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alors Jean_Pierre à quelques heures de la délivrance et le récit de Bubi
JP à quelques heures du bonheur
Brèves | lundi 04 février 2013, 13h00
Terre en vue pour Jean-Pierre Dick © Jean-Pierre Dick/Virbac Paprec 3
Il y a une bonne mer, 2 à 3 mètres de houle, 20 nœuds de vent. J'ai passé une nuit sous des grains, il y a un peu de ciel bleu, un peu de ciel gris. Je pense franchir la ligne d'arrivée à 16h (heure française). »
Je suis content. Cela va être un moment de bonheur de franchir la ligne d'arrivée après deux mois et demi de course. Même 4ème, je vais finir la tête haute. C'est important de terminer et de bien terminer cette course. Avec cette quille cassée et les différents coups durs, il a fallu ruser pour finir.
Un Vendée Globe, c'est gérer et se défoncer face à l'imprévu. Celui-ci a été une véritable aventure. C'est un domaine dans lequel je m'exprime bien.
Le récit de Javier Sansó
Articles | lundi 04 février 2013, 13h22
Communiqué officiel d’ACCIONA
ACCIONA 100% EcoPowered © Jesus Renedo / ACCIONA
Tout est allé très vite. Aux alentours de midi, je naviguais au près dans 20 nœuds de vent de nord-est et je venais tout juste d’envoyer un message à la direction de course, leur indiquant ma position et leur faisant savoir que tout se déroulait parfaitement avec les systèmes d’énergie. D’un coup, alors que j’étais sur le pont afin de prendre un ris, j’ai entendu un grand bruit et le bateau a gîté brusquement. Je suis tombé à l’eau avant d’avoir le temps de réagir. J’ai pu voir ACCIONA continuer à basculer rapidement jusqu’à chavirer complètement. J’ai pu nager jusqu’au tableau arrière et activer mon canot de sauvetage, dans lequel je suis monté. J’y suis resté tout l’après-midi et une bonne partie de la nuit. J’ai profité du soleil pour sécher un peu mes vêtements. Je n’ai pas pu m’amarrer au bateau car la mer était très formée et m’en suis donc rapidement éloigné.
A 18h, j’ai aperçu l’avion de Sauvetage Maritime à qui j’ai fait des signes avec une fusée de détresse. La vue de l’avion m’a particulièrement rassuré car j’ai su alors que tout fonctionnait comme il le fallait, que ma situation d’urgence était sous contrôle.
Vers 23h55, j’ai de nouveau entendu un bruit de moteur et j’ai vu un hélicoptère en train de manœuvrer au-dessus de la zone où se trouvait le bateau, à environ 2 milles de l’endroit où je me trouvais. La nuit était très noire et pendant une seconde, j’ai eu peur qu’il ne me repère pas. Après avoir allumé ma dernière fusée, l’hélicoptère s’est dirigé vers moi et un sauveteur a plongé pour me donner un harnais qui leur a permis de me hisser jusqu’à eux. Une fois à bord, un médecin m’a examiné et vérifié que j’allais bien.
Je suis maintenant dans la base aérienne de Lajes, sur l’île de Terceira, dont je remercie les occupants pour leur hospitalité. Mais je tiens tout particulièrement à souligner les attentions et la bienveillance des équipes de secours portugaises, tout comme le traitement auquel j’ai droit ici à la base. Désormais, après un repos indispensable, il s’agit de préparer avec mon team l’opération de récupération du bateau. Ainsi, nous pourrons étudier avec exactitude ce qu’il s’est réellement passé.
Je voudrais d’abord remercier ACCIONA, mon équipe et l’organisation de la course pour la rapidité à laquelle ils ont géré l’urgence. Et surtout le Service de Sauvetage Maritime pour l’opération qu’ils ont parfaitement menée, malgré les réserves en autonomie limitées de l’hélicoptère. Et bien entendu, merci infiniment à tous ceux qui m’ont suivi et se sont inquiétés pour moi cette nuit.
