Les haubans vont toujours par paire, un seul cordage faisant deux haubans successifs du même bord.
Ton cordage entoure le mât au dessus des barres de hune. Tu ligatures les deux brins libres avec une liure. Le haut des haubans est maintenant solidarisé.
Tu coupes une longueur suffisante pour que chaque brin libre puisse entourer son cap de mouton et remonter le long du hauban.
Tu tends le premier hauban qui passe dans la gorge du cap de mouton. Pour qu'il ne se détende pas, tu appuies avec les doigts ou une pince brucelle sur la tranche du cap de mouton et tu le maintien en position en faisant un noeud simple que tu pourras facilement défaire ensuite. Idem pour le second hauban.
Ceci fait, tu installes les deux haubans du bord opposé.
Dit en termes simples, la boucle de ce second binôme qui entoure le mât, repose sur la boucle du premier. Au fur et à mesure, tu auras donc un empilage de boucles, un coup à bâbord, un coup à tribord.
Quand tes deux premiers binômes bâbord/tribord sont installés, tu peux les fixer définitivement.
Tu vérifies que la tension des haubans est identique sur les deux bords et que ton bas-mât est parfaitement vertical.
Tu défais le noeud provisoire et immédiatement au dessus du cap de mouton, tu colles le brin descendant avec le brin remontant (cyano) et avec un fil de couturière, tu réalises une liure, comme on voit sur la photo 1 de Zithoun.
Et ainsi de suite.
Demain, je te posterai un scan du gréement de bâton de beaupré sur un navire de l'époque de la Surprise. Le rocambeau de Zithoun est celui d'un voilier plus récent.