Aujourd'hui j'ouvre un post succinct pour simplement parler d'histoire.
Je vais aborder les Dinassaut, puisque c'est l'essentiel de mes montages 2022
Les Dinassaut (abréviation de DIvisions NAvales d'aSSAUT) étaient des unités formées par la Marine française pendant la Guerre d'Indochine.
Durant le conflit, dix unités de ce type ont été formées.
Les Dinassaut ont été créées en 1947 en remplacement des Brigades fluviales mises en œuvre à la demande du général Leclerc en 1945 et 1946. Leur rôle était de transporter, débarquer et appuyer l'infanterie mais également de surveiller les cours d'eau et d'assurer le ravitaillement des postes isolés.
Elles ont servi jusqu'à la fin du conflit en 1955 et le concept a ensuite été repris par les Américains lors de la guerre du Viêt Nam.
Les marins qui servaient dans ces unités constituaient la marine en kaki, par opposition à la marine en blanc qui embarque traditionnellement sur les bâtiments de haute mer et porte une tenue blanche1.
Les Dinassaut ont été fréquemment employées tout au long du conflit, notamment lors de l'Opération Léa et de l'opération Ceinture.
Dix divisions navales d'assaut étaient réparties dans les deltas du Mékong (Cochinchine) et du fleuve Rouge (Tonkin) comme suit :
• Dinassaut 2, 4, 6, 8 et 10, en Cochinchine ;
• Dinassaut 1, 3, 5, 12 et Dinassaut de Haiphong, au Tonkin.
Chaque Dinassaut était constituée d'environ dix bâtiments et était commandée par un capitaine de corvette ou un lieutenant de vaisseau.
Elle comportait généralement une unité d'infanterie de type commando (dont les commandos de Montfort, et Jaubert).
Les bâtiments constitutifs d'une division navale d'assaut étaient :
• les landing craft infantry (LCI) ;
• les Landing Craft Tank (LCT) ;
• les landing craft mechanized (LCM) ;
• les landing craft vehicle & Personnel (LCVP) ;
• les landing craft support (LCS) ;
• les landing craft assault (LCA) ;
• les Landing Ship Supply Large (LSSL), bâtiments d'appui-feu.
Avec de la réalité aux montages
vedette FOM de 8 mètres.
Les vedettes "F.O.M." (comme France d'Outre-Mer) sont des engins construits en France, sur commande de l'Armée et sur crédit F.O.M, pour une utilisation en Indochine sur les cours d'eau.
Le premier modèle de vedettes F.O.M. consiste en un petit engin, à coque en acier, de 8 mètres de long seulement (soit 3 mètres de moins que le LCVP), et armé d'une mitrailleuse de 12,7 mm et de deux mitrailleuses de 7,62mm Reibel, mais qui pouvaient être remplacées par des 6,35 américaines.
Si ces vedettes F.O.M. manquent de l'atout que pourrait leur conférer une grande vitesse (elles ne font que 7 à 8 nœuds), elles sont très appréciées pour leur très faible tirant d'eau, 80 centimètres, qui leur permet d'aller plus loin que tout autre engin dans les petits rachs.
(Le rach est un petit bras de rivière).
Ces vedettes F.O.M. sont armées par le 4ème Régiment de Dragons ; elles sont entrées en service en octobre 1949, sur la rivière de Saïgon ; par la suite, leur nombre s'accroissant, on en trouve en de nombreux endroits, aussi bien au Tonkin qu'en Cochinchine.
Plus tard, apparaît un deuxième modèle de vedette F.O.M. ; plus grand (11 mètres), mieux armé (deux mitrailleuses de 12,7mm, trois de 7,62mm et un mortier de 60), plus rapide (11 nœuds) mais - hélas - de plus fort tirant d'eau (1,10 mètre).
En final, cela donne ça
Les vedettes de port
L'appellation des Vedettes de Port est traduite de celle d'un type bien déterminé de petits bâtiments de patrouille de construction britannique, les H.D.M.L. ou Harbour Defence Motor Launches.
La Marine avait déjà reçu, à titre de prêt, à partir de 1943, 21 de ces VP, qui, conformément à l'objet pour lequel elles avaient été conçues, avaient patrouillé devant l'entrée des ports de France et d'Afrique, jusqu'à l'armistice de 1945.
