Bonjour tout le monde
HMS Vindictive
Une nouveauté au 700e représentant un navire très rare dans le monde du maquettisme : le porte-avions HMS Vindictive dans sa configuration unique de 1918.
Il s’agit d’une jolie maquette de l’artisan polonais AJM Models.
On peut se la procurer ici :
https://www.jadarhobby.pl/ajm-models-700012-backorder-1700-hawkins-class-cruisers-hms-vindictive-p-50998.html
Au cours de la Première Guerre Mondiale, le développement de l’aviation amena celle-ci à être utilisée pour la reconnaissance et l’interception des Zeppelins au-dessus de la Mer du Nord. La Royal Navy mit alors en chantier ce qui devait devenir la nouvelle arme du XXe Siècle sur mer, le porte-avions.
Au départ la Navy voyait ce navire comme capable de se défendre contre les torpilleurs et croiseurs ennemis, en conséquence on commença par modifier des croiseurs plus ou moins grands en conservant une partie de leur armement. Ainsi naquirent le Furious, construit sur la coque du croiseur de bataille du même nom et le Vindictive, plus petit, aménagé sur la coque d’un des nouveaux croiseurs de la classe Hawkins, le HMS Cavendish.
Ces derniers, assez grands et innovants par rapport à leurs prédécesseurs constituaient l’épine dorsale de la flotte de reconnaissance britannique durant les années 20. Incidemment, c’est la taille et le calibre de ces croiseurs qui servit d’étalon pour définir la limite supérieure pour les croiseurs lors des négociations du traité de Washington.
Parallèlement à ces deux constructions, la Royal Navy essaya la formule « flush-deck », c'est-à-dire en s’affranchissant totalement de l’héritage des croiseurs. Un paquebot en construction fut réquisitionné et converti, devenant en 1918 le HMS Argus, le premier « porte-avions » tel qu’on les connait de nos jours.
Le Furious vit quelques opérations avant la fin du conflit mais l’Argus et le Vindictive entrèrent en service à une semaine d’intervalle en octobre 1918, trop tard pour combattre.
Mis sur cale comme le croiseur Cavendish, le Vindictive fut renommé en l'honneur du croiseur Vindictive (classe Arrogant, 1897) qui venait de se distinguer au cours du fameux raid sur Zeebrugge en 1918. Après une longue période d’entrainement le Vindictive, quatrième du nom, fut envoyé dans la Baltique durant la seconde moitié de 1919 pour soutenir les opérations des russes blancs contre la révolution bolchevique.
Rentré en Angleterre le navire fut désarmé : les retours d’expérience avaient entretemps définitivement validé la solution « Flush-deck » (HMS Argus) contre celle du croiseur modifié (Furious et Vindictive) car à bord de ceux-ci les turbulences causées par la superstructure chahutaient fortement les avions très légers de l’époque.
Le grand Furious fut refondu et doté d’un pont plat. Il devait avoir une belle carrière durant les années de paix, puis la Seconde Guerre Mondiale, pour être finalement démoli entre 1948 et 1954.
Le Vindictive, trop petit, fut rétrogradé comme croiseur en 1923, retrouvant ses « sisterships ». Il conserva quelques séquelles de sa vie antérieure puisqu’on en fit le premier croiseur anglais équipé d’une catapulte.
En 1936-37 il était croiseur d’entrainement, puis navire atelier en 1940.
Durant la Seconde Guerre mondiale il fut utilisé en transport rapide de troupes (Norvège), puis patrouilla dans l’Atlantique Sud et la Méditerranée. En 1944 il était navire atelier pour la flotte d’invasion en Normandie quand il croisa la route d’une torpille allemande en aout. Après réparations sommaires il fut placé en réserve en septembre et enfin vendu pour démolition en janvier 1946.
La maquette : il s’agit d’un kit assez fourni en résine et photodécoupe. On y trouve aussi quelques tiges en laiton pour le détaillage et des décals pour les six avions fournis.