Mes amitiés les plus sincères,
Bubi
@+ Pour Baboune
alors Jean_Pierre à quelques heures de la délivrance et le récit de Bubi
JP à quelques heures du bonheur
Brèves | lundi 04 février 2013, 13h00
Terre en vue pour Jean-Pierre Dick © Jean-Pierre Dick/Virbac Paprec 3
Il y a une bonne mer, 2 à 3 mètres de houle, 20 nœuds de vent. J'ai passé une nuit sous des grains, il y a un peu de ciel bleu, un peu de ciel gris. Je pense franchir la ligne d'arrivée à 16h (heure française). »
Je suis content. Cela va être un moment de bonheur de franchir la ligne d'arrivée après deux mois et demi de course. Même 4ème, je vais finir la tête haute. C'est important de terminer et de bien terminer cette course. Avec cette quille cassée et les différents coups durs, il a fallu ruser pour finir.
Un Vendée Globe, c'est gérer et se défoncer face à l'imprévu. Celui-ci a été une véritable aventure. C'est un domaine dans lequel je m'exprime bien.
Le récit de Javier Sansó
Articles | lundi 04 février 2013, 13h22
Communiqué officiel d’ACCIONA
ACCIONA 100% EcoPowered © Jesus Renedo / ACCIONA
Tout est allé très vite. Aux alentours de midi, je naviguais au près dans 20 nœuds de vent de nord-est et je venais tout juste d’envoyer un message à la direction de course, leur indiquant ma position et leur faisant savoir que tout se déroulait parfaitement avec les systèmes d’énergie. D’un coup, alors que j’étais sur le pont afin de prendre un ris, j’ai entendu un grand bruit et le bateau a gîté brusquement. Je suis tombé à l’eau avant d’avoir le temps de réagir. J’ai pu voir ACCIONA continuer à basculer rapidement jusqu’à chavirer complètement. J’ai pu nager jusqu’au tableau arrière et activer mon canot de sauvetage, dans lequel je suis monté. J’y suis resté tout l’après-midi et une bonne partie de la nuit. J’ai profité du soleil pour sécher un peu mes vêtements. Je n’ai pas pu m’amarrer au bateau car la mer était très formée et m’en suis donc rapidement éloigné.
A 18h, j’ai aperçu l’avion de Sauvetage Maritime à qui j’ai fait des signes avec une fusée de détresse. La vue de l’avion m’a particulièrement rassuré car j’ai su alors que tout fonctionnait comme il le fallait, que ma situation d’urgence était sous contrôle.
Vers 23h55, j’ai de nouveau entendu un bruit de moteur et j’ai vu un hélicoptère en train de manœuvrer au-dessus de la zone où se trouvait le bateau, à environ 2 milles de l’endroit où je me trouvais. La nuit était très noire et pendant une seconde, j’ai eu peur qu’il ne me repère pas. Après avoir allumé ma dernière fusée, l’hélicoptère s’est dirigé vers moi et un sauveteur a plongé pour me donner un harnais qui leur a permis de me hisser jusqu’à eux. Une fois à bord, un médecin m’a examiné et vérifié que j’allais bien.
Je suis maintenant dans la base aérienne de Lajes, sur l’île de Terceira, dont je remercie les occupants pour leur hospitalité. Mais je tiens tout particulièrement à souligner les attentions et la bienveillance des équipes de secours portugaises, tout comme le traitement auquel j’ai droit ici à la base. Désormais, après un repos indispensable, il s’agit de préparer avec mon team l’opération de récupération du bateau. Ainsi, nous pourrons étudier avec exactitude ce qu’il s’est réellement passé.
Je voudrais d’abord remercier ACCIONA, mon équipe et l’organisation de la course pour la rapidité à laquelle ils ont géré l’urgence. Et surtout le Service de Sauvetage Maritime pour l’opération qu’ils ont parfaitement menée, malgré les réserves en autonomie limitées de l’hélicoptère. Et bien entendu, merci infiniment à tous ceux qui m’ont suivi et se sont inquiétés pour moi cette nuit.
Mes amitiés les plus sincères,
Bubi
@+ Pour Baboune