Au-delà de ces caractéristiques chiffrées, il faut signaler que la VP a d'excellentes qualités manoeuvrières, qu'elle est relativement silencieuse, et qu'elle a une grande autonomie, non seulement du fait de la capacité de ses soutes à gas-oil, mais aussi du fait de son confort : celui-ci, modeste dans l'absolu, parait excellent aux marins des Flottilles par comparaison avec celui, très déficient, de tous les landing craft (même les LCI) ; la construction entièrement en bois est un des agréments de la VP.
Au moyen de prélèvements dans le parc initial des 21 VP déjà françaises, et d'achats complémentaires, la Marine en Indochine reçoit 8 VP au second semestre 1946, puis 8 autres échelonnées entre 1948 et 1950 ; les huit dernières (1952 et 1954) ne permettent guère d'accroître les disponibilités, en raison des pertes (usure ou combat) qu'il faut remplacer.
Dès 1948, apparaît une distinction entre les "VP blindées", à qui des blindages permettent de supporter les tirs d'armes légères à courte distance (c'est-à-dire à partir des berges des rachs), mais ont fait perdre beaucoup de leurs qualités de tenue à la mer. Cette première variante se distingue par des blindages rajoutés dans les hauts : parois du roof et de la passerelle, emplacements des deux canons de 20 mm, et les "VP de mer", non blindées, qui offrent les traits opposés.
D'autre part, l'appellation de "Vedettes de Port" n'étant probablement pas assez noble, une nouvelle signification est donnée, sur le tard, aux initiales VP : Vedettes de Patrouille.
Quoiqu'il en soit, les VP utilisées sur le Fleuve, c'est-à-dire les VP blindées, ne représentent qu'une partie de l'ensemble des VP existant en Indochine ; leur nombre passe de 7 en 1948 à 9 ou 10 à partir de 1950, avec un maximum de 12 en 1953. Bien qu'il n'apparaisse pas de. raison spéciale à cela, les VP blindées restent toutes affectées aux fleuves de Cochinchine. Leurs qualités font d'elles les reines du Mékong.
En kit, cela donne ça
Les LCM
Pour rappel, il existait 4 types de LCM dans les Dinassaut:
- Le LCM "standard",
- Le LCM lourd,
- Le Monitor,
- Le LCM de commandement.
Le LCM Monitor
Le LCM Monitor, à l'inverse du LCM est là tellement transformé qu'on le reconnaît à peine :
- la porte avant est supprimée
- une sorte d'étrave arrondie est ajoutée,
- l'essentiel de la modification consiste dans l'installation:
d'une tourelle de char (un canon de 40mm et un de 20mm) sur l'avant,
d'un mortier de 81mm dans ce qui reste de la cuve, derrière la tourelle ;
- l'arrière ressemble à celui du LCM lourd, mais ne comporte plus que trois armes automatiques au lieu de cinq:
trois canons de 20mm MG,
ou
un seul 20mm et deux mitrailleuses de 12,7 mm,
- un mât télescopique est installé à l'arrière, avec un nid de pie, très précieux pour voir par dessus les digues, mais qui sera abandonné par la suite, du fait de l'exposition aux tirs ennemis,
- les parties sensibles sont protégées par un blindage de 12 à 15 millimètres.
Les deux premier LCM monitors sont mis en service au Tonkin au troisième trimestre 1951.
Il est construit sur une base de LCM Mk 6.
Ci-dessous, un LCM de commandement, pour bien faire la différence
Le LCM Mk 6
A l'origine, les LCM.Mk3 et Mk6 diffèrent principalement l'un de l'autre par leur longueur, le Mk6 comportant en son milieu un élément supplémentaire de 1,80 mètre de long.
Pour rappel, les caractéristiques du LCM.Mk3 sont les suivantes : longueur 15,25 mètres, tirant d'eau arrière en charge 1,25 mètre, deux moteurs Diesel Gray-Marine, deux hélices, vitesse 8 à 10 noeuds, déplacement entre 26 tonnes à lège et 52 tonnes en charge, armement d'origine 2 mitrailleuses lourdes.
Le LCM Mk 6 mesure donc un peu plus de 17 mètres.
Les Protections blindées
Une petite photo, juste pour confirmer le terme "bricolage" que l'on peut accoler à ce type de réalisation.
A bord d'un LCM:
Une fois terminé voilà ce que ça donne
Vous avez donc un aperçu de ces division navales d'assaut.
_________________
C'est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son que certains ont l'air brillant avant d'avoir l'air con.
Legalize intelligence
Avant de parler, assure toi que ce que tu vas dire est plus important que le silence.
