Pétrolier T2 USS Pamanset AO-85 1943 [modélisation-impression 3D 1/200°] de Iceman29

J'ai pour projet de réaliser ce navire de 160 mètres qui a eu une très longue vie, de 1943 à 2010 , car c'est le dernier pétrolier T2 à avoir été envoyé au chantier de démolition sous l'ère Obama.



Un peu d'histoire pour s'imprégner de ce navire:



Le SS Mission Santa Ynez était un pétrolier de type T2-SE-A2 construit pour la Commission maritime des États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale.

Les trente et un pétroliers de la Mission construits par The Marinship Corporation.
La conception était une adaptation du T2-SE-A1 et s'enorgueillissait d'un plus  puissant appareil propulsif, une centrale électrique - 10 000 chevaux (CV) contre 6 000 ch.

Après la guerre, il a été acquis par la marine américaine sous le nom de USS Mission Santa Ynez (AO-134). Plus tard, le pétrolier a été transféré au service de transport maritime militaire sous le nom de USNS Mission Santa Ynez (T-AO-134). C'est un pétrolier de classe Mission Buenaventura, qui porte le nom de la Mission Santa Inés située à Solvang, en Californie.

Le Mission Santa Ynez, le dernier pétrolier T-2 existant, a été stocké dans la baie de Suisun au sein de la flotte de réserve de la baie de Suisun de 1975 à avril 2010, date à laquelle un procès a forcé l'administration maritime américaine (MARAD) à le retirer.
Le pétrolier a été transporté vers une installation de recyclage de navires à Brownsville, Texas, via le canal de Panama en mai 2010 pour être mis à la casse par Esco Marine.

Carrière:

La mission Santa Ynez a été créée le 9 septembre 1943 dans le cadre d'un contrat de la Commission maritime par la Marinship Corporation, Sausalito, Californie ; elle a été lancée le 19 décembre 1943, parrainée par Mme Ralph K. Davies et livrée le 13 mars 1944. Affrété à Pacific Tankers, Inc. pour les opérations, il a passé le reste de la guerre à transporter du carburant à nos forces outre-mer. Il est resté en cette capacité jusqu'au 28 mars 1946, date à laquelle il a été retourné à la Commission maritime et a été mis en réserve dans la flotte de réserve maritime à James River, en Virginie.

Acquis par la Marine le 22 octobre 1947, il a été mis en service au sein du Service de transport naval sous le nom de Mission Santa Ynez (AO-134). Repris par le Service de transport maritime militaire nouvellement créé le 1er octobre 1949, il est rebaptisé USNS Mission Santa Ynez (T-AO-134). Affrété à Mathiasens Tanker Industries, Inc. pour les opérations, il entre dans la flotte de réserve de l'administration maritime de la baie de Suisun le 6 mars 1975. C'est le dernier pétrolier T-2 existant.

Remorqué de la flotte de réserve maritime de la baie de Suisun, en Californie, le 31 mars 2010, il s'est dirigé vers le démantèlement au Texas via le canal de Panama.

Pendant son service actif, il a reçu la Médaille du service de défense nationale (deux fois), la Médaille du service en Corée, la Médaille du service des Nations Unies et la Médaille du service de guerre de la République de Corée (rétroactivement).


Pour cette maquette qui sera probablement au 1/200, je ne parts de rien, sinon les plans haute définition mis à disposition par ce site, j'ai versé un petit quelque chose au Webmaster, mais on est pas obligé. C'est un site remarquable avec de nombreux plans dont des navires français, une mine d'or. Le "Golo" navire français m'intéresserait pour plus tard également.

https://www.themodelshipwright.com/high-resolution-ship-plans/cargo-vessels/

Navires français, 20 pages:

https://www.themodelshipwright.com/?s=French

Les plans du Mission Santa Ynez très complets:



https://www.youtube.com/watch?v=j8NKJSplzLA


Source photos :http://www.memorieshop.com/Oilers/Santa-Ynez/Santa%20Ynez.html

















Dernière édition par Iceman29 le Dim 26 Juil - 22:05, édité 3 fois

Bonjour Pascal,
Voila un projet bien intéressant, je vais suivre (de loin comme d'habitude, mais en regardant souvent ! ).
Bonne continuation,
Jean

Merci Jean, ca va prendre du temps, j'ai d'autres navires à finir, mais j'ai déjà bien avancé la semaine dernière. Cette semaine on était parti faire un tour en Vendée vu la météo..


La coque sera imprimée en résine par tronçons et demi coque pour certains, c'est grand le 1/200.

