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Histoire de la Méduse

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guillemaut CapCoeurdemiel
Galaad
surcouf
7 participants

descriptionradeau - Histoire de la Méduse EmptyHistoire de la Méduse

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radeau - Histoire de la Méduse Icon_pirat Salut à tous,
Aujourd'hui Cher Andy je vais suivre la piste de la Méduse.
Après avoir beaucoup lu et potassé le sujet, j'en ai tiré une synthèse.
Presque un roman.
Lisez donc chers lecteurs l' histoire que je raconte:
radeau - Histoire de la Méduse Vhu5tqilwm




Histoire de la Méduse.

Au départ c’est l’histoire d’une superbe frégate trois mâts Française armée de 45 canons. C’est la plus rapide des frégates. Sa réputation a fait le tour des ports.

Napoléon lui accorde toute son attention personnelle, car il compte bien l’utiliser pour se rendre en Amérique.

Son empire est à terre et il doit se rendre aux coalisés. La Méduse l’attend à Rochefort, équipage au complet.

Malheureusement, les Anglais ont de bons espions. La frégate Anglaise Agamemnon tourne au large, avec la ferme intention de la stopper. Napoléon renonce et abdique.

Nous sommes à la restauration, et les Anglais rendent le Sénégal à la France. C’est bien, mais compliqué de réoccuper un Pays. Il faut un gouverneur, une armée, des fonctionnaires, du matériel. Donc au moins une division de quatre navires pour transporter tout ça.

On organise donc l’expédition.

Le 17 juin 1816, la corvette l’Echo, la flûte La Loire et le Brick l’Argus sortent de Rochefort accompagnant la Méduse sous les ordres du capitaine de frégate Duroy de Chaumareys. A bord le futur gouverneur Schmaltz réfléchit déjà comment organiser tout son petit monde au Sénégal.

Tout va bien, les navires vont à bonne allure afin de suivre la Méduse qui file littéralement.

Pourtant à son bord les officiers murmurent en voyant leur capitaine.

Le problème est que Chaumareys n’a pas navigué depuis 25 ans. Il revient tout juste d’Angleterre où il s’était réfugié pendant la révolution . A 51 ans, Royaliste jusqu’au bout des ongles il ne tient aucun compte des progrès réalisés dans le domaine maritime. Les cartes qu’il utilise sont complètement fausses ou incomplètes . On lui en fait délicatement la remarque. Il prend un air hautain. Peu importe le temps est superbe, les vents favorables. Et même si les cartes sont fausses, on fera attention au terrible banc de sable d’Arguin qu’il sera facile d’éviter en sondant.

Chaumareys fait longer les côtes d’Afrique sans tenir compte des conseils de ses officiers. Il est sûr de lui. De toutes façons pour l’instant la Méduse se tient bien au large en haute mer.

Mais il ya ses navires se traînant loin derrière lui, sauf la corvette l’Echo se maintenant dans son sillage.

Chaumareys décide brusquement de couper au plus court. Pourquoi attendre, alors qu’il existe un passage pour rejoindre le Sénégal à travers le banc d’Arguin ?.

Cap au sud ouest. Hissez la grand voile.

L’équipage s’exécute avec application.

l’Echo suit avec réticence.

Les officiers se regardent abasourdis. Ils protestent en cœur :

–– Attention au banc d’Arguin !.

Le capitaine les toise d’un air satisfait.

— Du calme messieurs, nous ralentirons l’allure bien avant et par cette mer magnifique nous sonderons.

C’est vrai que l’eau est limpide. Mais la méduse à depuis longtemps lâché la Loire et l’Argus ayant suivi la route la plus sûre.

Et le 3 juillet on arrive au niveau du fameux banc d’Arguin.

Chaumareys regarde ses cartes. Il engage lentement son navire sur bâbord.

— A sonder !

On se précipite à la manœuvre.

— Combien ?.

— Cinquante brasses sous la quille.

A ce moment l’Echo au loin qui a également sondé, estime que c’est trop peu et fait demi tour.

Voyant cela les officiers s’inquiètent.

Chaumareys ordonne de continuer, mais en sondant en permanence.

De sondage en sondage le fond disparaît.

Chaumareys est persuadé d’avoir son passage.

— Cap au sud, sud ouest petites voiles sur Portendick.