L’ensemble a été conçu en 3D et les masters imprimés. Les pièces moulées sont détaillées et précises mais demandent un léger nettoyage et polissage de certaines surfaces. Les micro-défauts suggèrent un problème de réaction de la résine utilisée dans le moule, qui n’est pas la même que pour les précédents kits de cette marque. Rien de bien méchant en tout cas.
La coque :
Les superstructures mêlent celles d’un croiseurs « Hawkins » avec le hangar d’aviation à l’avant et la plateforme d’appontage à l’arrière :
La drome d’embarcation, très fournie sur les navires de l’époque :
La photodécoupe comprend une grande planche pour la structure en treillis qui supporte la plateforme d’appontage :
Ainsi qu’une autre planche pour l’ensemble du navire :
Les masques des canons de 7pouce et demi. C’est la volonté de conserver cette grande classe de croiseurs, tout justes mis en service, qui motiva la Grande Bretagne à faire admettre le calibre de 8pouces comme limite supérieure pour ce qui allait devenir le croiseur lourd au traité de Washington.
À présent les avions. Diantre, qu’ils sont petits !
On trouve :
Deux Sopwith Camel :
Deux Sopwith Strutter :
Deux hydravions Short 184 :
La notice de montage est claire et détaillée :
La cerise sur le gâteau pour terminer. Le Vindictive est entré en service portant un superbe camouflage « dazzle » comme on en voyait en 1918. Un vrai challenge à cette échelle !
En conclusion une jolie maquette pour un modèle jamais représenté auparavant dans le "petit monde".
_Bruno
Dernière édition par bgire le Mer 19 Juil 2017, 16:35, édité 2 fois
_________________
Hi Bob!
C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases
Si Vis Pacem Parafilmum
La sous-couche, c'est un apprêt que l'on met avant
Si on bricolait plus souvent on aurait moins la tête aux bêtises
Omnes stulti, et deliberationes non utentes, omnia tentant
Une journée au cours de laquelle on n'a pas ri est une journée perdue
Espérons que le fond de la mer est étanche
Oh, ça c'est le Quacta qui se moque du Stifling
Telle est la Voie !
HMS Vindictive
Une nouveauté au 700e représentant un navire très rare dans le monde du maquettisme : le porte-avions HMS Vindictive dans sa configuration unique de 1918.
Il s’agit d’une jolie maquette de l’artisan polonais AJM Models.
On peut se la procurer ici :
https://www.jadarhobby.pl/ajm-models-700012-backorder-1700-hawkins-class-cruisers-hms-vindictive-p-50998.html
Au cours de la Première Guerre Mondiale, le développement de l’aviation amena celle-ci à être utilisée pour la reconnaissance et l’interception des Zeppelins au-dessus de la Mer du Nord. La Royal Navy mit alors en chantier ce qui devait devenir la nouvelle arme du XXe Siècle sur mer, le porte-avions.
Au départ la Navy voyait ce navire comme capable de se défendre contre les torpilleurs et croiseurs ennemis, en conséquence on commença par modifier des croiseurs plus ou moins grands en conservant une partie de leur armement. Ainsi naquirent le Furious, construit sur la coque du croiseur de bataille du même nom et le Vindictive, plus petit, aménagé sur la coque d’un des nouveaux croiseurs de la classe Hawkins, le HMS Cavendish.
Ces derniers, assez grands et innovants par rapport à leurs prédécesseurs constituaient l’épine dorsale de la flotte de reconnaissance britannique durant les années 20. Incidemment, c’est la taille et le calibre de ces croiseurs qui servit d’étalon pour définir la limite supérieure pour les croiseurs lors des négociations du traité de Washington.
Parallèlement à ces deux constructions, la Royal Navy essaya la formule « flush-deck », c'est-à-dire en s’affranchissant totalement de l’héritage des croiseurs. Un paquebot en construction fut réquisitionné et converti, devenant en 1918 le HMS Argus, le premier « porte-avions » tel qu’on les connait de nos jours.
Le Furious vit quelques opérations avant la fin du conflit mais l’Argus et le Vindictive entrèrent en service à une semaine d’intervalle en octobre 1918, trop tard pour combattre.
