Andy a écrit: Ce n'est pas le seul navire a s'en être tiré.
La veille de l'éruption, le capitaine Ferrata du trois-mâts italien Orsolina décide d'interrompre son chargement et de quitter St Pierre sans autorisation. Furax, un employé des douanes le menace de sanctions. Et Ferrata de lui répondre : Et qui les appliquera? Demain, vous serez tous morts. Et sur ce, d'appareiller, sauvant son navire et son équipage.
Faut dire que Ferrata était Napolitain. Les volcans, il connaissait.
Exact Andy, il a vraiment eu raison ce brave Ferrata, mais c'était la veille et le volcan malgré ses grondements n'avait pas encore explosé.
tandis que le Belem lui est resté bloqué au large et aurait dû se mettre à la place du Tamaya et du Biscaye pour embarquer son chargement de sucre et de Cacao. Le commandant Chevelon furieux décide d'aller mouiller au Robert sur la côte au vent et de faire tous les jours le voyage en chaloupe. Mais le navire est à l'abri des collisions dans cette rade saturée.
Chevelon est quand même inquiet de constater la disparition des animaux sur le trajet de 20 kilomètres qu'il doit faire à cheval tous les jours jusqu'a Saint Pierre.Ferrata a t-il eu raison d'appareiller?.Le gouverneur Moutet parle de phénomènes habituels, il viendra en personne à Saint Pierre pour les élections.
A 8 heures moins le quart, le matin du 8 mai à bord du Belem on descend la chaloupe du commandant. Brusquement la montagne explose dans un fracas épouvantable et le ciel devient noir. On largue en catastrophe.
A noter que le Belem malgré sa fuite reçu cendres et scories qu'une pluie diluvienne transforma en couche épaisse comme du béton qu'il fut très difficile de nettoyer.
Pour info le Tamaya était un 3 mâts carré de 566 tonneaux de jauge brute (le Belem : 527 tonneaux).
Construit en fer en 1862 aux chantiers de Liverpool.
Armement Rozier, Nantes.
Armé le 18 février 1902 pour la Martinique.
Perdu corps et biens le 8 mai 1902.
Commandant Théophile Mahéo né le 30 août 1860 à l’île aux Moines.
A+