C'est pourtant chouette l'avion, Galaad.
En aviation civile, j'ai à peu près tout fait, en 40 ans. De l'hydravion genre gros pélican au Concorde. Et en hélico, Sikorsky à l'armée, Alouette et Dauphin pour faire une relève de pétroliers sur une plate-forme au large du Congo.
Et des souvenirs à la pelle!
Les atterrissages folklos, à St Barth ou l'on rase route et colline; à Quito ou l'on se demande si le train d'atterrissage ne va pas emporter le linge qui sèche sur les toits-terrasses.
La météo déchaînée, en pleine tempête entre Fort de France et Cayenne, avec le PNC livide sanglé sur ses strapontins; décollage de St Barth en plein orage tropical dans un Twin-Otter ballotté dans tous les sens (Ma voisine qui ne me connaissait pas, m'a tenu la main durant tout le trajet); l'Aibus rebondissant comme une balle de ping-pong de masses d'air très chaudes en d'autres plus tempérées, au dessus du Burkina-Faso.
Quoi d'autre?
Ah si, l'avion qui commence à rouler à Lagos (Nigéria) et le pilote qui, au micro, dit aux hôtesses, Mesdames, vous avez oublié de remonter l'escalier arrière. Et elles de répondre par un grand éclat de rire.
Plus chaud, juste après un coup d'état militaire avorté au Cameroun. Trop de passagers (tous enregistrés) pour le nombre de sièges. Le Cdt sort du cockpit et gueule. Ces cons avaient oublié de compter les 4 militaires en armes embarqués.
Une petite dernière pour la route. Voyage de noces en Corse. C'était la première fois que ma femme et moi prennions l'avion ensemble. A l'époque, j'avais encore la trouille. J'étais vert. Bien sûr, Le pilote annonce qu'à cause d'un problème technique nous allons atterrir d'urgence à Marseille. L'avion se pose. Sur le bord du tarmac, un camion de pompiers roule à notre hauteur, canon à eau pointé sur nous. Ca commençait bien.
Je vous épargne les trous d'air et un touch and go...à Roissy. Un comble.
Alors, Galaad, t'es convaincu, maintenant, que c'est bien, l'avion?