Bonjour,
Très beau modèle, très belle réalisation
J'apporte un peu ma pierre à l'édifice avec du vécu...
Lorsque j'étais à la 5ème escadre à Orange en 1979, nous avions été en exercice avec les Belges, qui avaient détaché sur notre base, une escadrille de F-104G
Un matin je vais donc en piste (je bossais sur mirage F1) où nos pièges étaient parqués, à côté des F-104 Belges...
Et là je vois un mécano (Belges évidemment) couché sous le fuselage de "son" avion. il semble dormir...
Je m'approche d'un de ses collègues et lui demande si çà va...Il me répond que oh oui ! cela va très bien !....Et devant mon regard interrogateur porté sur le mécano allongé sous le fuselage (à la hauteur du stabilo AR) il me dit :
-"t'affole pas ! il vient de rentrer la crosse d'arrêt d'un coup de pied, c'est plus facile comme çà...Mais il est fatigué alors il se repose un peu...!"
C'est ainsi que j'ai découvert que ces avions avaient une crosse d'arrêt, non pas pour se poser sur porte-avions, ils en auraient été bien incapable, mais pour s'arrêter en fin de piste dans le cas où les freins n'auraient pas fonctionnés....Il est vrai que ces appareils se posaient très vite et "avalaient" une très grande longueur de piste rendant la gestion finale un peu "délicate".
Or, une fois arrivé au parking, les mécanos vérifiaient toujours le verrouillage de cette crosse en se couchant sous l'avion, qui est TRES bas. Cette crosse étant très lourde, rien ne valait un bon coup de "tatagne" qui réglait le problème...
Et pour finir sur cette petite histoire, la veille de cette situation, les pilotes et mécanos Belges avaient fort copieusement arrosé la journée d'opération particulièrement stressante, avec pas mal de substance alcoolisée....Le lendemain matin, le levé avait été très difficile pour certains. Dont notre mécano...
Autre anecdote, toujours le même jour...
J'avais remarqué que les mécanos posaient des baguettes sur les bords d'attaques des ailes lorsque l'avion était sur le tarmac
A ma question, ils me dirent que les procédures demandaient de poser ces baguettes -de protection- sur la longueur des bords d'attaques des ailes, car ces dernières adoraient ouvrir le cuir chevelu des pauvres mécanos qui travaillaient sur l'avion...
Et en regardant de plus près, j'ai pu en effet remarquer que ces bords d'attaques étaient particulièrement bien affutés...(A ma connaissance, ce sont les bords d'attaques les plus fins qui existent)
_________________
Depuis que j'ai volé, je sais pourquoi les oiseaux chantent...