Maquette Combrig au 700e, résine + PE
Maquette sortie en 2018
Bonjour
Nouvelle production de la marque russe Combrig, voici le "navire aux grandes oreilles", le bâtiment de suivi des satellites et vols spatiaux Cosmonaut Yuri Gagarin (1971-1991).
Un très beau et gros kit en résine et PE au 1/700e... un bateau civil tout blanc !
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Avec le Vladimir Komarov et l'Akademik Serguei Korolev, ces trois navires avaient pour but d'assurer le relais de communication avec les missions spatiales grâce à un jeu de gigantesques antennes.
Il faut savoir qu'au début de la conquête spatiale (1957-1965) les moyens de suivre et communiquer avec un vaisseau spatial en orbite étaient très archaïques. Pour maintenir le contact avec une capsule Mercury tout au long des orbites la NASA avait besoin de 13 stations de communication réparties autour du monde.
Rappelons qu'à l'époque les réseaux de communication par satellite n'existaient pas. Le premier satellite de communication, Telstar, date de 1963 et le premier réseau de satellites (Tracking and Data Relay Satellites ou TDRS) remplaçant toutes ces stations au sol date de 1983 !
Bref, on était plus proche du Coureur de Marathon et du téléphone arabe que de l'Internet.
Chaque station recevait les signaux radio et les retransmettait à Cape Canaveral, en Floride... par télétype (fax). Dans sa très vivante biographie, "Failure is Not an Option" Gene Kranz, le célèbre directeur des vols pour les programmes Mercury, Gemini et Apollo (son personnage est joué par Ed Harris dans Apollo 13) décrit bien les difficultés à coordonner ces stations et raconte comment, par exemple, John Llewellyn devait diriger celle de Zanzibar en plein milieu de troubles coloniaux.
Kranz raconte aussi que les techniciens des stations subissaient une période d'entrainement poussé... pour taper sur le télétype le plus vite possible !
Restaient à couvrir les mers et océans : là, les américains et les soviétiques conçurent des navires spécialisés, équipés de grandes oreilles et de moyens plus puissants de communication. Pendant le programme Gemini, les USA utilisaient 4 navires. A la même époque les soviétiques en avaient deux dont l'un qui est traité ici.
Vers 1965 la technologie passa progressivement à l'informatique et au numérique et le nombre de station put être réduit de moitié. De nos jours elles sont toujours nécessaires, bien qu'en très petit nombre à présent et essentiellement pour les phases de lancement et de rentrée, épaulées par le réseau TDRS.
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Ces navires devaient être grands pour être stables afin d'assurer correctement le pointage des antennes. Après le Komarov qui était un cargo modifié (comme pratiquaient les américains, d'ailleurs) Le Gagarin fut ainsi conçu à partir d'une coque de pétrolier ravitailleur de la marine soviétique, alors en construction. La maquette restitue très bien ces formes "carrées" d'un pétrolier :
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Avec 230m de long et déplaçant 53 000t c'était quand même une sacré grosse bête. Le kit mesure ainsi 328mm de longueur.
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Le rôle du navire était d'aller se poster en un point du globe, puis d'assurer le relais de communication avec le centre de direction de la mission en URSS.
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Ainsi ces grands navires blancs à la silhouette unique étaient connus tout autour de la Terre.
Le Gagarin fut mis en service en 1971 et assura le "tracking" des missions Soyouz, y compris le fameux vol Apollo-Soyouz de 1975.
C'était un navire civil. Il appartenait à l'Académie des Sciences d'URSS et sa partie "maritime" était sous l'administration de la Baltique et de la Mer Noire. Son port d'attache était en Ukraine et c'est là qu'il était lors de l'effondrement de l'Union Soviétique en 1991. Il passa alors sous le contrôle de la marine ukrainienne et ceci mit fin à ses activités de navire de suivi (Veladora en russe). Entretemps les russes avaient installé leur réseau Glonass, équivalent du TDRS américain et il n'avait plus d'utilité. Il fut enfin démoli en 1991 en même temps que le Korolev.
Cette production Combrig rend un bel hommage au Gagarin : le kit comprend de très nombreuses pièces, moulées avec la qualité Combrig bien connue et deux grosses planches de photo découpe pour restituer les treillis complexes supportant les paraboles. C'est un gros projet qui a été réalisé en collaboration avec North Star Models (Ukraine) dont on reconnait le "style" pour la PE. NSM a probablement réalisé l'impression des masters en 3D, comme le montre une photo parue sur la page Facebook de Combrig en janvier dernier.
Les ponts et passerelles volantes sont moulées à la façon Combrig, sur un flan (whafer) :
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Les éléments de superstructure :
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Les quatre "Grandes z-oreilles"
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Les grappes de petites pièces qui détaillent le navire :
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La grande drome d'embarcation. Le Gagarin embarquait 160 marins et 180 techniciens de communication.
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Les deux grosses planches de PE :
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La notice de montage est dans le style bien connu des amateurs de cette marque. Elle est plus conséquente, vu la quantité de PE à assembler.
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En résumé un très beau navire blanc aux ponts vert, très "photo hygiénique" et à l'aspect assez spectaculaire.
Très recommandé... mais ça, vous aviez deviné
_Bruno
Sources :
Pages Wikipedia anglaise et allemande
Gene Kranz : "Failure Is Not An Option", 2009.