La méduse poursuit sur des eaux calmes et transparentes.

On sonde toujours. Une demi heure plus tard, le capitaine vient aux nouvelles.

— Toujours pas de fond ?. demande Chaumareys.

— Non, mon capitaine.

— Bon faites petites voiles, on cesse de sonder pendant quelques temps.

C’est vrai que ces empannages prennent un temps fou. Chaumareys veut abréger. Surtout que la sonde ne touche plus.

Une demi heure se passe.

Soudain à l’avant l’enseigne Maudet trouve que l’eau est trouble. Il demande l’autorisation de Sonder.

Refus net de Chaumareys.

— Plus tard. Il faut faire route.

Maudet convaincu de son pressentiment fait sonder quand même.

Chaumareys intrigué de l’arrêt de la Méduse monte sur le pont.

A ce moment il y a six brasses sous la quille !.

On tente une manœuvre désespérée, mais le navire glisse sur le sable en 3 chocs et s’immobilise.

Chaumareys décomposé demande alors :

— Ou en est la marée ?.

— Pleine !.

On ne peut pas faire pire. A marée haute !. Par 19°54’ et 19°24’la Méduse s’est échouée sur le fameux banc d’Arguin.

Mais Chaumareys est persuadé que ce n’est qu’un incident. L’histoire fut à deux doigts (je devrais dire à 2 brasses) de lui donner raison.

Chaumareys qui ne manque pas d’initiative à pour lui le beau temps. Il commence d’abord par faire mouiller l’ancre de bossoir le plus loin possible à l’aide la chaloupe et déplacer le navire au cabestan .Mais l’ancre croche mal dans le sable et dérape. La Méduse ne bouge pas.

Il fait alors construire un grand radeau de 20 mètres sur sept pour soulager la charge du navire. Il est rapidement terminé, et l’on charge au maximum. Et là au miracle !. La Méduse décolle du sable !.

L’ancre croche bien et on s’active à la manœuvre. Le navire glisse lentement vers les grands fonds salvateurs.

Mais il aurait fallu faire l’opération plus tôt, car la marée descend déjà. La Méduse retouche le sable.

— Pas grave on attendra la prochaine marée. Lance le capitaine.

Mais l’histoire est mauvaise pour Chaumareys. Le temps change brusquement.

Une tempête se lève. De fortes lames s’abattent sur la Méduse. Elle tape sur les hauts fonds. Le gouvernail saute. Les ferrures arrachent le bois. La mer se rue dans le navire.

Chaumareys est sidéré. Le navire ne peut pas couler, mais il est perdu.

Impossible de rester sur la Méduse à moitié remplie d’eau !.

On s’organise. Chaumareys fait les comptes. 400 personnes à bord. Contenance des chaloupes 200 personnes maximum !

Comment faire ?.

Mais oui bien sûr, le radeau !.

Chaumareys ordonne l’évacuation. Pour la simplifier :

Les officiers, le gouverneur et les passagers avec lui dans les canots.

Les hommes de troupe et les marins sur le radeau (avec quand même quelques officiers pour maintenir l’ordre).

Chaumareys prudent, embarque avec son monde dans son canot (quand même bien chargé) et surveille les opérations de loin.

Des soldats à bord le huent et le visent avec leurs fusils. Seul

Le sous lieutenant Praviel parvient à les calmer.

L’embarquement continue. On charge au maximum les embarcations.

Le problème est que le radeau s’enfonce de plus en plus. Il y a tellement de monde dessus, que chacun est obligé de se tenir droit comme un i. Environ 150 personnes s’y trouvent avec de l’eau jusqu’aux genoux. Sans compter les barriques d’eau et de vin et quelques biscuits (on a oublié la farine).

Chaumareys ordonne que les chaloupes remorquent le radeau.

Tout le monde quitte la Méduse sauf 17 hommes, restés à bord préférant attendre les secours.

Au début les chaloupes remorquent le radeau, mais on a beau souquer ferme, la charge est trop lourde. Spectacle étrange que ce radeau dont on ne voit que la masse humaine figée dans les vagues !.

Chaumareys regarde tout cela avec consternation. Si on continue ainsi personne ne s’en sortira. Il ordonne l’impensable.

