Bonjour à tous,
Coucou, de nouveau un petit retour à l'Empire.
Il n'y a pas grand chose à dire sur cette plaquette qui date de 1980. Je venais de fêter mes trois premières années de figurines.
Pas de grande recherche pour cet exercice, il me fallait produire quelque chose pour une expo, alors...
La mise en scène est banale de chez simpliste et on pourrait la qualifier d'intimiste vu le petit nombre de personnages: deux
militaires, deux pékins.
Sujet: promenade d'un chef d'escadron des Chasseurs à cheval de la Garde avec son margis d'ordonnance. L'officier est en petite tenue de service (le surtout). J'ai choisi cette simplification car la scène ne justifie pas la grande tenue. Celle-ci, entre culotte de peau de cerf ajustée, dolman et pelisse jetée à la hongroise, est un exercice de peinture casse-gueule qui en a rebuté plus d'un. J'y ai renoncé pour cette raison. Suffit bien le harnachement du cheval, à la hongroise naturellement (plus compliqué que le harnachement à la française) et surchargé chez les officiers.
Ma fantaisie m'a fait commettre une entorse au règlement: même pour un chef d'escadron, l'ordonnance ne pouvait être qu'un brigadier et non un sous-officier. Mais bon... dans la Garde, n'est-ce pas... et chez les Chasseurs à cheval qui plus est, les plus proches du patron en toutes circonstances... Je lui ai accordé un margis en tenue de route (pelisse chaussée [= enfilée], pantalon de cheval dit charivari).
Au cours de la promenade, à l'itinéraire peut-être pas aussi fortuit ni innocent qu'il pourrait paraître..., notre officier croise une jeune fille
qu'il a déjà remarquée comme sortant à cette heure (tiens, tiens, comme par hasard...) et qui lui paraît bien plaisante. Elle s'apprête à
sortir en promenade au bras de son père (à l'époque, les demoiselles ne sortaient jamais seules ou alors on les déclarait "faciles" et de petite vertu...). Le paternel, un bourgeois prospère, attend sa fille qu'il voit troublée et rougissante. Les yeux brillent. Méfiant, il se tient un peu à l'écart : avec ces mirlitaires, sait-on jamais... L'officier, avec une gestuelle un peu théâtrale simulant la surprise, s'est arrêté et le margis a sauté à terre pour tenir les deux chevaux, ce qui implique que l'officier va descendre de cheval à son tour pour tenter d'entamer la conversation.
A l'époque, les bourgeois se partageaient entre industriels, manufacturiers, gros commerçants, professions libérales, enseignants, hauts fonctionnaires ou tout bonnement rentiers. Les économies du négoce ou de la réussite dans la spéculation à la Bourse, phénomène tout nouveau, bien placées dans des valeurs sûres ou des bons d'Etat, constituaient ce qu'on appelait la Rente, dont les revenus permettaient de vivre très à l'aise. A partir d'un certain âge, cette Rente était l'ancêtre de nos retraites mais en beaucoup plus généreux.
Autant vous dire tout de suite, la fille est complètement ratée de chez moche! Tout au moins pour la tronche. Sinon, dans l'ensemble, la peinture commence à être mieux maîtrisée et je n'étais pas mécontent de moi. On se contente comme on peut.
Bref, assez bavardé, place aux photos.
That's all, Folks!!!
Comme vous avez pu voir, il n'y a pas de quoi s'en relever la nuit...
Pour la prochaine dans la même époque, on reviendra à plus sérieux.
Je vous souhaite le bonsoir.
gribeauval83
Coucou, de nouveau un petit retour à l'Empire.
Il n'y a pas grand chose à dire sur cette plaquette qui date de 1980. Je venais de fêter mes trois premières années de figurines.
Pas de grande recherche pour cet exercice, il me fallait produire quelque chose pour une expo, alors...
La mise en scène est banale de chez simpliste et on pourrait la qualifier d'intimiste vu le petit nombre de personnages: deux
militaires, deux pékins.
Sujet: promenade d'un chef d'escadron des Chasseurs à cheval de la Garde avec son margis d'ordonnance. L'officier est en petite tenue de service (le surtout). J'ai choisi cette simplification car la scène ne justifie pas la grande tenue. Celle-ci, entre culotte de peau de cerf ajustée, dolman et pelisse jetée à la hongroise, est un exercice de peinture casse-gueule qui en a rebuté plus d'un. J'y ai renoncé pour cette raison. Suffit bien le harnachement du cheval, à la hongroise naturellement (plus compliqué que le harnachement à la française) et surchargé chez les officiers.
Ma fantaisie m'a fait commettre une entorse au règlement: même pour un chef d'escadron, l'ordonnance ne pouvait être qu'un brigadier et non un sous-officier. Mais bon... dans la Garde, n'est-ce pas... et chez les Chasseurs à cheval qui plus est, les plus proches du patron en toutes circonstances... Je lui ai accordé un margis en tenue de route (pelisse chaussée [= enfilée], pantalon de cheval dit charivari).
Au cours de la promenade, à l'itinéraire peut-être pas aussi fortuit ni innocent qu'il pourrait paraître..., notre officier croise une jeune fille
qu'il a déjà remarquée comme sortant à cette heure (tiens, tiens, comme par hasard...) et qui lui paraît bien plaisante. Elle s'apprête à
sortir en promenade au bras de son père (à l'époque, les demoiselles ne sortaient jamais seules ou alors on les déclarait "faciles" et de petite vertu...). Le paternel, un bourgeois prospère, attend sa fille qu'il voit troublée et rougissante. Les yeux brillent. Méfiant, il se tient un peu à l'écart : avec ces mirlitaires, sait-on jamais... L'officier, avec une gestuelle un peu théâtrale simulant la surprise, s'est arrêté et le margis a sauté à terre pour tenir les deux chevaux, ce qui implique que l'officier va descendre de cheval à son tour pour tenter d'entamer la conversation.
A l'époque, les bourgeois se partageaient entre industriels, manufacturiers, gros commerçants, professions libérales, enseignants, hauts fonctionnaires ou tout bonnement rentiers. Les économies du négoce ou de la réussite dans la spéculation à la Bourse, phénomène tout nouveau, bien placées dans des valeurs sûres ou des bons d'Etat, constituaient ce qu'on appelait la Rente, dont les revenus permettaient de vivre très à l'aise. A partir d'un certain âge, cette Rente était l'ancêtre de nos retraites mais en beaucoup plus généreux.
Autant vous dire tout de suite, la fille est complètement ratée de chez moche! Tout au moins pour la tronche. Sinon, dans l'ensemble, la peinture commence à être mieux maîtrisée et je n'étais pas mécontent de moi. On se contente comme on peut.
Bref, assez bavardé, place aux photos.
That's all, Folks!!!
Comme vous avez pu voir, il n'y a pas de quoi s'en relever la nuit...
Pour la prochaine dans la même époque, on reviendra à plus sérieux.
Je vous souhaite le bonsoir.
gribeauval83