Je me suis donc attaqué à la modélisation 3D de la partie avant pour commencer afin de créer des fichiers d'impression 3D. je débute dans la modélisation. La modélisation de l'étrave est particulièrement délicate, je ne suis pas trop alaise avec cet outil qui est le programme Fusion 360. Mais après des essais et tâtonnements, je suis arrivé à quelques choses qui me convient, mais qu'il restera quelques petits erreurs à rectifier.

J'ai donc commencer par installer les plans nécessaires comme un calque sur une plan de travail 3D.

Je suis rendu compte de quelques déformations dues probablement à la numérisation des plans par les américains, rien de grave, mais les courbes des vues ne sont pas toujours raccords, il faut donc en tenir compte.

Pose des 3 plans comme calques:



J'ai commencé par créer les esquisses des 8 premiers couples en suivant la vue de face en m'arrêtant au pont principal:





Puis j'ai continué vers le haut, le gaillard d'avant.













Puis j'ai crée les formes par blocs avec une fonction très puissante du programme, c'est très impressionnant. Et j'ai créer une forme miroir pour tribord, les deux cotés étant identique, inutile de la concevoir. De plus ca va être imprimer en demi coque, puis coller ensemble.







Perçage de l'écubier bâbord, il a fallu déduire les angles exact de l'écubier dans les 2 plans grâce à deux nouveaux calques issues d'autres planches de plans.

























J'en suis rendu là aujourd'hui. Il ya quelques modification a effectué pour que tout tienne la mer, la route..

Puis je ferais un test d'impression à petite échelle après avoir rendue cette partie creuse car il y a trop de matière. Des trous d'écoulement pour la résine vont être réalisé également afin qu'elle s'évacue de la coque lors de l'impression.

Iceman29 a écrit:

J'ai donc commencer par installer les plans nécessaires comme un calque sur une plan de travail 3D.

Je suis rendu compte de quelques déformations dues probablement à la numérisation des plans par les américains, rien de grave, mais les courbes des vues ne sont pas toujours raccords, il faut donc en tenir compte.

Salut Pascal,
Pour ce qui est des déformations droite/gauche, rien d'étonnant. A l'époque les plans étaient imprimés sur des "bleus", le papier "Ozalide", un support photo-sensible qui se développe avec des vapeurs d’ammoniaque (Toutes les imprimeries connaissent ça, heureusement c'est de moins en moins utilisé). Ce papier est un support trés médiocre, très sensible au changement de température et d'humidité et qui se déforme de façon extravaguante. On se demande parfois comment les chantiers arrivaient à construire un navire sur cette base.
Pour ma part, je me suis arraché les cheveux en dessinant un dock flottant, un ARD, pour mon diorama de "Mare Island". J'avais commandé les "bleus" chez Loyalana,

https://floatingdrydock.com/TFW2.htm

une firme américaine qui commercialise ce genre chose, et rien ne correspondait d'un plan à l'autre jusqu'a ce que je pige le problème.
Bonne continuation,
Jean

Merci Jean, ton explication se tient.

En anglais les fameux "Blueprints".

Effectivement ça correspond exactement à ce que j'ai remarqué et malgré des retouches d'échelles X Y Z sur les différents plans, ça a certes amoindri les discordances, mais pas totalement car les déformations ne sont pas linéaires. Maintenant ça reste acceptable, mais il faut un peu jongler avec les lignes de coques, le dessin 3D étant très rigoureux.

On voit sur ce plan qu'il y eu des modifications de design sur le pavois entre les deux plans, il a été allongé probablement pour mieux défendre le navire ( repousser le flux d'eau de mer vers l'extérieur)  lorsqu'il s'enfonce dans la houle, ça permet également de mieux protéger les éléments présents sur le pont des paquets de mer.

Pavois :

1. Partie de la coque située au-dessus du pont.

"Le pont se remplissait, à chaque plongeon, et la nappe liquide (...) pouvait submerger le navire. Il eût été sage, pour parer à tout événement, de briser les pavois à coups de hache, afin de faciliter la sortie des eaux (Verne, Enf. cap.Grant, t.3, 1868, p.39).

La muraille du bâtiment est généralement prolongée au-dessus du pont des gaillards en formant pavois de manière à protéger l'équipage contre la mer (Croneau, Constr. nav. guerre, t.1, 1892, p.6)."

J'ai fait un Gif animé avec des photos personnelles prisent en rafales pour expliquer l'intérêt d'un bon pavois dans la mer formée. Ici en Mer du Nord, en 2004.