On largue subrepticement les amarres et on file sous les yeux des 150 médusés !.

Les officiers dans les chaloupes restent sourds aux cris. Il sera toujours temps de revenir les chercher..

Les naufragés du radeau voient donc les chaloupes disparaître à l’horizon. Le problème est que la mer n’est pas calme..

Les hommes sur le bord du radeau ont de l’eau jusqu’au ventre. Au centre ils en ont jusqu’aux chevilles, mais les pièces de bois s’écartent et roulent avec les lames. Des jambes sont broyées pendant la nuit. A l’aube 20 personnes ont disparu. Voyant cela un matelot et 2 mousses se jettent à l’eau. Les soldats persuadés d’avoir étés trahis fomentent une rébellion.

La nuit suivante, ils commencent par se saouler avec une barrique de vin, puis veulent couper les liens du radeau. Savigny le chirurgien et quelques officiers interviennent armes à la main. S’ensuit un véritable carnage qui durera toute la nuit. A l’aube on compte plus de 63 cadavres.

Plus grave que tout, les mutins ont jeté à la mer toute les réserves sauf une barrique de vin et une autre d’eau douce.

Il va falloir réduire encore le rationnement. Le soleil tape sur les corps dénudés et affamés. On regarde les cadavres entassés le long du bord. Tout à coup quelqu’un se jette sur un cadavre et découpe sa chair avec ses dents. Un murmure horrifié monte de l’assistance. Puis un autre coupe une gorge pour boire son sang avec avidité. Bientôt tous les naufragés, à l’exception des officiers et de Savigny se repaissent des cadavres. Ils font sécher au soleil des lambeaux de chair afin de les rendre plus comestibles. Bientôt le radeau se couvre de pièces de bois pointées vers le soleil. Dessus d’abominables trophées vont servir de repas. Subissant cette horreur les plus fragiles se suicident, d’autres se mutinent. De nouveau cadavres jonchent le radeau.

A l’aube de la quatrième nuit, il ne reste plus que 27 personnes à bord.

Presque tout le monde est blessé. Certains sont devenus fou.

Une terrible décision est prise. Pour sauver les plus valides, on jette à la mer les plus atteints.

15 personnes restent à bord. 15 sur 150 !.

On défait les liens du radeau pour en faire un autre plus élevé sur l’eau. Les 15 sont enfin au sec, mais le fait de ne plus tremper dans la mer rend la soif terrible.

Le 17 juillet après 13 jours sur le radeau, une voile paraît à l’horizon. C’est l’Argus cherchant les survivants. Mais le sort s’acharne encore.

Malgré leurs signaux désespérés avec des loques, l’Argus passe sans les voir. Heureusement pour eux il revient quelques heures plus tard et les recueille enfin !.

Tout le reste peu se résumer ainsi :

Chaumareys et le gouverneur sont tranquillement arrivés à Saint Louis grâce à une boussole. L’Echo va récupérer un groupe de canot, tandis qu’un autre groupe va aborder la côte et subir une terrible aventure dans le désert et finir prisonnier des Maures. Certains vont mourir, les autres finiront tous par être récupérés en partie grâce aux Anglais.

Mais le plus fascinant reste le sort des 17 restés à bord de la Méduse. Au départ on ne se presse pas pour les récupérer. Après tout le navire est stabilisé et ils ont de la nourriture pour au moins 26 jours. Priorité aux autres. Après avoir récupéré l’ensemble des naufragés on pense enfin à eux. L’Argus allégé volontairement part en direction de la Méduse, mais une terrible tempête l’oblige à renoncer. La tempête dure longtemps et 3 fois l’Argus doit abandonner. Enfin une éclaircie permet de s’approcher au plus près. A bord on découvre un spectacle dantesque. Sur 17 hommes il n’en reste que trois réfugiés dans les recoins du navire, affamés et complètement fous. Que s’est-il passé ?.

Les prévisions étaient justes. Pendant 26 jours, les survivants n’ont manqué de rien. Eau et nourriture. Ils fallait juste supporter la mer envahissant le navire à marée haute, ou les chocs incessants de la houle sur la coque. Mais progressivement la Méduse s’enfonçait dans le sable et se stabilisait. Après 30 jours à bord on commença à s’inquiéter.

