Le plan relief, il à été réalisé sous l'Empire de 1807 à 1811 par Martin Boitard au 1/600 (ça s'invente pas) en Bois, papier, soie, métal et peinture. Dimensions 16,45 x 7,93 m (130 m²).
"...Des seize maquettes que le public découvre dans la majestueuse nef du Grand Palais, celle de Brest est probablement la plus émouvante. C'est, on le sait, la deuxième par ses dimensions. Mais c'est surtout un précieux et remarquable témoignage de ce qu'était la ville et ses environs sous le Premier Empire, puisque l'essentiel de ses constructions a disparu, d'abord dans les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, ensuite sous la pioche furieusement moderniste des architectes des années 1950.
Découvrant la maquette de la ville de Brest dans la Galerie des plans-reliefs, le 6 mars 1813, Napoléon se serait exclamé : Voilà un beau, un magnifique ouvrage ! C'est beau, c'est très beau ! Allez chercher l'impératrice, dites-lui qu'elle n'a jamais rien vu de comparable ! Il ne fut pas démenti par les visiteurs qui, deux siècles plus tard, la découvrirent pour la première fois dans son entier à l'hiver 2001-2002 lors de l'exposition Brest au temps de l'Académie de Marine à l'abbaye de Daoulas, dans le Finistère.
L'histoire de sa confection est aussi celle de tous les autres plans. En 1806 et 1807, les frères Martin et Joseph-Toussaint Boitard, ingénieurs géographes, se rendent à Brest pour effectuer des levés cotés de toutes les constructions. Ils n'oublient même pas les arbres qui bordent les places et les routes de campagne ! De retour à Paris avec leurs plans cotés, ils s'adjoignent les services des artistes modeleurs Pivot et Barby. Le travail, effectué sous la direction de Bonnet, conservateur des reliefs, est achevé le 1er juin 1811. Pour l'anecdote, les 48 tables en chêne des Vosges proviennent d'un marchand de la rue Seine et de la démolition d'une maison de la rue de Buci à Paris ! Bois, carton, sable, feutre, soie, armatures métalliques concourent à donner une stupéfiante impression de vérité au plan réalisé à l'échelle de 1/600. Ce travail titanesque coûta 43000 francs d'alors, un record. Mais il offre à nos contemporains, à commencer par les historiens, un témoignage unique sur la physionomie d'une ville dont la rive gauche – « Brest même » – disparut pendant la Seconde Guerre mondiale.
En raison de son gigantisme – 16,45 mètres de long sur 7,93 mètres de large – le plan-relief de Brest ne peut être exposé au regard du public au musée des Plans-reliefs, ouvert depuis 1943 sous les combles de l'hôtel des Invalides. Le contempler sous la verrière du Grand Palais est donc un privilège rare. Mais on regrettera tout de même qu'aucun lieu approprié n'ait encore pu être trouvé pour montrer les plus vastes des plans, ordinairement remisés en caisses dans les réserves des Invalides..."
source: https://www.napoleon.org/histoire-des-2-empires/articles/la-france-en-relief/
Chaque bâtiment, rue, maison, terrain a été mesuré, et les relevés topographique de la ville donnent aujourd'hui à échelle réduite l'idée de ce qu'était la ville de Brest et de son relief à cette époque. Un véritable travail de titan.
Voila sur le plan relief ce que donnerait mon diorama. Une "toute petite partie" seulement sur lequel je ne pourrais pas mettre les fours à l'entrée du port ou encore les ateliers du plateau des Capucins ni même la grue "révolver" ou les corderies haute et basse...
Et comme dit Jean, réussir à se retrouver avec ces bâtiments modifiés à différentes époques et des cartes sur lesquelles les mêmes bâtiments ont tendance à bouger légèrement voir beaucoup, réussir à mettre à l'échelle une partie civile connue et une partie militaire moins détaillée, c'est du grand bonheur. Heureusement qu'il y a eu les vues aériennes de 1919, 1926,...
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Christophe...
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De l'audace, toujours...
Le jour viendra où notre silence sera plus puissant que les voix que vous étranglez aujourd’hui. (August Spies)