On attaque du lourd, là... au 200e !
Bonne idée d'imprimer une coque creuse : outre les économies de résine tu éviteras le retrait en masse de celle-ci pendant la polymérisation et qui va déformer les grands éléments.
Une coque en sections ? très bon choix. Je te conseille néanmoins d'imprimer des manchons pour garantir un raccord parfait, même si les deux éléments sont déformés (ce qui va arriver).

Exemple :



Ici les manchons ont la même épaisseur que la coque : 1,2mm. A l'intérieur de la coque il y a de petites butées pour empêcher chaque manchon de glisser trop loin au moment du collage.
J'ai ménagé un jeu de 0,3mm entre les manchons et la coque, ce qui correspond peu ou prou à l'épaisseur du film de colle.
Le raccord est absolument impeccable et on ne se prend pas la tête à l'ajuster.



Ici une coque au 350e après raccord et mastiquage des joints mais avant ponçage. Les manchons te garantissent la parfaite rectitude de l'ensemble. Les miens pénètrent de 10mm de chaque côté mais pour du 200e il va falloir prévoir plus :

.

_Bruno

Merci Bruno pour la technique, je vais étudier ça de près. Je vais d'abord imprimer à une plus petit échelle pour voir comment tout ça se comporte.

En fait ça sera très compartimenté, chaque bloc est indépendant de l'autre et creusé indépendamment. Ce qui va formé une structure rigide come un vrai bateau à l'intérieur. C'est à tester.

J'ai sorti un bloc ici et je l'ai creusé mais jusqu'au fond. Il y aura un trou placé où il faut pour que la résine s'évacue par gravité lors de l'impression.

Je pense que ça va être très rigide.

Pascal,
A vrai dire, quand je regarde ton travail (remarquable) en 3D, je me dis qu'il aurait, aussi, été moins compliqué et beaucoup moins cher de fabriquer une coque sur couples !
Au 1/200, rien de bien compliqué et la précision eut été au rendez vous, aussi ! Mais bon, chacun son truc !
Je m'installe,   
Jean

C'est sûr, j'ai déjà monté des coques en bois.

Mais, j'aime relevé ce défi, c'est une nouvelle façon de construire quelque chose. Et c'est vraiment passionnant quand on commence à maitriser un temps soit peu le programme, puis l'impression, avec toutes les contraintes que ça impose. Je m'amuse bien en tout cas.

J'ai trouvé une ancre gratuite ici très bien faite et détaillée qui convient, bravo et merci au concepteur.

https://www.renderhub.com/dmitriykotliar/anchor#



Je l'ai mise à l'échelle et aux angles requis pour la verge et les pattes pour que ça épouse le bordé de coque et le manchon de l'écubier. Elles seront imprimées à part de la coque bien sûr.

J'ai encore les collerettes à placer sur les écubiers et quelques détails sur le pont.

















Voilà, c'est tout pour ce soir, demain retour sur le Hornet, et surtout la Fauvette qu'il faut que je termine, j'ai reçu le matériel pour la finaliser.

Bonne nuit les amis.

Bonjour

Super projet ... ça va m’aider je galère un peu sur fusion mais j’aime ça. Mais je n’ai qu’une photo en vue de profil de mon navire. Bonne suite...

Éric

Effectivement avec une seule vue, c'est très compliqué pour avoir les formes de carène justes (et non de Carine.. ) .

Hi Pascal, ce navire m'intéresse mais la technique utilisée encore plus ! Je vais donc suivre avec plaisir sans doute, sans pouvoir y apporter grand chose. Dans l'attente du lancement matériel...

Bonjour,

Tu te lance dans un chantier interminable et trés complexe. En tout cas tu maîtrise de plus en plus les fonctions de Fusion.

Moi, je vais en rester au formes simples. Un chantier comme le tien me semble inaccessible.

Bonne continuation pour la suite.
Amicalement.
Alain.

Merci de suivre les amis.   C'est sympa.

J'ai un peu avancé aujourd'hui sur ce projet et sur la Fauvette.

Pose de la collerette d'écubier et du manchon.

Evidage des compartiments, finalement je l'ai fait transversalement, c'est plus judicieux.

Première impression des deux demi-coques au 1/400 pour un test, c'est en cours, il faut 5 heures.

Iceman29 a écrit:

[...] J'ai un peu avancé aujourd'hui sur ce projet et sur la Fauvette [...].

La Fauvette ? Mais je la croyais terminée suite à l'installation sur socle et placement de figurines !  
Si je me souviens bien de l'intro du sujet, elle est très patiente, Belle-Maman... 

