L’épave de « la plus belle frégate de France », La Volontaire, retrouvée en baie de Pors Carn à Penmarc’h, Bretagne.
Des plongeurs ont identifié La Volontaire au milieu de la baie de Pors Carn, à Penmarc’h (29). Celle que l’on surnomme « la plus belle frégate de France » avait fait naufrage en 1794. Retour sur une incroyable chasse au trésor.
Le mystère est enfin levé ! On pensait que l’épave de La Volontaire gisait devant Kérity, à Penmarc’h (29). C’est en tout cas ce que laissaient croire les documents d’archives. Pourquoi ? Certainement parce que des tentes furent dressées sur la grève de Kérity afin de mettre l’équipage à l’abri. Les plongeurs de l‘Aseb (Activité subaquatique en Bretagne) de Quimper ont définitivement écarté cette hypothèse.
Une découverte fortuite en allant pêcher
« La première fois que nous avons eu connaissance du naufrage de La Volontaire, ce fut lors de notre travail de recherche sur la frégate La Galathée en 2015. En effet, le grand canot de La Volontaire a servi au sauvetage d’une partie de l’équipage de La Galathée naufragée à Kérity en 1795 », explique Benjamin Pepy, responsable scientifique et plongeur de l‘Aseb. Le hasard va accélérer les recherches.
C’est en traquant l’araignée de mer sur la roche de Gloanegen, au milieu de la baie de Pors Carn à Penmarc’h (29), que Jean Roullot a réalisé une découverte majeure. Le pêcheur trouve un imposant morceau de bronze. Nous sommes en 2016. C’est le point de départ de cette passionnante enquête.
Ce fut une plongée extraordinaire
En juillet 2017, les plongeurs de l‘Aseb se donnent rendez-vous pour aller explorer les roches. Ils découvrent un clou de charpentier de marine en cuivre posé sur le fond sableux. C’est une carvelle, un clou carré dont l’extrémité se termine en biseau fin. Elles étaient utilisées pour relier des pièces de bois entre elles. Sur le chemin du retour, les plongeurs trouvent également le lest en fonte du navire. « Ce fut une plongée extraordinaire », résume Benjamin Pepy.
Le lendemain, la découverte est déclarée aux Affaires maritimes du Guilvinec (29). L’équipe mène alors l’enquête et interroge des locaux. Des langues vont se délier. Plusieurs artéfacts leur seront remis par des plongeurs en apnée qui fréquentaient Pors Carn dans les années 1980 à 1990. Ces objets ont été transmis au DRASSM (Département de recherches et d’archéologie subaquatique et sous-marine).
L’équipe de plongeurs a découvert des boulets de canon sur le fond (Benjamin Pepy/Aseb)
Plusieurs éléments vont permettre d’identifier précisément La Volontaire, dont les fameuses carvelles marquées « F.R ». Une preuve cruciale ! Ce marquage est assimilé à la Fonderie de Romilly et l’histoire permet d’affirmer que le navire est de fabrication française et postérieure à 1780. Après obtention des autorisations, une opération de sondage est programmée entre le 16 et le 30 septembre 2020. De nombreux artéfacts ont été découverts dans la zone.
Il n’est pas exclu que nous soyons en présence d’une superposition d’épaves.
Cette nouvelle exploration a permis de confirmer que les pièces rapportées par les anciens plongeurs provenaient bien du site. Plusieurs éléments l’attestent comme la présence d’un puits à boulet, d’un important gisement de lest en fer, d’une coque doublée en cuivre, de carvelles et enfin de boulets de calibre 18 et 8 livres. L’épave est bien celle de La Volontaire. « Il n’est cependant pas exclu que nous soyons en présence d’une superposition d’épaves, indique Benjamin Pepy dans le rapport transmis à la DRASSM, les autres épaves sont donc encore à trouver ». La chasse au trésor n’est pas achevée.
_________________
Pascal.
