L'histoire de la Bounty, tout le monde la connait. Elle a enflammée l'imagination de nombreux écrivains dont Jules Verne et de quelques cinéastes plus ou moins soucieux de vérité. Peut-être parce que la vérité est bien moins palpitante.
Il n'empêche que ces spéculations et interprétations qui courent depuis deux siècles ont eu pour effet de dégrader l'image de William Bligh, au point d'en faire un monstre sadique et un tortionnaire dans l'esprit du public.
C'est en pensant à mon ami Cornic qui posa un jour cette question : Bligh, un vrai salaud ou juste un salaud? que je vous propose ce récit.
Qui pouvait mieux parler de cette expédition qu'un marin y ayant participé?
Tout ce qui suit est donc extrait du journal de James Morrison, écrit en 1792, après le procès des mutinés, sur le navire Hector, ou il est incarcéré, en attendant sa grâce.
James Morrison
C'est le second maître d'équipage de la Bounty. Son rôle dans la mutinerie reste mal défini. Il ne suivra pas Christian à Pitcairn et restera à Tahiti ou il sera capturé par l'équipage de la Pandora. Ramené en Angleterre, il passera en Cour Martiale et sera condamné à mort. Ceci parce qu'il y a doute et que ladite Cour qui n'a pas de pouvoir discrétionnaire, ne peut qu'acquitter ou condamner à mort. Elle recommande donc au Roi de lui accorder sa grâce, ce qu'il fera.
Il reprendra la mer dans la Royal Navy comme maître-canonnier et périra en 1807 dans le naufrage du Blenheim.
Morrison n'est pas un illettré. Il s'exprime dans un language simple mais correct. Doué d'observation, il s'intéresse à la botanique et aux coutumes des peuples qu'il rencontre. Ce qui frappe dans son récit, c'est la retenue avec laquelle il parle des évènements. Il est observateur, ni commentateur ni polémiste.
Pour ne pas vous lasser, je fractionne volontairement cet exposé, forcément long.
Dernière édition par Andy le 23/05/10, 10:59 pm, édité 1 fois
Il n'empêche que ces spéculations et interprétations qui courent depuis deux siècles ont eu pour effet de dégrader l'image de William Bligh, au point d'en faire un monstre sadique et un tortionnaire dans l'esprit du public.
C'est en pensant à mon ami Cornic qui posa un jour cette question : Bligh, un vrai salaud ou juste un salaud? que je vous propose ce récit.
Qui pouvait mieux parler de cette expédition qu'un marin y ayant participé?
Tout ce qui suit est donc extrait du journal de James Morrison, écrit en 1792, après le procès des mutinés, sur le navire Hector, ou il est incarcéré, en attendant sa grâce.
James Morrison
C'est le second maître d'équipage de la Bounty. Son rôle dans la mutinerie reste mal défini. Il ne suivra pas Christian à Pitcairn et restera à Tahiti ou il sera capturé par l'équipage de la Pandora. Ramené en Angleterre, il passera en Cour Martiale et sera condamné à mort. Ceci parce qu'il y a doute et que ladite Cour qui n'a pas de pouvoir discrétionnaire, ne peut qu'acquitter ou condamner à mort. Elle recommande donc au Roi de lui accorder sa grâce, ce qu'il fera.
Il reprendra la mer dans la Royal Navy comme maître-canonnier et périra en 1807 dans le naufrage du Blenheim.
Morrison n'est pas un illettré. Il s'exprime dans un language simple mais correct. Doué d'observation, il s'intéresse à la botanique et aux coutumes des peuples qu'il rencontre. Ce qui frappe dans son récit, c'est la retenue avec laquelle il parle des évènements. Il est observateur, ni commentateur ni polémiste.
Pour ne pas vous lasser, je fractionne volontairement cet exposé, forcément long.
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