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Dernière édition par bgire le Sam 14 Oct 2023, 17:33, édité 3 fois
_________________
Hi Bob!
C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases
Si Vis Pacem Parafilmum
La sous-couche, c'est un apprêt que l'on met avant
Si on bricolait plus souvent on aurait moins la tête aux bêtises
Omnes stulti, et deliberationes non utentes, omnia tentant
Une journée au cours de laquelle on n'a pas ri est une journée perdue
Espérons que le fond de la mer est étanche
Oh, ça c'est le Quacta qui se moque du Stifling
Telle est la Voie !
Maquette sortie en 2018
Bonjour
Nouvelle production de la marque russe Combrig, voici le "navire aux grandes oreilles", le bâtiment de suivi des satellites et vols spatiaux Cosmonaut Yuri Gagarin (1971-1991).
Un très beau et gros kit en résine et PE au 1/700e... un bateau civil tout blanc !
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Avec le Vladimir Komarov et l'Akademik Serguei Korolev, ces trois navires avaient pour but d'assurer le relais de communication avec les missions spatiales grâce à un jeu de gigantesques antennes.
Il faut savoir qu'au début de la conquête spatiale (1957-1965) les moyens de suivre et communiquer avec un vaisseau spatial en orbite étaient très archaïques. Pour maintenir le contact avec une capsule Mercury tout au long des orbites la NASA avait besoin de 13 stations de communication réparties autour du monde.
Rappelons qu'à l'époque les réseaux de communication par satellite n'existaient pas. Le premier satellite de communication, Telstar, date de 1963 et le premier réseau de satellites (Tracking and Data Relay Satellites ou TDRS) remplaçant toutes ces stations au sol date de 1983 !
Bref, on était plus proche du Coureur de Marathon et du téléphone arabe que de l'Internet.
Chaque station recevait les signaux radio et les retransmettait à Cape Canaveral, en Floride... par télétype (fax). Dans sa très vivante biographie, "Failure is Not an Option" Gene Kranz, le célèbre directeur des vols pour les programmes Mercury, Gemini et Apollo (son personnage est joué par Ed Harris dans Apollo 13) décrit bien les difficultés à coordonner ces stations et raconte comment, par exemple, John Llewellyn devait diriger celle de Zanzibar en plein milieu de troubles coloniaux.
Kranz raconte aussi que les techniciens des stations subissaient une période d'entrainement poussé... pour taper sur le télétype le plus vite possible !
Restaient à couvrir les mers et océans : là, les américains et les soviétiques conçurent des navires spécialisés, équipés de grandes oreilles et de moyens plus puissants de communication. Pendant le programme Gemini, les USA utilisaient 4 navires. A la même époque les soviétiques en avaient deux dont l'un qui est traité ici.
Vers 1965 la technologie passa progressivement à l'informatique et au numérique et le nombre de station put être réduit de moitié. De nos jours elles sont toujours nécessaires, bien qu'en très petit nombre à présent et essentiellement pour les phases de lancement et de rentrée, épaulées par le réseau TDRS.
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Ces navires devaient être grands pour être stables afin d'assurer correctement le pointage des antennes. Après le Komarov qui était un cargo modifié (comme pratiquaient les américains, d'ailleurs) Le Gagarin fut ainsi conçu à partir d'une coque de pétrolier ravitailleur de la marine soviétique, alors en construction. La maquette restitue très bien ces formes "carrées" d'un pétrolier :
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Le Gagarin fut mis en service en 1971 et assura le "tracking" des missions Soyouz, y compris le fameux vol Apollo-Soyouz de 1975.
C'était un navire civil. Il appartenait à l'Académie des Sciences d'URSS et sa partie "maritime" était sous l'administration de la Baltique et de la Mer Noire. Son port d'attache était en Ukraine et c'est là qu'il était lors de l'effondrement de l'Union Soviétique en 1991. Il passa alors sous le contrôle de la marine ukrainienne et ceci mit fin à ses activités de navire de suivi (Veladora en russe). Entretemps les russes avaient installé leur réseau Glonass, équivalent du TDRS américain et il n'avait plus d'utilité. Il fut enfin démoli en 1991 en même temps que le Korolev.
Cette production Combrig rend un bel hommage au Gagarin : le kit comprend de très nombreuses pièces, moulées avec la qualité Combrig bien connue et deux grosses planches de photo découpe pour restituer les treillis complexes supportant les paraboles. C'est un gros projet qui a été réalisé en collaboration avec North Star Models (Ukraine) dont on reconnait le "style" pour la PE. NSM a probablement réalisé l'impression des masters en 3D, comme le montre une photo parue sur la page Facebook de Combrig en janvier dernier.
Les ponts et passerelles volantes sont moulées à la façon Combrig, sur un flan (whafer) :
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En résumé un très beau navire blanc aux ponts vert, très "photo hygiénique" et à l'aspect assez spectaculaire.
Très recommandé... mais ça, vous aviez deviné
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Hi Bob!
C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases
Si Vis Pacem Parafilmum
La sous-couche, c'est un apprêt que l'on met avant
Si on bricolait plus souvent on aurait moins la tête aux bêtises
Omnes stulti, et deliberationes non utentes, omnia tentant
Une journée au cours de laquelle on n'a pas ri est une journée perdue
Espérons que le fond de la mer est étanche
Oh, ça c'est le Quacta qui se moque du Stifling
Telle est la Voie !