Salut à tous,
Pour changer un peu des drames en mer qui finissent mal..
Une histoire qui se termine bien, mais qui aurait pu couter la vie à l'intrépide Denis matelot à bord du Tourny..
Je dois même dire qu'il faut en avoir et faire abstraction de la peur pour oser faire une chose pareille.
L'affaire se passe le 26 octobre 1902 à bord du 3 mâts barque le Tourny.
Tout est normal à bord, le navire fait route dans le golfe de Valence, lorsqu'une rafale de vent vraiment forte engage le Tourny.
Le chargement ripe à fond de cale et le navire s'incline pont dans l'eau prêt à chavirer.
C'est la panique et l'évacuation.
Heureusement un paquebot récupère l'équipage. Tout le monde est sauf, sauf le pauvre Denis sans doute tombé à la mer.
Le paquebot s'éloigne persuadé que le Tourny à coulé.
Or 5 jours plus tard, l'équipage de "l'Isère" navire militaire non armé aperçoit le 3 mâts toujours couché sur le flanc.
Son capitaine regrette vivement ne pas être armé pour débarrasser la mer de cette dangereuse épave. peu importe, comme le temps s'améliore un peu, il va tenter de la prendre en remorque.Finalement, la manœuvre s'avère impossible.
Mais à la stupéfaction générale un homme est resté à bord et leur fait des grands signes.
On lui crie de se jeter à la mer. On va le récupérer.
C'est Denis. Il refuse.
Non seulement il refuse, mais il réclame un remorqueur!
Impossible de le sauver de force, le temps est trop mauvais.
L'Isère s'éloigne et signale l'épave et son survivant a 140 miles au Nord Ouest d'Oran (Ratifié).
Mais personne ne s'en occupe!.
Denis est depuis 13 jours sur son épave. Le pont est dans l'eau. tout est incliné. Certes, il ne manque ni d'eau, ni de nourriture, mais le navire fait entendre des craquements permanents, les voiles claquent, se déchirent. Les vagues viennent souvent tremper son abri. Denis sait qu'en quelques secondes le Tourny peut chavirer.
Mais il attend.Stoïque. Sans TSF à la merci d'un coup de vent.
Enfin le voilier Anglais Syrian Prince le localise et vient lui proposer son aide
Mais Denis veut un remorquage comme service. Il n'abandonne pas le bord.
Les Anglais ont du mal à le comprendre et c'est Denis qui lance l'amarre.
il refuse de tourner celle du remorqueur.
Et l'incroyable se produit, le Syrian Prince arrive à Alger remorquant le Tourny toujours à flot.
Le capitaine Anglais réclame pour sa prise 1/3 de la valeur du navire. Il est débouté par le tribunal n'obtenant qu'un salaire de "remorquage"
Tandis que le propriétaire du Tourny ayant déclaré la perte du navire, c'est le tribunal qui ordonne le versement à Denis du tiers de la valeur du navire et de la marchandise, puisqu'il est responsable du "sauvetage".
La compagnie d'assurance s'y retrouvant largement ne fait aucune opposition.
Denis a gagné son coup de poker sacrément "gonflé"
Sources "les drames de la mer de Jean Merrien"
Surcouf 2010
Dernière édition par surcouf le Dim 18 Juil 2010 - 22:05, édité 1 fois
Pour changer un peu des drames en mer qui finissent mal..
Une histoire qui se termine bien, mais qui aurait pu couter la vie à l'intrépide Denis matelot à bord du Tourny..
Je dois même dire qu'il faut en avoir et faire abstraction de la peur pour oser faire une chose pareille.
L'affaire se passe le 26 octobre 1902 à bord du 3 mâts barque le Tourny.
Tout est normal à bord, le navire fait route dans le golfe de Valence, lorsqu'une rafale de vent vraiment forte engage le Tourny.
Le chargement ripe à fond de cale et le navire s'incline pont dans l'eau prêt à chavirer.
C'est la panique et l'évacuation.
Heureusement un paquebot récupère l'équipage. Tout le monde est sauf, sauf le pauvre Denis sans doute tombé à la mer.
Le paquebot s'éloigne persuadé que le Tourny à coulé.
Or 5 jours plus tard, l'équipage de "l'Isère" navire militaire non armé aperçoit le 3 mâts toujours couché sur le flanc.
Son capitaine regrette vivement ne pas être armé pour débarrasser la mer de cette dangereuse épave. peu importe, comme le temps s'améliore un peu, il va tenter de la prendre en remorque.Finalement, la manœuvre s'avère impossible.
Mais à la stupéfaction générale un homme est resté à bord et leur fait des grands signes.
On lui crie de se jeter à la mer. On va le récupérer.
C'est Denis. Il refuse.
Non seulement il refuse, mais il réclame un remorqueur!
Impossible de le sauver de force, le temps est trop mauvais.
L'Isère s'éloigne et signale l'épave et son survivant a 140 miles au Nord Ouest d'Oran (Ratifié).
Mais personne ne s'en occupe!.
Denis est depuis 13 jours sur son épave. Le pont est dans l'eau. tout est incliné. Certes, il ne manque ni d'eau, ni de nourriture, mais le navire fait entendre des craquements permanents, les voiles claquent, se déchirent. Les vagues viennent souvent tremper son abri. Denis sait qu'en quelques secondes le Tourny peut chavirer.
Mais il attend.Stoïque. Sans TSF à la merci d'un coup de vent.
Enfin le voilier Anglais Syrian Prince le localise et vient lui proposer son aide
Mais Denis veut un remorquage comme service. Il n'abandonne pas le bord.
Les Anglais ont du mal à le comprendre et c'est Denis qui lance l'amarre.
il refuse de tourner celle du remorqueur.
Et l'incroyable se produit, le Syrian Prince arrive à Alger remorquant le Tourny toujours à flot.
Le capitaine Anglais réclame pour sa prise 1/3 de la valeur du navire. Il est débouté par le tribunal n'obtenant qu'un salaire de "remorquage"
Tandis que le propriétaire du Tourny ayant déclaré la perte du navire, c'est le tribunal qui ordonne le versement à Denis du tiers de la valeur du navire et de la marchandise, puisqu'il est responsable du "sauvetage".
La compagnie d'assurance s'y retrouvant largement ne fait aucune opposition.
Denis a gagné son coup de poker sacrément "gonflé"
Sources "les drames de la mer de Jean Merrien"
Surcouf 2010
Dernière édition par surcouf le Dim 18 Juil 2010 - 22:05, édité 1 fois