12 hommes décident alors que ça assez duré. Personne ne viendra plus. Il faut construire un radeau pour rejoindre la terre (quand même distante de 160 kms). Une fois le radeau construit, les 12 embarquent.

On se dit au revoir au loin. Voyant cela, un homme utilise la cage à poules comme embarcation pour les rejoindre et se noie presque immédiatement !. Du radeau on n’entendra plus jamais parler. Seuls quelques espars en seront retrouvés le long des côtes de Mauritanie.

Reste 4 hommes à bord. Bientôt 3. Au bout de 52 jours ils sont fous et mangent le cuir des lanières et des chaussures. Il se jettent les uns sur les autres comme des animaux.

De retour à terre on fait les comptes.

Sur 396 personnes de la Méduse, 160 sont mortes ou disparues.

L'affaire fait grand bruit, surtout qu’un jeune peintre Géricault Immortalise le radeau de la Méduse.

La justice se tourne alors vers Chaumareys. On lui enlève ses titres maritimes et le droit de servir. Il échappe de peu à la peine de mort et est condamné à 3 ans de prison.



Surcouf-AD 2010

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merci surcouf pour ce tragique résumé historique et depuis il y a des recherches sur l'épave de la méduse

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pascal 94 a écrit:
merci surcouf pour ce tragique résumé historique et depuis il y a des recherches sur l'épave de la méduse

radeau - Histoire de la Méduse Icon_pirat De rien pascal 94,
A+

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Excellente synthèse. radeau - Histoire de la Méduse Icon_biggrin Merci, Surcouf.

Il y a eu trois relations des faits par des survivants.

Celle d'Alexandre Corréard, ingénieur-géographe et Henri Savigny, chirurgien en second de la Méduse. Ils narrent le calvaire des passagers du radeau sur lequel, eux-mêmes étaient embarqués. Leur style est grandiloquent et pleurnichard et ils se font passer pour les Chevaliers Blancs. Leur publication a fait l'objet de nombreuses contreverses.

Ils ont copiné avec Géricault et figurent sur le tableau. On voit bien Savigny, le bras tendu vers l'Argus, la tête tournée vers le mât auquel est appuyé Corréard.

Le second récit est celui du Lieutenant d'Anglas de Praviel, du bataillon du Sénégal. Destiné à corriger certaines assertions des deux gugusses, il raconte les souffrances des naufragés du désert.

Enfin, le troisième, tardivement publié (1946) est celui de l'Enseigne Alexandre Rang des Adrets. Lui était dans un canot et s'en est bien tiré. Il terminera sa carrière comme Gouverneur de Nosi-Bé. Et pour l'anecdote, son descendant qui porte son nom est ou a été journaliste sportif sur LCI.

Parmi les reproches que l'on fait à Chaumareys, le premier est de ne pas attendre ses autres navires. Quand on navigue en division, on règle sa vitesse sur le bâtiment le plus lent.

Ensuite, Chaumareys s'entiche d'un passager, M. de Richefort, ancien officier de marine, mais qui était prisonnier des Anglais et n'a pas navigué depuis belle lurette. C'est avec lui que Chaumareys échange ses points de vue, plutôt qu'avec ses officiers qu'il soupcçonne de bonapartisme.

Dernière édition par Andy le Mer 09 Juin 2010, 19:30, édité 2 fois

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Merci pour cette histoire Surcouf, tout comme L'ancien, je connaissait le tableau mais pas l'histoire.

_________________
Membre de l'ACMSJF (Association des Commenceurs de Maquettes Sans Jamais les Finir) de Yuth  Very Happy

"Quand un verre est plein on le vide Et quand il est vide on le plaint"
"Quand le beurre est allé dans le cou du chien il est trop tard (pour réagir)."
"L’eau est un liquide si corrosif qu’une seule goutte suffit pour troubler le pastis."


