le retour de la devinette tueuse !

Ah que nenni cher Desiderius, Habacuc est la transcription la plus proche du nom hébreu de ce prophète.
C'est un peu comme drakkar et viking, ou nénuphar et nénufar, etc...Quand on peut ajouter des lettres qui "font exotique", aucune langue ne s'en prive.

Suite au prochain post....

A+
Amicalement

Bien le bonjour à tous,

Ce sont donc VCDNDA et Didier qui remportent le Glaçon d'Or! Bravo!!!

Voici donc le résumé de cette arme secrète:
Fin 1942, la bataille de l'Atlantique fait rage et les meutes de loups de l'amiral Doenitz font des ravages: 4.800.000 tonnes coulées, soit 1664 navires.
Les stocks britanniques d'approvisionnement et combustibles ne couvrent plus que 2 mois.
Si 87 sous-marins allemands ont été détruits, 238 neufs ont été livrés. La Grande-Bretagne est au bord de l'asphyxie.
Les seuls navires qui pourraient rétablir la situation seraient les porte-avions mais pour l'instant ils doivent opérer en Méditerranée pour assurer le ravitaillement de Malte.

Toutes les idées, même les plus extravagantes, sont examinées.
En novembre 1942, Churchill envisage d'utiliser des icebergs comme bases flottantes.
Les icebergs devraient mesurer 1600m de long, 800m de large pour 90m d'épaisseur.
Gros problème, si l'idée paraît viable, comment découper un iceberg en tranches.
De même, renforcer avec des éléments métalliques, oui, mais comment éviter qu'ils s'enfoncent peu à peu dans la glace qui fond sous la pression et se reforme au-dessus de l'élément étranger.
En outre arroser le "porte-avions" avec de l'eau de mer est un non-sens, puisqu'un iceberg est formé d'eau douce et que l'aspersion le ferait fondre.

C'est alors qu'intervient Geoffrey Pyke, chercheur des Opérations combinées. Excentrique, c'est un homme doté d'une imagination sans borne qui pense que la solution réside dans des porte-avions indestructibles fabriqués en glace constamment réfrigérée.



Mountbatten, d'abord réticent, puis Churchill, furent convaincus et se tournèrent vers le Canada, pays synonyme de glace, dont les chercheurs planchèrent sur le projet. Les universités US s'y mirent aussi.

Les résultats de Pyke, des chercheurs britanniques, canadiens et américains allaient en gros dans le même sens. On adopta une substance constituée de pulpe (pâte à papier) et de sciure de bois de sapin, mélangée à de l'eau. Une fois congelé, ce matériau présentait une résistance égale au béton; il fut baptisé "Pykrete", contraction de Pyke et de concrete (béton).
Une maquette de 18m résista à des charges explosives, perforantes et à des tirs directs. Des essais démontrèrent qu'elle pouvait résister à des vagues de 15m de haut.

Les dimensions définitives furent définies: 610m de long, 91,44m de large, 60,96m de haut, tirant d'eau de 46,94m pour un déplacement de 2 millions de tonnes.
Le P.A de glace pourrait emporter 2000 hommes et une flotte de 6 Wellington, 120 Mosquito et 200 Seafire, à une vitesse de 7 nœuds et une autonomie de 14000 milles nautiques.





Le Wellington:



Le Seafire (version navalisée du Spifire):



Le Mosquito:




Il ne restait plus qu'à le réaliser. Mais là ce n'était pas gagné du tout: formation des ouvriers, machines spéciales, fabrication d'acier en grosses quantités, bois en quantités colossales.

Il restait à convaincre Roosevelt de participer matériellement et financièrement à la réalisation du projet.
Ce fut l'objet de la conférence dite "de l'Horloge" qui se tint à Québec en août 1943.
Dans la salle, on apporta un bloc de glace et un bloc de pykrete; Churchill invita le robuste général H.Arnold à réduire en miettes les 2 blocs à coups de hachoir. Il s'attaqua au bloc de glace qu'il parvint à faire voler en éclats; il voulut faire de même sur le pykrete mais le hachoir rebondit et le général mit plusieurs jours à se remettre du choc.
Pour conclure la démonstration, Mountbatten sortit son pistolet et tira à bout portant sur le pykrete; la balle ricocha, déchira le pantalon de E.King et frôla C.Portal.