Je vais aborder les Dinassaut, puisque c'est l'essentiel de mes montages 2022
Les Dinassaut (abréviation de DIvisions NAvales d'aSSAUT) étaient des unités formées par la Marine française pendant la Guerre d'Indochine.
Durant le conflit, dix unités de ce type ont été formées.
Les Dinassaut ont été créées en 1947 en remplacement des Brigades fluviales mises en œuvre à la demande du général Leclerc en 1945 et 1946. Leur rôle était de transporter, débarquer et appuyer l'infanterie mais également de surveiller les cours d'eau et d'assurer le ravitaillement des postes isolés.
Elles ont servi jusqu'à la fin du conflit en 1955 et le concept a ensuite été repris par les Américains lors de la guerre du Viêt Nam.
Les marins qui servaient dans ces unités constituaient la marine en kaki, par opposition à la marine en blanc qui embarque traditionnellement sur les bâtiments de haute mer et porte une tenue blanche1.
Les Dinassaut ont été fréquemment employées tout au long du conflit, notamment lors de l'Opération Léa et de l'opération Ceinture.
Dix divisions navales d'assaut étaient réparties dans les deltas du Mékong (Cochinchine) et du fleuve Rouge (Tonkin) comme suit :
• Dinassaut 2, 4, 6, 8 et 10, en Cochinchine ;
• Dinassaut 1, 3, 5, 12 et Dinassaut de Haiphong, au Tonkin.
Chaque Dinassaut était constituée d'environ dix bâtiments et était commandée par un capitaine de corvette ou un lieutenant de vaisseau.
Elle comportait généralement une unité d'infanterie de type commando (dont les commandos de Montfort, et Jaubert).
Les bâtiments constitutifs d'une division navale d'assaut étaient :
• les landing craft infantry (LCI) ;
• les Landing Craft Tank (LCT) ;
• les landing craft mechanized (LCM) ;
• les landing craft vehicle & Personnel (LCVP) ;
• les landing craft support (LCS) ;
• les landing craft assault (LCA) ;
• les Landing Ship Supply Large (LSSL), bâtiments d'appui-feu.
Avec de la réalité aux montages
vedette FOM de 8 mètres.
Les vedettes "F.O.M." (comme France d'Outre-Mer) sont des engins construits en France, sur commande de l'Armée et sur crédit F.O.M, pour une utilisation en Indochine sur les cours d'eau.
Le premier modèle de vedettes F.O.M. consiste en un petit engin, à coque en acier, de 8 mètres de long seulement (soit 3 mètres de moins que le LCVP), et armé d'une mitrailleuse de 12,7 mm et de deux mitrailleuses de 7,62mm Reibel, mais qui pouvaient être remplacées par des 6,35 américaines.
Si ces vedettes F.O.M. manquent de l'atout que pourrait leur conférer une grande vitesse (elles ne font que 7 à 8 nœuds), elles sont très appréciées pour leur très faible tirant d'eau, 80 centimètres, qui leur permet d'aller plus loin que tout autre engin dans les petits rachs.
(Le rach est un petit bras de rivière).
Ces vedettes F.O.M. sont armées par le 4ème Régiment de Dragons ; elles sont entrées en service en octobre 1949, sur la rivière de Saïgon ; par la suite, leur nombre s'accroissant, on en trouve en de nombreux endroits, aussi bien au Tonkin qu'en Cochinchine.
Plus tard, apparaît un deuxième modèle de vedette F.O.M. ; plus grand (11 mètres), mieux armé (deux mitrailleuses de 12,7mm, trois de 7,62mm et un mortier de 60), plus rapide (11 nœuds) mais - hélas - de plus fort tirant d'eau (1,10 mètre).
En final, cela donne ça
Les vedettes de port
L'appellation des Vedettes de Port est traduite de celle d'un type bien déterminé de petits bâtiments de patrouille de construction britannique, les H.D.M.L. ou Harbour Defence Motor Launches.
La Marine avait déjà reçu, à titre de prêt, à partir de 1943, 21 de ces VP, qui, conformément à l'objet pour lequel elles avaient été conçues, avaient patrouillé devant l'entrée des ports de France et d'Afrique, jusqu'à l'armistice de 1945.
