Passager clandestein à bord de l'Affreux-dites !

Permettez-moi de m'annoncer mais personne m'a présenté !
Ce qui est normal vu que je suis un passager clandestin !
J'ai été repéré par le chat du cuistot à la cambuse, en train de bouffer le blé pour le pain de l'équipage. Ce gros flemmard de matou a fait un rapport (l'a même pas eu le courage de se lever ! ) pour signaler ma présence à bord alors que je me dévoile et autant vous le dire tout de suite :
J'ai discrètement embarqué en même temps que le capitaine, ce bon monsieur "Yuth de La Moria" qui commande cette trépide frégate et personne ne m'a vu donc je suis un passager clandestin ! NA !
Voilà mon histoire :
Rat de bibliothèque au sous- secrétariat à la Marine, rue de Royale a Lutèce, j'étais rat de bibliothèque dévolu aux archives dans une pièce, non loin des bureaux de Monsieur de Colbert.
Bon Job : Tous avantages à foison ; la possiblité de dévorer vieux manuscrits, cartes marines secrètes (les "pendula" ?) les ouvrages en parchemins de Vasco de Gamma (GT) etc ...
Nous avions perçu le secret de la longitude bien avant tout le monde et sans les "con...ries " que raconte Umberto Ecco dans "Les "machins du jour d'avant".
Commençons par l'essentiel :
- Fonctionnaire : on pouvait roupiller comme on voulait !
- Côté bouffe, y'avait pas de ticket resto mais il suffisait de descendre dans la rue, dans le ruisseau au milieu de la rue, entre les hôtels particuliers et les maisons closes pour trouver de quoi becqueter ! Dommage qu'il ait phallus se les disputer avec les clodos, les manants et les abonnés de "La Cour des Miracles" (parait que ça s'appelle "les resto du coeur" maintenant ? ) pour se remplir la panse ("je me remplis la panse donc j'essuie" aurait dit je ne sais plus qui , un certain "Pascal")
Jusqu' a arrive les plus pires des événements !!!

Mon journal de bord :
Mercredi 16 septembre : Cela fait des semaines qu'on a appareillé ! Que dis-je ? p'tet des mois !!!
Pas de nouvelles ; rien depuis un email de Maître Guillemaut, le bouche-trou calfateur, du 6 !
Je me fais mal au nouveau calendrier ; je sais jamais si on est en Ventôse , en Pluviose, en Sinistrose, ...
J'ai l'impression que le temps ne passe pas et que le navire n'avance plus ! Sont-ce les dommages causés par l'anglois ???
Dans le fond'cal, j'entends des rires sur le pont principal ; peut-être sommes-nous immobilisés dans la "Mer des Sarcasmes".
En allant piquer un bout de fromton à la cambuse, je suis tombé sur le chat ; lui-aussi, s'emmerde ! Sans se lever, il m'a dit qu'il avait trouvé un passager clandestin mais quand je lui ai proposé de descendre avec moi prendre un coup de tafia et me conter l'histoire, il m'a dit qu'il préférer faire une sieste entre celle de deux heures et celles de cinq heures ! Quelle flemmasse.

Un de ces quatre, je vous dirai comment ça se fait que j'ai embarqué.
Bon, sur ce, je vais bouffer mon calendos !
à pluche (chkusé-moi, j'ai déjà la bouche pleine).

Dernière édition par chs le Mer 16 Sep 2009 - 17:01, édité 3 fois

pas mal

Oui, reprenons !
On avais remarqué, les collègues et mois que depuis quelques temps, on trouvait moins de quignons de pain dans les poubelles, ce qui nous a amené à aller vers la corporations des pâtissiers pour comme disait notre bonn' Reine, Marie la Toinette "sizon ba de pin, k'il manche de la brioche !" (vous avez deviné qu'avec un tel axxente, elle venait d'un coin de Germanie inférieure !).
On avait bien entendu parler (et bouffé dans les gazettes qui traînaient dans les antichambres du ministère ; pas souvent pasque le pipol de salle d'attente de carabin, c'éthé pas not'e tasse de thé) que des gens parlant différents patois étaient arrivés des provinces mais on s'était dis que c'était encore une rumeur des rats des champs propagés du côté de la Fontaine.
ça parlait d'Etats Généreux ... rien à en foutre ! Des taxes généreuses ! Ouais !!!
Mais ce qui c'est passé aujourd'hui, là c'est grave !