Le lendemain, Roosevelt donna son accord. Toutefois, il fut refusé à Pyke de continuer à participer aux travaux car il s'était laissé aller à des discours anti-capitalistes.
Passé sous contrôle américain, le projet sommeilla jusqu'en décembre 1943, époque à laquelle le gouvernement US fit savoir que si le projet devait être concrétisé, ce serait au profit de la guerre mené dans le Pacifique.

Finalement, la donne ayant changée tant dans l'Atlantique où les avions à long rayon d'action menaient la vie dure aux U.Boot que dans le Pacifique où la reconquête se faisait d'île en île, le projet "Habbakuk" tomba dans l'oubli.

Quant à Pyke, il mit fin à ses jours en février 1948.

Voilà, voilà,

Sources: Jacques Chantriot in.L'Histoire Insolite de septembre 1984
Dessins de l'auteur (J.Chantriot). Photos I.W.M


A
Amicalement

Bien le bonjour à tous,

Effectivement, ça pourrait tenter quelqu'un, un ami canadien évidemment ou alors travailler dans son congélateur.
A moins qu'Hervé ne soit tenté par cette super coquille...
Cela dit, je ne retrouve plus où j'ai mis ça, mais il me semble bien qu'il y a quelques années des essais ont été menés pour utiliser des matériaux recyclés dans la construction navale. Après tout, il y a bien des bateaux en béton.

Autre précision, les dessins figurés ci-dessus ont été faits par J.Chantriot à partir des plans (seuls documents connus) parus dans le London Illustrated News du 2 mars 1946.
Vous noterez que la propulsion est assurée par 26 moteurs logés sur 2 rangs dans des nacelles extérieures, un peu à la manière des grands dirigeables.
La propulsion était turbo-électrique pour une puissance totale de 260000 ch.
Les hélices devaient mesurer 3,96m de diamètre.

La DCA était constituée de 28 "pom-pom" de 40, dont on distingue les plates-formes autour du pont, et de 4 affûts octuples de 40 sur l'ilôt.
On distingue sur le pont (1er dessin) l'ascenseur principal en "T" qui pouvait monter 1 Wellington, ou 2 Mosquito ou 12 Seafire ailes repliées.

Pour conclure, l'amirauté britannique a toujours refusé de rendre publics les détails du projet Habbakuk.

A+
Amicalement

Bien le bonjour Didier et tous,

L'avion est bien un Arado.
S'agit-il du Prinz Eugen après son arrivée à Brest?

A+
Amicalement

Re bien le bonjour Desiderius,

Pas de réponse, donc j'ai faux...
S'agit-il alors du Prinz-Eugen lors de son arrivée à Boston, fin 1945 ou début 1946, après sa cession aux USA?

A+
Amicalement

Bien le bonjour à tous,

Merci pour cette photo un peu tristounette, mais au moins eux s'en sont sortis.
Pour la réponse, je n'ai pas de mérite; l'Arado est un précieux indice, il ne pouvait être débarqué ainsi sans risque à Brest ou à ses autres bases ultérieures.
Donc ce ne pouvait être qu'à Boston.
Voilà voilà...

A propos, le quai destiné à accueillir le Prinz Eugen se révéla trop court d'une bonne vingtaine de mètres. Le P.E était donc bien plus grand que les données officielles. Avis donc aux futurs constructeurs du Prinz.

A+
Amicalement

Bien le bonjour Pascal,

L'aide de camp de Eisenhower était le capitaine de frégate Harry Butcher.
Quant à Marybell et Lullabell, elles étaient là pour fournir des petites gâteries au Commandant en chef, en tout bien tout honneur, évidemment....

A+
Amicalement

Re bien le bonjour cher Pascal,

Certes, certes, mais il faut bien en laisser aux autres foromeux...
Alors disons que les 2 belles amies d'Ike étaient de paisibles quadrupèdes.
Quant à Ike, il adorait la crème fouettée...
Donc....

A+
Amicalement