Salut à tous,
Voici ma première plaquette de maquettes. Elle date de 1997. Pour une première, le plateau est bien chargé, c'est comme ça, les débutants en font toujours trop...
Un peu d'Histoire.
Nous sommes le 28 mars 1945, dans une rue de Mannheim, sur la rive droite du Rhin. Sur la rive gauche se trouve Ludwigshafen prise sans coup férir après l'évacuation de la garnison allemande devant les avant-gardes US mais surtout sans avoir la possibilité de faire sauter les ponts. Il y a là, dans la Bismarckstrasse (je suppose qu'il y avait en Allemagne autant de Bismarckstrassen que de boulevards Gambetta ou Clemenceau chez nous...), un char de la 10e Armored Div. (The Tigers - gén. Morris) appartenant au 6e corps (Gén. Brooks) de la 3e armée US (Gén. Patton) et qui, toujours en pointe depuis le déblocage de Bastogne, vient de franchir le fleuve et d'investir la ville. C'est le moment de la pause maintenance. Les pleins de carburant ont été faits, on passe au recomplètement des munitions et des boîtes de rations.
La 10e Armored Div. a permis à Patton de gagner son pari avec Eisenhower: franchir le Rhin le premier, avant Montgomery qu'il détestait cordialement.
A l'autre bout, les Soviétiques sont sur l'Oder.
Pour les photos, je demande votre indulgence, la qualité laisse à désirer.
Vue d'ensemble par le dessus.
Tout le monde a reconnu le fameux Sherman M4A3. C'est une vénérable maquette Italeri qui est peut-être quadragénaire. Je l'ai représentée avec quelques soudures des garde-boue qui ont lâché avec les vibrations. Evidemment, à cette époque, les fabricants ne se fatiguaient à garnir leurs boxes avec des éléments d'intérieur de blindés. J'en ai créés un peu, au pif, puisque ma mise en scène ouvrait toutes les trappes mais c'est encore bien nu à l'intérieur. J'ai imaginé aussi un armurier apportant au mitrailleur de caisse, une nouvelle Browning de 30 en remplacement de la précédente enrayée. Ai-je eu de la chance dans ma naïveté de débutant? Personne ne m'a encore dit que les Browning de 30 ne s'enrayaient jamais.
Et voici l'increvable 4x4 Dodge en version utilitaire. C'était une maquette CMK (à partir de moules initiaux Italeri)
portant sur son plateau un canon anti-char de 57mm. J'ai viré le canon et installé en scratch des arceaux avec une bâche cabine et une bâche plateau en feuille d'étain. Ce véhicule était une réussite: on ne l'a pratiquement jamais vu en panne. Il fut décliné en command car, en ambulance, etc.
Avec son chauffeur, toute la décontraction américaine, préposé à la distribution des rations que le chef de char compte en soulevant la bâche arrière du blindé. Un char est terriblement étroit, surtout quand il abrite cinq hommes d'équipage. L'intérieur n'a que des obus dans des racks et des boîtes de bandes de mitrailleuses. Tous les sacs et musettes individuels de même que les casques acier sont accrochés à l'extérieur, comme les équipements collectifs: bâches, toile camouflage, toiles de tentes, jerrycans, etc.
Nous avons là une illustration de la guerre américaine: une formidable logistique: pour mémoire, pour un combattant US de première ligne, on compte 7 hommes dévolus à la logistique.
Ma toute première maquette. Un jagdpanzer IV/70, chasseur de chars ou canon d'assaut, fabriqué sur le châssis du char panzer IV bien connu, et armé du 75 long, un peu l'équivalent emporté du Pak40 anti-char. La fin de la guerre a vu le Reich fabriquer une multitude de chasseurs de chars ou canons d'assaut, moins chers et plus rapides à construire que les chars (13 jours contre 29). Il a conservé son camouflage "Normandie", c'est donc un rescapé du débarquement.
Pas très réussi (une première!) et condamné à rester sur une étagère, comme je lui avais fait un impact à travers une schurzen, je l'ai mis en scène sur la plaquette déchenillé et partiellement incendié (un truc de peinture que je ne réussis pas trop mal). L'incendie d'un blindé et la rouille quasi immédiate de l'acier surchauffé a été le lot de tous les blindés à essence. Les Soviétiques, eux, avaient déjà équipé les leurs de moteurs diesel, nettement moins inflammables.
L'arrière de la façade incendiée.
Bois brûlé à la bougie. Effet réussi garanti. Un gros reproche, le manque de gravats. Un immeuble écroulé provoque à l'intérieur comme à l'extérieur, une accumulation atteignant facilement le plancher du premier étage.
Oui, mais je ne le savais pas encore.
Des décombres en quantité insuffisante.
Même remarque.
Une moto Zûndapp (Tamiya, issue de la boîte 8.8 Flak kannone 36/37) contre des Rommels' toys, accesoires destinés à encombrer les plages du débarquement.
Un oubli, pour ceux que cela intéresse: les deux tankistes manipulateurs d'obus sont des figurines Verlinden?
Les autres, des figurines quelconques, parfois mises en surnombre dans les boîtes par les fabricants. Généralement, surtout les vieilles comme celles-ci, sont très mal gravées. C'est dommage car les attitudes sont souvent justes.
That's all, Folks! Posez des questions si vous en avez envie.