Bien le bonjour

sacre travail     la verge de l'ancre me  semble un peut longue

Beau projet !!!!!!!!
Faudrait le décliner au 700 ça pourrai être sympa …………….
Par contre je trouve triste que les ricains ne l'ai pas gardé ;un bâtiment ayant participé a la WW2 !!!!!!!

Merci Michel!

Merci Jérôme   .

@Bromure, effectivement un peu longue pour une verge, c'est paradoxale..  

Je l'avais gardé comme ça pour que ça soit plus facile de voir si ça position angulaire par rapport aux pattes était bonne, car avec la 3D tu peux passer à travers le métal du manchon de l'écubier. Je vais la raccourcir.

Quelques nouvelles de mon essai au 1/400 soit la moitié de la taille prévue. C'est pas parfait au niveau impression, mais le résultat est encourageant.
J'ai un effet de feuilletage car je n'ai pas mis assez de renfort, ca a également déformé la coque ext au niveau des renforts. C'est au décollage du fond du bac que ça se passe. Il faut donc que je renforce tout ça.

Autant je voudrais gardé un peu de déformation au niveau des couples, c'est plus réaliste, une coque de navire en acier n'a rien de lisse.

J'ai encore un peu de putty à mettre sur le fil de l'étrave.

Le pavois est sorti nickel, au 1/400 c'est une feuille de papier à cigarette, je l'ai donc abimé au ponçage du putty qui m'a permis de rattraper les défauts. Ca devrait être mieux au 1/200. car l'épaisseur du pavois est prévue pour cette échelle.

J'ai laisser les ancres pour l'impression.

Je mis de l'enduit sommairement et poncer la coque, cet avant n'est qu'un test.

Du coup j'ai pu tester également la peinture Lifecolor US Navy light gray 5L ( UA620 ). Je n'ai pas eu de souci particulier avec l'aérografe, ni l'application, je ne l'ai pas dilué pour ce test, aiguille de 0,2, et 1,2 bars avec un Harder & Steenbeck Ultra D. Je diluerais légèrement pour l'application de l'anti-fooling. On tout cas elle a séché vite en surface.

https://www.shipcamouflage.com/ships2_3_43_measure23.htm

5L, c'est plutôt un gris avec un soupçon de vert semble t'il.

bonjour iceman

me trompe-je ou bien l'aspect de l'impression n'a pas l'air terrible (gros retreints a de nombreux endroits ) ?? un moyen d'avoir des photos soit de taille plus importante ou bien de plus prêt ?
merci d'avance .en tout cas tu risque tout de même d'en c...ier des ronds de chapeaux pour une coque complète.....je sais que tu veux expérimenter .....mais une construction classique de la coque en rajoutant les ponts en impression 3D aurait bien plus simple
bonne continuation
Cheers
nicolas

@La Veille

Comme c'est expliqué plus haut, du "rétreint" oui,  c'est un essai, le dessin 3D ne semble pas en cause même si il n'est pas parfait mais modifiable. Ce test va permettre d'adapter le plan d'impression à ce type de taille de projet. Il faut rappeler qu'il y a encore une mois et demi, je ne savais pas quoi ressemblait une imprimante 3D ni un logiciel de création et que pour l'instant je n'ai conçu et imprimer que des petits objets.

Il faut expérimenter comme tout nouveau procédé et en tirer les leçons, sans vraiment d'aides extérieures sur ce type d'impression, à part Bruno, c'est nouveau, au moins pour moi.

Pour un premier jet c'est plutôt bon, il faut juste régler les curseurs, tout à fait classique dans un nouveau processus   afin d'établir une marche à suivre ou un procédé.

J'ai d'autres projets comme ce T2, mais un en particulier, c'est une étape et je n'ai pas l'habitude de lâcher l'os à la première difficulté qui ici est faible.  

En tout cas, ce projet est enthousiasment, j'y prend beaucoup de plaisirs.  

Bonjour Pascal,
Et bien voilà un premier essai qui donne une idée intéressante, même s'il comporte des défauts qui ne sont que temporaires.
Il faut garder en tête que l'étalonnage d'une impression ne se fait pas en trois jours et dépend aussi de la géométrie de la pièce : taille, finesse des détails, orientation, etc...
Tu dois pouvoir jouer sur l'aliasing de l'imprimante, cette fonction qui gère les arrondis nécessaires pour respecter le contour de chaque "tranche" de l'objet.
Sur le moyen terme il faut aussi que tu surveilles les mises à jour du logiciel d'impression : de celui-ci dépend la plus grosse partie des résultats. Sur ma machine j'en suis à la onzième mise à jour en trois ans et une même pièce imprimée à trois ans d'intervalle n'a plus du tout la même précision alors que l'imprimante est toujours mécaniquement identique.