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radeau - Histoire de la Méduse Icon_pirat Merci à tous, Andy merci de tes précisions,
J'ai plusieurs extraits des récits de Corréard et des corrections sur ses récits
idyllique des prisonniers des Maures et du désert ça colle bien avec tes infos.
Ces pauvres bougres ont étés achetés, traités en esclaves avant de finir enfin par être récupérés.
A+

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re a toi Surcouf, cheers

superbe recit , j'en reste meduse !!!!!!! geek

encore merci a toi, ( et a vous ) , pour toutes ces veridiques histoires de marine !!, comme tous , je connais le tableau , mais j'en ignorais le fondement

tres admirativement devant votre savoir
herve :pirat:

_________________
maquettiste fou , étranges et bizarres telles sont les maquettes que je scratch à tout va

maquettistement Hervé

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guillemaut CapCoeurdemiel a écrit:
re a toi Surcouf, radeau - Histoire de la Méduse Icon_cheers

superbe recit , j'en reste meduse !!!!!!! radeau - Histoire de la Méduse Icon_geek

encore merci a toi, ( et a vous ) , pour toutes ces veridiques histoires de marine !!, comme tous , je connais le tableau , mais j'en ignorais le fondement

tres admirativement devant votre savoir
herve radeau - Histoire de la Méduse Icon_pirat

radeau - Histoire de la Méduse Icon_pirat Merci guillemaut CapCoeurdemiel,
sympa herve.
A+

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Fabuleux tableau que tu nous narre avec réels talents, zici, Surcouf !
On en apprend tous les jours dans cette gazette !
Comme dit ma pieuvre de compagnie (qu'a le vent en poulpe) les tentacules m'en tombent !

Bon, comme tout le monde, je connaissais le tableau, bla, bla, bla, ...
et, je suis d'accord avec moi-même, ce qui évite bla, bla, bla, ...

Bon, si j'ai bien compris, ce ci-devant "Chaud Mareix" était un officier de marine pleins de quartiers de noblesse (vous me mettrez aussi un quartier de port de côté) émigré, proscrit, armée des "Princes", revenu dans les fourgons anglois après Vater l'eau avec le futur roi Charles X (frère cadet du "roy courci") de ceux dont il a été dit "qu'ils n'avaient rien appris et rien oublié", bref, un bon candidat au rasoir national si on l'avait eu sous la main !

En tous cas, Surcouf, un grand Merci d'avoir bien précisé que je n'étais pour rien dans cette histoire de radeau !
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tu as raison ad'hoc il a peut être fait un trou dans la coque

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AD'HOC a écrit:
Bien le bonjour Surcouf et tous les zérudits,

Grand merci pour ce récit!
Comme tout le monde, je connaissais le tableau et un peu l'histoire, mais là c'est très circonstancié. Chapeau!radeau - Histoire de la Méduse Icon_study

Naturellement, il ne serait venu à l'idée de personne que Monsieur de Fond'Cale ait pu être pour quelque chose dans cette terrible histoire.
Quoique... A+ Amicalement

On me donne du "Monsieur", maintenant ! Quelle ascencion
pascal 94 a écrit:
tu as raison ad'hoc il a peut être fait un trou dans la coque

Moi, j'ai gagné la côte à la nage alor qu'un tas de gens de l'époque ne savaient pas nager.
Mes soupçons porteraient plutôt sur le calfat : La Méduse venait d'être carènée ; la mie de pain n'a peut-être pas résisté aux eaux tropicales ?

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Rat d'fond'cale a écrit:
En tous cas, Surcouf, un grand Merci d'avoir bien précisé que je n'étais pour rien dans cette histoire de radeau !

radeau - Histoire de la Méduse Icon_pirat Merci cher Rat,
Non je n'aurai jamais imaginé cela, mais plutôt un petit grignotage nocturne des orteils de Mister Chaud Marée...dans sa prison!
A+

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AD'HOC a écrit:
Bien le bonjour Surcouf et tous les zérudits,
Grand merci pour ce récit!
Naturellement, il ne serait venu à l'idée de personne que Monsieur de Fond'Cale ait pu être pour quelque chose dans cette terrible histoire.
Quoique...

radeau - Histoire de la Méduse Icon_pirat Merci AD'HOC,
Monsieur de fond'cale ne peut être tenu pour responsable, car il était bien trop occupé dans les fromages au moment du naufrage. Il s'en sortit de justesse et en quittant (contrairement aux habitudes) le navire le dernier
sur un morceau de bois. Se nourrisssant de poissons volants, Il atteignit la côte au bout de 10 jours.Capturé par des Maures dans le désert, il se retrouva menacé par des cimeterres mais reussit à s'enfuir en renversant du thé à la menthe sur les pieds de leur chef qui dans sa rage fit tomber sa tente.
radeau - Histoire de la Méduse Icon_wink A+
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généralement quand le rat quitte le navire c'est pas bon!

