillonne pour nettoyer le tube des particules brûlantes pouvant subsister
avant d'enfourner la charge suivante. Pour protéger les servants, des mantelets d'acier ont été placés devant les embrasures.
Ces mantelets sont percés de petits orifices pour permettre le passage de l'écouvillon.
 
Pour tirer, le chef de pièce doit essayer de voir par l'embrasure, au-dessus du tube du canon.
Il n'a pas d'autre possibilité de voir ce qui se passe dehors. Quand il a visé, il déclenche le tir.
Le lieutenant S. D. Greene, commandant en second qui est chargé du tir,a raconté sa crainte de tirer sur la timonerie
de son propre bâtiment. C'est lui qui vise et tire, une pièce après l'autre.
 
Et le cycle recommence. La taille et le poids des mantelets protégeant les embrasures fait de leur manœuvre
une tâche épuisante pour les marins de la tourelle.
Comme il est difficile de manœuvrer précisément le moteur qui fait tourner la tourelle, le lieutenant Greene décide
de laisser la tourelle en rotation continue, les mantelets relevés, choisissant de tirer à la volée sur le Merrimack.
Cette solution assure une bonne protection, l'adversaire ne voyant que très peu de temps les embrasures,
mais elle interdit un tir précis et efficace comme marteler le même endroit de la cuirasse de l'adversaire pour la détruire.
Le commandant du Merrimack, Catesby ap Roger Jones, reconnaîtra plus tard que le peu de précision du tir nordiste fut une chance.



A suivre...


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Super ton récit Wink 

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Bonjour merci vivement la suite. Amitié

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Au combat
 
Le pilotage
 
La timonerie ne fait que 1,10 sur 0,90 mètres mais s'y entasseront 3 personnes, le commandant Worden, Samuel Howard,
le timonier et Peter Williams, quartier-maître.
On y accède par une petite échelle, qui donne sur l'avant des cabines des officiers.
 
Le commandant, dans la timonerie, est alors isolé du reste du navire.
Pour passer ses ordres (aux machines, à la tourelle), il dispose d'un tuyau acoustique.Malheureusement, celui-ci ne fonctionne pas.
Pour le remplacer, deux officiers feront office de coursiers entre le bas de l'échelle qui mène à la timonerie et
celle qui mène à la tourelle. Il s'agit de l'officier-payeur, William F Keeler, et du secrétaire du capitaine, Daniel Toffey.
Comme ils ne sont pas vraiment marins, la transmission des messages sera parfois laborieuse.
 
 
Le tir
 
Charger les canons

En théorie, un 11 pouces Dahlgren réclame 17 servants pour le mettre en œuvre.
Mais la taille de la tourelle a conduit le commandant Worden à n'affecter que 7 hommes par pièce avec deux officiers.
 
Viser

Les seules ouvertures dans la tourelle permettant de voir au-dehors sont les embrasures.
Il n'y a qu'un espace de quelques centimètres au-dessus des canons.Ce qui veut dire qu'il n'est pas facile de voir
ce qui se passe au-dehors et de bien viser.
Il y a bien des marques blanches qui avaient été placées au sol pour servir de repères (où est l'avant, où est l'arrière),
mais ces marques sont rapidement devenues indiscernables.
Quand le commandant Worden dit que le Merrimack est par le travers tribord, le capitaine Greene ne sait pas exactement
où il se trouve, et de combien faire tourner la tourelle.
Quand la direction a été trouvée, il faut ouvrir les embrasures en relevant les mantelets.
Vu leur poids, cela nécessite la force de tous les artilleurs. Ce travail épuisant ne sera pas pour rien dans la décision
qui sera prise de laisser la tourelle tourner sans arrêt et de tirer à la volée.
 
 
 
Une partie de l equipage au repos sur le pont
 
La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) A_moni28
 
 
Tirer  
 
Le commandant en second, Samuel D. Greene,s'est réservé cette fonction. Il tire sur le cordon et le coup part,
le recul faisant glisser le canon sur ses rails, bloqué par de gros cordages, les bragues.
Le Monitor tirera, pendant toute la durée du combat,41 boulets de fonte,d'environ 77 kilos chacun.
Ces tirs seront à courte, voire très courte, portée.
Il touchera vingt fois le Merrimack. Six des plaques de blindage de celui-ci seront fissurées.
Cela semble peu, mais il faut se souvenir que la charge de poudre prévue à l'origine pour envoyer le boulet
était de 30 livres ;cependant, pour diminuer les risques d'éclatement du tube, elle était, sur ordre, limitée à 15 livres
avec la perte de puissance qu'on peut imaginer.Il est permis de s'interroger sur l'effet qu'auraient eu des tirs
à pleine puissance sur le blindage du Merrimack.