Avec le bordé de ta coque tu abordes le problème des grandes surfaces minces, pour lesquelles il est plus délicat de gérer l'influence négative des renforts qui sont derrière (tes couples).
Considère qu'en polymérisant ta résine rétrécit en volume de 0,8 à 1,2% selon le type.
Sur le bordé courbe et mince il va se produire un retrait gênant non pas en épaisseur (0,8% de 2 ou 3mm c'est rien), mais dans le plan du bordé, dans les deux directions verticale et horizontale. Ceci va induire des tensions qui vont être contrées par les couples derrière qui, eux, ne se rétractent pas dans les mêmes directions... D’où l'apparition par endroit d'un enfoncement (oil canning en anglais) qui, curieusement, présente le même aspect, pour des raison différentes, que le bordé d'un véritable navire.

Je suis parfois confronté à un autre problème sur mes parois minces. L'été dernier j'ai expérimenté un système inspiré par la structure dite "geodetic" qui composait le fuselage du bombardier anglais Vickers Wellington en 1936. Voici un panneau de 100x 89mm sur 2mm d'épaisseur (épaisseur déterminée pour économiser au maximum la consommation de résine). Face avant à gauche, dos à droite :



Par rapport à une plaque mince de 3mm essayée auparavant j'obtiens une très grande rigidité et surtout une stabilité de forme pour 22% d'économie de résine. En prime le côté face est parfaitement lisse, ce qui était le but recherché.
Pour dessiner cela dans ton logiciel Fusion, tu devrais avoir une fonction qui permet de "faire glisser un motif sur une surface courbe". Il te faut alors garder un bordé mince (pour du 200e 2mm suffisent), dessiner à plat à côté le motif "geodetic" et enfin le faire glisser sur la surface interne pour qu'il s'adapte à la forme courbe avant de fusionner les deux éléments.

Je te rejoins complètement sur l'aspect addictif de ce genre de bricolage. Surtout quand on constate ses progrès rapides : je suis impatient de voir les premières sections au 200e de ton tanker. As-tu envisagé un système de structure longitudinale et non transversale, comme cela se mettait en place progressivement sur les navires Kaiser de cette époque (dont les T2) ? Je serais curieux de voir ce que cela induit comme déformations... ou non-déformations. Et tu économiserais de la résine.

_Bruno

Magnifique projet, je suis toujours impressioné par vos talents en 3d!

Merci Gilles! Pour ma part j'apprends tous les jours à mon petit niveau..

@Bruno:

J'ai suivi tes conseils pour le le motif "geodetic", et merci pour les explication au niveau de l'impression. Le Mac en a bavé un peu niveau calcul, pourtant il est neuf, moins d'un an, avec une grosse config. Je mis prendrais autrement la prochaine fois. Je dois en rajouter dans le gaillard, sur la coque.

J'ai renforcé la structure en plus avec différentes cloisons.

Posé les chaumards et les différentes lisses, encore un bel exercice, y a pas une ligne droite..

J'ai encore le haut des écubiers à placer.

Ca prend forme tout ça!

Les parties droites de la coque, ca va être nettement plus simple, et pour la voute de l'arrière, je serais rodé..  





















J'ai trouvé un rapport d'expertise du navire par le Morad datant de 2006, une mine d'or au niveau photos et infos.

Super : j'espère que ça va marcher !
Quelle est l'épaisseur des cloisons transversales ? Ne la fais pas trop grande car cela augmente le volume de la cloison et par conséquent le retrait en masse à cet endroit. Dans une géométrie comme celle-là, en "caisson" (dite : cantilever) des parois fines font tout à fait bien le boulot, même pour une grande échelle.

Pour comprendre comment fonctionnent des parois fines dans un autre domaine, pense à la résistance exceptionnelle d'une plaque en nid d'abeille. Chaque année en classe de sixième mes gamins réalisent des plaques A3 en nid d'abeille avec une âme en papier machine 80g (des milliers de cylindre assemblés à la main) et deux peaux en résine polyuréthane armée d'un voile de nylon. Les peaux mesurent 1,5mm d'épaisseur, l'âme 15mm et quand la plaque est terminée je la pose par terre devant eux et je saute à pieds joints dessus sans qu'elle ne frémisse... (je suis très lourd !)

Pour du 350e j'aurais mis 1mm d'épaisseur, pour du 200e je dirais 1,50 à 1,60mm.

Et comme je te sais attaché aux détails, tu pourrais représenter le bouge sur le pont : il est très visible sur la deuxième photo et au 200e ça va en jeter un max.

_Bruno