Au-delà de ces caractéristiques chiffrées, il faut signaler que la VP a d'excellentes qualités manoeuvrières, qu'elle est relativement silencieuse, et qu'elle a une grande autonomie, non seulement du fait de la capacité de ses soutes à gas-oil, mais aussi du fait de son confort : celui-ci, modeste dans l'absolu, parait excellent aux marins des Flottilles par comparaison avec celui, très déficient, de tous les landing craft (même les LCI) ; la construction entièrement en bois est un des agréments de la VP.
Au moyen de prélèvements dans le parc initial des 21 VP déjà françaises, et d'achats complémentaires, la Marine en Indochine reçoit 8 VP au second semestre 1946, puis 8 autres échelonnées entre 1948 et 1950 ; les huit dernières (1952 et 1954) ne permettent guère d'accroître les disponibilités, en raison des pertes (usure ou combat) qu'il faut remplacer.
Dès 1948, apparaît une distinction entre les "VP blindées", à qui des blindages permettent de supporter les tirs d'armes légères à courte distance (c'est-à-dire à partir des berges des rachs), mais ont fait perdre beaucoup de leurs qualités de tenue à la mer. Cette première variante se distingue par des blindages rajoutés dans les hauts : parois du roof et de la passerelle, emplacements des deux canons de 20 mm, et les "VP de mer", non blindées, qui offrent les traits opposés.
D'autre part, l'appellation de "Vedettes de Port" n'étant probablement pas assez noble, une nouvelle signification est donnée, sur le tard, aux initiales VP : Vedettes de Patrouille.
Quoiqu'il en soit, les VP utilisées sur le Fleuve, c'est-à-dire les VP blindées, ne représentent qu'une partie de l'ensemble des VP existant en Indochine ; leur nombre passe de 7 en 1948 à 9 ou 10 à partir de 1950, avec un maximum de 12 en 1953. Bien qu'il n'apparaisse pas de. raison spéciale à cela, les VP blindées restent toutes affectées aux fleuves de Cochinchine. Leurs qualités font d'elles les reines du Mékong.
En kit, cela donne ça
Les LCM
Pour rappel, il existait 4 types de LCM dans les Dinassaut:
- Le LCM "standard",
- Le LCM lourd,
- Le Monitor,
- Le LCM de commandement.
Le LCM Monitor
Le LCM Monitor, à l'inverse du LCM est là tellement transformé qu'on le reconnaît à peine :
- la porte avant est supprimée
- une sorte d'étrave arrondie est ajoutée,
- l'essentiel de la modification consiste dans l'installation:
d'une tourelle de char (un canon de 40mm et un de 20mm) sur l'avant,
d'un mortier de 81mm dans ce qui reste de la cuve, derrière la tourelle ;
- l'arrière ressemble à celui du LCM lourd, mais ne comporte plus que trois armes automatiques au lieu de cinq:
trois canons de 20mm MG,
ou
un seul 20mm et deux mitrailleuses de 12,7 mm,
- un mât télescopique est installé à l'arrière, avec un nid de pie, très précieux pour voir par dessus les digues, mais qui sera abandonné par la suite, du fait de l'exposition aux tirs ennemis,
- les parties sensibles sont protégées par un blindage de 12 à 15 millimètres.
Les deux premier LCM monitors sont mis en service au Tonkin au troisième trimestre 1951.
Il est construit sur une base de LCM Mk 6.
Ci-dessous, un LCM de commandement, pour bien faire la différence
Le LCM Mk 6
A l'origine, les LCM.Mk3 et Mk6 diffèrent principalement l'un de l'autre par leur longueur, le Mk6 comportant en son milieu un élément supplémentaire de 1,80 mètre de long.
Pour rappel, les caractéristiques du LCM.Mk3 sont les suivantes : longueur 15,25 mètres, tirant d'eau arrière en charge 1,25 mètre, deux moteurs Diesel Gray-Marine, deux hélices, vitesse 8 à 10 noeuds, déplacement entre 26 tonnes à lège et 52 tonnes en charge, armement d'origine 2 mitrailleuses lourdes.
Le LCM Mk 6 mesure donc un peu plus de 17 mètres.
Les Protections blindées
Une petite photo, juste pour confirmer le terme "bricolage" que l'on peut accoler à ce type de réalisation.
A bord d'un LCM:
Une fois terminé voilà ce que ça donne
Vous avez donc un aperçu de ces division navales d'assaut.
_________________
C'est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son que certains ont l'air brillant avant d'avoir l'air con.
Legalize intelligence
Avant de parler, assure toi que ce que tu vas dire est plus important que le silence.