Le voyage jusqu'aux lieux du combat

À peine pris en charge par la marine,sans que l'équipage puisse s'entraîner,le Monitor est envoyé dans la baie de Chesapeake,
à l'entrée de la James River, pour s'opposer au monstre que le Sud est en train d'assembler.

Le voyage depuis New York dure trois jours,du 6 au 8 mars,et s'avère plein de péripéties.
Les qualités nautiques du Monitor sont au delà du médiocre. Il rencontre du gros temps et passe bien près du naufrage.
La confiance du commandant dans son navire semble limitée :
il a, par exemple, choisi de naviguer tourelle relevée, sans tenir compte des recommandations d'Ericsson
assurant une étanchéité totale avec la tourelle baissée.
La base de la tourelle a été garnie d'étoupe mais cela ne suffira pas à éviter de vraies cascades.

L'eau rentre aussi par les orifices d'évacuation des fumées et par ceux des ventilateurs.
Elle va tremper les courroies des ventilateurs assurant le tirage des chaudières, les rendant inopérants.
D'où manque de puissance et dégagement d'oxyde de carbone qui intoxique l'équipage, rendant la situation périlleuse.
Heureusement, un remorqueur l'accompagne, ce qui lui permettra d'arriver à bon port.

Il arrive à Hampton Roads à la nuit du 8 mars 1862 et commence par assister à l'explosion de la frégate Congress.
C'est là que Worden apprend ce qu'a fait subir le CSS Merrimack dans la journée à l'escadre du blocus.

Pour la petite histoire, des ordres ont été envoyés pour que le Monitor quitte, immédiatement, Hampton Roads
pour aller protéger la capitale, Washington, contre une éventuelle arrivée du Merrimack.
Les mêmes ordres avaient été envoyés à New York, mais n'étaient arrivés qu'après son départ.
C'est le commandant du Roanoke,dirigeant par intérim l'escadre nordiste, qui prend la responsabilité
de garder le cuirassé pour combattre le Merrimack.
Quand on sait que le tirant d'eau du cuirassé sudiste lui aurait interdit,de toute manière,de remonter le Potomac
jusqu'à Washington, on peut mesurer l'inquiétude des dirigeants nordistes.



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Le combat de Hampton Roads, 8-9 mars 1862
  
 
 
La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) A_moni10
 
 
 
Le bras de mer de Hampton Roads se trouve sur la côte est de l'Amérique du Nord. Il se divise en plusieurs branches et permet de remonter aussi bien à Washington, capitale de l'Union, qu'à Richmond, capitale de la Confédération.
On n'est pas loin des lieux où s'illustrèrent, en leur temps, le marquis de La Fayette, Rochambeau et De Grasse.
La branche nord du bras de mer donne sur la baie de Chesapeake où se jette la York River.
 
En remontant la James River, cap à l'ouest, on arrive à Richmond.
En remontant la Elizabeth River, cap au sud, on arrive à Norfolk et à l'arsenal de Gosport.
 
La rive sud de la James River et de Hampton Roads est en territoire confédéré.
La rive nord, elle, est passée aux mains des nordistes.
La profondeur de l'eau plutôt faible,en général inférieure à 10 pieds, soit 3 mètres.
Pour trouver plus d'eau, il faut veiller à rester dans le chenal médian et éviter les nombreux hauts-fonds.
Cela limite fortement les possibilités de manœuvre des navires à fort tirant d'eau.
Étant près de l'océan, la profondeur varie aussi fortement en fonction des marées. Ce détail aura son importance.
 
La guerre de Sécession a commencé le 12 avril 1861. Elle met aux prises 11 états confédérés,qui ont fait sécession de l'Union.
Les états restants n'acceptent pas cette décision et les hostilités commencent. Le Nord cherche à étouffer le Sud et
l'un des moyens pour y parvenir est de lui imposer un blocus. Des escadres nordistes vont bloquer tous les ports,
en particulier le débouché de la James River qui peut mener à Richmond, la capitale des Confédérés.
 
