![[REVUE] Regia Marina Italia, cuirassé italien, 1886, Combrig Empty](https://2img.net/i/empty.gif)
Maquette Combrig, résine et PE
Maquette sortie en 2022
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Après la bataille de Lissa, le 20 juillet 1866, où une flotte italienne supérieure en nombre fut mise en échec par la flotte austro-hongroise dans ce qui fut le premier affrontement en pleine mer entre ironclads, l'Italie s'engagea dans un grand programme de réarmement naval. Après une première classe de deux ironclads, le Duilio et le Dandolo, conçus sur les plans du fameux ingénieur Benedetto Brin et embarquant deux canons de 450mm, les plus gros de l'époque, celui-ci conçut la paire suivante comprenant l'Italia et le Lepanto.
Pour la classe Italia, Brin changea complètement de concept car les navires devaient être aussi capable de transporter un grand nombre de troupes pour assurer la défense des côtes italiennes. Afin de garder la taille des navires dans des proportions raisonnables pour les chantiers et après avoir constaté que les cuirasses de l'époque ne résisteraient pas aux nouveaux calibres d'obus il décida au contraire de se passer de cuirasse et de ne garder qu'un pont blindé, compensant l'infériorité du navire par un compartimentage poussé et une vitesse plus grande permise par le gain de poids.
Dans de sens on peut considérer que les Italia sont les précurseurs de la théorie qui allait donner le croiseur de bataille 35 ans plus tard.
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Brin prévoyait à l'origine que les navires auraient un déplacement de 13 850 tonnes, une batterie principale de deux canons de 450 mm dans des barbettes individuelles, un armement secondaire de dix-huit canons de 149 mm, et qu'ils transporteraient 3 000 tonnes de charbon pour augmenter leur rayon d'action par rapport à la classe Duilio. Brin choisit d'utiliser des barbettes ouvertes plutôt que les lourdes tourelles d'artillerie fermées des Duilios pour gagner du poids, ce qui permit l'ajout d'un pont supérieur complet. Ceci a fourni l'espace nécessaire pour transporter une division de 10 000 soldats, conformément aux exigences de Saint-Bon.
Au fur et à mesure de l'évolution de la conception, les progrès des technologies connexes incitèrent à modifier la conception de Brin. Le développement des poudres à combustion lente conduisit le général Rosset, artilleur dans l'armée italienne, à suggérer que des canons légèrement plus petits, de 432 mm, pourraient être construits avec des tubes plus longs pour le même poids que les canons de 450 mm. Les canons plus longs pouvaient tirer parti des poudres à combustion lente pour augmenter la vitesse initiale, ce qui conférait aux canons un meilleur pouvoir de pénétration. Après que les canons d'origine eurent été achetés par la Grande-Bretagne lors d'une guerre contre l'Empire russe en 1878, Brin modifia la conception pour intégrer les idées de Rosset. Les canons de 450 mm furent remplacés par des paires de canons de 432 mm. À cette époque, furent apportées d'autres modifications, notamment en réduisant l'armement de 149 mm à huit armes et la capacité en charbon à 1 700 tonnes longues, sur un déplacement de 15 000 tonnes longues. Le nombre de canons de 149 mm fut réduit parce qu'il s'est avéré que les canons supplémentaires n'auraient pas pu être armés lorsque les canons de 432 mm étaient utilisés.
La construction des navires fut autorisée en 1875. Ils étaient plus rapides et plus sûrs que la classe Duilio précédente, en raison de leur franc-bord plus élevé. Il s'agissait de navires de guerre très grands et rapides pour l'époque, déplaçant plus de 15 000 tonnes à pleine charge ; l'Italia pouvait atteindre 17,8 nœuds, tandis que le Lepanto pouvait atteindre 18,4 nœuds. Les autres cuirassés de l'époque ne dépassaient pas 15 nœuds. Leur vitesse élevée, leur puissante batterie principale et leur mince protection de blindage ont conduit certains historiens navals à les qualifier de proto-battlecruisers. Conçus à une époque où la principale menace pour les navires était un canon à tir lent équipé de boulets de fonte, les Italia ont eu la malchance d'entrer en service après la mise au point de canons à tir rapide équipés d'obus explosifs, ce qui a rendu leur système de protection inutilisable.
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Vers 1896 les deux navires commencèrent à être utilisés pour des tâches auxiliaires, navire d'entrainement au tir pour l'Italia et de formation des personnels pour le Lepanto.
L'Italia fut modernisé entre 1905- et 1908, puis transformé en navire école pour torpilleurs en 1909-1910 puis en baraque flottante en 1910.
Le Lepanto fut vendu aux démolisseurs en 1915. L'Italia allait suivre quand il fut réactivé pour servir de défense du port de Brindisi pendant la Grande Guerre. En 1917 il fut converti à La Spezia comme navire céréalier avant d'être finalement rayé des listes et démoli en 1921.
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Dernière édition par bgire le Mar 22 Oct 2024, 08:55, édité 1 fois
_________________
Hi Bob!