Projets en cours:
• Caboteur Blythe Star 3D
• Cuirassé Bretagne 3D
• SS Delphine 3D
Des plongeurs ont identifié La Volontaire au milieu de la baie de Pors Carn, à Penmarc’h (29). Celle que l’on surnomme « la plus belle frégate de France » avait fait naufrage en 1794. Retour sur une incroyable chasse au trésor.
Le mystère est enfin levé ! On pensait que l’épave de La Volontaire gisait devant Kérity, à Penmarc’h (29). C’est en tout cas ce que laissaient croire les documents d’archives. Pourquoi ? Certainement parce que des tentes furent dressées sur la grève de Kérity afin de mettre l’équipage à l’abri. Les plongeurs de l‘Aseb (Activité subaquatique en Bretagne) de Quimper ont définitivement écarté cette hypothèse.
Une découverte fortuite en allant pêcher
« La première fois que nous avons eu connaissance du naufrage de La Volontaire, ce fut lors de notre travail de recherche sur la frégate La Galathée en 2015. En effet, le grand canot de La Volontaire a servi au sauvetage d’une partie de l’équipage de La Galathée naufragée à Kérity en 1795 », explique Benjamin Pepy, responsable scientifique et plongeur de l‘Aseb. Le hasard va accélérer les recherches.
C’est en traquant l’araignée de mer sur la roche de Gloanegen, au milieu de la baie de Pors Carn à Penmarc’h (29), que Jean Roullot a réalisé une découverte majeure. Le pêcheur trouve un imposant morceau de bronze. Nous sommes en 2016. C’est le point de départ de cette passionnante enquête.
Ce fut une plongée extraordinaire
En juillet 2017, les plongeurs de l‘Aseb se donnent rendez-vous pour aller explorer les roches. Ils découvrent un clou de charpentier de marine en cuivre posé sur le fond sableux. C’est une carvelle, un clou carré dont l’extrémité se termine en biseau fin. Elles étaient utilisées pour relier des pièces de bois entre elles. Sur le chemin du retour, les plongeurs trouvent également le lest en fonte du navire. « Ce fut une plongée extraordinaire », résume Benjamin Pepy.
Le lendemain, la découverte est déclarée aux Affaires maritimes du Guilvinec (29). L’équipe mène alors l’enquête et interroge des locaux. Des langues vont se délier. Plusieurs artéfacts leur seront remis par des plongeurs en apnée qui fréquentaient Pors Carn dans les années 1980 à 1990. Ces objets ont été transmis au DRASSM (Département de recherches et d’archéologie subaquatique et sous-marine).
L’équipe de plongeurs a découvert des boulets de canon sur le fond (Benjamin Pepy/Aseb)
Plusieurs éléments vont permettre d’identifier précisément La Volontaire, dont les fameuses carvelles marquées « F.R ». Une preuve cruciale ! Ce marquage est assimilé à la Fonderie de Romilly et l’histoire permet d’affirmer que le navire est de fabrication française et postérieure à 1780. Après obtention des autorisations, une opération de sondage est programmée entre le 16 et le 30 septembre 2020. De nombreux artéfacts ont été découverts dans la zone.
Il n’est pas exclu que nous soyons en présence d’une superposition d’épaves.
Cette nouvelle exploration a permis de confirmer que les pièces rapportées par les anciens plongeurs provenaient bien du site. Plusieurs éléments l’attestent comme la présence d’un puits à boulet, d’un important gisement de lest en fer, d’une coque doublée en cuivre, de carvelles et enfin de boulets de calibre 18 et 8 livres. L’épave est bien celle de La Volontaire. « Il n’est cependant pas exclu que nous soyons en présence d’une superposition d’épaves, indique Benjamin Pepy dans le rapport transmis à la DRASSM, les autres épaves sont donc encore à trouver ». La chasse au trésor n’est pas achevée.
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Pascal.
Projets en cours:
• Caboteur Blythe Star 3D
• Cuirassé Bretagne 3D
• SS Delphine 3D