Pour ceux-ci, il est vital de maintenir ouvertes les communications avec le reste du monde, l'Europe en particulier,
autant pour exporter ses productions, en premier lieu le coton, et importer tout ce qui est nécessaire à son effort de guerre,
que pour tenter de ranger de son côté les grandes puissances comme la France et le Royaume-Uni.
 
Le combat naval de Hampton Roads est contemporain de la campagne dite Péninsulaire qui va durer de mars à juillet 1862,
pendant laquelle les Nordistes vont essayer en vain de parvenir à Richmond.
Les Sudistes, pour leur part, vont essayer de briser le blocus nordiste.
 
 
 
 
Les Nordistes
 
L'escadre nordiste qui mène le blocus est composée de 6 voiliers, certains à vapeur, tous construits en bois,
le plus gros portant 50 canons. Ils font partie des unités les plus puissantes de la Marine de l'Union.
 
La frégate à vapeur Minnesota, lancée en 1855, 4833 tonnes, 43 canons.
La frégate Cumberland, lancée en 1842, 990 tonnes, 24 canons.
La frégate Congress, lancée en 1841,1867 tonnes, 50 canons.
La frégate à vapeur Roanoke, lancée en 1855, 4772 tonnes, 43 canons.
Ayant un problème d'hélice, elle ne peut compter sur sa machine.
La frégate St-Lawrence, similaire au Congress.
 
 
 
La frégate Cumberland
 
La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) A_freg12
 
 
 
 
Il y a plusieurs dizaines d'autres navires nordistes dans les parages, remorqueurs, transports, ferries,
mais ils n'interviendront pas dans les combats.On trouve même un ancien paquebot à roues, le Vanderbilt,
dont on a renforcé la proue, dans l'espoir de l'envoyer éperonner le Merrimack.
 
Un bâtiment supplémentaire est en route pour rejoindre l'escadre, le cuirassé Monitor.
 
Les cinq frégates de l'Union sont échelonnées le long de la rive nord, dans le chenal menant à la James River.
Dans l'ordre, et de l'ouest vers l'est,on trouve le Cumberland, le Congress, Le Minnesota, le Roanoke et le St-Lawrence.
 
 
 
La frégate à vapeur USS Minnesota
 
La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) A_freg13

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Les Sudistes

L'escadre sudiste se compose du navire cuirassé Merrimack accompagné de quelques navires plus petits.

Le Patrick Henry, navire de 1400 tonnes, avec roues à aubes latérales.Nommé Yorktown avant d'être saisi par les sudistes,
il assurait la liaison entre Washington et Richmond. Il porte maintenant 10 canons et un équipage de 150 officiers et marins.
Le Jamestown, est un navire similaire au précédent.
Le Teaser, remorqueur de 65 tonnes. Il porte 2 canons, un 32 livres et un 12 livres.
Ces trois bâtiments sont dans la James River en amont, bloqués par l'escadre nordiste.

Accompagnant le Merrimack, on trouve le Raleigh, remorqueur de 65 tonnes, et le Beaufort, de même tonnage. Ils portent chacun un canon de 32 livres.


CSS Teaser

La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) A217



Les spectateurs

Il y a plusieurs navires étrangers présents et qui seront témoins de l'engagement.
En particulier un bâtiment français, une « corvette à roues » de la Marine impériale, le Gassendi,
commandant Ange Siméon Gautier.Il y a aussi des Britanniques.
Ils ne sont pas là par hasard mais pour renseigner leurs gouvernements respectifs sur les nouvelles marines de guerre,
leur utilisation et sur les capacités de la Confédération.



La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) A314




Autres spectateurs, des unités et de l'artillerie, sur les berges sud confédérées et sur les berges nord unionistes.
Ces batteries engageront à plusieurs reprises les protagonistes mais sans influer vraiment sur le combat.




A suivre...



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Passionnant, vraiment merci. Je ne connaissais rien de ces navires, les évolutions devaient êtres très compliquées avec 7m de tirant d'eau! Peu de fleuves doivent être si profonds...