C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases
Si Vis Pacem Parafilmum
La sous-couche, c'est un apprêt que l'on met avant
Si on bricolait plus souvent on aurait moins la tête aux bêtises
Omnes stulti, et deliberationes non utentes, omnia tentant
Une journée au cours de laquelle on n'a pas ri est une journée perdue
Espérons que le fond de la mer est étanche
Oh, ça c'est le Quacta qui se moque du Stifling
Telle est la Voie !
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Après la bataille de Lissa, le 20 juillet 1866, où une flotte italienne supérieure en nombre fut mise en échec par la flotte austro-hongroise dans ce qui fut le premier affrontement en pleine mer entre ironclads, l'Italie s'engagea dans un grand programme de réarmement naval. Après une première classe de deux ironclads, le Duilio et le Dandolo, conçus sur les plans du fameux ingénieur Benedetto Brin et embarquant deux canons de 450mm, les plus gros de l'époque, celui-ci conçut la paire suivante comprenant l'Italia et le Lepanto.
Pour la classe Italia, Brin changea complètement de concept car les navires devaient être aussi capable de transporter un grand nombre de troupes pour assurer la défense des côtes italiennes. Afin de garder la taille des navires dans des proportions raisonnables pour les chantiers et après avoir constaté que les cuirasses de l'époque ne résisteraient pas aux nouveaux calibres d'obus il décida au contraire de se passer de cuirasse et de ne garder qu'un pont blindé, compensant l'infériorité du navire par un compartimentage poussé et une vitesse plus grande permise par le gain de poids.
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Brin prévoyait à l'origine que les navires auraient un déplacement de 13 850 tonnes, une batterie principale de deux canons de 450 mm dans des barbettes individuelles, un armement secondaire de dix-huit canons de 149 mm, et qu'ils transporteraient 3 000 tonnes de charbon pour augmenter leur rayon d'action par rapport à la classe Duilio. Brin choisit d'utiliser des barbettes ouvertes plutôt que les lourdes tourelles d'artillerie fermées des Duilios pour gagner du poids, ce qui permit l'ajout d'un pont supérieur complet. Ceci a fourni l'espace nécessaire pour transporter une division de 10 000 soldats, conformément aux exigences de Saint-Bon.
Au fur et à mesure de l'évolution de la conception, les progrès des technologies connexes incitèrent à modifier la conception de Brin. Le développement des poudres à combustion lente conduisit le général Rosset, artilleur dans l'armée italienne, à suggérer que des canons légèrement plus petits, de 432 mm, pourraient être construits avec des tubes plus longs pour le même poids que les canons de 450 mm. Les canons plus longs pouvaient tirer parti des poudres à combustion lente pour augmenter la vitesse initiale, ce qui conférait aux canons un meilleur pouvoir de pénétration. Après que les canons d'origine eurent été achetés par la Grande-Bretagne lors d'une guerre contre l'Empire russe en 1878, Brin modifia la conception pour intégrer les idées de Rosset. Les canons de 450 mm furent remplacés par des paires de canons de 432 mm. À cette époque, furent apportées d'autres modifications, notamment en réduisant l'armement de 149 mm à huit armes et la capacité en charbon à 1 700 tonnes longues, sur un déplacement de 15 000 tonnes longues. Le nombre de canons de 149 mm fut réduit parce qu'il s'est avéré que les canons supplémentaires n'auraient pas pu être armés lorsque les canons de 432 mm étaient utilisés.
La construction des navires fut autorisée en 1875. Ils étaient plus rapides et plus sûrs que la classe Duilio précédente, en raison de leur franc-bord plus élevé. Il s'agissait de navires de guerre très grands et rapides pour l'époque, déplaçant plus de 15 000 tonnes à pleine charge ; l'Italia pouvait atteindre 17,8 nœuds, tandis que le Lepanto pouvait atteindre 18,4 nœuds. Les autres cuirassés de l'époque ne dépassaient pas 15 nœuds. Leur vitesse élevée, leur puissante batterie principale et leur mince protection de blindage ont conduit certains historiens navals à les qualifier de proto-battlecruisers. Conçus à une époque où la principale menace pour les navires était un canon à tir lent équipé de boulets de fonte, les Italia ont eu la malchance d'entrer en service après la mise au point de canons à tir rapide équipés d'obus explosifs, ce qui a rendu leur système de protection inutilisable.
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Vers 1896 les deux navires commencèrent à être utilisés pour des tâches auxiliaires, navire d'entrainement au tir pour l'Italia et de formation des personnels pour le Lepanto.
L'Italia fut modernisé entre 1905- et 1908, puis transformé en navire école pour torpilleurs en 1909-1910 puis en baraque flottante en 1910.
Le Lepanto fut vendu aux démolisseurs en 1915. L'Italia allait suivre quand il fut réactivé pour servir de défense du port de Brindisi pendant la Grande Guerre. En 1917 il fut converti à La Spezia comme navire céréalier avant d'être finalement rayé des listes et démoli en 1921.
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C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases
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La sous-couche, c'est un apprêt que l'on met avant
Si on bricolait plus souvent on aurait moins la tête aux bêtises
Omnes stulti, et deliberationes non utentes, omnia tentant
Une journée au cours de laquelle on n'a pas ri est une journée perdue
Espérons que le fond de la mer est étanche
Oh, ça c'est le Quacta qui se moque du Stifling
Telle est la Voie !
