Andy a écrit:On n'y pense pas, tellement cela nous paraît évident, pourtant on ne parlait guère français sur les navires du Roi et bien après.
Selon l'attache du navire et la composition de l'équipage, c'était le breton ou le provencal. A tel point que les aumôniers étaient choisis dans des ordres mineurs proches du peuple parce qu'ils parlaient l'une ou l'autre de ces langues.
En gros, seuls les officiers, tous nobles (condition sine qua non sous l'Ancien Régime), qui avaient reçu une éducation plus ou moins solide, parlaient français. Ils parlaient aussi l'anglais. Dans les Ecoles de Guerre, on enseignait aux élèves-officiers la langue de l'ennemi potentiel. Donc l'allemand pour les Armées de Terre, l'anglais pour la Marine. Et bien entendu, les officiers anglais parlaient le français.
Cela parait pourtant bien simple, les principaux arsenaux et ports étaient en Bretagne et Méditerranée, les équipages étaient enrôlés sur place, donc issus de la population locale.
Il y a eu certains officiers qui n'étaient pas nobles (Cornic en est un exemple), qui de ce fait étaient fortement pénalisés par rapports aux nobles (pas d'avancements, solde moindre, moins de primes, et manque de respects).
Quant à la langue, il faut savoir que le français a longtemps été la langue officielle de la cour des rois et reines d'Angleterre.
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Finistérien en exil !