LE CLOUTAGE
Sujet délicat propice à de nombreuses erreurs pourtant facilement évitables. Yuth, Mike et moi croyons intéressant d'en rappeler les grands principes et la technique de mise en oeuvre.
GENERALITES
Faut-il le faire?
Si l'on fait un modèle d'Arsenal en bois naturel et à échelle respectable, c'est une évidence.
C'est aussi un travail considérable, un vaisseau, ce sont 12000 clous et gournables (chevilles) à poser.
Dans les autres cas, rien n'y oblige.
Quand ne pas le faire.
Ne pas y songer lorsque l'échelle est inférieure au 1/48e. Rapportées à l'échelle 1/1, les têtes de clous atteignent rapidement la taille d'une soucoupe.
Lorsque carène et/ou oeuvres mortes sont peintes, c'est inutile puisque les clous sont recouverts par la peinture. Idem si les oeuvres mortes sont doublées en ébène et en buis, la couleur des bois représente la peinture.
Erreurs à ne pas commettre.
Ne pas utiliser de clous à têtes hémisphériques, les têtes étaient plates, parfois en pointe de diamant.
Ne pas suivre les conseils des fabricants de kits qui préconisent une bande verticale de clous au droit des couples. Sur un modèle comme ma Surprise, cela revient à mettre un clou unique tous les 3 mètres! Dès la première vague, le navire se disloque. C'est totalement irréaliste.
Ne pas utiliser uniquement des clous.
Sur les navires français, seules les oeuvres mortes étaient clouées. Les oeuvres vives étaient chevillées (gournables).
Sur les navires anglais, tout était chevillé.
Les clous, toujours par paire (on trouve également un clou en haut, une gournable en bas) n'étaient pas exactement superposés, mais disposés en diagonale.
Sauf au niveau des encadrements de sabords.
Ce qui est valable pour le bordé, l'est aussi pour les ponts.
Tolérances.
L'usage veut que certaines entorses à la réalité soient admises, y compris par les musées.
C'est le cas pour l'utilisation de clous en cuivre ou en laiton, alors qu'ils étaient en fer. Remarque valable pour l'artillerie.
Crédit photos.
W. zu Mondfeld, Encyclopédie navale des modèles réduits.
J. Boudriot, La Belle Poule, le négrier Aurore.
A suivre...
Sujet délicat propice à de nombreuses erreurs pourtant facilement évitables. Yuth, Mike et moi croyons intéressant d'en rappeler les grands principes et la technique de mise en oeuvre.
GENERALITES
Faut-il le faire?
Si l'on fait un modèle d'Arsenal en bois naturel et à échelle respectable, c'est une évidence.
C'est aussi un travail considérable, un vaisseau, ce sont 12000 clous et gournables (chevilles) à poser.
Dans les autres cas, rien n'y oblige.
Quand ne pas le faire.
Ne pas y songer lorsque l'échelle est inférieure au 1/48e. Rapportées à l'échelle 1/1, les têtes de clous atteignent rapidement la taille d'une soucoupe.
Lorsque carène et/ou oeuvres mortes sont peintes, c'est inutile puisque les clous sont recouverts par la peinture. Idem si les oeuvres mortes sont doublées en ébène et en buis, la couleur des bois représente la peinture.
Erreurs à ne pas commettre.
Ne pas utiliser de clous à têtes hémisphériques, les têtes étaient plates, parfois en pointe de diamant.
Ne pas suivre les conseils des fabricants de kits qui préconisent une bande verticale de clous au droit des couples. Sur un modèle comme ma Surprise, cela revient à mettre un clou unique tous les 3 mètres! Dès la première vague, le navire se disloque. C'est totalement irréaliste.
Ne pas utiliser uniquement des clous.
Sur les navires français, seules les oeuvres mortes étaient clouées. Les oeuvres vives étaient chevillées (gournables).
Sur les navires anglais, tout était chevillé.
Les clous, toujours par paire (on trouve également un clou en haut, une gournable en bas) n'étaient pas exactement superposés, mais disposés en diagonale.
Sauf au niveau des encadrements de sabords.
Ce qui est valable pour le bordé, l'est aussi pour les ponts.
Tolérances.
L'usage veut que certaines entorses à la réalité soient admises, y compris par les musées.
C'est le cas pour l'utilisation de clous en cuivre ou en laiton, alors qu'ils étaient en fer. Remarque valable pour l'artillerie.
Crédit photos.
W. zu Mondfeld, Encyclopédie navale des modèles réduits.
J. Boudriot, La Belle Poule, le négrier Aurore.
A suivre...