Bonjour PAscal tu as raison.
A la libération, les Usines d'Aéronautique « ayant travaillé pour les Allemands » sont nationalisées.
La SECM Amiot devient « ATELIERS AERONAUTIQUES DE COLOMBES », AAC, et le Gouvernement Provisoire de la République Française – dont le Ministre de l'Air est Charles Tillon – ordonne la continuation de la production du Junkers Ju 52 sous l'appellation AAC 1 « Toucan ».
La SNECMA fut chargée de la fabrication sous licence des moteurs BMW 132 Z (eux-mêmes, comme on l'a vu plus haut licence Pratt et Whitney ). Et Ratier des hélices.
L'équipage était de quatre. Pilote à gauche, navigateur à droite, mécanicien entre les deux sur un siège relevable, radio dans la soute, contre la cloison avant côté droit. A droite du radio, s'ouvrait dans la carlingue une petite porte avec fenêtre qui donnait sur le plan gauche. Sa présence a sauvé quelques vies…La convoyeuse, quand il y en avait une, se plaçait…où elle pouvait.
L'AAC 1 se distinguait du Ju 52 de fabrication allemande en particulier extérieurement par les dimensions des roues. Les roues de fabrication Junkers, HKE Cannstadt, étaient étroites avec un diamètre de 1300 mm avec des garnitures de freins actionnées par des pistons pneumatiques, alors que l'AAC 1 possédait des roues plus larges, mais de diamètre de 1083 mm et les garnitures de freins actionnées par des vessies. Pour le moment, aucune source n'a pu être trouvée sur le fabricant de ces roues et la raison de leurs dimensions différentes. Certains parlent de stock de roues de LeO 45 ? Possible.
Tout ce que les pilotes ont pu constater, c'est qu'avec ces roues, donc ces freins, l'avion ralentissait seulement, alors qu'avec les roues allemandes on pouvait presque parler de freinage.
Certaines unités avaient été dotées en partie de « Ju » d'origine allemande, récupérés. Ceux-ci, en plus des caractéristiques du train d'atterrissage citées supra, avaient un « serial number » à 4 chiffres, contre 3 pour les AAC1. Le GT 2/61 « Maine » avait même hérité à une époque du Ju 52 N° 1001, avion personnel de Goëring.
Selon certaines sources dignes de toutes confiance cet avion aurait même fait, par la suite, les délices des équipages du GSRA 76 « Oasis » à Ouargla.
La « Julie », devenue légendaire au même titre que le B 17, C 47, Heinkell 111, « Spitfire » ou autre « warbird » de la Deuxième Guerre Mondiale, malgré sa lenteur et ses équipements à vrai dire vétustes, va être le fer de lance du Transport Aérien Militaire. La majorité des Groupes va en être équipé, et il va trouver sa place également comme avion de service ou de liaison dans des Ecoles ou même certaines Escadres de Chasse. Et naturellement au CIET.
L'Aéronautique Navale en équipera plusieurs de ses Flottilles.
Il aura l'honneur, à la création du GMMTA, en Mai 1945, de participer sous les couleurs du GT « Maine » basé au Bourget, au rapatriement des déportés et prisonniers d' Allemagne, en compagnie de l' « Anjou » avec ses C 47 et du « Poitou » avec ses UC 45, eux-mêmes basés à Lyon-Bron.
Amitiés