Pascal

_________________
"Même la gloire du fleuve s'achève à la mer"
Proverbe russe

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Le premier jour de la bataille
 
Le 8 mars 1862, à 11 heures du matin, le Virginia quitte son mouillage et commence à descendre la Elizabeth River.
Il est accompagné par deux remorqueurs, le Raleigh et le Beaufort.Il arbore le pavillon sudiste sur son arrière et, sur son avant,
le pavillon bleu, marque de l'officier commandant les forces navales de la Confédération en Virginie.
 
Plusieurs de ses marins, dans les relations qu'ils ont laissés, rapportent les encouragements et les larmes de la population
au départ de la flottille.
Le cuirassé est déjà si difficile à manœuvrer que c'est à la remorque du Beaufort qu'il arrive sur Hampton Roads.
 
Le commandant Buchanan a décidé de couler d'abord la frégate Cumberland, le navire nordiste le plus à l'ouest,
apparemment parce que son artillerie serait, selon les renseignements sudistes, la plus redoutable.
En passant, il passe à portée du Congress et lui envoie une bordée qui cause de gros dégâts.
Lui-même devient la cible des canons du Congress et des batteries côtières mais les projectiles ricochent ou
se brisent sur sa cuirasse.
 
Le Cumberland pivote pour que son artillerie puisse tirer sur l'arrivant.Mais,ce faisant, il présente son flanc,
facilitant la tâche du Virginia.Son tir est sans effet mais le canon avant du cuirassé sudiste,tirant à mitraille,lui cause
de nombreuses pertes humaines.
 
Le Virginia éperonne le Cumberland. Il file alors à toute vapeur et, se souvient le lieutenant Ramsay, avant le choc
deux coups de cloche donnent l'ordre de stopper puis, presque immédiatement, trois coups donnent celui de battre en arrière.
Le commandant Buchanan se montre donc prudent dans l'usage de son arme d'étrave.
Le choc est peu sensible pour le Sudiste,pourtant il fracasse les protections anti-torpilles et enfonce le flanc du voilier,
le brisant « comme une coquille d'œuf ».
Il se dégage, avec difficulté selon certains témoins, laissant un trou « suffisamment large pour laisser passer un cheval
et son chariot » dira le commandant Buchanan.
 
 
 
La naissance des navires cuirasses americains (Ironclads) A_moni29
 
 
 
 
La frégate nordiste sombre,sans cesser de tirer. Un de ses obus explosera sur le sabord avant causant les seules pertes
humaines à l'équipage du Virginia pendant tout le combat, tuant deux des marins occupés à recharger leur canon,
en blessant plusieurs autres. D'autres coups viendront endommager deux des canons bâbord du sudiste,
leur enlevant un morceau du tube ; ce qui ne les empêchera pas de continuer à tirer, même si chaque tir, désormais,
met le feu à la charpente autour du sabord !

L'éperon du cuirassé sudiste a été brisé dans l'action. Il lui fera défaut le lendemain.

Le Virginia, toujours sous le feu des batteries côtières auxquelles il répond avec succès, affirme le lieutenant Wood
dans le récit qu'il a laissé de l'engagement, et sous le feu du Congress, décide d'attaquer maintenant ce dernier.
Pour ce faire, il a besoin de faire demi-tour, manœuvre longue et délicate pour lui.

Il se place sur l'arrière du Congress. Celui-ci ne peut lui opposer que deux canons vite démontés.
Sans défense, échoué, le navire nordiste amène son pavillon. Mais le feu venant de la terre ne s'arrête pas et
empêche les Sudistes de s'emparer du navire. Le commandant du Virginia est grièvement blessé par une balle et
donne l'ordre d'incendier le navire nordiste, ce qui est fait avec des obus incendiaires et des boulets rouges.

Abandonnant le Congress en flammes, le Virginia fait route maintenant vers le troisième de ses cinq adversaires,
le Minnesota. Celui-ci s'est échoué aussi. Il échappe cependant au sort des précédents car la marée descendante
ne permet pas au cuirassé sudiste de s'approcher suffisamment.
Le canon pouvant tirer des boulets rouges sur bâbord est l'un de ceux endommagés par le Cumberland, et les pilotes affirment
que le risque d'échouement devient trop important avec la marée qui descend.

Le Virginia victorieux et sa flottille vient s'ancrer sous les batteries de Sewell's Point.
Ce n'est que vers minuit que l'équipage pourra dîner. Il passera la nuit à côté de ses canons.
Il n'y aura pas de ravitaillement en charbon, ni en munitions.




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