A bientôt.
gribeauval83
Voici ma première plaquette de maquettes. Elle date de 1997. Pour une première, le plateau est bien chargé, c'est comme ça, les débutants en font toujours trop...
Un peu d'Histoire.
Nous sommes le 28 mars 1945, dans une rue de Mannheim, sur la rive droite du Rhin. Sur la rive gauche se trouve Ludwigshafen prise sans coup férir après l'évacuation de la garnison allemande devant les avant-gardes US mais surtout sans avoir la possibilité de faire sauter les ponts. Il y a là, dans la Bismarckstrasse (je suppose qu'il y avait en Allemagne autant de Bismarckstrassen que de boulevards Gambetta ou Clemenceau chez nous...), un char de la 10e Armored Div. (The Tigers - gén. Morris) appartenant au 6e corps (Gén. Brooks) de la 3e armée US (Gén. Patton) et qui, toujours en pointe depuis le déblocage de Bastogne, vient de franchir le fleuve et d'investir la ville. C'est le moment de la pause maintenance. Les pleins de carburant ont été faits, on passe au recomplètement des munitions et des boîtes de rations.
La 10e Armored Div. a permis à Patton de gagner son pari avec Eisenhower: franchir le Rhin le premier, avant Montgomery qu'il détestait cordialement.
A l'autre bout, les Soviétiques sont sur l'Oder.
Pour les photos, je demande votre indulgence, la qualité laisse à désirer.
Vue d'ensemble par le dessus.
Tout le monde a reconnu le fameux Sherman M4A3. C'est une vénérable maquette Italeri qui est peut-être quadragénaire. Je l'ai représentée avec quelques soudures des garde-boue qui ont lâché avec les vibrations. Evidemment, à cette époque, les fabricants ne se fatiguaient à garnir leurs boxes avec des éléments d'intérieur de blindés. J'en ai créés un peu, au pif, puisque ma mise en scène ouvrait toutes les trappes mais c'est encore bien nu à l'intérieur. J'ai imaginé aussi un armurier apportant au mitrailleur de caisse, une nouvelle Browning de 30 en remplacement de la précédente enrayée. Ai-je eu de la chance dans ma naïveté de débutant? Personne ne m'a encore dit que les Browning de 30 ne s'enrayaient jamais.
Et voici l'increvable 4x4 Dodge en version utilitaire. C'était une maquette CMK (à partir de moules initiaux Italeri)
portant sur son plateau un canon anti-char de 57mm. J'ai viré le canon et installé en scratch des arceaux avec une bâche cabine et une bâche plateau en feuille d'étain. Ce véhicule était une réussite: on ne l'a pratiquement jamais vu en panne. Il fut décliné en command car, en ambulance, etc.
Avec son chauffeur, toute la décontraction américaine, préposé à la distribution des rations que le chef de char compte en soulevant la bâche arrière du blindé. Un char est terriblement étroit, surtout quand il abrite cinq hommes d'équipage. L'intérieur n'a que des obus dans des racks et des boîtes de bandes de mitrailleuses. Tous les sacs et musettes individuels de même que les casques acier sont accrochés à l'extérieur, comme les équipements collectifs: bâches, toile camouflage, toiles de tentes, jerrycans, etc.
Nous avons là une illustration de la guerre américaine: une formidable logistique: pour mémoire, pour un combattant US de première ligne, on compte 7 hommes dévolus à la logistique.
Ma toute première maquette. Un jagdpanzer IV/70, chasseur de chars ou canon d'assaut, fabriqué sur le châssis du char panzer IV bien connu, et armé du 75 long, un peu l'équivalent emporté du Pak40 anti-char. La fin de la guerre a vu le Reich fabriquer une multitude de chasseurs de chars ou canons d'assaut, moins chers et plus rapides à construire que les chars (13 jours contre 29). Il a conservé son camouflage "Normandie", c'est donc un rescapé du débarquement.
Pas très réussi (une première!) et condamné à rester sur une étagère, comme je lui avais fait un impact à travers une schurzen, je l'ai mis en scène sur la plaquette déchenillé et partiellement incendié (un truc de peinture que je ne réussis pas trop mal). L'incendie d'un blindé et la rouille quasi immédiate de l'acier surchauffé a été le lot de tous les blindés à essence. Les Soviétiques, eux, avaient déjà équipé les leurs de moteurs diesel, nettement moins inflammables.
L'arrière de la façade incendiée.
Bois brûlé à la bougie. Effet réussi garanti. Un gros reproche, le manque de gravats. Un immeuble écroulé provoque à l'intérieur comme à l'extérieur, une accumulation atteignant facilement le plancher du premier étage.
Oui, mais je ne le savais pas encore.
Des décombres en quantité insuffisante.
Même remarque.
Une moto Zûndapp (Tamiya, issue de la boîte 8.8 Flak kannone 36/37) contre des Rommels' toys, accesoires destinés à encombrer les plages du débarquement.
Un oubli, pour ceux que cela intéresse: les deux tankistes manipulateurs d'obus sont des figurines Verlinden?
Les autres, des figurines quelconques, parfois mises en surnombre dans les boîtes par les fabricants. Généralement, surtout les vieilles comme celles-ci, sont très mal gravées. C'est dommage car les attitudes sont souvent justes.
That's all, Folks! Posez des questions si vous en avez envie.
A bientôt.
gribeauval83