pat a écrit: mais je me demande pourquoi on les appellent les "rapides"...
Très simple : au cours de la Seconde Guerre mondiale il y avait des torpilleurs et des
destroyers de tous acabits, dotés d'une puissance telle que leur vitesse (maximale) était très élevée (largement supérieure à 30 nœuds, dépassant parfois les 40) : nos escorteurs d'escadre (tel le
La Galissonnière ) en étaient directement issus ; et se trouvaient donc avoir vocation à l'accompagnement, à la protection (et/ou à l'escorte) des grands bâtiments de combat (bâtiments de ligne, cuirassés, croiseurs, porte-avions…) de l'
escadre.
En revanche il existait une catégorie d'escorteurs plus lents, destinés à escorter les convois de navires marchands : les frégates, les corvettes, les sloops… lesquels n'avaient besoin que d'une vitesse modérée, cohérente avec celle des navires marchands (moins de 20 nœuds, plus souvent de l'ordre de 15 nœuds). Nos escorteurs de la classe E50/E52 en étaient les héritiers. Mais pour eux, a été fait un effort de vitesse : ils pouvaient donner (nominalement) plus de 27 nœuds ! On s'approchait donc de la vitesse de certains
destroyers ! Et donc d'une (certaine) capacité à escorter des escadres de (grands) bâtiments de combat (conditions météo permettant, car ils atteignaient plus vite leur limite de tenue de mer par mauvais temps).
Aussi, pour les distinguer des escorteurs de convois (lents) il a été décidé de les qualifier de "
rapides". Il s'agit donc d'une donnée relative (par rapport aux autres escorteurs) et non d'une donnée absolue (car loin d'atteindre les records des - vrais - lévriers des mers qu'étaient les contre-torpilleurs !).
Pour être plus précise, je peux même ajouter qu'à l'origine du programme naval (vers 1950-52) les T-47 étaient appelés Destroyers-escorteurs de 1° classe, et les E50/E52 des Escorteurs de 2° classe.