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Pour l'époque, Noble Poisson fumé, c'est une condamnation exemplaire. Chaumareys se verra également radié des ordres royaux de St Louis et de la Légion d'Honneur.

Mais revenons aux raisons de l'échouage. Comme l'a dit Surcouf, les cartes sont imprécises en ce qui concerne l'emplacement du banc d'Arguin.

radeau - Histoire de la Méduse Img260

Pour éviter tous risques, les instructions aux officiers sont claires. Après que le Cap Blanc (La péninsule en haut du plan) ait été doublé, faire route vers l'ouest jusqu'à l'aplomb de St Louis et venir sur ce port en maintenant la plus extrême vigilance et en sondant régulièrement.

C'est ce que feront les trois autres bâtiments qui parviendront à bon port.

Mais pas la Méduse. La veille au soir de l'échouage, certains officiers, Chaumareys en tête, "croient" avoir reconnu le Cap Blanc. Le navire fait donc route à l'ouest avant de remettre le cap, bien trop tôt, vers le sud.

Cette même nuit, l'Echo vogue de conserve avec la Méduse, sur bâbord. A 23h, ceux qui sont sur le pont la voient passer sur tribord. Son capitaine, M. Venancourt fait envoyer des signaux d'alerte à différentes reprises. La Méduse finit par répondre en allumant un feu de mât, mais conserve sa route.

Venancourt, conscient du danger, met le cap à l'ouest. Au matin , la corvette n'est plus en vue.

A 10h, la couleur de l'eau commence à changer. A 11h30, le maître pilote dit que d'après ses calculs, ils entrent sur le banc. A 13h, Les matelots pêchent avec des lignes...des poissons de hauts fonds. Personne ne se soucie de ces signaux naturels. Plus tard, la sonde n'indique plus que 18 brasses. Chaumareys ordonne de venir un peu plus au vent. On re-sonde, plus que 6 brasses. Chaumareys fait serrer au vent, le plus possible. Trop tard. Il est 15h, ce 2 juillet 1816, la Méduse vient de s'échouer.

Dernière édition par Andy le Mer 09 Juin 2010, 19:31, édité 1 fois
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descriptionradeau - Histoire de la Méduse EmptyNon, ce n'était pas le radeau de la Méduse, ce bateau !

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surcouf a écrit:
AD'HOC a écrit:

Naturellement, il ne serait venu à l'idée de personne que Monsieur de Fond'Cale ait pu être pour quelque chose dans cette terrible histoire.
Quoique...

radeau - Histoire de la Méduse Icon_pirat Merci AD'HOC,
Monsieur de fond'cale ne peut être tenu pour responsable, car il était bien trop occupé dans les fromages au moment du naufrage. Il s'en sortit de justesse et en quittant (contrairement aux habitudes) le navire le dernier
sur un morceau de bois. Se nourrissant de poissons volants, Il atteignit la côte au bout de 10 jours.Capturé par des Maures dans le désert, il se retrouva menacé par des cimeterres mais réussit à s'enfuir en renversant du thé à la menthe sur les pieds de leur chef qui dans sa rage fit tomber sa tente.
radeau - Histoire de la Méduse Icon_wink A+


Merci, Monsieur le corsaire malouin !
Aucun membre de ma famille n'est impliqué dans cette affaire aussi en parle-je peu. Les hommes se sont bouffés entre-eux et notre lignage n'y est pour rien !
Le récit de ce sauvetage est authentique ; les poissons-volants tués au harpon Inuit ou capturé au filet de pêche à la palombe, le risque de finir au cimeterre, le coup du thé à la menthe bouillant ... j'ai eu la chance de tomber sur une bande de bargeots qui faisaient une course de dromadaires entre Paris et Dakar et qui m'ont pris en stop, nourri aux lentilles, abreuvé et sauvé ; longue vie à de tels aventuriers !
Par contre, lorsque les hommes, officiers en tête, ont abandonné le navire, laissant quelques pauvres hères trop éméchés pour tenir debout, je n'en voulais pas aux fromages d'autant que c'est un truc à chopper des emm.. depuis le coup du Smarty ! J'étais dans un coin en train de refaire les calculs de M. De Chaud-Marée car selon les siens, nous aurions du être exactement à la verticale de la mosaïque de la Cathédrale de Chartres, ce qui m'était paru bizarre d'autant que nous n'étions pas au solstice d'été qui tombait dimanche d'office, cette année là !