Mis sur cale comme le croiseur Cavendish, le Vindictive fut renommé en l'honneur du croiseur Vindictive (classe Arrogant, 1897) qui venait de se distinguer au cours du fameux raid sur Zeebrugge en 1918. Après une longue période d’entrainement le Vindictive, quatrième du nom, fut envoyé dans la Baltique durant la seconde moitié de 1919 pour soutenir les opérations des russes blancs contre la révolution bolchevique.
Rentré en Angleterre le navire fut désarmé : les retours d’expérience avaient entretemps définitivement validé la solution « Flush-deck » (HMS Argus) contre celle du croiseur modifié (Furious et Vindictive) car à bord de ceux-ci les turbulences causées par la superstructure chahutaient fortement les avions très légers de l’époque.
Le grand Furious fut refondu et doté d’un pont plat. Il devait avoir une belle carrière durant les années de paix, puis la Seconde Guerre Mondiale, pour être finalement démoli entre 1948 et 1954.
Le Vindictive, trop petit, fut rétrogradé comme croiseur en 1923, retrouvant ses « sisterships ». Il conserva quelques séquelles de sa vie antérieure puisqu’on en fit le premier croiseur anglais équipé d’une catapulte.
En 1936-37 il était croiseur d’entrainement, puis navire atelier en 1940.
Durant la Seconde Guerre mondiale il fut utilisé en transport rapide de troupes (Norvège), puis patrouilla dans l’Atlantique Sud et la Méditerranée. En 1944 il était navire atelier pour la flotte d’invasion en Normandie quand il croisa la route d’une torpille allemande en aout. Après réparations sommaires il fut placé en réserve en septembre et enfin vendu pour démolition en janvier 1946.
La maquette : il s’agit d’un kit assez fourni en résine et photodécoupe. On y trouve aussi quelques tiges en laiton pour le détaillage et des décals pour les six avions fournis.
L’ensemble a été conçu en 3D et les masters imprimés. Les pièces moulées sont détaillées et précises mais demandent un léger nettoyage et polissage de certaines surfaces. Les micro-défauts suggèrent un problème de réaction de la résine utilisée dans le moule, qui n’est pas la même que pour les précédents kits de cette marque. Rien de bien méchant en tout cas.
La coque :
Les superstructures mêlent celles d’un croiseurs « Hawkins » avec le hangar d’aviation à l’avant et la plateforme d’appontage à l’arrière :
La drome d’embarcation, très fournie sur les navires de l’époque :
La photodécoupe comprend une grande planche pour la structure en treillis qui supporte la plateforme d’appontage :
Ainsi qu’une autre planche pour l’ensemble du navire :
Les masques des canons de 7pouce et demi. C’est la volonté de conserver cette grande classe de croiseurs, tout justes mis en service, qui motiva la Grande Bretagne à faire admettre le calibre de 8pouces comme limite supérieure pour ce qui allait devenir le croiseur lourd au traité de Washington.
À présent les avions. Diantre, qu’ils sont petits !
On trouve :
Deux Sopwith Camel :
Deux Sopwith Strutter :
Deux hydravions Short 184 :
La notice de montage est claire et détaillée :
La cerise sur le gâteau pour terminer. Le Vindictive est entré en service portant un superbe camouflage « dazzle » comme on en voyait en 1918. Un vrai challenge à cette échelle !
En conclusion une jolie maquette pour un modèle jamais représenté auparavant dans le "petit monde".
_Bruno
Dernière édition par bgire le Mer 19 Juil 2017, 16:35, édité 2 fois
_________________
Hi Bob!
C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases
Si Vis Pacem Parafilmum
La sous-couche, c'est un apprêt que l'on met avant
Si on bricolait plus souvent on aurait moins la tête aux bêtises
Omnes stulti, et deliberationes non utentes, omnia tentant
Une journée au cours de laquelle on n'a pas ri est une journée perdue
Espérons que le fond de la mer est étanche
Oh, ça c'est le Quacta qui se moque du Stifling
Telle est la Voie !