Je me permettrais néanmoins une question impertinente, Monsieur De Surcouf, c'est la longueur que vous donnez à la brasse (l'unité de mesure, pas la nage, encore qu'avec Chaumareix, cela a été la "brasse coulée") car les données avancées laissent entendre qu'il y avait assez de profondeur partout même avec une brasse française de 1,624 M (quelle belle chose que ce système métrique ! ) sauf lorsque le banc d'Arquin se relève pour ne donner que 6 brasses (environ, 10 M) mais combien calait La Méduse à pleine charge ?

Dernière édition par Rat d'fond'cale le Mer 09 Juin 2010, 20:28, édité 1 fois

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Après son incarcération, Chaumareys s'est retiré dans le château, résidence de sa mère, ou il demeurera jusqu'à son décès en 1841.

Pour répondre à notre rongeur préféré, lorsque la Méduse s'échoue, la sonde donne 5.60m. radeau - Histoire de la Méduse Icon_biggrin

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Andy a écrit:
Après son incarcération, Chaumareys s'est retiré dans le château, résidence de sa mère, ou il demeurera jusqu'à son décès en 1841.

Pour répondre à notre rongeur préféré, lorsque la Méduse s'échoue, la sonde donne 5.60m. radeau - Histoire de la Méduse Icon_biggrin

radeau - Histoire de la Méduse Icon_pirat Merci Andy,ça paraît suffisant mais je suppose que le banc remontait vite et il faut tenir compte du mouvement des vagues.
La Méduse fit une longue souille dans le sable...ce qui dénote une erre prononcée.
A+

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je reste bouche bée devant mon ecran et surtout envie d'en savoir plus sur ce fabuleux recit radeau - Histoire de la Méduse Icon_cheers


Un GRAND Merci Surcouf

Pour Surcouf Hip hip hip .......

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Houra

_________________
Membre de l'ACMSJF (Association des Commenceurs de Maquettes Sans Jamais les Finir) de Yuth  Very Happy

"Quand un verre est plein on le vide Et quand il est vide on le plaint"
"Quand le beurre est allé dans le cou du chien il est trop tard (pour réagir)."
"L’eau est un liquide si corrosif qu’une seule goutte suffit pour troubler le pastis."


radeau - Histoire de la Méduse 806844654509NONO1

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Andy a écrit:
c'est une condamnation
exemplaire. Chaumareys se verra également radié des ordres royaux de St
Louis

Faut avouer que se faire retirer l'Ordre de Saint-Louis, quand on va au Sénégal, c'est paradoxal !
Certains disent qu'ensuite, à la fin de sa vie, il a lancé une gazette maritime confidentielle sur les bateaux anciens mais qui existe encore aujourd'hui :
Le chiasse-marais !

Questions pertinentes :
1 - La devise de La Méduse" était-elle : "Qui s'y frotte, s'y pique" ?
2 - La figure de proue* représentait-elle le visage et le buste d'une femme au regard perçant et avec des serpents à la place des cheveux ?
* pour la définition, voir les cours de soutien scolaire dispensés à Monsieur Yuth De la Moria.

descriptionradeau - Histoire de la Méduse EmptyRe: Histoire de la Méduse

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kagou a écrit:
je reste bouche bée devant mon ecran et surtout envie d'en savoir plus sur ce fabuleux recit radeau - Histoire de la Méduse Icon_cheers
Un GRAND Merci Surcouf
Pour Surcouf Hip hip hip .......

radeau - Histoire de la Méduse Icon_pirat Merci kagou et galaad,
pour répondre à Son Altesse sérénissime RAT premier, je pense vraiment
que la figure de proue de la méduse était une femme avec des cheveux
en forme de tentacules...(je me demande si au MM il n'y a pas un truc dans le genre (à creuser))
A+

descriptionradeau - Histoire de la Méduse EmptyRe: Histoire de la Méduse

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